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Compte rendu Japan Expo 2011 - Chapitre Un
Par Pazu d'Animint le lundi 04 juillet 2011 20:04 :: Manifestations
mangas , 2008 , 2009 , 2010 , 2011 , japan_expo
Voici mon compte rendu de Japan Expo 2011 - du moins le début -, après ceux de 2008, 2009 et 2010. Je commence par une introduction générale, puis j'aborderai le festival suivant quelques thèmes, que je réitérerai dans les articles suivants, quitte à ne pas suivre une logique chronologique.
Introduction
Pour une fois, je me suis préparé un programme sur les 4 jours pour sélectionner ce que je souhaitais couvrir entre les conférences, les concerts, les auteurs, le cosplay, la scène culturelle et même les défilés de mode. L'impasse a été faite d'office sur les événements du genre jeu vidéo que d'autres sites se feront un plaisir de détailler. Il est impossible de tout voir, mais certains spectacles étaient répétés à plusieurs reprises donc j'ai cherché à privilégier les présentations uniques quand cela se déroulaient en même temps qu'un autre qui allait repasser pendant un créneau plus libre.
Pendant une partie du festival, j'ai pu compter sur une aide photographe, qui a le matériel adéquat pour réussir plus de photos, dans l'obscurité et les spots de la scène principale et du JE live house. Cela nous permettait de couvrir aussi un peu plus de manifestations, sachant que nous n'avions pas forcément les mêmes intérêts, genre j'ai plus fréquenté qu'elle les conférences que les défilés de mode et inversement.
De l'agencement des lieux
Le salon occupaient les mêmes halls qu'en 2010, les halls 5 et 6, avec une entrée Japan Expo et une entrée Comic Con, les salons communiquant l'un avec l'autre. Comic Con était dans le hall 6, mais au moins la moitié de la surface était occupée par les jeux vidéos. Si vous enlevez les espaces dédicaces et les scènes Comic Con, il reste peu de chose en guise d'espace Comic Con.
Les salles de conférence et de dédicace de Japan Expo, ainsi que le point de tirage au sort pour les coupons, étaient également dans le coin, mais dans une zone plus repoussée que l'année dernière et donc bien distinct de la zone Comic Con'
Dans le Hall 5, vous retrouvez, dès l'entrée, la masse des boutiques sur la gauche et les éditeurs sur la droite. Les fanzines ont été mis dans les allées parallèles des stands de mode et vêtements, tandis que de l'autre côté du jardin intérieur, quelques ensembles représentaient les institutionnels japonais avant d'aborder un nombre restreint d'étals consacrées à la culture japonaise et aux activités d'arts martiaux, et d'autres sports comme le baseball ou le kyûdô, le tir à l'arc japonais.
Cette année les activités étaient plus du côté de la salle JE Live House, tandis que la scène cosplay est toujours au centre avant d'atteindre le couloir qui conduit à la scène principale. Un nombre conséquent de restaurateurs étaient concentrés dans cet espace, avec aussi bien des distributions de soba que de hot dogs.
Parmi les expositions (1/4)
Le salon accueillait plusieurs petites expositions, dont une sur le créateur du manga moderne, Osamu Tezuka. L'espace était conséquent avec un local orné de reproductions de planches, des dessins et des goodies issues de Tezuka production, avec quelques textes explicatifs. Un mur était même tapissé d'écrans télévisés avec des séquences projetées dessus.
Cependant, de plus près, certaines reproductions n'étaient pas des plus nettes et la traduction se faisait sentir. Sans doute était-ce issu d'un lot plus orienté vers le monde anglophone que francophone. Il était plus judicieux de suivre la conférence consacrée au père du manga moderne, qui a eu lieu le vendredi et sur laquelle je reviendrai ultérieurement.
Sur la scène culturelle (1/4)
En composant mon agenda, le contenu du programme de la scène culturelle m'a séduit, tout au moins sur le papier. A part quelques conférences et des démonstrations répétées plusieurs fois, c'était des interventions ponctuelles, avec, certes, des thèmes déjà vus, telle que la calligraphie, des concerts traditionnels, mais souvent avec une approche et des intervenants différents.
La salle était relativement grande et correctement placée à la croisée des chemins, entre les éditeurs et les grandes salles. Les flux de circulation drainaient naturellement des visiteurs, qui ne pouvaient pas manquer la scène et c'est tant mieux.
J'ai regretté de ne pas avoir vu à quoi ressemblaient les interventions sur les danses traditionnelles et le fameux Bon Odori. Assez souvent aussi, nous sommes passés en coup de vent, entre 2 manifestations, sans prendre le temps d'écouter attentivement, même si c'était assez inégal suivant les sujets et surtout la manière dont c'était présenté.
Pendant les festivals Japan Expo passées, la découverte des kimonos se faisaient avec des présentations des habits sur la scène, avec des personnes qui en portaient ou qui faisaient leur nœud en direct. Là, la conférence était plus pointue, avec un contenu axé sur la symbolique des motifs. Le sujet est sans doute digne d'intérêts mais la présentation était trop académique avec comme unique support visuel des photos projetées sur un écran, où nous ne voyons rien à cause de l'éclairage. A ce rythme, la présentatrice a perdu son auditoire, nous y compris.
Pourtant, juste avant, les japonais de l'association Samurai no Kokoro ont fait un topo d'une demi-heure sur les armures de samouraï. Ils ont débuté par des rappels historiques, avec en plus un temps d'explication en japonais, suivi d'une traduction en français pas toujours limpide. Cependant, ils sont venus en costumes traditionnels, avec un numéro éprouvé à l'avance. Si le début a été un peu rébarbatif, l'ambiance a changé complètement dès que le présentateur a demandé à une personne du public de venir.
En effet, pendant la durée de la présentation, ils on fait endosser une armure de général à la personne, qui a eudroit à l'attirail complet, non seulement les protections mais aussi le sabre et le fanion.
Pendant ce temps là, le présentateur a continué son speech avec des anecdotes et des détails, tels que le prix de l'amure pour l'époque, environs 25 000 euro, ou l'importance dans l'ordre d'emmancher ses gantières, afin d'être près pour répliquer à une attaque pendant l'habillage.
Une autre remarque qui m'a fait sourire est le pourquoi des couleurs vives des armures sur le champ de bataille, qui se voient à des kilomètres. La première raison est une question de prestige mais aussi une question pratique : Pendant les batailles, un personnel non combattant était chargé de noter la prouesse au combat des différents samouraïs et suivant les notes du jury, les guerriers obtenaient des récompenses plus ou moins importantes, d'où l'importance de bien se faire reconnaître de loin.
L'habillage a pris un bon quart d'heure et le volontaire a été bon pour se rendre sur le stand de Samurai no Kokoro, avec 20 kilos en plus sur le dos, pour se faire déshabiller dans le sens inverse, car une fois qu'il a été complètement équipé, cela marquait la fin de la démonstration.
Du côté de Comic con' (1/3)
J'ai l'impression qu'il y avait moins de décors grandeur nature cette année, même si les aficionados de Star wars et de V étaient là. Vous retrouviez en bordure les stands de jeux de rôle et de jeux de société et autres activités borderline. J'ai également noté la présence de boutiques spécialisées face à l'entrée Comic Con.
Cela n'empêche pas d'avoir encore dans le lot des magasins de japanimation, alors que ce n'était pas le thème de prédilection des lieux.
Des tables accueillaient plusieurs artistes qui venaient faire des dédicaces dans l'artists' alley, en plus des invités d'honneur.
Sur la scène principale (1/4)
Il y a au moins un défilé de cosplay par jour, et avec l'accent mis sur la mode, vous aviez aussi au moins un défilé de mode par jour. Pour éviter l'overdose de cosplay – déjà largement fourni à l'extérieur – nous nous sommes concentrés sur les concours les plus attendus, même si nous avons assisté si et là, au début ou à la fin de défilés.
Le vendredi samedi, il y avait la finale d'un concours européen, l'European Cosplay Gathering, où les représentants groupe et solo de 10 pays s'affrontaient. Pour la France, il y a un décalage d'un an entre la sélection française et la finale européenne, ce qui fait que le concours français qui a eu lieu juste après, a désigné le représentant 2012.
Dans la finale, certains costumes étaient très beaux, voir très impressionnants avec la qualité des accessoires qui en jettent. En revanche, les prestations étaient très inégales et avec une injustice quand un solo a beaucoup moins de temps que 2 personnes pour faire son show, alors qu'il a plus d'éléments intéressants à montrer. Assez souvent la pose de fin se terminait…dans le noir, le temps de la prestation étant écoulé.
L'autre grand rendez-vous cosplay, plus rodé celui-là, est la sélection française pour les World Cosplay Summit, qui réunit des concurrents du monde entiers à Osaka, cet été. Avec les présélections et donc seulement 10 duos à passer, l'avantage de ce défilé est d'être généralement d'une grande qualité visuelle et relativement rapide.
Parmi les auteurs (1/4)
Plusieurs mangaka étaient uniquement présents sur le stand de leur éditeur en France et pas inclus dans le système de dédicace du festival.
Taifu Comic avait un stand proche de l'entrée de Japan Expo, avec un endroit pour que Hinako Takanaga fasse ses sessions de signature.
Du côté Ki-oon, un ensemble de mannequins composait une scène de Judge, le manga de Yoshiki Tonogai, qui est lui, est venu dédicacer sur le stand.
De l'autre côté du mur, nous pouvions remarquer une jolie fresque consacrée à Bride Stories de Kaoru Mori.
Parmi les stands (1/4)
Nico Nico Dôga avait annoncé avoir renforcé sa présence à Japan Expo, en remettant le couvert pour diffuser un flux continu depuis le festival.
Plus que le principe, les fans retiendront le passage éclair de Halko Momoi sur le stand, qui a fait office de présentatrice les jeudi et vendredi matin. Halko Momoi est une doubleuse, avec à son actif une discographie conséquente de génériques d'anime (Genshiken, Popotan).
Dans la salle de conférence (1/4)
Masayuki Ozaki, producteur chez Sunrise a fait le déplacement. Il a fait plusieurs conférences, au moins une sur le stand Kaze et une autre pour un simulcats de Tiger & Bunny, la série dont il est producteur exécutif.
Le vendredi, il tenait une conférence pour présenter les prochains titres du studio Sunrise, avec des bandes annonces à l'appui.
Il a commencé par introduire le studio, fort de ses 300 productions depuis sa fondation, dont une grosse majorité des titres sont des créations originales, avec en tête de gondole bien entendu Gundam, mais aussi Escaflowne, Cowboy Bebop ou Code Geass. Parmi les adaptations de mangas, jeux vidéos ou roman, il a pu citer Inu Yasha, Gin Tama, Keroro Gunso ou encore Tales of Abyss.
Personnellement, Masayuki Ozaki a travaillé sur des films de Gin Tama , Inu yasha et Keroro Gunso, en plus de Tiger & Bunny.
Le public a d'abord pu voir une vidéo retraçant l'ensemble de la franchise Gundam et d'ailleurs, tout le monde a reçu un guide des séries Gundam, sous forme d'une plaquette en anglais.
Le directeur de Sunrise a enchaîné par la présentation de Tiger & Bunny, qui a été diffusé au Japon pendant ce printemps, en rappelant la participation de Masakazu Katsura. Il a ensuite abordé Sacred Seven, une série dirigée par Yoshimitsu Ohashi, dont la diffusion commence tout juste au Japon, puis Phi Brain - Kami no Puzzle, prévu en octobre 2011, où le héros est un génie adepte des sudokus et autres énigmes.
Il a aussi passé la bande annonce de Horizon on the Middle of Nowhere, également prévu pour octobre de cette année, et adapté depuis une série de romans de Minoiru Kawakami.
La nouvelle saga Gundam Age se lance aussi en automne, avec des personnages très jeunes, sous la houlette de Susumu Yamaguchi, le réalisateur des films de Keroro Gunsô.
Enfin, il a terminé par le serpent de mer qu'est le prochain volet de Code Geass, Bôkoku no Akito, devenu un projet avec pour horizon 2012, sous la direction de Kazuki Akane, le réalisateur d'Escaflowne. Le chapitre se situe entre les 2 séries de Code Geass, en Europe, et plus particulièrement en France, d'après les dires de Masayuki Ozaki.
Une courte séance de questions réponses a suivi mais je n'ai pas noté d'éléments particuliers si ce ne sont les réponses classiques du genre "je ne peux encore rien dire" ou "il faudra attendre".
Ce n'était pas la conférence des scoops mais une fois la session terminée, Masayuki Ozaki a continué a discuté sur place, en marge de la salle, avec les fans qui étaient restés groupés autour de lui.
En showcase (1/4)
Le jeudi soir, l'équipe de Yûhei-satellite était sur la scène du JE Live pour à la fois présenter le programme Vocaloïd, via une présentation en anglais du créateur diffusée sur les écrans, mais aussi les chansons de Senya, qui nous a notamment interprété le générique de Genso Mangekyo.
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Stanislas Goudry a dit
Bien le bonjours :)
j aurais aimé savoir si vous pouviez m'envoyer les photos de l'essayage de l'armure de samouraï car le chanceux qui est monté sur scène est bien c'est moi :)
Pazu a dit
@Stanislas: J'ai bien noté ton adresse mail. Je regarde si nous avons d'autres photos en stock et je te les envoie. L'armure n'était pas trop lourde? :o)
Stanislas Goudry a dit
Merci bien :)
Enfait c'est surtout le plastron qui pèse lourd , mais on a un liberté de mouvement impressionante , ce que je ne pensais pas du tout.
Ashura a dit
Petite correction : l'ECG c'était le samedi, et non le vendredi.