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Compte rendu Japan Expo 2011 - Chapitre Trois

Par le :: Manifestations

films , mangas , toei , tsukasa_hojo , 2009 , macross

Après les chapitres Un et Deux, voici la suite.

Parmi les expositions (3/4)

Japan Expo 2011

Yumiko Igarashi était l'invité d'honneur manga et à ce titre, un espace était consacré à ses dessins, même si plus axés sur ses productions les moins connues, sans doute pour une question de droit.

Japan Expo 2011

Sur la scène culturelle (3/4)

Kamui est un groupe de cascadeurs nippons, vendus comme ayant réalisé les chorégraphies de Kill Bill. Ils ont fait leur show sur la scène principale mais nous les avons vus aussi en action au JE Live House, en plein concert d'Akira Yamaoka !

Japan Expo 2011

Ils étaient surtout en représentation chaque matin, à 11h, sur la scène culturelle, devant un public conquis.

Japan Expo 2011

Sans surprise, le tableau commence par des combats au sabre et à la lance, en se croisant et en sautant dans les sens. Au début, cela ne paye pas de mine mais au fur et à mesure, cela devient plus finement trouvé.

Japan Expo 2011

Les premières scènes ressemblent à de la chorégraphie tandis que les suivantes commencent à raconter une histoire, telle que le duel entre un maître et son élève.

 

Japan Expo 2011

Le clou du spectacle reste la mise en scène d'une course poursuite, où vous avez l'impression d'être plongés dans du Tex Avery, avec des acteurs qui font du surplace, tout en mimant la course. C'était vraiment excellent.

Japan Expo 2011

Japan Expo 2011

Japan Expo 2011

Deux personnes du public étaient aussi invités à venir sur scène pour répéter des mouvements de sabres avec eux, pour mimer un combat et une victoire. Les victimes s'en sont bien sorties et ont su enchaîner les étapes correctement. Il existe ce genre de divertissement dans les studios Toei, où une troupe tient un spectacle similaire puis fait monter une personne du public sur scène. Sachez que les gens de Kamui étaient gentils car ailleurs, ils vous montrent les étapes et les mouvements au ralenti, et quand il faut passer en vitesse, ils vous sortent une chorégraphie complètement différente – fou rire garanti.

Japan Expo 2011

Japan Expo 2011

Du côté de Comic con' (3/3)

Japan Expo 2011

L'événement du dimanche a été la venue de Steven Moffat, le producteur scénariste de Doctor Who.  Vous le sentiez tout de suite en constatant la longueur de la file pour participer au tirage au sort au point dédicace. La master class du matin qui se tenait sur la scène Comic Con a fait salle comble, ainsi que la conférence spéciale Doctor Who, l'après midi.

Japan Expo 2011

Le scénariste s'est bien garder de dévoiler quoique ce soit au delà de ce qui est actuellement diffusé en Grande Bretagne. Selon une amie qui a assisté à l'ensemble de ses speeches, il s'est montré très sympathique, en multipliant les clins d'oeil à Doctor Who dans ses propos. Malheureusement, les références étaient oubliées dans la traduction en français, qui perdait une touche d'humour. Il fallait mieux pouvoir suivre directement en anglais.

Sur la scène principale (3/4)

Les jeunes créateurs proposaient aussi leurs défilés, avec chacun leur style, et un rendu inégal suivant les collections.

Japan Expo 2011

Japan Expo 2011

Japan Expo 2011

Japan Expo 2011

Japan Expo 2011

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Japan Expo 2011

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Japan Expo 2011

Japan Expo 2011

Japan Expo 2011

Japan Expo 2011

Parmi les auteurs (3/4)

Contrairement à Tsukasa Hôjô en 2010, et CLAMP en 2009, Yumiko Igarashi a du se contenter de la salle normale pour sa conférence publique et n'a pas eu droit à la scène principale.

Japan Expo 2011

Sa conférence ayant lieu juste après celle du mangaka de Trigun, j'ai jeté l'éponge et ne suit revenu faire un tour que pour jeter un oeil sur la dédicace publique.

Japan Expo 2011

Elle était en dédicace pendant les 4 jours – voir 5 en rajoutant la session du mercredi dans une grande enseigne parisienne – avec un seul type d'ex-libris : Heidi, version blonde.

Parmi les stands (3/4)

La galerie d'art AojiThe Art Of Japanese Illustration – avait un stand tapissé d'exemplaires issues de leur catalogue et ont rencontré un joli succès, en constatant qu'ils n'avaient plus de stock, que les modèles d'exposition étaient vendus et qu'il fallait donc forcément passer commande. Cela n'a pas découragé une amie qui s'est pris un petit format et effectué ainsi son seul achat du festival, juste avant de partir.  

Japan Expo 2011

Dans la salle de conférence (3/4)

Nobuteru Yûki a tenu sa conférence publique le samedi après midi dans la salle de conférence.

Japan Expo 2011

Pierre Giner a introduit l’invité en rappelant le parcours professionnel de Nobuteru Yûki, qui a débuté en tant que fonctionnaire, dans un tout autre domaine, pendant 2/3 ans.  L’artiste est pourtant fan d’animation depuis son plus jeune âge et a un contact privilégié avec Haruhiko Mikimoto, qu’il rejoint finalement à Artland en 1982, alors que la société gère le hit Macross.

Le personnel étant réduit, Nobuteru Yûki a la chance d’accéder directement à des postes d’animateur, sans avoir à passer par l’étape d’intervalliste. Il participe alors à divers projets, notamment à des épisodes de Dirty Pair ou Hokuto no Ken, ou encore Orguss.

En 1985, il participe à une coproduction américaine, Bionix Six, où il occupe le poste de character designer pour la première fois, même si ses prérogatives sont incomplètes, car les peronnages ont été désignés aux Etats-Unis.
Il se fait vraiment reconnaître à partir de ses travaux sur la Guerre de Lodoss, puis Escaflowne et le film de X pour citer que quelques titres. En 2002, il apporte sa touche aux personnages de la série Captain Harlock Endeless Odissey, tout heureux de travailler sur un héros de son enfance.   

Japan Expo 2011

La séance a été une session de questions réponses, pendant laquelle Nobuteru Yûki peignait sa dédicace publique à l’acrylique. Il s’interrompait le temps de répondre pour reprenait son travail pendant que sa réponse était traduite ou que quelqu’un posait une question.

Un des thèmes abordés concernait sa manière de travailler et ses sources d’inspiration, en remarquant notamment la richesse des costumes qu’il a pu concevoir. Nobuteru Yûki s’inspire directement des œuvres adaptées quand des directives claires en émanent, sinon, pour les créations originales, il s’immerge dans l’univers pour trouver son inspiration. Il revendique aussi une forte influence des shôjô manga sur son travail et pour son trait, inspiré d’Alfons Mucha, il a juste déclaré s’être intéressé depuis longtemps à  l’art nouveau. Dans ce contexte, il a intégré naturellement  ce style dans ses dessins.

Il tente de s’appliquer à part égale sur tous les personnages qu’il crée mais souvent faute de temps, il se concentre sur les personnages principaux.

Le rôle du character designer repose sur une discussion ouverte avec l’équipe technique, notamment le réalisateur. Plus que le degré de liberté laissé par son complice, Kazuki Akane, le réalisatuer d’Escaflowne, Nobuteru Yûki insiste sur la bonne entente nécessaire pour parvenir à la réussite du projet.

Pour Five Star Stories, quelqu’un lui a demandé comment s’était passée sa collaboration avec Kazuo Yamazaki Mamoru Nagano, réputé difficile. En fait, Nobuteru Yûki avait déjà travaillé avec lui dans le passé et hormis des demandes incessantes, formulées à toute heure de la journée et de la nuit, il na pas rencontré de difficulté pour travailler avec le réalisateur du film l'auteur.

Japan Expo 2011

Le character designer a qualifié son métier de difficile, avec des conditions de travail éprouvantes, un salaire faible et un milieu à part dans la société japonaise. Les conditions de travail sur la Guerre de Lodoss et surtout sur Paradise Kiss font partie de ses mauvais souvenirs, l’équipe ayant été clairement en sous-effectif dans ces 2 projets.

En revanche, Nobuteru Yûki fait ce métier avec passion et conseille à ceux qui souhaitent se lancer sur cette voie, d’être très motivés et de beaucoup dessiner. Il est d’ailleurs toujours très fier de ce qu’il a pu réaliser et il nourrit très peu de regrets quand il voit le produit fini, même s’il y a toujours la tentation de se dire qu’il aurait pu mieux faire sur tel ou tel détails.

Par exemple, pour Kaze no Tairiku, il aurait préféré pouvoir travailler sur une adaptation plus longue, étant donné que l’histoire d’origine est une saga complète. Cependant, il reste très satisfait du résultat obtenu pour un film d’une heure.
Pour l’adaptation de X de Clamp, bien avant que le film soit sur les rails, l’idée a été de faire un clip promotionnel avec la chanson du groupe X Japan. Il a été heureux du retour positif des dessinatrices originales quant au résultat.

Nobuteru Yûki a aussi aimé l’univers de Gunnm, sombre et sale, avec beaucoup de machine et aurait été prêt à continuer l’aventure. Malheureusement les OAVs ont été des échecs commerciaux, ce qui a sonné le glas du projet.
Il est également conscient de l’engouement suscité à l’étranger pour l’animation japonaise en générale, même si la cible visée reste toujours le marché domestique. Passé la surprise au départ de cette reconnaissance internationale et les invitations dans les salons, il est content de voir les productions dépasser les frontières et espère que le mouvement continuera.

Japan Expo 2011

Beaucoup de questions ont concerné Escaflowne, que ce soit la série ou le film. Les réponses de Nobuteru Yûki ont corroboré les propos tenus par Kazuki Akane, présent à Japan Expo Sud.

Escaflowne fait date dans l’animation japonaise, car il s’agit du premier anime qui marrie les mechas avec le shôjô. Le fait d’avoir des personnages avec des nez pointus, si décriés, dérive tout simplement de ces codes shôjô.  Dans le même ordre d’idée, quelqu’un a demandé pourquoi les elfes de la Guerre de Lodoss avaient des oreilles pointues si longues mais là, Nobuteru Yûki, n’a fait que reproduire les personnages de l’auteur original.

Initialement, le projet Escaflowne avait un schéma plus classique et complètement shônen, avec une Hitomi introvertie et un Van qui devait endosser la stature d’un prince charmant. A l’origine, la série devait être réalisée par Yasuhiro Imagawa, sur une idée de Shoji Kawamori.  A l’époque, Nobuteru Yûki était le 3ème homme du projet et a conçu des dessins préparatoires d’Hitomi, qui reflétaient son caractère renfermé, avec des lunettes et des couettes.  Il est amusant de constater que le manga Escaflowne sorti à cette époque a repris cette situation, qui est porte à faux complète à ce qu’est devenue finalement la série.

En fait, Yasuhiro Imagawa a du rapidement partir pour s’occuper de G Gundam, et il a fallu attendre l’arrivée de Kazuki Akane pour que le chantier soit relancé. Le nouveau réalisateur pensait plus shôjô que shônen et a interverti les caractères de Van et d’Hitomi. Il imaginait d’ailleurs Hitomi avec des cheuveux longs avant que Nobuteru Yûki ne lui soumette sa propre version, avec des cheveux courts, à laquelle il s’est rangé.

Hitomi est le personnage préféré de Nobuteru Yûki : Elle a ce petit plus qu’il n’arrive pas à définir, même s’il reconnait qu’elle n’aurait pas eu le même statut à ses yeux, si elle avait été un personnage dans un manga.
Il a eu plus de mal avec Dilandau, dont l’esprit est tourmenté, et qui a surtout été demandé après les autres personnages. Il a eu du mal à le saisir complètement.

Japan Expo 2011

Quand il a été question du film, Nobuteru Yûki a eu le loisir de concevoir des personnages plus détaillés. Ils sont été plus difficiles à animer mais c’était possible grâce aux moyens mis en oeuvre. Le personnage de Mirana a d’ailleurs été modifié complètement. En fait, faute de place dans le scénario dense du film, Mirana est restée un personnage secondaire absolument pas approfondie et sans point commun avec la série. L’équipe a alors décidé de lui faire prendre un nouveau visage.

Nobuteru Yûki est resté évasif sur ses projets en cours, même s’il reconnait être très occupé. Il en a mentionnés 2, sans les nommer : L’un va bientôt être annoncé officiellement car la date prévue de diffusion est octobre 2011. Le 2ème a  mis 2 ans à se mettre en route et devrait aboutir en avril 2012. Cela correspondrait assez bien à la prochaine reprise d’Uchû Senkan Yamato annoncée par Makoto Kobayashi pendant Anime Expo 2011 mais rien n’est sûr.

Il n’y a pas de Phantasien 3 en vue, et du point de vue des mangas, tout est au point mort, entre les revues avec lesquelles il collaborait et qui ont coulé, et le décès de son manager qui s’occupait de ce sujet.

Personnellement, Nobuteru Yûki se tourne plus volontier vers l’illustration, comme le montre ses dôjishins publiés. Il apprécie l’animation mais cela reste un travail collégial, avec donc des contraintes et moins de liberté que dans des recueils d’illustrations, où il est le seul maître à bord pour compléter une commande.

En parlant d’avenir, le maître a abordé l’arrivée du numérique qui est inéluctable et qui fait désormais partie du bagage des professionnels. Il exprime cependant quelques regrets sur la disparition de plusieurs compétences, qui étaient avant indispensables pour l’animation traditionnelle.  

Japan Expo 2011

En showcase (3/4)

Passpo faisait tournoyer leurs jupes et tourner les esprits de leurs fans dans la salle.

Japan Expo 2011

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Elles étaient suivie par Meg.

Japan Expo 2011

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Commentaires sur ce billet:

  1. Le 07/07/2011 à 08:04
    Gemini a dit

    Pour l'ex-libris Yumiko Igarashi, ce n'est pas Heidi. Ni Candy. Ni Georgie. Probablement un personnage inédit.

  2. Le 08/07/2011 à 14:44
    Dans FFenril.info | Japan Expo 2011, côté invités et..., il a été dit

    [...] La rumeur veut que Noboteru Yûki n'ait pas passé un très bon moment en France, ayant été ultra-sollicité… comme pour l'illustrer, sa conférence, dont je n'ai pu suivre que la moitié, n'était pas exactement un modèle de convivialité : le character designer d'Escaflowne a en effet entrepris de dessiner à l'acrylique Hitomi et Van (sur un papier fatigué et absolument pas prêt à être torturé de cette manière), et a donc tourné le dos à la foule qui s'était pressée pour le voir pendant la quasi-intégralité de la conférence, même lorsque des membres du public lui posaient directement leurs questions en japonais, ne se tournant que vers son traducteur pour répondre. Ceci dit, l'échange avec le public a bien eu lieu : pour un résumé de cette conférence, je vous invite à lire l'article de Pazu sur Animint. [...]

  3. Le 08/07/2011 à 17:39
    Ialda a dit

    C'était moi la question FSS lors de la conf Yuki; petite précision, elle ne portait pas sur sa collaboration avec Kazuo Yamazaki mais avec Nagano, lequel peut être assez pénible sur sa série fétiche. Le fameux travail en commun précédent cité dans la réponse était L-gaim, où, si je ne me trompe pas, Yuki n'était encore qu'animateur.

  4. Le 11/07/2011 à 12:12
    hakumi a dit

    Pour les défilés jeune créateur, qu’appelle tu un rendu inégal suivant les collections?
    Qu'a tu à reprocher au photos que tu as publié?

  5. Le 03/08/2011 à 23:14
    Hikaru-san a dit

    Elle me plait bien l'illustration d'Hitomi . Dommage !

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