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Japan Expo 2023 §1 : Rôles des tantô, Tsukasa Hôjô et compagnie

Par le :: Manifestations

japan_expo , 2023

D'habitude à Japan Expo, le premier événement auquel j'assiste le premier jour est un spectacle sur la scène Sakura de l'espace culture et tradition. Cela a été différent cette année avec une conférence sur les tantô, les éditeurs japonais, un quart d'heure après l'heure d'ouverture officielle du salon.
 
Pika édition avait invité Kôji Terayama et Jules Kollish de Kodansha et plus précisément du magazine Afternoon. La maison d'édition japonaise a une multitude de magazines notamment avec l'explosion du format numérique. Pour les mangas, le titre phare est le Shônen magazine mais l'Afternoon accueille plutôt les seinen avec des histoires plus en profondeur que les récits conçus pour un public plus jeune.
 
Japan Expo 2023
 
Le principal intervenant pendant la conférence a été Kôji Terayama tandis que Jules Kollish faisait office d'excellent traducteur. En fait, Jules Kollish travaille sur Vinland Saga qui est publié chez Kurokawa et vous pouvez retrouver son interview sous forme de vidéos Tiktok, où il expose son travail avec le mangaka Makoto Yukimura. Le dernier participant, Mehdi Benrabah, directeur éditorial chez Pika s'est volontairement mis en retrait pour profiter de la présence des invités de Kodansha tout en invitant le public à le contacter plus tard à son stand s'il y avait des questions sur le travail des éditeurs en France.
 
Kôji Terayama est tantô sur plusieurs titres dont Drifting Dragons, A Journey Beyond Heaven, Darwin's Incident et Lost Island Alchemy. Les tantô à l'Afternoon peuvent s'occuper d'une à six séries. En général, ils sont en charge des projets qu'ils ont lancés et les abandonnent seulement lorsqu'ils sont mutés ailleurs.
 
Kôji Terayama a fait des études des biologie et il était sur une trajectoire pour devenir chercheur. Cependant, au moment de chercher du travail après l'université, il s'est aperçu qu'il avait et aimait beaucoup les mangas chez lui et a tenté sa chance chez Kodansha où il a intégré les équipes du magazine Morning avant de rejoindre plus tard l'Afternoon.
 
La première mission du tantô est de dénicher des auteurs qui n'ont jamais été publiés ou de démarcher ceux qui ont déjà fait des séries. Il doit pouvoir discuter avec eux de l'histoire, notamment à l'étape du storyboard. Chaque tantô a sa propre sensibilité et façon de faire et Kôji Terayama est du genre à entrer dans les détails.
 
Un exemple a été donné pendant la conférence sur un des chapitres de Drifting Dragons. Un extrait vidéo d'un échange entre Kôji Terayama et l'auteur Taku Kuwabara a été diffusé. L'éditeur a plaisanté en indiquant que le restaurant pour la réunion était plus huppé que d'habitude car cela était filmé. Les réunions se font aussi chez l'auteur ou bien dans les locaux de la Kodansha
 
Japan Expo 2023
 
Par rapport à la version initiale du chapitre par Taku Kuwabara, le tantô est intervenu pour réduire le nombre de cases pour décrire une scène et l'a rendu plus directe. L'éditeur se positionne en tant que premier lecteur et veille à ce que le propos de l'auteur demeure intelligible. Il est donc primordiale qu'il comprenne bien ce que le ou la mangaka souhaite exprimer.  
 
Pour l'Atelier des Sorciers, le manga qu'il a lancé quand il était au Morning, l'illustration fournie par Kamome Shirahama l'a tout de suite séduit ainsi que le thème de l'histoire : L'héroïne, Coco, se lance dans l'apprentissage de la magie alors qu'elle n'est pas d'une lignée de magiciens. Quelque part, il faut une comparaison avec l'autrice : Cette dernière n'avait jamais fait de manga mais a été poussée par son entourage pour se lancer. Elle a du apprendre à écrire une histoire longue.
 
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Dans le cas des mangaka avec un très bon dessin, l'histoire est généralement compliquée à suivre et le rôle du tantô est encore une fois de la rendre facile à comprendre par les lecteurs.
 
Jules Kollish a abondé dans ce sens, où tous les efforts du tantô tendent à procurer le climat idéal pour le mangaka et a souligné toutes les exigences du métier : être organisé, diplomate mais aussi imaginatif. 
 
Une source de nouveaux talents est le Prix des Quatre Saisons, un concours organisé à chaque saison, où les candidats soumettent leur one shot évalués ensuite par un jury. Le concours est ouvert aux artistes étrangers. Pour information, la session en cours est celle de l'hiver 2023 avec pour juge Fujishima Kôsuke (Top GP, Ah My Goddess, You're under arrest). 
 
Un autre vivier sont les plateformes numériques de matchmaking où les artistes postent directement leurs travaux en espérant attirer l'attention d'un éditeur. C'est par ce biais que la dessinatrice Renji Hoshi est arrivée sur le manga Lost Island Alchemy scénarisé par Iguchi Kon.
 
Outre le suivi des auteurs, une autre responsabilité des tantô est la promotion des œuvres. L'exemple donné a été la bouteille de whisky inspiré de Drifting Dragons. Dans son interview vidéo à Kurokawa, Jules Kollish indique qu'il est co-tantô avec une deuxième personne qui travaille aussi au quotidien sur Vinland Saga. En échangeant leurs places chaque mois, l'un des deux suit l'auteur tandis que l'autre s'occupe de la promotion et Jules Kollish a aussi les adaptations étrangères à discuter et valider.
 
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Quelques heures plus tard, un exercice équivalent a été effectué par des éditeurs de la Shûeisha sur la même scène et il a été catastrophique. Quelque part, c'était mieux structuré vu que chez Kodansha les diapositives de la présentation servaient d'illustrations tandis qu'elles comportaient le texte au mot près pour la Shûeisha. Le ridicule était que le traducteur rapportait approximativement les propos que lisaient les japonais à vois haute en japonais alors que nous avions la traduction exacte sous les yeux. Le truc bien est qu'ils avaient apporté des cadeaux pour trois personnes dans l'assemblée mais si la conférence est la vitrine de la Shûeisha, je m'inquiéterai un peu pour eux : Ils ont au moins 25 ans de retard sur la Kodansha au niveau de la communication.
 
Nous avons pu revoir Taku Kuwabara à la remise du prix ACBD Asie le samedi, en tant que tantô au Japon de Darwin's Incident, le lauréat. L'éditeur est aussi passé à la cérémonie des Daruma le vendredi car A Journey beyond Heaven a remporté le prix du meilleur scénario, un autre titre dont il est le tantô.
 
À propos des Daruma, certains s'étonnent de la présence de City Hunter dans la catégorie patrimoine. Au niveau des pré sélections, la règle indiquait que le premier tome du manga devait être sorti avant 1992 au Japon et un premier tome en France entre 2019 et 2022. City Hunter répond à ce critère avec une édition Perfect qui a commencé en septembre 2022 et pour rappel le manga a débuté en 1986. Pour ma part je n'y ai pas pensé et j'ai plutôt sélectionné Five Star Stories qui remonte aussi à 1986 et Destination Terra qui date de 1977.J'aurai bien voulu rajouter Escale à Yokohama mais le titre est trop récent (1994). Après, j'ignore comment City Hunter a remporté le Daruma – j'ai juste été sollicité pour contribuer aux présélections – mais cela tombait bien vu que l'invité d'honneur manga à Japan Expo était son auteur, Tsukasa Hôjô.
 
Tsukasa Hôjô est déjà venu à Japan Expo mais cela remonte à 13 ans en 2010 et cela peut sembler être du réchauffé étant donné qu'il n'a pas dessiné de nouvelles séries depuis Angel Heart qui était déjà en cours en 2010. En revanche, c'était tout à fait pertinent de l'inviter pour les générations qui n'avaient pas eu la chance de le rencontrer, ses œuvres faisant l'objet de rééditions récentes ou à venir incessamment sous peu. 
 
Japan Expo 2023
 
Le mangaka a participé à deux conférences publiques, la première concernant les adaptations de City Hunter le jeudi, en compagnie de Philippe Lacheau qui a réalisé et joué dans le Parfum de Cupidon et la seconde le samedi qui est revenue sur sa carrière dans un ordre chronologique.
 
Au départ, l'auteur n'avais aucune intention de devenir mangaka et a passé une jeunesse insouciante sans se projeter dans ce métier. À l'université, il a multiplié les participations aux clubs de toutes sortes et notamment à celui du cinéma. Pour subventionner un film, il a participé sans trop y croire au prix Tezuka mais il convoitait essentiellement le prix d'un million de yens promis au vainqueur. Finalement, il a obtenu du concours 200 000 yens, tout en rembarrant la Shûeisha qui lui a tout de suite proposé de faire ses débuts professionnels dans le manga.
 
Il a poursuivi ses études à l'université en menant de front ses projets de films live et d'animation, l'écriture de son mémoire, tout en continuant à dessiner des one-shots. Cependant, à la sortie de son cursus il n'a trouvé aucun emploi mais la Shûeisha était toujours prête à l'accueillir. Tsukasa Hôjô a pris conscience qu'une opportunité professionnelle s'offrait à lui et qu'il pouvait accomplir par la même occasion son rêve d'adolescent, à savoir de monter à Tôkyô – il avait toujours vécu sur l'île Kyûshû jusque là.
 
La conférence a tout de suite basculer sur le commencement de Cat's Eye, où Tsukasa Hôjô a imaginé une histoire bateau avec une voleuse et un policier, en trouvant ensuite pertinent de rajouter deux sœurs à la voleuse. Il avait juste pour objectif de rendre un récit de 45 pages mais lorsque la sérialisation a été décidée, il avoue avoir un peu paniqué et a un mauvais souvenir du rythme effréné de la publication.
 
En plus de sa série, il devait sortir régulièrement des one-shots où Ryo Saeba est apparu pour la première fois. La charge de travail exigée à cette époque était très importante mais cela s'est un peu amélioré maintenant. Pendant la première conférence sur City Hunter, Tsukasa Hôjô a indiqué que le Ryo Saeba de City Hunter est en fait une troisième version du personnage et une évolution de Toshio Usumi de Cat's Eye.
 
Quand Cat's Eye s'est achevé, son tantô - Nobuhiko Horie – ne lui a guère laissé le choix pour son projet suivant en lui sortant qu'il allait évidemment faire la série de City Hunter après. Nobuhiko Horie était fan d'histoires policières et nous lui devons l'atmosphère sombre des débuts de City Hunter. Tsukasa Hôjô souhaitait partir sur une ambiance plus caricaturale mais s'est rangé à l'avis du tantô qui l'a suivi depuis ses premiers pas chez Shûeisha et surtout qui lui avait appris le métier.
 
Malheureusement ou heureusement pour le mangaka, les premiers chapitres ont eu peu de succès et il a fallu changer de stratégie. Le succès est venu au moment où Kaori a fini par emménager chez Ryo dans l'histoire. Le tantô est passé d'un extrême à l'autre en suggérant de rajouter des scènes plus croustillantes au point que Tsukasa Hôjô se sentait gêné.
 
La situation s'est assainie au bout d'un an quand Nobuhiko Horie a été muté et a laissé sa place à un autre tantô avec qui le mangaka a pu travailler en faisant tout ce qu'il souhaitait. 
 
Le large panel de genres dans City Hunter est dans l'ADN de son auteur qui se présente comme complètement désordonné et cela se reflète dans la série. Son seul credo était de faire tenir chaque mission dans un arc de six chapitres. Pour le premier chapitre, il discutait de la structure générale de l'histoire avec son tantô mais chaque semaine, le scénario déviait du concept convenu au départ pour finalement s'en écarter totalement mais l'histoire arrivait toujours à se terminer par miracle. Cela fait dire à Tsukasa Hôjô que le véritable auteur de City Hunter est Ryo Saeba.
 
Il y a eu quelques mots sur le passage parmi ses assistants de Takehiko Inoue, l'auteur de Slam Dunk et du Vagabond. Tsukasa Hôjô réfute son statut de maître de ce mangaka, en rappelant qu'Inoue était déjà très talentueux et avait remporté le prix Tezuka. La Shûeisha a juste l'habitude de placer les lauréats en tant qu'assistants chez d'autres mangaka et l'auteur de City Hunter a gardé comme souvenir de Takehiko Inoue qu'il était silencieux et qu'il travaillait beaucoup, notamment parce qu'il avait sa propre série à préparer, chose faite au bout d'un an.
 
Japan Expo 2023
 
Le sujet suivant a été sur les histoires courtes de Tsukasa Hôjô. Son envie provient des périodes de passages à vide pendant qu'il dessine une série et le désire de pouvoir composer une histoire complète avec un début et une fin. Cela lui permet aussi d'expérimenter des sujets qu'il ne peut pas insérer dans une série en cours mais qu'il souhaite aborder. La variété des thèmes reflète une nouvelle fois son caractère désordonné mais le mangaka réfute d'avoir été mis plus de personnalité dans ces histoires courtes que dans City Hunter. Il s'agit juste d'une expression différente.
 
Pour Family Compo, le sujet était devenu à la mode au Japon dans le milieu des années 1990, notamment à la télévision où un couple de travestis a attiré l'attention, tout en étant mis à la marge de la société, n'ayant aucun statut officiel. L'auteur s'est posé de multiples questions sur leur situation, notamment comment ils pouvaient vivre heureux et ses extrapolations ont fini par être à l'origine de Family Compo.
 
Après Family Campo, il y a eu Angel Heart. Le Shônen Jump a donné la clap de fin à City Hunter mais cette fin ne plaisait pas à Tsukasa Hôjô qui souhaitait dessiner une suite. Il s'est finalement écoulé dix ans avant qu'il puisse concrétiser son intention et une suite perdait de sa pertinence, notamment parce que le monde avait bien changé depuis, notamment avec l'arrivée des téléphones portables qui rendaient caduque un certain nombre de concept dans City Hunter. L'auteur s'est donc dirigé vers l'option d'un univers parallèle des années 2000. 
 
Il a été pris d'un dilemme en faisant disparaître Kaori de l'univers d'Angel Heart – tout en sous estimant qui les reproches qui lui seront faits par les fans ensuite – mais il estimait que Kaori était un frein pour rendre Ryo Saeba plus sincère et pouvoir l'explorer plus amplement. Le paradoxe étant que Kaori empêchait aussi Ryo d'être sincère dans son amour pour elle.
 
La conférence a aussi abordé la maison d'édition actuelle de Tsukasa Hôjô, Coamix. Cette dernière a été fondée par son ex-tantô du Shônen Jump, Nobuhiko Horie qui s'est retrouvé au placard chez Shûeisha et a décidé de voler de ses propres ailes pour créer un éditeur spécialisé dans le manga. Les autres maisons d'édition généralistes se satisfaisaient des chiffres de vente des mangas mais les considéraient comme un sous-genre avec beaucoup de condescendance. 
 
Tsukasa Hôjô a rejoint l'aventure en 2000 en compagnie d'autres personnes, notamment Tetsuo Hara, le dessinateur de Hokuto no Ken. Depuis, la maison d'édition a réalisé de bonnes choses mais le mangaka estime qu'ils sont encore au milieu du gué. Un peu de publicité a été faite pour le Silent Manga Audition, un concours international pour permettre à des artistes étrangers de faire leur débuts au Japon dans un cadre privilégié, notamment aux côtés de la troupe théâtrale 096k Kumamoto Drama Company.
 
Cette dernière était aussi présente à Japan Expo avec deux représentations des Chroniques de l'extravagant Keiji Maeda, inspirées du personnage de Tetsuo Hara mais aussi avec un pot pourri de génériques d'anime interprétés avec des instruments traditionnels et des costumes du Moyen Âge. Je vous assure qu'entendre Get Wild être interprété sur fond de taiko – tambours japonais – c'est toute une expérience.
 
Japan Expo 2023
 
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Pour finir sur la carrière de Tsukasa Hôjô et notamment ses futurs projets, ce dernier a rappelé qu'il avait 64 ans et était maintenant plus à l'âge de la retraite. Il a surtout des problèmes de vue qui l'empêchent de dessiner avec autant de détails comme il le faisait jusqu'à présent et qu'il cherche à trouver un nouveau style qui serait adapté à sa vue mais il n'a rien promis sur un éventuel résultat.
 
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Je reviens maintenant sur la première conférence, où il a été beaucoup question de l'adaptation de City Hunter par Philippe Lacheau qui était plus loquace que l'auteur du manga.
 
Le réalisateur connaissait l'anime par la diffusion de Nicky Larson au Club Dorothée. En guise de boutade, il a déclaré qu'il avait surtout aimé les filles en maillot de bain avant de mettre en avant le mélange des genres, avec les alternances de comédie et de sérieux. 
 
Le scénario a pris plus d'un an pour être écrit et Philippe Lacheau a fait son premier voyage au Japon pour obtenir la validation de Tsukasa Hôjô. Il n'a absolument pas profité du séjour tellement il était stressé pendant les quelques jours où il a fallu attendre la réponse de l'auteur. Finalement, il a été agréablement avec juste quelques remarques tout à faire justifié sur le scénario. L'une d'entre elles concernait la scène finale où Nicky et Laura se réconcilient. Dans la version initiale, Nicky soulevait intentionnellement la robe d'une fille avec son canon de revolver alors que le mangaka a souligné que le même scène devait se produire involontairement.
 
Quand un projet lui est soumis, Tsukasa Hôjô vérifie le scénario et les design. Il est d'accord par principe sur les adaptations car elles permettent de rebooster la franchise, et d'explorer de nouvelles idées  qu'il n'aurait pas eues : Pour le Parfum de Cupidon, Ryo a un épisode où il est épris d'une homme par exemple. 
 
Pour Philippe Lacheau, la plus grande difficulté était de rendre matériel certains éléments. Lui même a du se transformer pour rentrer dans la peau de Ryo Saeba, en se teintant les cheveux, en portant des talons et en se musclant, mais il a fallu aussi faire surgir la massue de Kaori et la fameux corbeau.
 
Au moment d'annoncer la sortie du film au grand public en France, le réalisateur s'attendait à de l'enthousiasme et pas du tout au sentiment de suspicion, voire la volée de bois vert qu'il a reçu. En revanche, une fois le film sorti, les gens se sont aperçus que la démarche était sincère au-delà d'un simple coup marketing et ont adhéré. Il a également reçu un accueil chaleureux du public japonais lors d'une avant-première pendant son deuxième voyage au Japon.
 
Finalement, de tous ces films, le public qu'il rencontre demande quand il y aura un deuxième film de Nicky Larson et il est également tannée pour une suite par Elodie Fontan qui joue Laura/Kaori mais il doit encore convaincre d'autres personnes pour que le projet se concrétise.
 
Une autre adaptation de City Hunter est en cours chez Netflix pour 2024 et outre les vérifications habituelles, Tsukasa Hôjô sait que Ryôhei Suzuki, l'acteur qui joue Ryo Saeba, est un grand fan de City Hunter qui demandera à rejouer les scènes tant qu'il ne sera pas satisfait.
 
Le mangaka a aussi donné son aval à la version live de Cat's Eye qui arrive sur TF1. Il a apprécié la modernité du concept adapté à la période actuelle tout en s'étonnant que quelqu'un s'intéresse encore à cette vieillerie mais il s'est aperçu en allumant la télévision dans sa chambre d'hôtel que l'anime était toujours diffusé en France. 
 
Je terminerai par quelques mots sur l'organisation des conférences de Tsukasa Hôjô. Le jeudi, Joan qui devait faire office d'animateur a eu un aléa avec son avion et Nicolas Priet a assuré l'interim avec brio en se chargeant de lire à la fois les questions préparées et de traduire dans la foulée, avec la bienveillance de Philippe Lacheau qui détendait l'atmosphère. En revanche, aucune personne du staff n'a songé à apporter un micro pour les questions du public.
 
Dans le programme, il devait y avoir un showcase de Jean-Paul Césari, l'interprète des génériques français, juste avant les deux conférences mais nous n'y avons eu droit que pour celle de samedi. C'était sympathique de revoir quelqu'un heureux devant son auditoire et cela a tranché avec l'entrée en matière de la conférence qui a suivi.
 
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Finalement, il y a eu peu de différence avec ou sans maître de cérémonie, sauf à donner moins de travail au traducteur, car il y a eu très peu de rebonds sur les réponses de Tsukasa Hôjô le samedi et les questions préparées étaient posées l'une après l'autre. Les échanges de jeudi étaient plus vivants.
 
Sinon l'invité d'honneur manga de cette édition de Japan Expo a eu droit à une exposition qui retraçait sa carrière avec des reproductions de planches commentées et plusieurs exemples de produits dérivées. Les photos étaient interdites mais autorisées dans deux pièces qui reproduisaient l'intérieur du café Cat's Eyes et une scène avec la Mini Cooper et la massue de Kaori
 
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Notez enfin que les reproductions de planches vendues pendant le festival sont encore disponibles via la boutique en ligne de Japan Expo / Isan Manga

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