Animint

  Anime & manga

 
 
“Animint traite des dessins animés japonais et du manga. Outre ce blog, le site comporte plusieurs milliers de pages de texte illustré.”

Impressions sur les anime du printemps (3/3)

Par le :: Découvertes

films , mangas , toei , animes

Je poursuis la présentation de quelques nouveaux anime sortis en avril, avec une petite description d'Hayate no Gotoku. Hayate n'a que seize ans mais son corps est à tout épreuve et il s'en sort indemne lorsqu'il est renversé par une voiture. C'est bien maigre compensation par rapport aux parents qu'il doit supporter. Ceux-ci vivent aux crochets de leur enfant et ils ont contracté une dette faramineuse auprès de yakuzas – une dette de plus de cent millions de yens! Ils se sont enfuis en laissant leur fils régler le problème. Hayate décide de kidnapper la première venue pour se faire de l'argent facile. Sa victime est cependant la frappadingue Nagi, qui croit que le jeune homme lui fait des avances. De fil en aiguille, Hayate devient le chevalier servant de la riche héritière.

Le titre baigne dans une atmosphère délirante, d'une part par les exagérations de toute sorte, par des parodies à deux francs six sous mais aussi par la réalisation qui n'hésite pas un insérer des faux écrans de fin ou de placarder une annonce de fan service pour inviter les spectateurs à rester jusqu'à la prochaine scène de nu…qui n'arrive jamais. Pour ma part, si je reconnais quelques bonnes trouvailles, je n'accroche guère à ce titre. C'est sans doute du à un manque d'intérêt pour l'histoire, qui sans partir dans un vaudeville incontrôlable, reste vraiment très légère point de vue scénario.

Dans un genre similaire, Kaibutsu Ôjo, la princesse monstre présente un peu plus de consistance. Le scénario a un air de déjà vu pourtant : Hiro Hiyorimi rejoint la maison, où sa soeur Sawawa a décroché un travail de gouvernante et où il peut également habiter. Malheureusement pour lui, il tombe en chemin sur une charmante et excentrique jeune fille blonde, qu'il sauve d'un accident au péril de sa vie. Il décède même à l'hôpital mais il a la surprise de ressusciter pendant la nuit. La jeune fille est une princesse capable de réveiller les morts et elle a jeté son dévolu sur Hiro. Le voilà obligé de servir sa « bienfaitrice » pour l'éternité. Si elle meurt, il ne pourra pas lui survivre…

La situation rappelle des configurations déjà vues, dans Sazan Eyes, par exemple où les deux héros sont liés par un pacte similaire. Kaibutsu Ôjo joue beaucoup sur le registre humoristique avec une princesse tyrannique et sans demi-mesure. Les quelques personnages secondaires déjà connus accentuent le tableau. Sawawa est une Katsumi bis – si vous vous référez à Ranme 1/2 - et déambule tranquillement dans toute cette pagaille. D'un certain côté, c'est quasiment la personne la moins frapadingue de la maisonnée.

Autre rôle irrésistible, celui de Flandre, domestique de la princesse et petit bout de chou, qui a un force colossale et qui balance un tronc d'arbre sur les monstres. La qualité de l'anime vaut ce qu'elle vaut mais les dessins conviennent tout à fait pour ce modèle de comédie. En plus, l'histoire est un peu évoluée avec une sombre machination familiale derrière des combats basiques contre des créatures fantastiques.

Shining Tears X Wind
est un autre anime qui reprend un filon usé jusqu'à la corde : Celui de jeunes gens qui sont séparés et sont plongés dans un monde fantastique parallèles. Lorsqu'ils se revoient, ils se retrouvent bien entendu dans des camps opposés, sans oublier un certain nombre de triangle amoureux. Voilà en deux mots le scénario de ce produit signé par le studio Deen et je vous fais grâce des détails.

Vous trouverez sans doute quelques originalités et si le premier épisode m'a paru indigeste, le deuxième me parait plus potable. Cela avance relativement vite. Vous aurez également l'impression d'avoir un titre issu de travaux faits par Clamp. Ils n'apparaissent nulle part au générique mais beaucoup d'éléments ressemblent à leur touche. D'abord le dessin des personnages et quelques détails tels que les épées qui sortent des corps des jeunes filles mais aussi le caractère tourmenté de certains protagonistes sur fond musical de « Je t'aime moi non plus ». Je me demande même si l'un des personnages n'était sur le point de faire son coming out mais j'ai peut être mal interprété certains signes.

Le character designer de Terra he n'est autre que Nobuteru Yûki, ultra connu pour ses travaux sur Lodoss, Gunnm ou encore Five Star Stories. L'anime est inspiré d'un manga qui date de trente ans maintenant et un premier film a été réalisé par la Toei Animation en 1980. La bande annonce nous indique que la Terre, devenue inhabitable, a été abonnée par l'humanité qui a colonisé d'autres planètes. Les autorités régulent les populations et mènent carrément une sélection parmi les gens qui sont en âge de devenir adultes. Certains, les Mû, ont développé des pouvoirs paranormaux et les plus chanceux ont rejoint un groupe de résistants, qui rêvent de revenir sur Terre.

L'anime relate le parcours du jeune Jomy Mark dont les pouvoirs Mû s'éveillent et qui rejoint donc le camp de la résistance. Honnêtement, après trois épisodes, il n'est pas encore question de retour sur Terre. Nous en sommes à savoir si Jomy décide de rester ou pas du côté de Mû. C'est long et lourdingue. Vous avez pas mal de scènes mêlant images de synthèse avec des dessins en 2D. Finalement, cela rappelle presque Sousei no Aquarion et ce n'est pas un bon point. Le niveau est un peu relevé par cette histoire de population régulée et gouvernée à son insu, un peu à la Matrix, mais cela risque de paraître bien maigre pour attiser votre curiosité.

En revanche, un titre qui doit retenir votre attention c'est Seirei no Moribito. Le studio IG nous avait sorti les Ghost in The Shell Stand Alone Complex, qui sont devenus des références en terme de qualité pour des séries télévisées. Seirei no Moribito est encore au-dessus. Dès le générique, nous en prenons plein la vue. Autant je zape souvent ce moment, autant je passe en boucle celui de Seirei no Moribito.

Même dans l'anime en lui-même, jamais je n'avais vu des angles de vue qui changent sans arrêt et en plus, rien que pour des scènes secondaires, là où un simple travelling suffit. Un simple chariot passe mais vous voyez bouger tout son chargement. C'est du grand art de voir ce genre de détails à chaque instant. Il faut bien patienter dix minutes avant de voir un plan à peu près figé, qui vous rappellerait peut être qu'il ne s'agit que d'une série télévisée. Petit bémol également pour le dessin des certains animaux.

Je ne suis pas un fan du character design mais les émotions sont incroyablement bien retransmises sur les visages. Le côté réaliste donne souvent un aspect trop prononcé ou tout au moins contraste avec les déplacements du corps qui sonnent plus juste que le mouvement des traits du visage. Là, ce n'est pas le cas. Quand l'héroïne sourit, c'est toute l'atmosphère qui s'illumine.

Le scénario se révèle à la hauteur de la qualité technique. Balsa, une brillante garde du corps, est sollicitée pour protéger la vie d'un jeune prince condamné à échapper aux sbires de l'empereur, son propre père. Nous sommes entraînés dans une chasse poursuite mais avec une situation particulière : Jusqu'à présent, vous ne verrez pas de gros méchants qui tirent les ficelles. L'adversaire le plus virulent de Balsa est un homme de foi, qui est le premier à regretter qu'il n'y ait pas d'autres possibilités que de prendre la vie du prince. L'empereur, lui-même, parait encore moins libre de son choix. Quant aux premiers assassins, n'en parlons pas. Tout en menant leurs sales besognes, ils vouent un culte au prince et reconnaissent la valeur et la droiture de Balsa… Bref, si vous considérez qu'il n'y a pas eu un seul bon anime depuis dix ans, vous pouvez tenter de visionner celui-là.


Serei no Moribito

Post Scriptum:

Contrairement à ce que le laisserait croire la numérotation des billets, je n'en ai pas fini avec les sorties du printemps et je prépare un quatrième volet.

Discuter de ce billet sur le forum - - Laisser un commentaire »

Cet article vous a plu?

Faites-le connaître ou votez pour cet article sur les sites suivants :

  • anime manga aggregator sama
  • Partager sur del.li.cious
  • Partager sur Facebook
  • Partager sur Google

Commentaires sur ce billet:

  1. Le 27/04/2007 à 16:38
    tatchan a dit

    entièrement d'accord avec toi pour Toward Terra; c'est simple, j'ai pas dépassé le 1er épisode...
    Et encore plus d'accord pour Seirei no Moribito qui est sublime^^

  2. Le 27/04/2007 à 16:51
    Slimane a dit

    Merci,vos impressions me donne envie de voir de prés Seirei no Moribito je suis a ma 3 eps et j'attend la suite

  3. Le 27/04/2007 à 20:58
    Pazu a dit

    Les avis ont l'air d'aller dans le même sens. J'attends les réactions concernant Hayate en revanche.

  4. Le 28/04/2007 à 05:22
    FFenril a dit

    Shining Tears X Wind n'a absolument rien à voir avec CLAMP... Certes les épées qui sortent du corps, elles ont déjà utilisé, à part ça... (Et le chara design original est de Tony Taka)

  5. Le 28/04/2007 à 11:48
    Pazu a dit

    Pour moi ca fait Clamp-like même si bien sûr elles n'y sont pour rien

  6. Le 28/04/2007 à 17:12
    Marco a dit

    Pour ma part, j'ai du mal à accrocher à Hayate, plus pour une question de forme que de fond, notamment sur ce style de narration qui m'a laissé perplexe, étant spectateur ayant lu la version manga.

    Ayant également lu quelques volumes de Claymore, je trouve l'adaptation bonne, sans plus, et fidèle à l'original.

  7. Le 28/04/2007 à 17:12
    Marco a dit

    Enfin, seirei no moribito est impressionnant et se démarque par sa qualité technique. Je réserve mon jugement sur l'aspect scénaristique avant d'en avoir vu plus, mais votre billet semble assez enthousiaste à ce sujet.

    J'espère que vous parlerez de hitohira (encore une série confidentielle, ça), de Nanoha StrikerS (un peu gros bill), el cazador (stéréotypé), Nagasarete (encore une adapt manga) et Lucky star (buzzzz).

Ajoutez votre commentaire:

Merci de bien vouloir soigner votre orthographe et de proscrire le style SMS.


Le code HTML est affiché comme du texte et les adresses web sont automatiquement transformées.

 

↑ Haut de page