Ce matin avait lieu une conférence de presse commune sur Japan Expo 12 et Comic Con' 3.

Par rapport à ce que je ne vois pas encore sur le site officiel de Japan Expo, au moment où j'écris ces lignes, l'annonce principale concerne la venue de Nobuteru Yûki, le character designer d'Escaflowne, du film de X ou encore Lodoss.  Il était déjà venu à Cartoonist Brest... en 2000 et le voilà en invité d'honneur Anime à Japan Expo en 2011. A Brest, il s'était montré relativement autonome, semant parfois son traducteur pendant le festival "- Est-ce que vous auriez vu mon invité?" "- il est passé par là" et en se débrouillant pour se ravitailler au fast food du coin le dimanche soir.

Comme à l'accoutumée, je fais un compte rendu d'ordre général sur la convention de l'Epita (voir 2010 - 2009 - 2008 - 2007 - 2006), mais je complète cette année avec la remise des prix des Sama Awards, qui s'est déroulée le samedi, dans la salle d'activités de la Brigade SOS Francophone. J'écrirai un autre article sur le concours lui-même, avec quelques réflexions et anecdoctes dessus, les petites difficultés rencontrées et son éventuelle reconduction. Je m'attache ici plus au déroulement des événements.

La convention

Je suis arrivé le samedi matin, alors que d'habitude je débarque plutôt en début d'après-midi. Dans le passé, j'étais resté sur l'idée d'avoir toujours vu un peu de queue en fin de matinée mais là, les files était déserte et il m'a même fallu tapoter à la porte des pré-ventes pour qu'elle s'ouvre. Dans la cour extérieure, je n'ai pas senti moins de fréquentation que l'année dernière mais dans le sous-sol, les allées étaient plus clairesemée.
 

La plus grosse convention de japanime, hors Japon, s'exporte  au-delà du territoire parisien, avec une édition marseillaise, Japan Expo Sud 3ème vague. La dernière mouture vient d'avoir lieu les 25, 26 et 27 février 2011.

Ayant participé à cette convention en tant qu'exposant pour le stand de la web-série 100 % amateur, Raconte-moi un manga, je me suis dit qu'il pourrait être intéressant d'apporter un autre regard sur cet événement.

C'était ma première convention comme exposant et les dernières conventions auxquelles j'avais participé remontent à la nuit des temps avec un des derniers Cartoonist et un des premiers Japan Expo au début des années 2000.

Pourquoi autant de temps? Pourquoi ne pas être allé à d'autres conventions? Tout simplement car l'ambiance générale de ce type d'événement n'était pas en adéquation avec ma vision de la japanime. Japan Expo Sud éveillait donc en moi beaucoup d'envie mais en même temps beaucoup de méfiance.

Déjà, être exposant, c'est arriver plus tôt sur les lieux et repartir plus tard. C'est aussi devoir rester sur son stand la majorité du temps et, au final, louper pas mal d'événements intéressants comme la conférence de Kobayashi, réalisateur, entre-autre, de court-métrages au studio  4°C!

Au final, on se rend bien compte que les aspects qui me déplaisaient il y a de ça presque 10 ans sont toujours présents: On trouve toujours des visiteurs plus affairés à se montrer qu'à profiter de Japan Expo Sud , l'aspect commercial est encore plus omniprésent qu'avant et les produits dont l'origine laisse planer un mystère - comprenez contrefaçons - foisonnent eux aussi sans parler de stands n'ayant absolument rien à faire dans une convention s'appelant Japan Expo.

En dehors des courses, l'hippodrome de Vincennes accueille régulièrement des manifestations pour attirer de nouveaux visiteurs. Le week-end des 12 et 13 février 2011, il s'était mis aux couleurs du Japon, en offrant le billet d'entrée à ceux qui venaient avec une invitation. La simple impression de l'invitation trouvée sur le site web de l'événement, pouvait faire foi.

Le nombre de stands était modeste mais il ne souffrait pas de la comparaison avec certaines pseudo-conventions auxquelles j'ai pu assister dans le passé, et qui étaient mal ficelées en plus d'être minuscules.

Les différentes associations étaient cantonnées tout le long du hall principal, par où tout le monde passe, notamment quand vous prenez la navette depuis la gare de Joinville-le-pont, une navette fort pratique quand le temps est à la pluie. Vous traversez ensuite un couloir plus réservé aux parieurs à voir l'amoncellement de tickets par terre, avant de rejoindre les tribunes et le champ de course.

La 4ème édition de Chibi Japan Expo s'est déroulée ce week-end, du vendredi au dimanche, toujours à Montreuil, au parc des expositions de Paris-Est, comme en 2008 et en 2009.

La disposition des lieux est resté grosso modo la même avec 2 entrées au rez-de-chaussée, l'une pour les préventes et l'autre pour les visiteurs sans billet. Ce niveau 0 comportait les boutiques orientées japanimation, les médias et les stands jeunes créateurs/mode. Je n'ai noté que Taïfu en tant qu'éditeur dans le lot. Vous aviez aussi quelques échoppes classées culture et traditions et en marge du tout, quelques rangées de panneaux constituait l'exposition consacrée à Shôtarô Ishinomori, le mangaka le plus prolifique, devant Osamu Tezuka.
 

Harajuku est la première convention de la rentrée, avec toujours cette particularité de se dérouler en plein air, avec stands de fanzines et défilés de cosplay. Depuis que je tiens ce blog, j'effectue toujours un tour là-bas, le samedi ou le dimanche et je n'ai jamais vu l'événement souffrir du mauvais temps, alors qu'il n'y a pas d'abris particuliers et qu'une pluie abondante peut sonner le glas d'une édition.

Aujourd'hui, le soleil a brillé au-dessus du défilé de cosplay, qui était officiellement pour les prestations individuelles le samedi mais des groupes ont aussi participé. Cette année, j'ai eu l'impression qu'il y avait moins de participants au défilé que pendant les années précédentes.

Dans le passé, la date coïncidait avec Paris Manga, ce qui augmentait le nombre potentiel de cosplayeurs, qui faisaient la navette entre les 2 manifestations, mais en 2009, les dates étaient déjà différentes. En fait, il y avait beaucoup de cosplayeurs sur place, mais seule une partie a défilé. Les autres sont restés à déambuler dans le parc, sans la contrainte d'être attentif à l'appel pour passer sur le pont, chacun son tour.

Après le riche programme de la vieille, j'arrive enfin au dimanche, la dernière journée de la manifestation, toujours un peu particulière.

A l'approche de la clôture, je refais un tour des stands, en reprenant quelques photos ratées avant ou pour découvrir encore quelques nouveautés ou des endroits complètement zappés faute de temps, ou à cause de la foule trop importante par moment. Le dimanche matin est généralement plus calme et a été en fait plutôt agréable cette année. Ce n'était plus la forte canicule du jeudi et du vendredi, ni le mauvais temps du samedi matin.

 

J'ai entamé ma tournée de la scène principale  par la conférence des Morning Musume, qui étaient sagement alignées dans leurs fauteuils, en répondant tour à tour aux questions posées par une traductrice, comme dans une classe d'école. Je vous fais grâce d'un compte rendu, les interventions ne faisant pas dans les révélations extraordinaires, dans le peu que j'ai suivi. Il était plutôt question d'adolescentes ravies d'être dans ce groupe et qui ont pris conscience de leur côté kawaii.

Dans ce genre d'exercice, la scène avec une avancée en T, classique pour les défilés de mode, éloignait les jeunes filles de leur public. Vous étiez plus proches d'elles en vous rendant à l'une des séances de dédicaces – où elles faisaient attention de prendre la pose entre deux signatures, quand on les appelait, même si la personne les photographiait de loin.

 

Après la vue d'ensemble du festival la veille, j'arrive au samedi, la journée la plus riche à mon avis, question invités pour la partie japanimation. C'est également le jour le plus chargé en termes de fréquentation et l'orage qui a éclaté, a été salutaire pour rafraîchir l'atmosphère. Je n'ose pas imaginer la juxtaposition de la canicule avec la foule présente.

La première conférence animation concernait les Podcats, avec plusieurs membres de l'équipe qui présentaient cette série, qui fait partie des meilleures audiences du programme jeunesse sur France Télévision.

Après le compte rendu du jeudi, j'aborde la deuxième journée du salon, moins en terme programme et plus sous l'angle de la description des lieux accessibles aux visiteurs. 

Cette année, l'événement s'étalait sur 100 000 m2, soit 5 000 de plus que pour l'édition précédente, avec ses 165 000 et quelques visiteurs. Avec ce surplus de surface et une ouverture dès le jeudi matin, les organisateurs tablent à nouveau pour une fréquentation en hausse mais il faut attendre quelques temps avant d'obtenir les chiffres définitifs.
 

Après un avant goût des festivités mercredi dernier, voici le premier article sur l'édition 2010 de Japan Expo. Je reprends le rythme d'un article par journée, à l'image du compte rendu de l'année dernière.

Jeudi est la journée de découvertes des stands et notamment du lieu, chamboulé par rapport aux 2 années précédentes, avec la fermeture du Hall 4 au profil du Hall 6. Cela désoriente pas mal au début, en inversant presque la disposition de la section Comics / Jeux Vidéo par rapport au corps principal du festival dans le Hall 5.

Je reviendrai un peu plus en détails sur la disposition des lieux dans le billet du vendredi, bien que je n'ai pas trop de chose à dire sur le programme du jeudi. Je pensais débuter les festivités en regardant le défilé cosplay Tonkam, qui devait commencer à la mi-journée mais qui a pris du retard.