Je continue à parcourir la liste des nouvelles séries diffusées cet automne au Japon, avec Sekai de Ichiban Tsuyoku Naritai!, Walkure Romanze, Daiya no A, Kuroko no Basuke 2, Gundam Build Fighters, Nagi no Asukara, Gingitsune, Aoki Hagane no Arpeggio - Ars Nova, Strike the blood, Meganebu! et enfin Little Busters! Refrain.

Sekai de Ichiban Tsuyoku Naritai!

Sakura Hagiwara fait partie d'un groupe d'idoles en vogue et enchaîne les événements promotionnels. Dans l'un d'entre eux, elle doit effectuer un combat d'entraînement sur un ring de catch face à des catcheuses professionnelles. La séance se passe mal et le ton monte, jusqu'à ce que Sakura se retrouve embarquer dans un défi où elle doit effectuer un vrai combat en public.

Le maigre scénario relate l'ascension d'une idole dans le monde du catch professionnel, en poursuivant aussi les traces d'une autre ancienne chanteuse, désormais championne sur le ring. Adapté du manga éponyme, dont le titre abrégé est Sekatsuyo, la série ne perd pas une occasion pour montrer les filles bien roulées dans des poses compromettantes, voir humiliantes pendant les combats.

Walkure Romanze

L'histoire se déroule dans une école, où la vie des élèves gravite autour de la joute, à l'image des épreuves chevaleresques du Moyen Âge mais avec des règles différentes. Les tournois reflètent un esprit plus sportif que guerrier, même si les confrontations restent dangereuses. D'ailleurs, le protagoniste masculin principal, Takahiro Mizuno, un champion dans le domaine, souffre d'une blessure qu'il l'a fait quitter la compétition.

Reconverti en écuyer, les championnes de l'académie tentent de le recruter alors que le principal tournoi de l'année approche. Takahiro refuse toutes les propositions mais il accepte de coacher son amie Mio Kisaki. Cette dernière est plutôt empotée et n'y entend rien aux joutes, mais elle a provoqué par mégarde le courroux de Bertille Althusser, qui la défie en duel. Les règles de l'école font que Mio doit obligatoirement jouter mais elle n'a que quelques jours pour tout apprendre.

Avec pour origine, un visual novel pour adulte qui compose un harem autour de Takahiro, l'anime joue la carte du fan service ci et là. Le rythme du récit est agréable et l'ambiance est bon enfant mais beaucoup de filles sont trop cruches, l'héroïne en premier lieu.

Daiya no A

Eijun Sawamura est le lanceur de son équipe de baseball dans un collège à Nagano. Sa prestation lui vaut d'être remarqué par une recruteuse qui le convainc de venir intégrer un lycée prestigieux de Tôkyô qui réunit la crème des joueurs de baseball. Arrivé, Eijun doit gagner sa place et ne serait-ce déjà se faire accepter par l'entraîneur principal, avec qui le premier contact est catastrophique.

Le manga d'origine est une valeur sûre du shônen, avec une publication qui dure depuis 2006 et des awards glanés chez Shogakukan et Kodansha. Pour ma part, le début ne m'emballe pas des masses. L'avantage d'avoir lu des mangas de Mitsuru Adachi est de finir par connaître les règles du baseball mais dans Daiya no A, l'intrigue se focalise trop sur le sport, alors que j'apprécie justement dans Adachi de changer un peu d'air. Je suppose que le saupoudrage de romance – un élément de la recette des shônen – devrait arriver un peu plus tard dans les épisodes, à en croire les images du générique de début.

Kuroko no Basuke 2

Voilà la suite tant attendue de l'adaptation du manga de Tadatoshi Fujimaki, alors que la première saison s'était achevée sur le match au sommet entre les équipe de Kaijô et de Tôhô. La deuxième saison commence par une période d’entraînement avant d'aborder la coupe d'hiver. Cela permet de revoir les différents joueurs et d'en découvrir de nouveaux, notamment les derniers membres de la génération des miracles, éclatés entre plusieurs lycées.

Certes, les aptitudes des uns et des autres relèvent du fantastique et du fantasme, mais le schéma de progression est intelligent. Nous n'échappons pas à la montée en puissance au fil des rencontres mais les forces restent équilibrées et d'un niveau raisonnable. Cela change des shônen, où au bout de deux séries, le protagoniste principal est capable de faire sauter la planète à mains nues, ou bien devient le champion du monde.

Dans un registre moins réjouissant, je rappelle que l'affaire des lettres de menace contre Kuroko no Basuke se poursuit depuis maintenant plus d'un an . Pas plus tard que jeudi dernier, Anime News Network a rapporté une news du Senakei Shimbun : Des missives anonymes sont parvenues à des supérettes de diverses enseignes, en leur indiquant que des aliments aux couleurs de Kuroko no Basuke avaient été empoisonnés dans leurs rayons.

Nagi no Asukara

L'école ayant fermé à Shioshishio, quatre adolescents du village doivent désormais se rendre tous les jours au collège Mihama, situé à la surface. En effet, Shioshishio est situé dans l'océan et ses habitants peuvent respirer sous l'eau, alors que les gens de la surface ne le peuvent pas. A contrario, une fois à l'air libre, ils doivent se réhydrater souvent, au risque de subir de grave problèmes de santé.

Le premier jour de classe est plutôt tendu face aux autres élèves qui découvrent leurs voisins étrangers. Hikari Sakishima, le plus impulsif de la bande n'arrange pas les choses, tandis qu'il vient au secours de son amie Manaka Mukaido. Cette dernière accumule les bourdes mais dans son malheur, elle finit par faire plus ample connaissance avec Tsumugu Kihara, un gentil garçon qui lui vient en aide et qui finit par se rapprocher avec l'ensemble du groupe.

L'univers est original et le travail de P.A. Works est plutôt soigné pour le niveau de qualité d'une série télévisée, notamment pour les décors et les couleurs. Là, j'ai plus de mal avec l'histoire, qui se déroule sur un faux rythme, en se contentant du surfer sur le thème de la cohabitation entre les populations de la mer et de la côte. C'est un peu léger pour bâtir un scénario et je finis par m'ennuyer.  

Gingitsune

Makoto Saeki est la descendante légitime d'une lignée de prêtre et au temple où elle habite, elle peut voir Gintaro, l'esprit renard messager du dieu Inari, qui réside aussi au sanctuaire. La jeune fille fait appel à Gintaro pour prédire l'avenir de ses camarades. Elle réussit à l'amadouer en la payant en nature avec des oranges mais si les prédictions sont justes, Makoto fait l'erreur de délivrer un message incomplet à sa camarade, qui lui envenime finalement la situation.

J'aime bien les univers de ce type, avec des esprits en prise avec un ou une élu(e) qui peut les voir, et le tout dans un genre tranche de vie. Cela permet généralement d'aboutir à quelques épisodes touchants, notamment quand il est question de vie et de mort. Dans Gingitsune, nous sommes plus dans le mode tout le monde est beau et gentil, et les moments difficiles sont juste passagers. Nous sommes bien loin de la richesse d'un Pacte des Yokai , Hotarubi no Mori e ou même Kamichu!, un titre aussi très léger.

Gundam Build Fighters

Sei Iori fabrique des Gunpla, des maquettes fonctionnelles de Gundam, et participe à des tournois de combats, où ces robots miniatures s'affrontent. Son rêve est devenir champion.

Le thème ne m'intéresse pas du tout, avec le côté esthétique d'un Angelic Layer en moins. Je laisse le soin à d'autres de défendre la série.

Aoki Hagane no Arpeggio - Ars Nova

Une force navale mystérieuse "extra terrestre" a fait main mise sur les mers, grâce à sa supériorité technologique. En 2039, l'ensemble des vaisseaux humaine ont été annihilés. S'en est suivi une interruption des communications par voie maritime mais aussi aérienne au dessus des océans. En revanche, bizarrement, aucune invasion terrestre n'a eu lieu et le champ d'opération de l'ennemi semble s'arrêter aux territoires côtiers.

Dans ce contexte, en 2056, Gunzô Chihaya, un jeune élève officier occupe un poste inédit. Il est le capitaine d'un sous marin ennemi, qui s'est mis à son service. Ce dernier a une forme humanoïde, Iona, qui permet de communiquer. Farouchement indépendant, Gunzô et son groupe acceptent cependant différentes missions pour le compte des autres nations.

L'anime est captivant grâce à l'aspect tactique des combats, où la victoire tient à un fil, et d'un autre côté, il ne se prend pas trop au sérieux, avec les caractères et les personnalités des différents navires. Vous pourrez découvrir Takao, le vaisseau tsundere. Vous aurez peut être plus de mal avec les images de synthèse 3D utilisées sur l'ensemble et donc sur les personnages en particulier Le résultat est quand même probant et en tout cas, moins catastrophique que sur Kingdom.

Strike the blood

Kojô Akatsuki vit à Itogami, une île spéciale, où cohabitent divers démons mais aussi les spécialistes chargés de les chasser. Kojô est un vampire et par n'importe lequel. Il est sensé être le plus puissant mais en fait, il est fraichement émoulu. Il était encore un lycéen banal il y a 3 mois puis il est devenu un vampire pendant un incident qu'il a oublié. A part souffrir du Soleil et devoir maîtriser ses pulsions à la vue du sang, il continue à vivre normalement.

Son quotidien est cependant chamboulé par sa rencontre avec Yukina Himeragi, une charmante collégienne mais aussi une shamane chargée de surveiller Kojô et de l'occire s'il le faut.

Nous retrouvons les ingrédients classiques du shônen mais les personnages principaux sont charismatiques, alors que la mode est plutôt aux têtes à claques ou aux larves de service. Je doute que l'intérêt subsiste sur la durée mais le récit démarre sur de bonnes bases. 

Meganebu!

Akira Sôma a formé un club pour les lunettes, qui rassemble un groupe de porteurs de lunettes.

Le premier épisode donne envie de s'enfuir à toute jambe, avec une pseudo aventure rocambolesque   avec des lunettes pour voir à travers les habits des filles. La suite prend la tournure d'histoires courtes plus en relation avec le club et ses membres. Visuellement, la série a de l'originalité avec ses graphismes et ses couleurs art déco,  mais à part ça...

Little Busters ! Refrain

La joyeuse troupe de Little Busters organise une fête pour célébrer leur premier match de baseball ensemble, même s'il a été perdu. Tous les membres se retrouvent pour tisser des liens encore plus forts autour de Riki Naoe. Ce dernier se rapproche de Yuiko Kurugaya, pourtant une fille distante et capable surtout d'être très violente. Ils vivent ensemble des moments inoubliables, même si Riki a une impression de déjà-vu. L'impression devient certitude quand il s'aperçoit qu'il revit indéfiniment la journée du 20 juin.

La première saison abordait doucettement le petit monde de Little Busters et le début donnait une fausse impression de série burlesque. Quelques épisodes ont refroidi l'atmosphère mais les histoires dans l'histoire se sont succédé en guise d'annexes. Dans ce deuxième volet, nous abordons visiblement le cœur de l'intrigue, via une connotation fantastique et des drames à l'image de Clannad et de Kanon, d'autres titres produits par Key, l'éditeur du visual novel de Little Busters.