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Japan Expo 2009 - L'édition des dix ans (4/4)

Par le :: Manifestations

series , films , mangas , 2009 , animes

Le vendredi matin, je me suis dirigé vers l'espace conférence, avec l'intention de jeter un œil au stand des dédicaces pour découvrir le visage d'Akemi Takada, que je n'avais jamais vue en vrai et prendre quelques photos au passage. Parmi les gens qui sont dans la queue pour avoir une dédicace, je dis bonjour de loin au camarade déjà rencontré la veille et je lui lance machinalement un oui en pensant qu'il me demande si ça va bien.


Akemi Takada


Après quelques photos, je passe du côté de la salle de conférence, où il allait être question du film d'Eureka Seven, avec deux personnes du studio Bones, Tomoki Kyoda le réalisateur et Masahiko Minami, le producteur. En attendant, mon contact repéré dans la queue arrive dans la salle et me montre un ex-libris de Madoka Ayukawa, mon personnage féminin favori, avec mon prénom dessus. J'en suis resté sur le cul. En fait la question que je n'avais pas saisie, c'était "est-ce que tu es intéressé par une dédicace ?". Non seulement il s'est désisté à mon profit mais en plus, il s'est tapé la file d'attente. Comme quoi, on tombe sur des gens bien.


Madoka


Passons maintenant à la conférence Eureka Seven, qui a commencé d'amblée avec des questions réponses. S'il y avait des fans de la série dans l'assistance, il eut quand même une question demandant de quoi il s'agissait comme "manga" au juste.

Les invités sont revenus sur leur idée de faire des robots surfeurs, ce qui est un concept plutôt révolutionnaire. En fait, la véritable trouvaille a été de concevoir des vaisseaux qui flottent dans les airs comme ils le feraient sur l'eau et de cette idée a découlé naturellement le concept de mechas qui pouvaient surfer.

Toujours sur la série, quelqu'un a posé la question qui turlupine tout bon fan, à savoir pourquoi le titre officiel international s'écrit Eureka seveN avec un N majuscule à la fin. La réponse est qu'il n'y a pas de signification particulière, juste une raison esthétique et les deux invités ont été d'accord pour rejeter la responsabilité sur une troisième personne, qui n'était pas présente à la conférence.


Eureka Seven


Une personne de l'assistance a remarqué de forte similitude entre Xamdou no Bônen et Eureka Seven. Pour Tomoki Kyoda et Masahiko Minami, les deux titres ont juste en commun d'être des œuvres originales et d'avoir suivi la même approche dans leur conception, mais les similitudes s'arrêtent là, selon eux.

Concernant encore la série, nous avons eu une explication sur le changement de design général pour la deuxième partie des épisodes, design que certains n'ont pas du tout aimé. Le scénario a provoqué un changement dans les personnages donc il était logique d'effectuer une modification sur les mechas. Cependant, les équipes d'animation ont obtenu que le nouveau design comporte moins de traits afin de faciliter leur tâche. D'où en contrepartie, cette impression de baisse de qualité.

Cette deuxième partie est également plus sombre que la première, avec pourtant un épisode ovni en plein milieu, avec une séance délirante de football sur le vaisseau, qui parait bien incongrue. En fait, le staff du studio Bones est composé de férus de soccer – suffisamment pour faire interrompre le travail pendant la coupe du monde - et ils se sont fait plaisir avec cet épisode.  

Le producteur Masahiko Minami a essayé de qualifier le style du studio Bones, qui ne se révèle pas d'office dans ses anime, mais plutôt dans sa capacité à réunir des créateurs de talents.


Affiche


Pour le film, il a été question du sous-titre différent entre l'édition japonaise et la version internationale, mais sans véritable explication, juste que c'était l'idée d'un autre producteur de l'équipe.

Quelqu'un a voulu savoir si comme pour Escaflowne, le film d'Eureka Seven avait un fond plus adulte et plus mâture. Les invités ont plutôt insisté sur son côté plus romantique. L'approche est différente de la série, avec un message à communiquer en une seule séance, en essayant de toucher un public élargi, pas seulement ceux qui ont vu la série.

Pour le réalisateur, le budget conséquent a joué surtout sur le nombre de personnes qui pouvaient participer au projet. Il faut savoir que l'animation du film a été entièrement faite à la main, sans ordinateur. En dehors de cet aspect d'équipe, les moyens financiers mis à sa disposition n'ont pas eu beaucoup d'impact, notamment sur la qualité du travail. C'est surtout le format en lui-même qui a modifié sa réalisation, avec un large écran qui lui a permis d'insérer des scènes aériennes grandioses.


Eureka Seven


Après la conférence, j'ai bifurqué vers la scène principale pour assister à mon premier défilé de cosplay de cette édition 2009, étant donné que j'étais occupé ailleurs la veille. Des écrans géants retransmettaient le spectacle, composé de prestations individuelles et groupes, mélangées. Les groupes avaient pas mal de temps pour faire leur show, tandis que les personnes seules avaient juste le temps de faire l'aller retour quand elles prenaient la peine de s'avancer sur le fronton de la scène, devant le jury et les photographes accrédités.

Les gens ont trouvé les costumes moins tape à l'oeil qu'à d'autres manifestations ou d'autres éditions mais pour ma part, j'ai été impressionné par le premier groupe Five Stars Stories qui a un peu écrasé le concours, à mes yeux.


Five Star Stories


Après le cosplay traditionnel, qui a bien duré deux heures, l'événement du jour était la séance suivante, avec le cosplay spécial personnages de Clamp, avec les Clamp en guise de jury. Chacune d'entre elles devait choisir son préféré et les quatre devaient ensuite faire un cinquième choix commun, le super gagnant.

Les quatre invitées se sont d'abord présentées  sur la scène avant de rejoindre leur place avec leurs accompagnateurs, juste devant la presse. Les consignes strictes qui les concernaient – style pas de photos – laissaient présager d'avoir des stars du genre robots programmés et bien en fait, pas du tout. Elles étaient très expressives et rien qu'en les observant réagir devant les différentes prestations, j'ai pu deviner une grosse partie du futur palmarès, genre "ah celui-là, elles ont aimé".


Cosplay CLAMP


Bon point aux organisateurs qui ont du faire des présélections le matin face au nombre de cosplayeurs inscrits pour cette session, mais qui les ont laissés défiler en un seul groupe à la fin du concours, devant les Clamp. C'est très sympa de les avoir permis de participer à la fête, beaucoup mieux en tout cas que le World Cosplay Summit, où les recalés n'ont que leurs yeux pour pleurer de ne pas avoir été sélectionnés. Les quatre japonaises ont pris leur rôle de jury au sérieux, en poussant un gros ouf de soulagement quand on leur a dit que les derniers participants étaient hors concours.

Il a fallu de longues minutes pour qu'elles délibèrent avec finalement, quelques officiels qui sont venus un peu presser le mouvement. La remise des prix a eu lieu dans la foulée avec souvent des gagnants en larmes – ce qui a également ému beaucoup les quatre invitées par forcément conscientes de la passion qu'elles peuvent engendrer chez certains - en train de recevoir leur cadeau, à savoir des goodies rares et des dessins des auteurs. Elles ont même désigné avec un prix spécial un couple de gagnants supplémentaires par rapport à ce qui était prévu au départ.


Cosplay CLAMP


Bref, une opération séduction réussie. Notez également un nombre non négligeable de cosplayeurs venus de toute l'Europe, avec des anglais, des hollandais, des italiens ou encore des espagnols. Les grands gagnants du cosplay Clamp ont d'ailleurs été deux jeunes espagnoles, qui ont du faire la convention de leur vie.

A la fin du concours, il devait être 17 heures passé et je me tâtais pour savoir si je restais tranquillement sur place ou si je prolongeais ma journée pour une excursion à la Maison de la Culture du Japon. Il fallait savoir que l'organisme à côté de la Tour Eiffel tenait un mini festival de folie avec des invités prestigieux et des projections inédites, le tout gratuitement, dans la limite des places disponibles. Les billets étaient disponible 45 minutes avant chaque séance. Ce soir là, ils projetaient le film Eureka Seven, en avant première.

Honnêtement, je pensais qu'il allait y avoir foule, notamment pour les séances du soir et je me disais que le temps de faire le trajet depuis Villepinte, j'allais arriver un peu juste pour pouvoir récupérer une entrée. Heureusement, je suis tombé en plein sur un attroupement massif de free hugeurs, avec pas mal de gens de la sécurité aux alentours, ce qui m'a motivé pour quitter les lieux au plus vite, après un bref passage à la salle culturelle.


Instrument


J'ai croisé du monde sur le chemin et finalement nous sommes arrivés sans problème à bon port, avec peu de personnes dans la salle. Défaut de publicité sur l'événement? D'un autre côté, je n'ai rien remarqué à l'extérieur du bâtiment qui indiquait quoi que ce soit sur la manifestation. A l'entrée de la Maison de la Culture, un garde de la sécurité et le portique vous attendait. Si j'ai bien compris, la fréquentation n'a pas été meilleure les autres jours. Quel dommage.

La salle au sous-sol était spacieuse et les mêmes invités que pour la conférence du matin à Japan Expo sont arrivés, avec des intervenants différents pour animer et traduire. Ils ont entamé une discussion visiblement préparée à l'avance, pendant une petite demi-heure, juste avant la diffusion du film, qui a ensuite duré près de deux heures.


Debat M.C.D.J.

Je reviendrai sans doute une autre fois sur ce long métrage, qui m'a laissé un souvenir mitigé, plus à cause de sa complexité qu'autre chose – mes voisins se demandaient s'ils n'avaient rien compris parce qu'ils ne connaissaient pas la série - et à la sortie de la projection, j'ai fini par le comparer avec The End of Evangelion.

En gros, j'ai retenu l'exercice de style, où avec 60% d'images repris de la série, l'équipe de Bones est parvenu à composer une histoire complètement différente. Ce qui m'a le plus perturbé est de voir des personnages être repris avec un caractère complètement différent. Un gentil du Gekkokate dans la série est une véritable ordure dans le film. D'autre part, l'ensemble m'a paru manquer de rythme, malgré les belles scènes d'action aérienne, qui servent plus d'interludes qu'autre chose, ce qui rend le récit un peu décousu. En revanche, le générique de fin m'a beaucoup séduit, que ce soit visuellement ou musicalement.

Je conclus ainsi la série de comptes rendus sur la 10ème édition de Japan Expo, avec cette journée du vendredi, finalement la plus dense, plus d'un point de vue personnel, que d'un point de vue objectif, si vous vous en tenez au programme.


Final

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Commentaires sur ce billet:

  1. Le 09/07/2009 à 19:54
    Gemini a dit

    Pour la MCJP, il y avait même moins de monde le lendemain pour le grand, l'immense Kawamori, puisque de toute la bande de blogueurs de la veille, nous n'étions plus que deux à avoir fait le déplacement :(

  2. Le 09/07/2009 à 22:58
    hikaru-san a dit

    Hum, alors c'est pour cela pour que je devais te haïr, en effet ça peut-être un motif de conflit et de discorde.
    Un ami comme ça , il faut le chérir et le garder précieusement . Je lui aurais payé le resto pendant une semaine entière, s'il avait fait ça pour moi.
    En ce qui me concerne, la journée fut consacré aux achats, à Natsuki Takaya puis au film d'Eureka seveN .
    Pour la MCJP ,Mr Kawamori et la petite affluence, c'est vraiment dommage, d'autant qu'il a improvisé une séance de dédicaces en guise de conclusion.( Heureux d'avoir eu la mienne. Aujourd'hui encore j'ai du mal à y croire )

  3. Le 13/01/2010 à 16:05
    Magisa a dit

    Coucou, je sais je m'y prend tard,
    mais je veux juste réctifié un pitit détail!

    Les deux gagantes du cosplay CLAMP ne sont pas espagnoles (bien que deux espagnoles ont gagnés le prix de Mokona sensei), mais elles sont Suissesses! ^^-

    Voui voui je précise parce que pour une fois que NOUS les Suisses on gagne qq chose (à part en Tennis!) hihi

    vilààà

  4. Le 22/10/2010 à 19:29
    Dans Encore un article sur la Japan Expo 2009 ! | Le..., il a été dit

    [...] grandes lignes ont été abordés par mes chers collègues, je ferais donc un billet 100% pur [...]

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