Après avoir publié plusieurs articles centrés sur les invités et les spectacles culturels, je conclus cette série de compte rendus de Japan Expo 2022 par une vision plus globale.

 

En 2021, j'avais suivi quelques interventions des fondateurs de Japan Expo, Jean-François Dufour et Thomas Sirdey, qui avaient été invités dans des émissions Twitch en partie aussi sur leurs activités sur le label Isan Manga. J'en étais resté à leur situation en stand by et avais suivi de loin Japan Expo Sud de cette année et le lancement de Japan Expo Paris. Les premières annonces mentionnaient peu d'invités japonais anime mangas et surtout un décalage dans les dates en ayant lieu sur le 14 juillet au lieu d'une à deux semaines avant, jusqu'à présent.

 

Je suis au sud de Paris, à 60 kilomètres de Villepinte à vol d'oiseau, mais avec un itinéraire relativement direct en train, d'abord le RER C puis la ligne B. Avec le pass navigo, le prix de l'essence et les embouteillages, le RER reste le plus intéressant même si cela représente une heure et demi, voir deux heures par trajet mais je suis toujours arrivé à avoir une place assise. Le 14 juillet est une jour férié donc cela fait une deuxième journée en plus du dimanche avec beaucoup moins de trains, mais c'est surtout la date charnière des débuts des travaux d'été sur les lignes.

 

Cette année, j'ai été relativement épargné car aucune coupure n'était prévue sur ma branche de RER  mais ce n'était pas sans conséquence, avec moins de rames et des trains terminus ou au départ de Bibliothèque François Mitterrand et une ligne 14 du métro coupée le dimanche matin par exemple. Être à une semaine près avec les horaires normaux, c'est toujours un peu casse pied quand on y songe et je préfère oublier pour l'instant, la galère que ce sera si les travaux de 2023 concernent directement ma ligne.

 

À cela s'ajoutent les sempiternels incidents techniques. Jeudi j'avais une partie du trajet en voiture pour éviter d'avoir à attendre une heure sur les quais et j'ai bien fait car mon dernier bout de ligne a été coupée pendant toute la soirée pour une fuite de gaz – une canalisation percée pendant des travaux sur le réseau électrique le long de la voie. Le vendredi soir, beaucoup de monde a été bloqué sur la ligne nord du RER B – là j'y ai échappé car je suis parti un peu avant 18h - et d'autres incidents plus ou moins longs ont eu lieu quasiment chaque matin sur cette même ligne B. 

 

Samedi la finale de l'European Cosplay Gathering était programmée en fin d'après-midi de 17h jusqu'à 19h et je pensais y assister en me réjouissant que pour une fois, je n'aurai pas de conflit d'agenda avec d'autres événements à voir. Cependant les incidents à répétition du RER et les témoignages des galères des autres visiteurs, m'a incité à la prudence et j'ai préféré partir avant 18h.

 

Un autre paramètre décourageant était le combo canicule avec Covid. Ce n'est pas le première fois qu'il y a une canicule pendant Japan Expo et finalement les températures étaient relativement clémentes sur les trois premiers jours mais avec la recrudescence du Covid, j'ai fait tout le salon avec un masque sur le nez. Peut-être ai-je attrapé le virus sans le savoir avant, mais mon test s'est avéré négatif après mon séjour dans le cluster villepintois, alors que j'ai appris que pas mal de personnes avaient été touchées et ce dès jeudi. J'ai mangé à l'extérieur mais j'étais quand même longtemps assis au milieu de gens sans masque pendant les conférences et les spectacles. 

 

Pour la température les halls étaient bien climatisés et j'ai juste ressenti la chaleur le dimanche après-midi, qui était la journée la plus chaude. Bon point aussi avec au moins un robinet d'eau fraîche aux toilettes. 

 

Cette année, l'entrée se faisait via le hall 7, où il fallait aussi se rendre pour retirer les accréditations. J'ai bien reçu les instructions par mail mais elles faisaient référence à un plan tout simplement illisible, sans doute mal converti au format PDF.

 

 

Du mail, j'avais cependant compris qu'il fallait passer par le hall 2 pour pénétrer dans le festival mais le staff nous a mis dans une file effectivement dédiée dans le hall 7, sauf que le personnel n'avait que des liseuses pour lire des billets zen et pas des badges professionnels au moment de l'ouverture. Il n'y avait pas ce soucis via le hall 2.

 

En revanche je n'ai rencontré aucun soucis pour retirer mon badge, sauf à faillir repartir avec celui de quelqu'un d'autre collé au dos du mien. Ce n'était pas le cas des acheteurs de billets Zen avec la fausse bonne idée de l'édition 2022 qui  a consisté à leur envoyer les badges à l'avance, tout en réservant l'impression sur place comme solutions de contournement qu'à partir du jeudi matin, alors que les Zen pouvaient retirer leurs badges dès le mercredi après-midi en 2019. Avec une majorité des personnes qui n'avaient pas reçu leurs billets Zen et un processus d'impression sur place supposé être exceptionnel et non à la chaîne, cela a pris quelques heures pour faire passer tout le monde. J'ai rencontré un billet Zen qui est entré à 11 heures alors qu'il pensait pouvoir entrer tranquillement vers 9 heures.

 

À cela s'est rajouté des problèmes plus traditionnels d'informatique et aussi de manque de personnel plus important que d'habitude le premier jour : 20 % de personnes embauchées ne se sont pas présentés d'après les organisateurs. 

 

Certains détenteurs de billets Zen ont pris la précaution d'arriver dès 7h30 tandis que d'autres ont trouvé leur badge dans leur boite à lettres la veille, mais encore fallait être encore chez soi et de toute manière, certains envois sont arrivés après la fin du festival.

 

Dès la conférence de clôture, les responsables de Japan Expo se sont expliqués sur ce problème où les badges ont été soumis à La Poste dès le 20 juin, avec la prévision que les visiteurs reçoivent les lettres sous 48 heures en métropole et sous une semaine ailleurs, alors que les envois sont plutôt partis le 11 juillet. La Poste a été en dessous de tout mais j'ai trouvé un peu léger le manque de suivi de l'organisation pour un nouveau(?) service, surtout si les envois n'étaient pas toujours faits 3 semaines après avoir fourni les badges. Les organisateurs sont supposés « chouchouter » ces visiteurs Zen qui ont dû être bien vénères de passer bien après ceux qui avaient des billets standards.

 

En revanche, j'ai eu des retours positifs sur le cheminement plus direct pour rejoindre l'entrée et des liseuses plus rapides pour lire les billets Zen. Côté pros, c'était plus aléatoire. Je suis toujours passé rapidement mais des « collègues » bloquaient un peu la circulation en attendant que le système les retrouve.

 

Des exposants ont été surpris de voir des billets Zen dans les allées dès 8h15 les jours suivants mais c'était un geste de l'organisation pour se rattrapper au moins en partie par rapport aux retards du jeudi. 

 

 

Le soir, le retour à la gare se faisait obligatoirement en contournant le hall 8. J'entends que l'allongement de parcours faisait suite à une demande de la préfecture et de la SNCF et mise en place à la dernière minute, mais je n'aurai pas été contre un peu d'ombre dans la dernière ligne droite pour échapper à 100 mètres en plein cagnard avec le bitume qui recrache la chaleur accumulée pendant la journée. Arroser le bitume aurait-il été facturé par le parc 100 fois plus cher au litre qu'une bouteille d'Evian  ?

 

Le parvis était patiellement privatisé pour le festival, à savoir qu'il était possible d'être dehors devant les halls sans que cela soit compté comme une sortie. Il y avait surtout un écran géant pour faire une animation karaoké mais vu que c'était en plein soleil, je me suis guère aventuré dans ce secteur. 

 

À l'intérieur, hormis le hall 7 qui servait à gérer les files d'attente à l'entrée, vous pouviez reconnaître la configuration classique avec des stands répartis entre les halls 4, 5A et 6, le hall 5B faisant office de très grande salle de spectacle, la salle Ichigo.

 

Au niveau de la signalétique, vous trouviez de grand panneaux avec des indications en clair par rapport aux thèmes. Je suis toujours moyennement convaincu par le système de guidage par couleurs de moquette ou les abréviations des salles pour quelqu'un qui découvre les lieux. J'ai aussi remarqué des pancartes perdues juste au-dessus des stands dans le hall 5a et perpendiculaires au flux de visiteurs. De loin, vous ne les voyez pas car les décorations des stands les cachaient et quand vous passiez à côté, vous ne voyez rien non plus car elles étaient perpendiculaires par rapport à vous.

 

 

En revanche, en plus des personnes chargées d'être des points d'information ambulants, vous trouviez des plans et des programmes facilement. 

 

 

L'une des nouveauté est la disparition de la grande salle de concert Karasu pour des questions de coûts évidentes mais aussi parce que les concerts importants avaient lieu dans la salle Ichigo et d'après les organisateurs, les artistes les moins connus préfèrent se produire dans des espaces ouverts. À ce titre, la scène Tsubamé devait répondre à cette demande. Elle était située dans le hall 4, en marge de l'espace Amazing, l'espace des activités autres qu'asiatiques et pas vraiment sur les chemins de passage. Une grosse partie du hall 4 était réservée aux files d'attente pour la salle Yuzu et j'ai été surpris par le manque d'espace devant cette scène Tsubamé par rapport à la scène Kitsune réservée au cosplay par exemple. 

 

 

C'était blindé lorsque Mika Kobayashi est venue mais j'ignore si des visiteurs peuvent vraiment tomber sur un groupe par hasard. J'ai l'impression qu'il faut vraiment faire le déplacement exprès. Les organisateurs avaient l'air satisfait de la fréquentation de l'espace Amazing mais j'ai plutôt eu un sentiment de vide à chaque fois que j'y suis passé, entre l'espace vide des queues pour Yuzu et le terrain de quidditch désert. La scène Tsubamé a beau être éloignée de la salle Yuzu, le son a été suffisamment fort pour m'empêcher de comprendre des propos pendant la conférence du studio Mappa.

 

La nuisance entre les différentes sources sonores est un problème récurrent mais pas simple à gérer au niveau des stands. J'ai vu que les tambours taïko avaient exilés du côté des jeux et des activités du genre karaoké plutôt que rester du côté des activités culturelles, où ils doivent être incompatibles avec les ateliers de méditation. Je suppose que tout le monde est pour les taïko mais que personne ne veut se retrouver à côté d'eux. 

 

Les joueurs se plaignent de ne pas pouvoir entendre les quiz sonores avec le bruit ambiant mais transformer les aires en salles fermées cassent assurément l'ambiance. Dans un tout autre aspect, c'est mon reproche du gros stand Crunchyroll. Il fallait savoir qu'il y avait un petit festival à l'intérieur avec des décors et tout. De l'extérieur, j'ai juste vu un bunker avec une queue devant donc cela ne m'a pas incité à y aller. Les activités de Ki-oon étaient plus accueillantes avec des portes vitrées. Idem pour le studio pour le festival des éditions Glénat, un minium isolé mais bien visible.

 

 

Pour vendre leurs livres, les éditeurs conservaient une partie de leurs stands de manière classiques du genre petite librairie ou comptoirs, avec plus ou moins de décorations.  

 

 

 

Le stand Webtoon était très bien et ouvert aussi, tout en étant délimité comme de nombreux stands d'éditeurs de jeux vidéo.

 

 

Avec la foule qui faisait la queue pour les activités ou la boutique Genshin Impact, les autres stands de jeux vidéo avaient presque l'air dépeuplé dans le hall 6.

 

 

 

 

 

J'ai juste remarqué l'absence de Square Enix mais plus parce que je jette d'habitude un coup d'œil à leurs figurines. De même, il n'y avait pas de Tamashii Nation mais quand même un gros stand officiel Bandai de Gunpla avec des ateliers de montage organisés dedans.

 

 

 

Un autre stand dans le hall 5a que j'ai évidemment remarqué est celui de Good Smile Company, le distributeur de figurines. Les années précédentes, l'équipe de l'éditeur s'était greffée à la boutique allemande Figuya dans le hall 6, ce qui leur laissait plus de temps pour discuter tandis que le personnel Figuya s'occupait des ventes. Cette année, l'équipe Good Smile s'occupait directement des ventes et des réservations. Ils avaient cependant une annonce à faire, à savoir le lancement de la boutique pour l'Europe qui permettra de court-circuiter le site international qui ne connaît que les envois en Express. À part leur beau panneau avec l'adresse du site, je suis surpris par leur manque de communication depuis, quitte à répéter le même message sans nouvelle information tant qu'ils sont dans le flou sur la date effective de lancement.  

 

 

Pour revenir au bruit, ce sera intéressant de voir quelle approche sera faite l'année prochaine pour s'accommoder de cette quadrature du cercle. Hormis une fois dans la salle Yuzu, je n'ai pas remarqué de gros problème de nuisance sonore mais j'étais plutôt fréquenté la scène Kuri relativement loin des animations, je ne suis jamais resté devant la scène Nezumi et juste fait la conférence de clôture de la scène Také plus orienté jeux vidéo. Je suis aussi passé devant la scène Kumo qui proposait des animations plutôt atypiques mais qui mettaient de l'ambiance.

 

 

Nous pouvons toujours regretté la disparité de fréquentation entre les zones mais à l'exception du hall 4, j'ai trouvé qu'il y avait du monde un peu partout. Il y a évidemment la grande allée blindée du hall 6 qui traverse les boutiques jusqu'au regroupement des éditeurs dans le hall 5a et par ricochet les stand amateurs situé sur le chemin. Il y avait peut-être moins de visiteurs pour les stands jeunes créateurs juste à côté des éditeurs mais l'espace des artistes amateurs du hall 5a le long du jardin était bien rempli. 

 

Voir que Pika avait mis un stand et activité de photo l'Attaque des Titans du côté du village cosplay est une initiative intéressante. Peut-être n'avaient ils pas d'autres choix mais pour une fois, ils sont sortis de la zone éditeur.

 

 

Kana avait aussi un véhicule spécial Naruto mais encore situé à la lisière du village des éditeurs et avec sans doute un peu moins de visibilité que s'il avait été positionné plus loin mais dans une artère plus passante. C'est dommage car le kyûbi valait le coup d'oeil.

 

 

Ce serait pas mal d'encourager ces séparations, notamment pour les activités où s'agglutinent les gens dans un micro espace, quitte à mettre en avant des soucis de sécurité ou faire miroiter un prix plus abordable pour beaucoup plus de m².

 

Je regrette que le passage entre le hall 6 et le hall 5a ait été encore plus difficile que d'habitude avec la mise en place de panneaux qui a réduit l'un des chemins possibles Le plus dommage est qu'entre des espaces dédicaces et les expositions 10 ans d'ECG et Dynamic Héroes, cela isolait tout un pan du hall 6, avec rien à voir de spécial, notamment les petits stands libres où se sont pourtant installés quelques invités japonais et que peu de monde a vus.

 

Pour les dédicaces, la nouveauté a été l'utilisation de l'application mobile Japan Expo pour inviter les gens à faire le tirage au sort, sans avoir à faire la queue au point dédicace. Il peut y avoir de la frustration surtout si le système fonctionne plus ou moins bien suivant le téléphone mais j'ai vu qu'en pratique il y avait beaucoup moins de monde qui faisait la queue que les autres années. Peut-être que l'engouement a été moindre mais je pense qu'il aura toujours beaucoup plus de demandes que de signatures possibles. Sur le principe, c'est toujours bien d'économiser ce genre d'attente surtout si c'est pour perdre. Ma seule crainte était que le réseau soit complètement saturé mais en 4G, mes tweets en direct sont toujours passés sans problème, où que je sois. 

 

 

J'ai peu lancé l'application Japan Expo. D'une part parce que je prépare mon programme l'avant-veille en le condensant sur un bout de papier et d'autre part parce que cela ne répond pas franchement à mon utilisation. L'application est sans doute utile pour avoir le programme à jour mais j'ai envie de regarder ce qui ce passe sur quelques scènes mais je n'avais pas grand chose à faire des salles de dédicaces et je ne pouvais pas sélectionner plusieurs endroits à la fois, notamment Yuzu/Kuri/Sakura pour optimiser mes déplacements. Par ailleurs, j'ai recherché des stands en particulier que j'ai retrouvés dans la liste mais pour avoir l'emplacement cela me renvoyait vers le plan général avec juste une idée du hall, ce qui me faisait une belle jambe. Mon attente est que cela pointe directement au bon endroit sur le plan.

 

Le plan a mis d'ailleurs beaucoup de temps à être communiquée sur le site Japan Expo, à se demander s'ils attendaient la sortie officielle du nouveau logo de la chaîne Mangas avant de le diffuser. À une poignée de jours de l'ouverture, il y a d'abord une image en basse résolution illisible et encore rien d'affiché sur l'application mobile, avant que des visiteurs communiquent le plan en version PDF. À ce propos, il serait peut-être pas mal de déplacer ou supprimer la liste avec les noms et les mails des personnes accréditées B2B, en tout cas ailleurs que sur un espace accessible en naviguant de manière anonyme depuis le site général. Je suppose que la liste doit pouvoir être partagée facilement mais qu'elle n'est pas publique pour autant ? 

 

Les éditeurs mangas récents que sont Noeve, Mangetsu ou encore Meian se sont fait remarquer en invitant des auteurs japonais – Koteri l'autrice de Veil et Yuga Nagate la dessinatrice de Butterfly Beast - et coréens – les auteurs d'Egregor -, là où les autres maisons d'édition sont venues en force mais qu'avec des auteurs francophones. Ce sont les à côté de Japan Expo que j'apprécie beaucoup avec tous ces invités qui viennent en plus de la liste officielle.

 

 

En ce sens, la Saiko Stage était propice à ces venues et même si compréhensible, son absence se fait ressentir en terme d'atmosphère dans le hall 5a. Heureusement, la partie culture et tradition a été une valeur sûre et sans faille, que ce soit au niveau des stands ou de la scène principale Sakura.

 

 

 

Il paraît que la partie tourisme a souffert du manque d'instutions présentes mais même si je n'ai pas vu de ville particulière à l'honneur, il y avait au moins un stand officiel.

 

 

 

Contrairement aux expositions dans le hall 6, j'ai trouvé l'exposition sur le Japon relativement bien située et c'est celle que j'ai parcourue le plus longuement. Vous aviez beaucoup plus vite fait le tour des panneaux consacrés au studio Wit ou ceux des Kaiju. 

 

 

 

Globalement, le flux de visiteurs atour de la scène Sakura est optimal avec des gens qui vont s'arrêter naturellement en tombant sur un spectacle. Au niveau du programme, nous pourrions reprocher que les artistes sont déjà quasiment tous déjà venus à Japan Expo mais le renouvellement n'était guère l'enjeu cette année, vu que cela faisait au moins 3 ans que nous ne les avions pas revus. 

 

 

J'ai également retrouvé avec plaisir l'espace Wabi Sabi qui accueillait des artisans japonais mais aussi des stands d'artistes qui se produisaient sur la scène Sakura ou sur la petite scène Wabi Sabi avec suffisamment d'espace pour les gens présents.

 

 

 

 

La nouveauté était aussi un mini espace pour des conférences avec très peu de place même pour voir, mais saluons l'initiative étant les sujets très originaux abordés et la mobilisation d'un traducteur à chaque fois. Le système de caisse était centralisé sur un stand et l'aspect positif est qu'il y avait parfois une belle queue devant pour payer, alors que mon impression jusqu'à présent était qu'il y avait beaucoup de curieux mais peu d'acheteurs.

 

 

 

Washoku est l'espace pour les démonstrations de cuisine et je considère qu'il commence à bien prendre ses marques avec un programme conséquent. Certes, certaines sessions étaient bien plus courtes que prévues et il y avait une inégalité entre les intervenants mais c'était varié du peu que j'en ai vu lorsque je passais devant. La scène ne donnait cependant pas l'impression d'être accolé à un espace de restauration, mais plutôt d'être coincé entre les éditeurs et les activités ludiques. Mon interrogation est de savoir si l'espace n'est pas trop isolé dans son coin et ne gagnerait pas à se rapprocher de l'espace tradition, quitte à décaler l'espace cosplay.

 

 

 

 

L'édition Japan Expo 2022 a été l'édition Phoenix de la renaissance. À la conférence de clôture, une photo de famille du staff a été prise avec notamment la 3e membre fondatrice qui reste généralement dans l'ombre mais le regroupement montre à quel point l'équipe a été renouvelée, voir décimée en terme d'expérience. 

 

 

Anecdote : Pendant le quart d'heure de pause qui espace chaque intervention sur une scène, il y a toujours une bande annonce à l'écran, mélange de publicité mais aussi de messages utiles tel que suggérer de s'hydrater régulièrement. Il y avait une faute de frappe sur un des textes en anglais, donc rediffusée mainte fois pendant le festival sur toutes les scènes. La faute a fini par être corrigée le vendredi puis est réapparue suivant les scènes. Tout le monde n'avait visiblement pas la même version. J'espère que personne dans l'équipe ne s'est arraché les cheveux en constatant le micmac sur ce genre de détail.

 

 

Pendant le conférence de clôture, les fondateurs se sont félicités d'avoir eu des invités japonais et ils ont raison. Il y avait quand même de nombreux écueils entre la reprise des contaminations Covid, le rallongement des voyages depuis le Japon ainsi que le coût des billets d'avion. Je suis resté sur ma faim avec l'absence de conférences de mangaka japonais mais j'étais bien content d'avoir pu assister aux showcases de Mika Kobayashi ou d'avoir pu écouter Miwa chanter. C'était sympa de voir Shuhei Yabuta s'immiscer dans la conférence du studio Mappa et il a l'air de vouloir revenir en France, voir plus. Il y avait aussi pas mal d'invités aussi côté J-Music, même si la hype autour de Blank Paper a sans doute fait un flop auprès du public français sur le moment, mais cela devrait servir leur campagne auprès des japonais.

 

 

Le vendredi était la journée la plus fréquentée en 2019 et cela s'est plus que confirmé en 2022 avec  un arrêt de la vente de billets pour la journée dès le matin, ce qui correspond à 75 000 visiteurs environs, ce qui devrait être de bonne augure pour les chiffres finaux de fréquentation et surtout l'avenir du festival.

 

Pour ma part, j'ai pu prendre mon temps à quelques exceptions près, et j'ai moins eu l'impression de courir d'un lieu à l'autre. D'habitude, je ressors lessivé du salon au bout des quatre jours mais malgré des nuits plutôt courtes, j'ai ressenti moins de fatigue cette année. D'un autre côté, il y a des artistes que je pensais voir car ils se produisaient au moins une fois par jour sur une des scènes mais finalement, je n'ai jamais réussi à me libérer donc mon programme a été relativement chargé et j'apprécie toujours autant cet événement. 

 

D'habitude je conserve une image particulière de chaque édition. Cette année, c'est celle d'un visiteur aveugle qui était dans ma rame à l'aller le dimanche matin. Le soir, je l'ai revu sur le fameux détour pour rejoindre la gare de RER B à la sortie : Il rayonnait de bonheur.