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Uchû Senkan Yamato 2199

Uchû Senkan Yamato 2199
 

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Fiche technique

Autres titres 宇宙戦艦ヤマト2199 (japonais)
Star Blazers 2199 (anglais)
Space Battleship Yamato 2199 (anglais)
FormatSérie
StudioAIC / Xebec
GenreScience Fiction / Romance / Aventure / Guerre / Drame / Mécaniques
Période2012 - 2013
Épisodes26
Durée25 min
Interêt global   aidecoeur1.gif
StaffAuteur : Leiji Matsumoto , Yoshinobu Nishizaki
Réalisation : Akihiro Enomoto , Yutaka Izubuchi
Scénario : Yutaka Izubuchi
Character design : Nobuteru Yûki
Direction artistique : Minoru Maeda
Musique : Akira Miyagawa
Direction de l'animation : Akitoshi Maeda

Résumé

La Terre est à l'agonie. Ses océans sont desséchés et la surface est devenue désertique à force de subir les bombardement de grosses météorites radioactives projetées par les forces de la planète Gamillas. Les envahisseurs limitent leurs incursions en attendant que leur ennemi disparaît à petit feu tout en s'assurant de leur supériorité dans l'espace. Quant aux hommes, ils n'ont d'autres choix que de se réfugier dans des villes construites en sous-sol.

Il reste cependant un espoir donné par la lointaine planète Iscandar qui a fait parvenir aux terriens la technologie nécessaire pour qu'ils puissent voyager au delà du système solaire et venir rapatrier, depuis Iscandar, le système d'inversion Cosmo, un engin capable de guérir la Terre.

Un nouveau vaisseau voit le jour, le Yamato, camouflé sous l'épave de son glorieux aîné, coulé pendant la deuxième Guerre Mondiale. Jûzô Okita, un héros du conflit contre Gamillas, en a pris le commandement mais son équipage n'a pas autant d'expérience que lui.

Parmi les nouveaux membres se trouve Susumu Kodai, promu officier tactique en chef mais qui reproche à Okita le sacrifice de son frère Mamoru, resté sur le front avec son vaisseau, pour couvrir la retraite de son supérieur lors de la dernière bataille contre Gamillas.

La mission du Yamato est clair : Le cuirassé spatial doit percer les lignes ennemis et faire l'aller retour jusqu'à Iscandar en une année. C'est le temps maximum que pourra tenir la population, qui a puisé dans les dernières ressources pour construire le bâtiment sur lequel elle a tout misé.

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Commentaire

L'anime est un remake des aventures du Yamato, la série de Yoshinobu Nishizaki et de Leiji Matsumoto, dont le premier opus remonte à 1974, près de 40 ans plus tôt. C'est l'occasion de faire découvrir la fantastique épopée aux plus jeunes, avec comme défi de ne pas trahir l'histoire originale.

De manière naturelle, les équipements respirent l'influence des technologies du XXIème siècle, avec les tablettes et les écrans plus fins, mais d'un autre côté, les designers ont repris les dessins kitchs en conservant notamment la structure en "boite de conserve" d'Analyzer, le robot à bord.

De manière globale, la modernité l'emporte, avec notamment des navettes et des astronefs plus fins et un vaisseau Yamato repensé dans ses détails pour le rendre plus crédible. En 1974, l'épave du Yamato n'avait pas été encore explorée – elle ne l'a été que dix ans plus tard – et le scénario optait pour une transformation du navire coulé en vaisseau spatial. En connaissant maintenant l'état réel du cuirassé, une telle récupération est impensable d'où l'idée de construction d'un cuirassé complètement nouveau, tout en conservant un lien avec sa référence.

Le volet de 2199 reprend les personnages principaux mais il inclut aussi de nouveaux acteurs secondaires, et particulièrement des filles : Kaoru Niimi, une lieutenant en charge du département technologique à bord ou encore Akira Yamamoto, qui désire venger la mort de son frère. Citons aussi Makoto Harada, qui joue les infirmières ou bien la benjamine, Yuria Misaki. Il redonne un équilibre à la franchise, traditionnellement très masculine, où la seule part de féminité est souvent assurée par Yuki Mori ou bien par Starsha la lointaine souveraine d'Iscandar.

Là encore le travail de rafraîchissement des dessins des personnages est réussi. Nobuteru Yuki a du respecter le style original de Leiji Matsumoto mais a su l'embellir. Certes, son trait est neutre quand il s'agit de représenter des soldats de Gamillas mais vous verrez nettement la différence sur les personnages féminins.

De façon plus global, le projet a réussi à regrouper quelques belles pointures de l'animation japonaise. Yutaka Izubuchi fait office de novice au poste de réalisateur en chef, mais il est célèbre depuis longtemps pour son mecha design sur Patlabor et son character design sur Record of Lodoss War. Il a aussi dirigé le film résumé de Rahxephon et sur Yamato 2199, il s'est aussi chargé de la supervision, qui donne la ligne générale du scénario. Il a aussi dit son mot du le mecha design, sur lequel plusieurs personnes ont travaillé dont Kimitoshi Yamane, qui a roulé sa bosse sur une cinquantaine d'anime dont Gundam Seed et Eureka Seven.

Le directeur artistique Minoru Maeda a lui plus de 120 titres à son actif et d'ailleurs, le plus souvent en tant que character designer ou directeur de l'animation.

Du côté des doubleurs, vous avez aussi du bon monde avec Daisuke Ono, qui fait Sebastian Michaelis dans Black Butler, pour la voix de Susumu Kodai. Hôko Kuwashima, la voix de Yuki Mori, a fait Tomoyo dans Clannad, Yurika dans Martian Successor Nadesico ou encore Sango dans Inu Yasha. Kenichi Suzumura, qui prête sa voix à Daisuke Shima, le meilleur ami de Kodai, a doublé Shinn Asuka, le héros de Gundam Seed. Rie Tanaka, l'inoubliable Lacus dans Gundam Seed et la voix de Chii dans Chobits, joue Akira Yamamoto.

Pour les musiques, c'est également un savant mélange de morceaux originaux et de nouveautés. Il faut savoir que le premier épisode a été diffusé très tôt en avril 2012 mais que les diffusions se sont faites avant tout au format cinéma, au travers de 7 films sorti entre avril 2012 et août 2013, qui ont repris de deux à quatre épisodes chacun. La diffusion classique de la série commencé beaucoup plus tard, en avril 2013. Cela peut expliquer le nombre important de générique pour seulement 26 épisodes.

Vous retrouvez deux chansons cultes remixées, interprétées par Isao Sasaki, Uchû Senkan Yamato 2199, le générique de début, et Makkana Scarf, qui vient ponctuer la fin des épisodes 7 à 10. Parmi les interprètes des autres chansons, vous remarquez des quelques artistes connus : Kokia, Nana Mizuki et Jam Project, entre autres.

Visuellement et musicalement, le rendu est très réussi. La réalisation fait régulièrement appel aux images de synthèse pour les engins spatiaux et quelques textures laissent à désirer dans certains paysages, mais l'ensemble passe très bien. De mémoire, un arrière plan dans l'espace n'a jamais été aussi beau dans un anime, avec la lumière des étoiles et les superbes couleurs des nébuleuses.

Au niveau de l'histoire, le projet s'est montré ambitieux en empruntant le même développement que le récit d'origine, si vous omettez les détails et les personnages supplémentaires. L'ambiance dramatique s'installe dès le départ, et vous reconnaissez les premières étapes du voyage du Yamato. Etant donnée la qualité technique de la série de 1974, il n'y a que du plaisir à revoir ce que nous pourrions pourtant qualifier de déjà-vu. Mieux, le développement s'intéresse à l'essentiel et nous suivons avec intérêt le parcours du cuirassé qui passe les obstacles les uns après les autres.

Mieux, l'intrigue s'intéresse aux protagonistes de Gamillas de manière plus approfondie en soulevant les dissensions internes, et allant au delà des réprimandes des bons à rien par le grand chef. Il est question de citoyenneté et de résistance mais aussi d'un autre d'esprit où le mot compassion ne fait pas partie du vocabulaire des extra-terrestres. La vision manichéenne de 1974 est atténuée en offrant des visages finalement plus humains aux ennemis qui croient aveuglément à la propagande ou ne font que leur devoir pour survivre.

Tout ceci aurait été parfait si l'immense édifice en place n'était pas démesuré pour une série qui ne comporte que 26 épisodes. Le scénario évite l'écueil du résumé trop condensé. Non, de ce côté là, les scénaristes connaissent leur métier et ont évité le syndrome des films, où trop d'actions et de lieux rendent l'aventure complètement fouillis. Là, où le bas blesse, c'est dans la multitude des personnages et leur utilisation disparate. Nous sentons que le développement a été pensé pour avoir plus d'épisodes initialement. La réserve de protagonistes a l'avantage de donner du grain à moudre en terme d'histoires annexes et l'artifice est utilisé judicieusement dans les trois quarts de la série.

En revanche, dès qu'il se focaliser sur l'essentiel, ils perdent de leur utilité et deviennent de vagues faire valoir quand ils ne sont pas oubliés tout simplement. L'exemple le plus criant est Daisuke Shima, que nous attendions en guise de héros bis et qui fait juste de la figuration, pour rester politiquement correct. Si des personnages supplémentaire viennent lui voler la vedette, autant ne rien rajouter mais en fait, à force de se dépêcher pour finir le voyage, il ne reste plus grand monde à mettre à valeur et là, où vous aviez besoin d'un équipage complet pour raconter une histoire, vous vous contentez de suivre trois acteurs dans le dernier épisode, au milieu d'une foule de figurants.

Un autre aspect est la relative faiblesse de la dramaturgie au fil du récit. Les aventures du Yamato sont connues pour mal se terminer, à l'image des meilleurs séries de Gundam, où les personnages attachants se font trucider. Sans aller dans la caricature du film d'horreur, où vous devez parier sur la poignée de survivants, nous nous attendions à une hécatombe raisonnée pour assombrir l'atmosphère. Ces sacrifices ont bien lieu ci et là, mais sans surprise ni véritable emprise sur l'intrigue. Pis, nous assistons à quelques sauvetages de dernière minutes, alors que le récit original n'aurait pas hésité à puiser dans ses réserves de personnages.

Dans cette configuration, un long métrage tel que Saraba Uchû Senkan Yamato Ai no Senshitachi, l'adieu au Yamato de 1978, n'arrive pas à le cheville des épisodes de la version 2012, mais il les surpasse par sa tension dramatique et sa poésie, admirablement servie par les compositions musicales d'Hiroshi Miyagawa. Yamato 2199 essaie aussi de jouer sur cet aspect poétique et romantique, en flirtant avec le fantastique et le métaphysique, mais certaines scènes laissent de marbres même si d'autres parviennent à attendrir.

Le côté trop gentil a un autre inconvénient sur l'intrigue qui devient bancale. Dessler, le leader de Gamillas, a de très bonne raisons d'en vouloir à mort à l'équipage du cuirasser spatial dans le deuxième film de Yamato et rend le voyage incertain jusqu'au bout. Dans la version 2012, il reste juste l'explication qu'il a du perdre la raison pour le voir s'acharner ainsi. Encore une fois, le récit d'origine ne laissait qu'un seul échappatoire possible alors que la nouvelle histoire semble offrir beaucoup plus d'options.

Il devient ainsi étonnant de voir le Yamato devoir continuer à combattre tout seul, alors que le plus dur a été fait et que le dénouement semble couler de source. Le scénario peut opter pour la fin qu'il souhaite mais là, c'est au détriment de sa crédibilité et de son intérêt. Cela ressemble presque à une contre réaction irréfléchie par rapport à un final historique trop triste, sans compter sans doute une fin hâtée pour des impératifs budgétaires, encore une fois.

En conclusion, Uchû Senkan Yamato 2199 est une réalisation ambitieuse qui réussit à moderniser le mythe originale sans le trahir au niveau visuel. Il est plus intéressant que d'autres projets récents qui ont été moins respectueux de la série originale ou qui se situaient plus en tant que spin-off, mais il dénature quand même l'atmosphère tragique qui fait l'essence des meilleurs opus de la franchise, en se montrant trop compatissant avec ses personnages principaux.

Avis des membres d'Animint

Appréciation Générale : 4,5
Animation : 4,0
Graphisme : 5,0
Personnages : 4,0
Histoire : 4,0
Bande son : 4,0

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