J'entame le deuxième volet de présentation des nouvelles séries de l'été 2012, avec dans la liste: Chitose Get You!!, Yuriyuri 2, Dog Days', Kyôkai Senjô no Horizon II, Moyashimon Returns, Jinrui wa Suitai Shimashita, Kono Naka ni Hitori, Imôto ga Iru!, Chôyaku Hyakunin Isshu - Uta Koi, Oda Nobuna no Yabô, Hakuôki Reimeiroku et Natsuyuki Rendezvous.

Chitose Get You!!

Chitose Sakuraba n'a que 11 ans mais elle est bien décidée à conquérir le coeur d'un adulte, Hiroshi Kashiwabara. A l'école, elle est en conflit permanent avec son professeur principal Asako Fuji et cela ne s'arrange pas quand cette dernière s'intéresse de plus près à Hiroshi.

La série est du genre gag manga avec des épisodes de 3 minutes à peine.

Yuriyuri 2

Un an après la première série, un deuxième opus reprend la vie au jour le jour des 4 amies. Le premier épisode commence par un délire, avec une Akari Akaza qui joue la starlette au sein du groupe et à l'école. C'est l'occasion de revoir l'ensemble des autres personnages, avant de revenir à un voyage plus terre à terre,  où les copines enchaînent leurs jeux et leurs bêtises.

L'anime reste sur le registre des scénettes comiques qui s'enchaînent, sans rien de plus à proposer, si ce n'est son côté shôjô aï entre jeunes filles chastes.

Dog Days'

Une autre suite, avec un retour au pays fantastique de Flonyard du héros, Shinku Izumi, trois mois après ses dernières aventures. Il arrive cette fois-ci en compagnie de Rebecca Anderson, son amie d'enfance, mais aussi de sa cousine Nanami Takatsuki.

Dans la compétition du genre Intervilles qui rythme la vie à Flonyard, Shinku sert Millhiore, la princesse de Biscotti, tandis que Nanami se range dans le camp adverse au service de Leo, princesse de Galette. Rebecca n'a pas encore choisi son camp mais une 3ème équipe lorgne sur son potentiel.

La licence a du succès vue que des romans et un manga ont été lancés après l'anime, mais le titre est à réserver au plus jeunes.

Kyôkai Senjô no Horizon II

Le premier épisode de cette deuxième série s'enchaîne directement avec le dernier de la saison précédente, en plein combat entre vaisseaux dans les airs. Il est donc recommandé d'avoir vu les épisodes d'avant pour pouvoir suivre un minimum. En revanche, le combat tourne court rapidement et l'action prend place ailleurs, où le scénario fait revivre le conflit anglo-espagnol du XVIème siècle à la sauce Sunrise.

L'intrigue se cantonne principalement à des duels à coups de super pouvoirs ou de mechas, entre 2 délires des personnages principaux. Au milieu de tout cela, les instants un minimum sérieux deviennent pathétiques car très peu crédibles.

Moyashimon Returns

Heureusement, quelques titres relèvent le niveau de la saison et Moyashimon en fait partie. La première série remonte quand même à 2007, même si une adaptation en drama s'est fait entretemps. Nous retrouvons Tadayasu Sawaki à son université à Tôkyô en train de travailler avec ses camarades sur le fermentation de différents produits. L'étudiant a le pouvoir de voir les micro organismes à l'oeil nu et de pouvoir communiquer avec eux.

La série vaut ce qu'elle vaut, avec son humour, ses situations originales et quelques liaisons romantiques, mais elle comporte aussi un aspect éducatif bien prononcé, en présentant moult produits et principes de fabrication en détail.

Chôyaku Hyakunin Isshu - Uta Koi

L'anime comporte également une connotation éducative en parcourant une sélection de poèmes et en racontant les histoires derrière ces mêmes poèmes, pourtant très courts. Le personnage récurrent entre les épisodes est Fujiwara no Teika, une des grandes figures du Moyen Âge, qui a assemblé la collection de 100 poèmes, Hyakunin isshu, qui est la base du karuta.

Le dessin laisse à désirer mais les images restent beaucoup plus attrayantes que dans Furusato Saisei Nippon no Mukashi Banashi, qui nous narre les contes classiques japonais. Les histoires d'amour racontées dans Uta Koi nous plongent dans la société japonaise du Moyen Âge, avec ses codes, ses contraintes et ses drames. Au delà de l'aspect historique, les récits sont intéressants à suivre.

Cependant, je ne suis pas fan des passages caricaturaux avec Fujiwara no Teika.

Jinrui wa Suitai Shimashita

L'héroïne, qui sert de lien entre les lutins et les humains, vit avec son grand père et doit enquêter sur une mystérieuse affaire d'apparition de boites de conserves au village. Toutes proviennent d'une usine remise en route récemment.

Les illustrations montrent une jeune fille avec des lutins à la campagne mais le récit est loin d'être un conte de fée classique. Le titre se traduit déjà par L'humanité est en déclin et colle déjà mieux au scénario, où un village essaie tant bien que mal de survivre, dans un monde, où certes, il existe des lutins.

L'ambiance relève plus du burlesque avec des poulets déplumés et éviscérés qui projettent de devenir maître du monde par exemple. Le mélange des genres a du mal à prendre avec moi.

Kono Naka ni Hitori, Imôto ga Iru!

Nous revenons à une intrigue plus classique, où le protagoniste principal, Shôgo Mikadono doit hériter de la multinationale que lui a légué son père, mais une des conditions est qu'il se trouve une épouse avant la fin de ses études au lycée. Au gré des rencontres, les candidates ne manquent pas mais une nouvelle carte brouille le jeu : Il aurait une demi soeur mystère et celle-ci fait visiblement partie de son entourage, sans dévoiler pour autant sa véritable identité.

L'anime prend la tournure du harem traditionnel, ponctué par le fan service et des quiproquos quand Shôgo croit que l'une ou l'autre de ses prétendantes est sa soeur.

Oda Nobuna no Yabô

Adepte des RPG de l'époque Sengoku, Yoshiharu Sagara atterrit en pleine bataille, sur les terres du clan Oda. Il revit les instants historiques qui conduisent à la réunification du Japon, à ceci près que les principaux personnages qu'il croise sont de jolies jeunes filles, et notamment la chef du clan Oda. Il ne s'agit pas de Nobunaga mais de Nobuna. Yoshiharu a changé le cours de l'histoire en prenant lui-même la place d'un autre personnage historique, qui a été tué à son arrivée, mais en plus il influence Nobuna, pour éviter qu'elle ne devienne une guerrière sans pitié, à l'image du Nobunaga que nous connaissons.

Le principe de base est un prétexte pour bâtir un harem autour de Yoshiharu. Nobuna et d'autres personnages sont charismatiques et le développement principal de l'histoire se situe dans la moyenne des autres séries, sans surprise mais sans être catastrophique non plus. L'aspect "paix et amour" et le côté "bagarre de cour d'école" pendant les batailles décrédibilisent en revanche l'exercice, sachant que plusieurs combats sanglants ont lieu en même temps.

Hakuôki Reimeiroku

Nous avançons dans le temps pour rejoindre les environs de Kyôtô et assister aux premiers pas des Shinsengumi et des différents acteurs historiques. La série se situe donc chronologiquement avant les autres opus Hakuôki et se focalise sur Ryunosuke Ibuki, un samouraï novice, recueilli au sein des Roshigumi et passé sous les ordres de Kamo Serizawa.

Le succès de la licence repose sur les personnages beaux gosses mais le récit joue sur les combats et les intrigues de palais qui contrastent avec les rêves utopiques de gloire et d'honneur de certains acteurs. L'ensemble reste cohérent mais le sujet des Shinsengumi manque d'originalité.

Natsuyuki Rendezvous

Nous ne pouvons pas dire que Ryôsuke Hazuki soit du genre entreprenant. Pendant plusieurs semaines, chaque jour, il a acheté une plante à la jolie fleuriste du coin, Rokka Shimao, rien que pour la voir, mais sans amorcer une véritable relation. Il fait quelques progrès en décrochant un poste a mi-temps à la boutique de fleurs mais quand il pénètre enfin dans l'appartement de Rokka, situé au dessus du magasin, il fait une rencontre désagréable : Il découvre le fantôme d'Atsushi Shimao, le mari décédé de Rokka.

Ryôsuke est visiblement le seul à pouvoir voir et discuter avec Atsushi, qui tient toujours à sa femme et qui refuse de la céder à qui que ce soit. Pressé par la présence de ce concurrent incongru, le jeune homme progresse avec Rokka, mais d'un autre côté, il est freiné en permanence par le fantôme qui le harcèle en continue.

L'anime est du genre romance dans une ambiance tranche de vie et étonne par ses avancées rapides et ses reculades toutes aussi brusques. Rokka est le personnage féminin attendue, avec sa gentillesse  et ses faiblesses. En revanche, le caractère des deux autres est plus extrême. Plus que timide,  Ryôsuke se montre maladroit et se révèle même un véritable goujat. Quant au fantôme d'Atsushi, il est différent de l'image d'homme modèle et détaché, décrit dans les souvenirs de Rokka, et il se révèle possessif au possible.

Ne boudons notre plaisir d'avoir un seinen adapté en anime mais l'intrigue donne l'impression d'être inutilement compliquée pour que le récit n'avance pas trop vite, même si plusieurs scènes nous marquent de manière positive.