Emma se déroule dans un environnement plutôt inhabituel pour un manga. Nous sommes en Angleterre, en pleine ère Victorienne. L'histoire raconte la romance entre Emma, une bonne, et William Jones, qui appartient à une très riche famille anglaise. L'intrigue romantique ne se démarque pas énormément des autres shôjô que vous pouvez connaître mais elle est très marquée par l'arrière plan historique. Les bonnes manières et les contraintes donnent une originalité certaine aux sorties des deux jeunes gens.

Un personnage comme le prince Hakim, l'indien dans la ville, apporte une excentricité qui contraste avec l'atmosphère feutrée dans la capitale anglaise. De ce côté, l'auteur s'assis complètement sur la crédibilité historique de son récit. Le dessin est à mi-chemin entre le style très réaliste, avec des décors fouillés, et un style plus léger, avec des personnages aux grands yeux et aux visages ronds. Rassurez-vous nous restons loin du coup de crayon de Yumiko Igarashi (Candy, Mayme Angel) mais il vous faudra peut être vous habituer à ce style.
 
Hakim et ses débordements mettent en valeur le manque de confiance de William par rapport à lui sans gêne mais loyal. Si William a le comportement d'un fils à papa – qui mérite un bon nombre de claques – Emma se montre toujours très timide, tout en dissimulant une force de caractère insoupçonnée. Ce personnage est sans doute une  des plus belles réussites du manga, juste comme il faut.

Je poursuis la présentation de quelques nouveaux anime sortis en avril, avec une petite description d'Hayate no Gotoku. Hayate n'a que seize ans mais son corps est à tout épreuve et il s'en sort indemne lorsqu'il est renversé par une voiture. C'est bien maigre compensation par rapport aux parents qu'il doit supporter. Ceux-ci vivent aux crochets de leur enfant et ils ont contracté une dette faramineuse auprès de yakuzas – une dette de plus de cent millions de yens! Ils se sont enfuis en laissant leur fils régler le problème. Hayate décide de kidnapper la première venue pour se faire de l'argent facile. Sa victime est cependant la frappadingue Nagi, qui croit que le jeune homme lui fait des avances. De fil en aiguille, Hayate devient le chevalier servant de la riche héritière.

Une fois n'est pas coutume, je vous mentionne un temple qui n'est ni sur Tôkyô ni sur Kyôtô mais qui est proche d'Hamamatsu, à mi-chemin entre les deux capitales dans la préfecture de Shizyuoka.

Le temple Ryotanji n'a pas une histoire extraordinaire. Son bâtiment actuel date du XVIIème siècle et il doit sa célébrité au fait qu'il abrite les "tombes" des seigneurs locaux. L'un des panneaux vaut également le détour car un poème y est inscrit, poème signé par un des élèves du fameux Bashô, le maître haïku.

L'attrait principal du lieu est surtout le jardin qui borde le temple. Vous êtes assis dans un espace couvert avec un paradis vert en face de vous, commenté par le guide de la visite. Bien qu'il ne soit pas immense mais quand même bien vaste, le jardin est vraiment dans une gamme au-dessus de beaucoup d'autres.

Tenegen Toppa Gurren Lagann est un anime estampillé Gainax et dans la lignée de Gunbuster 2. Le studio a quand même une touche particulière qui rappelle la marque de fabrique par un je ne sais quoi. L'histoire de départ de Gurren Lagann apparaît comme burlesque mais sans éclat : Le jeune Simon est orphelin et vit sous terre et travaille à forer des galeries souterraines à longueur de journées. Les habitants du village enfoui où il habite, vivent tous dans la crainte du prochain tremblement de terre qui fait écrouler des pants entiers de galeries. Cependant, tout le monde s'accommode de la situation du moment qu'ils peuvent manger à leur faim et personne n'ose s'aventurer ailleurs et encore moins à la surface.

J'avais abordé il y a quelques temps l'adaptation en série live de l'histoire de Densha Otoko, le garçon du train. Avant le film et le drama, il y a pas moins de quatre adaptations en manga dont deux sont éditées en France, la première chez Kurokawa et la seconde chez Taïfu Comics. C'est de cette dernière version, signée Wataru Watanabe, que je traite ici.

La série est courte avec seulement trois volumes en tout de cent soixante dix pages. L'auteur en avait prévu quatre au début mais le manque de succès au deuxième volume l'a contraint de raccourcir le récit. Par rapport au drama, avoir une version condensée est plus agréable et nous évitons certaines péripéties qui sont certes amusantes mais aussi bien lourdingues par moment. Les exagérations des acteurs passent difficilement alors qu'elles sont quasiment naturelles dans le manga.

La ribambelle de nouveautés qui déboule au mois d'avril est l'occasion de donner un petit retour sur le début de quelques titres. Il n'est pas question de passer en revue l'intégralité de la cinquantaine de nouvelles séries annoncées par Animage mais voici déjà un aperçu. Des anime que je vais citer ne valent pas forcément le coup d'être suivis à mon avis, mais autant que je signale de quoi il retourne.

* Heroic Age

C'est un titre de science fiction et de mecha avec Hisashi Hirai (Mugen no Ryvius, Gundam Seed) au character design. Il s'agit d'un space opera orienté grand robot super fort qui abat tous les ennemis des humains, des humains qui sont en prise avec des insectes géants – l'espèce de bronze – eux-mêmes à la solde d'autres humanoïdes – la tribu d'argent. Il y aurait d'autres catégories telles que les membres de la tribu d'or qui régentent l'univers mais s'en désintéressent visiblement et la tribu des héros, une espèce en voie de disparition mais très puissante.

Voici un jeu très attendu des fans de Hokuto no Ken puisqu'il s'agit ni plus ni moins de l'adaptation du jeu d'arcade de Arc System Work - les développeurs de la série des Guilty Gears - sortie fin 2005. Cela change des pachislots à répétition.

Hokuto no Ken Shinpan no Sososei Kengo Retsuden est donc un jeu de baston 2D dans la plus pure des traditions.

Après une petite intro surboostée par le cultissime générique You are shock et ce malgré son animation pitoyable, nous voici au coeur de l'action. Arcade, versus, training et aussi un sympathique mode history sont au programme de cette dernière mouture.

Peut être en avez-vous entendu parler mais beaucoup de sites web hébergés chez Sivit se sont fait pirater le week-end dernier. Leurs pages d'index ont été remplacés par la signature du hacker. Je m'en suis aperçu non pas parce que j'ai le moins site web chez eux mais le site du jour, affiché dans  notre rubrique de liens, était alors japanim.net qui était un des sites victimes. À en croire les fora spécialisés, la situation a mis quelques temps à revenir à la normale, le week-end Pasqual n'aidant pas particulièrement.

Comme laisse le sous-entendre la couverture du numéro, une bonne partie des pages est dédiée aux derniers développements de la série Code Geass, avec en plus un booklet, qui présente quelques esquisses préparatoires des personnages.

Le deuxième booklet concerne les nouvelles séries du printemps. Le magazine en énumère pas moins d'une cinquantaine, dresse le programme télévisé du tout et passe au crible une vingtaine de titres. A ce sujet, nous nous apercevons qu'une bonne moitié des nouveaux anime sélectionnés passent la nuit, un bon tiers en matinée et le reste en fin d'après midi.

Voici quelques mangas publiés par Taïfu Comics sur lesquels je ne pense pas revenir plus en détails.

Kyoko Karasuma – inspecteur à Asakusa – Tome 4
Pour une obscure raison, j'avais une image complètement différente de ce titre. Là, nous sommes plongés dans un futur plus ou moins proche, avec des démons qui demandent des sacrifices humains. Un groupe d'élite de la Police les affrontent avec une tueuse mi-homme mi-oni à leur tête. Le sujet n'est pas original avec des combats sanglants mais le dessin sied bien à l'atmosphère sombre. L'intrigue est plutôt recherchée avec des gentils qui virent de bord et elle est cohérente.