Octobre est arrivé avec sa vague de nouvelles séries automnales, avec beaucoup de suites, plusieurs anime vite oubliés mais aussi quelques titres originaux. Je débute avec Bakuman. 2, Shinryaku!? Ika Musume, Working' !!, Hunter x Hunter, Shakugan no Shana III, C Cube, Ben-to, Maji de Watashi ni Koi Shinasai, Maken-ki, Phi Brain - Kami no Puzzle, Fate Zero et Chihayafuru.

Bakuman. 2

Le studio JC Staff n'a pas perdu son temps : Alors que la première série, qui compte quand même 25 épisodes, s'est terminée en avril 2011, l'équipe en place a enchaîné avec un deuxième volet. Avec les mêmes noms aux postes clefs, nous nous situons dans la parfaite continuité, en suivant fidèlement le manga, en abordant le contenu du tome 5.

Je ne suis pas un fan de l'adaptation, mais cela tient avant tout à la caractéristique du manga, très verbeux et pas franchement le meilleurs matériel de départ pour une série, qui doit garder un minimum de rythme, même s'il y a du suspense à suivre les premiers pas chez Jump de Moritaka Mashiro et Akito Takagi.

Shinryaku!? Ika Musume

La fille pieuvre poursuit ses aventures sur la plage, à raison de 3 mini-récits par épisode. Elle est sensée se préparer à envahir le monde des humains, mais entre les différentes tâches quotidiennes et sa tendance à se disperser à la moindre occasion, ce n'est pas demain la veille, qu'elle va s'y mettre. De plus, elle ne fait pas le poids devant sa patronne, Chizuru Aizawa, dès qu'elle montre la moindre trace d'agressivité.

L'ambiance et les personnages sont sympathiques mais les histoires restent limitées, avec une succession de sketches. D'un autre côté, des récits plus longs seraient sans doute rapidement ennuyeux, le fil conducteur étant très mince.

Working' !!

Voilà une autre suite de série comique, avec les tribulations d'une équipe d'énergumènes au Wagnaria, un restaurant pourtant des classiques à la base. Les situations et les comportements sont toujours aussi farfelues mais cela passe bien, sans avoir à multiplier le nombre de personnages.

Hunter x Hunter

Le shônen est un grand classique, mainte fois stoppé puis relancé, suivant l'état de son auteur, Yoshihiro Togashi et le manga a déjà fait l'objet d'une adaptation en série télévisée en 1999, poursuivie avec des vagues d'OAVs, le tout chez la Nippon Animation.

En 2011, la licence est reprise par Madhouse qui reprend l'histoire depuis le début.

Shakugan no Shana III

La 2ème série s'était achevée sur une fin qui se tient, où Yûji devait faire son choix entre l'intrépide Shana ou bien sa douce amie, Kazumi. Le nouvel opus réussit le tour de force de répartir de la scène de fin pour relancer complètement l'histoire, de manière assez brutale. En résumé, Yûji change d'apparence et bascule dans le camp adverse, tandis que Shana et les siens se préparent au prochain combat.

Kô Otani a repris du service pour composer les musiques, comme les autres membres de l'équipe qui a signé les séries précédentes mais je suis déjà un peu dubitatif sur l'entrée en matière, dès le premier épisode. A la rigueur, il est temps que l'histoire se termine.

C Cube

Haruaki Yachi reçoit une énième caisse de la part de son père en vadrouille et découvre un cube sophistiqué, qu'il empresse de ranger à la cave, ayant d'autres choses plus urgentes à faire, telles que jouer à ses jeux vidéos. Pendant la nuit, le cube se transforme en une jeune fille nue, Fear. Bon gré mal gré, Haruaki  s'occupe de sa nouvelle invitée tout en subissant les foudres de son amie d'enfance, Konoha Muramasa, qui vit dans la maisonnée et qui ne voit pas d'un bon oeil cette nouvelle relation, qui se ballade en plus, en petite tenue.

En fait, Fear est un item sensé attirer et emprisonner les sentiments négatifs des personnes. Sa capacité d'acceptation a cependant des limites et elle a été envoyée auprès de Haruaki pour pouvoir se défouler dans un environnement très tranquille, apte à contrecarrer son énergie néfaste.

L'idée est originale mais les premières scènes sont un amoncellement de fan service à chaque plan et l'histoire n'a même pas commencé que vous êtes découragés de suivre la suite. Je crois qu'ils sont sensés affronter d'autres items mais en tout cas, ce n'était pas le sujet du premier épisode.

Ben-to

Yô Satô se rend au supermarché pour acheter de quoi manger le soir avec son maigre budget et s'intéresse aux bento mis en solde. A peine s'est-il approché de la console qu'il est victime d'un coup qui le laisse groggy au sol. Il ignore qu'il est un sur un champ de bataille quotidien, où les guerriers rivalisent pour s'emparer des bento bon marché.

La mise en scène fait un effort pour lâcher les informations au compte goutte mais la finalité de l'exercice laisse pour le moins perplexe. Il est difficile de deviner si l'histoire vas se cantonner à la bataille de bento pas très palpitante, ou bien si cela va aller en s'épanouissant, en partant d'une situation de départ absurde.

Maji de Watashi ni Koi Shinasai

Les alentours de Kawakami sont le théâtre du bataille rangée entre les classes F et S, où chaque camp doit capturer le général de l'autre, en utilisant des armes réglementaires. Les forces en présence sont de tailles inégales mais la motivation de la classe F compense son manque d'effectifs. Elle suit les plans stratégiques de Yamato Naoe, qui mène les troupes avec brio. Il doit cependant faire fasse à l'arrivée de Momoyo Kawakami, son aînée et amie d'enfance mais aussi la meilleure combattante du pays et surtout, à la solde de la classe S pendant la bataille.

Le premier épisode a un air de Château de Takeshi, moins prononcé que dans Dog Days, mais qui traduit un manque d'ambition flagrant dans le scénario, si ce n'est mettre en place un harem réglementaire à vitesse grand V pour la suite. A voir si cela devient un poil plus sérieux après ou pas.
 

Maken-ki

La série ne fait pas dans la dentelle et annonce rapidement la couleur avec un plan de petite culotte à la minute. L'introduction musicale signée Cher Watanabe était pourtant agréable, mais elle n'a duré qu'un temps. Takeru Ôyama a intégré un lycée habituellement réservé aux filles mais devenu mixte depuis cette année. Il a suivi ses études à l'étranger et a connu que des collèges pour garçons et est donc très heureux de fréquenter son nouvel établissement, où il compte profiter du campus. Son choix s'est aussi fait parce qu'il n'y avait ni examen ni entretient à passer. Sur place, il retrouve son amie d'enfance Haruko Amaya.

Pendant la cérémonie d'accueil, Takeru découvre que les élèves ne suivent pas un cursus habituel. Les duels à coups de pouvoirs surnaturels rythme la vie au lycée pour désigner l'élite.

Là encore, l'épisode finit par la constitution d'un début de harem autour de Takeru, qui passe de vivre tout seul dans un grand dortoir à cohabiter avec 3 filles.
 

Phi Brain - Kami no Puzzle

Kaito Daimon est un as en ce qui concerne les labyrinthes, les sudoku et tout ce qui relève des casse têtes. Par jeu, il relève les défis qu'on lui pose et l'un d'entre eux le conduit dans des ruines près de son écoles. L'ensemble est un labyrinthe grandeur nature, dont la difficulté est à la hauteur de ses capacités mais dont les pièges sont aussi mortels.

L'intérêt semble résider dans les casse têtes et leurs solutions, avec un mélange d'esprit policer et de mimiques d'Indiana Jones. Pour l'instant, les à-côtés restent pauvres, pas franchement aidé ni par le character design inhabituel, ni par le peu de crédibilité de découvrir des ruines complexes, enfouies sur place, sous le lycée du coin.
 

Fate Zero

Le titre était attendu et il commence sur les chapeaux de roue. Le choix d'un premier épisode au format double permet de bien poser l'histoire, qui relate la guerre du Graal précédente celle vécue dans Fate Stay/Night. Le scénario prend soin de conserver le lien avec le volet suivant, en plaçant ci et là des protagonistes de Fate Stay/Night alors qu'ils sont encore enfants.

D'un autre côté, de nouveaux personnages apparaissent, avec une noirceur générale plus prononcée.  Nous troquons le monde des adolescents contre un univers plus adultes et plus sournois, qui donne une matière consistante à l'ensemble. Vivement la suite, d'autant plus que la qualité technique est au rendez-vous.
 

Chihayafuru

Chaque saison apporte son ovni surprise et je dirai que Chihayafuru en est un, même s'il s'agit d'une adaptation de manga attendue. En intégrant le lycée, Chihaya Ayase n'a qu'une idée en tête, démarrer un club de karuta, mais personne ne semble intéressé et elle commence à broyer du noir. Heureusement, elle rencontre Taichi Mashima, un de ses amis proches, qu'elle avait perdu de vue au collège mais qui jouait avec elle au karuta en primaire. Taichi est cependant passé à autre chose, depuis, et a même une petite amie, tandis que Chihaya s'efforce de continuer sa passion pour le karuta.

La série a d'abord la bonne idée d'expliquer succinctement mais efficacement les règles de base du karuta, ce qui permet de suivre un minimum. Ensuite, le récit joue sur le passage à l'âge adulte en mettant en opposition les évolutions des uns et des autres, en faisant la comparaison entre la primaire et le lycéen. De ce côté là, vous avez un petit air d'Ano Hana, en moins exagéré, finalement.