À la fin de la semaine dernière, du vendredi au dimanche a eu lieu le 6e Japan Tours Festival qui comme son nom l'indique s'est déroulé à Tours, plus exactement au parc des expositions au sud-est de la ville. L'événement est consacré au Japon sous toutes ses facettes, en allant de la culture traditionnelle aux anime et aux mangas, en passant par les jeux vidéo et la musique pop japonaise.
Je suis déjà venu à la manifestation en 2018, motivé alors par la venue d'Akemi Takada et j'avais été ravi d'avoir pu rencontrer d'autres artistes. À l'époque, au Vinci le centre des congrès de Tours, plus au centre-ville mais plus petit. J'avais noté le manque de place et le déménagement en 2019 vers un complexe plus grand était prévisible. Je ne me suis pas rendu à cette édition 2019 mais je me suis décidé à participer à la session 2020. L'endroit est largement accessible en voiture avec de grands parkings, principalement deux pour le public : Un juste à côté de l'entrée et de la sortie mais pas goudronné et avec quelques nids de poule, puis un autre parking goudronné situé un peu plus loin mais qu'il fallait rejoindre à pied via un trottoir boueux et rendu glissant avec la pluie. Ce n'était pas idéal mais cela reste très pratique d'autant plus que le stationnement est gratuit.
Étant donné qu'ils étaient déjà venus à Japan Expo, j'avais noté parmi la liste d'invités les noms de Nobuyoshi Habara, fondateur du studio Xebec et réalisateur entre autres de Space Battleship Yamato 2202 ainsi que celui de Mamoru Yokota, un animateur japonais touche à tout. Je n'avais pas fait spécialement attention à Hiroshi Shimizu présenté par le salon en tant qu'ancien animateur du studio Ghibli mais qui a fait énormément de travaux après avoir quitté le studio de Koganei. Il est notamment le chara designer de Michiko e Hatchin et Megalobox. J'avais aussi noté la présence de Stanislas Brunet, le mecha designer installé dans la région et déjà croisé à Tours en 2018 mais aussi à la convention Jonetsu 3.33 la même année. Bien que domicilié désormais en France, il continue à travailler pour les japonais via l'intermédiaire du studio No Border de Thomas Romain, son ex-collègue de chez Satelight.
En revanche, je n'avais pas prêté attention aux 2 animateurs français Ken Arto et Mehdi Aouichaoui qui travaillent également sur des productions japonaises, qui partagent une partie de leurs réalisations sur les réseaux sociaux et qui ont déjà leurs fan bases. Sur le programme officiel, il y avait le planning des conférences et des dédicaces des invités d'honneur japonais, à savoir M. Habara, M. Yokota et M. Shimizu mais il n'y avait rien indiqué sur Ken et Mehdi - sauf qu'ils étaient là lors des 3 jours du festival en regardant bien. Un visiteur a commenté la publication du planning sur Facebook en se disant être dégoûté de ne voir aucune séance de dédicaces pour Ken Arto alors qu'il avait pris sa place au festival et ses billet de train exprès pour pouvoir le rencontrer. En fait, Ken et Mehdi étaient en dédicaces non stop toute la journée à leurs places, en faisant un dessin pour tout le monde, quand ils n'étaient pas interrompus pour se rendre en interview ou dans une conférence.
Pour revenir au salon dans son ensemble, celui-ci se déroulait dans 3 halls, un premier avec la scène principale, une grande tribunes devant et des espaces pour accueillir des food-trucks pour pouvoir se restaurer sur place.
J'ai découvert plus tardivement qu'il y avait aussi la salle de repos pour les visiteurs VIP qui était effectivement au calme, ainsi que l'arène de combat, autrement dit un espace tatami pour les démonstrations d'arts martiaux ou de sabres laser. Un grand Shenron gonflable était installé aussi dans le coin et sans doute pour attirer l'oeil des visiteurs dans le fond du hall, où plusieurs food-trucks étaient garés mais complètement invisibles depuis l'entrée et même depuis la première allée où étaient situés les autres stands de nourriture. Je les ai repérés le vendredi soir en consultant plus attentivement le plan, parce qu'il y avait vraiment beaucoup de monde dans la première allée de food-trucks et je recherchais des coins moins fréquentés pour aller chercher à manger. La deuxième allée était effectivement plus calme, surtout le samedi et j'ai pu découvrir une offre un peu originale et artisanale là-bas. C'était bien pour les visiteurs mais par forcément pour ces fournisseurs qui ont du faire moins de chiffres d'affaire que leurs voisins.
Le hall A intermédiaire était réservé aux différentes boutiques professionnelles avec au fond un espace e-sport. Outre quelques enseignes locales ou vues habituellement dans les rendez-vous sur Paris, les organisateurs ont réussi à attirer des éditeurs Akata et Kana, situés le long de ce qui était supposée être l'entrée principale.
Jérôme Alquié qui a sa saga Capitaine Albator édité chez Kana était également sur place. Au moins, il était possible de trouver ses albums sur leur stand ainsi que des boxes de Megalobox en lien direct avec Hiroshi Shimizu et Ken Arto. Ce n'est peut-être pas grand chose mais il était par exemple impossible dans les différents stands de boutiques de mettre la main e sur un Blu-ray ou DVD de Nicky Larson Private Eyes, alors que deux des animateur invités ont travaillé dessus et que cela vienait de sortir en France 10 jours avant le festival.
Le dernier Hall B accueillait les expositions et les stands liés aux jeux vidéo, à la culture japonaise, les web series, les anime mangas ou fantasy, sans oublier une aire pour les activités cosplay.
Vous retrouviez aussi les éditeurs Chattochatto et Nasca par exemple.
Plusieurs scènes étaient également là-bas que ce soit la scène tradition, anime manga, les jeux vidéo, ou autres. En pratique, c'était le hall avec le plus d'activités. Il y avait aussi plusieurs salles montése pour organiser les rencontres privilégiées avec les invités, des meets & greets aux allures de questions/réponses. Elles étaient cependant en plein brouhahas juste derrière je ne sais plus quelle scène ou activités, et si vous étiez à plus de 2 mètres des invités, vous n'entendiez rien. Il aurait été judicieux de penser à des lieux plus calmes.
Sinon, le côté sympathique du salon, c'est qu'au lieu de voir tous les visiteurs se ruer aux dédicaces, ils faisaient la queue pour s'inscrire aux différents ateliers de culture traditionnelle. Le matin les files d'attente était organisées par types de billets et horaire d'ouverture. En passant par le côté fête foraine et via le village, nous étions à l'abri de la pluie pendant l'attente mais cela obligeait à faire le tour pour pénétrer dans les lieux. L'entrée principale du Hall A n'était pas la plus pratique, surtout lorsque vous visez de commencer votre visite dans le Hall B. Heureusement - au grand damne de quelques stands du Hall A - il était possible de couper pour rejoindre plus rapidement le Hall B rapidement.
Même s'il y avait des indications claires affichées au plafond pour indiquer les grandes directions, j'ai croisé quelques visiteurs qui pensaient que le bar au Hall B était le seul endroit pour avoir de la nourriture en plus des stands orientés culture traditionnelle qui en vendaient aussi. Ils n'avaient pas compris qu'il y avait une offre plus large du côté des food trucks. Pour ma part, j'ai eu du mal à repérer où il y avaient des toilettes...et plus d'une fois où pouvaient être les poubelles.
Il y avait bon nombre d'expositions, avec du contenu intéressant mais pas toujours bien mis en valeur. Les matériaux de productions de séries animée du genre Cobra et autre Ken le survivant, ainsi que l'exposition des images dérisoires avaient un espace conséquent et bien exploité. Pour Maliki, tout tenait sur une fresque et il y avait un beau panaché de croquis relatant un périple au Japon, avec la densité d'affichage compréhensible vu qu'il y en avait plus de 50 à présenter.
En revanche, certains tableaux ou objets plus classiques étaient exposés dans des couloirs sans aucun recul, ce qui est dommage quand les pièces sont grandes.
Un couac qui m'a étonné sur la scène culture tradition, a été la première représentation du concert avec des céramiques sans qu'aucun micro soit posé. Avec le bruit de fond du salon, c'est comme s'il n'y avait aucun son. Peut-être il y a-t-il une confusion des programmes avec une représentation de danse qui devait se faire avec une bande son. En preassant une ou deux heures après, j'ai pu constater que le groupe était revenu refaire leur prestation sur scène mais avec des micros cette fois-ci.
Les invités n'ont pas chômé pendant le festival. Mamoru Yokota ne faisait que des signatures pendant les séances officielles du salon mais il acceptait des commissions en dehors de ces horaires. Nobuyoshi Habara a dessiné le vendredi et le dimanche, tandis qu'à ma connaissance Hiroshi Shimizu a dessiné pendant les 3 jours. Certes les queues étaient coupées et il fallait se présenter bien à l'avance pour avoir une chance de passer mais les sessions duraient 2 bonnes heures en général. Quant à Ken Arto et Mehdi Aouichaoui, ils n'ont pas quitté leurs crayons pendant tout le festival. Même s'ils ne sont pas concepteurs des personnages, ils ont dessiné et animé des scènes dans Dragon Ball Super Broly, City Hunter Shinjuku Private Eyes ou encore dans la dernière série en date de My Hero Academia. Autant de titres très prisées en France qui leur a assuré des files d'attente ininterrompues.
Il y avait aussi d'autres invités français mais pour représenter cette fois-ci l'animation française, avec notamment Bruno Martineau, le character designer de Totally Spies et des enfants d'Okura. Le grand succès populaire du festival a été la réunion de plusieurs membres de l'équipe qui produit Miraculous, ce qui a créé des attroupements monstres à chaque événement, que soit une séance de dédicaces ou une conférence.
J'ai pu suivre quelques rencontres, notamment celles concernant Hiroshi Shimizu et Ken Arto. Ils étaient ensemble dans la première conférence, en revenant chacun sur leur carrière, en mentionnant aussi les projets communs sur lesquels ils ont particulier tel que Megalobox, où Ken Arto suivait les directives de M. Shimizu. Pendant cette conférence, il a surtout été question de l'animateur et character designer japonais, en insistant sur la période post Studio Ghibli et ses expériences diverses et variée dans d'autres structures. Il est intéressant qu'il soit parti sur une sensation de semi-échec du studio Ghibli en considérant qu'il ne correspondait pas au profil idéal attendu par Isao Takahata et Hayao Miyazaki et qu'il ne pourrait jamais l'être, coincé dans une impasse. En allant voir ailleurs, il a soudain découvert d'autres sensibilités et qu'il y avait toujours de nouvelles choses à apprendre alors qu'il était persuadé d'avoir fini de faire le tour de l'animation japonaise.
La conférence du dimanche était plus centrée sur le début de la carrière de Hiroshi Shimizu. Il avait pour objectif de travailler pour Hayao Miyazaki mais il a prudemment choisi une voie détournée en intégrant Oh Production, un studio habitué à la sous-traitance. Quand ses employeurs ont commencé à travaillé sur Nausicäa la vallée du vent, il a fait le forcing pour y participer alors qu'il avait très peu d'expérience et est parvenu à son but. Il a eu la chance d'être sous la houlette de Kitarô Kôsaka avec qui il est resté depuis en contact pendant toute sa carrière. Sa première rencontre physique avec Hayao Miyazaki a été pendant la fête du staff pour le film Laputa le château dans le ciel, un moment qui l'a ému aux larmes. Il a pu ensuite travailler sur des films d'Isao Takahata que ce soit Omohide Poroporo et Pompoko. Sur Porco Rosso, l'animateur a rappelé qu'il s'agissait au départ d'un court-métrage au bénéfice d'ANA la compagnie d'aviation mais Miyazaki était venu avec une telle quantité d'idées que les sponsors se sont accordés pour en faire un film.
La différence notable que Hiroshi Shimizu a constatée entre les deux fondateurs du studio Ghibli est que Hayao Miyazaki corrige directement les dessins tandis qu'Isao Takahata n'utilisait que des mots ou mimait avec son corps, et était d'ailleurs très précis dans ces demandes. Cependant, l'un et l'autre étaient exigeants. Princesse Mononoké a été produit en supposant que ce serait le dernier film de Miyazaki et avec cette pensée ancrée en lui, le réalisateur a voulu faire le meilleur film possible et il a été plus en colère qu'à l'habitude au point d'entraîner le départ du studio de Hiroshi Shimizu qui a failli abandonner ce métier, avant de se reprendre.
Après Pompoko et son succès mitigé, il était quasiment acté qu'Isao Takahata ne réaliserait pas d'autres longs métrages mais le projet Mes Voisins les Yamadas a vu le jour, avec le préjugé que ce serait l'adaptation facile d'un yonkoma, un manga avec des histoires sur 4 cases. Le rendu d'animation avec de l'aquarelle a séduit Hiroshi Shimizu malgré la difficulté qu'elle représentait et le volume triple de feuilles à produire par rapport à une technique habituelle.
Il a ensuite recroisé la route de ses anciens collègues lorsque le studio Ghibli a renvoyé ses animateurs qui se sont retrouvés au sein du nouveau studio Ponoc, sur la production de Mary et la Fleur de la sorcière réalisée par Hiromasa Yonebayashi. Contrairement à Hayao Miyazaki qui est de nature colérique, Hiromasa Yonebayashi est toujours gentil et souriant. En clair, sur son projet, Hiroshi Shimizu n'a ressenti aucune pression.
Le fil conducteur de la conférence était pour le moins classique en abordant les différences expériences dans un ordre quasiment chronologiques mais la traduction n'était pas tip top pour retranscrire les réponses de l'invité et j'ignore si cela vient de la traduction ou d'une volonté d'éluder la question mais par exemple Rui Pascal qui menait la conférence a demandé à 3 reprises le rôle de l'animateur sur une des productions - Pompoko je crois - mais n'a jamais eu sa réponse. En plus, j'avais eu la chance de voir Ken Arto faire office de traducteur pendant le meet & greet du même Hiroshi Shimizu et il n'y a pas photo en terme de qualité et de compréhension, au point qu'il a fallu rappeler que Ken n'était pas traducteur mais invité aussi et qu'on pouvait aussi lui poser des questions.
Ken Arto a eu l'occasion de parler un peu plus de lui pendant la conférence sur les animateurs français au Japon, à laquelle participait aussi Mehdi Aouichaoui, de retour provisoirement en France et Stanislas Brunet, l'aîné des trois. Ils sont revenus chacun sur leur rencontre avec le Japon et l'animation japonaise. Pour Ken Arto, c'était une volonté ancrée très tôt dans ses gênes mais avec une approche pragmatique en testant via des stages s'ils supporterait bien le rythme de production au pays de soleil levant tout en s'essayant aussi aux studios européens pendant ses études. Une fois décidé, il a pu commencer à gravir quelques échelons pour accumuler de l'expérience tout en restant prudent et ne pas accepter des postes où il était certain d'échouer. Ils travaillent en ce moment sur un long métrage pour le studio 4C.
Mehdi a eu une démarche plus atypique avec un cursus de formation plus orienté 3D avant de s'intéresser à la 2D puis de se faire remarquer via internet qui l'a conduit jusqu'à un festival au Japon. Il a fini par travailler pour le compte de japonais dans un pays qu'il a découvert et apprécié. Sa particularité est de continuer à honorer des commandes venues d'occident, notamment pour des publicité. Stanislas Brunet a suivi le projet Oban Star Racer qui l'a conduit de fil en aiguille chez Satelight comme son collègue et ami Thomas Romain.
Tous ont souligné l'aspect artisanal mais motivant du secteur de l'animation japonaise au Japon contrairement aux États Unis, où tout est très compartimenté, alors qu'ils ont la chance de toucher à tout et d'avoir une vision d'ensemble. Malgré les horaires très durs, Ken Arto retient qu'il apprend énormément au sein des stduios japonais même si avec Mehdi Aouichaoui, ils ont toujours l'impression de ne pas savoir dessiner quand ils se comparent à leurs mentors japonais. J'aime bien l'image de Mehdi qui rapproche leur arrivée dans l'animation japonaise à l'arrivée de Gon et Kirua dans la grande Tour celeste dans Hunter x Hunter, et qui découvrent qu'il existe le nen.
Tous les trois ont enfin insisté sur l'importance de parler japonais pour espérer faire son trou là-bas, ainsi qu'un bagage de dessin académique conséquent pour s'en sortir. J'avais un peu peur d'une redite avec une nième remise en avant du site Furansujin connection mais les expériences vécues étaient particulières et les propos étaient suffisamment intéressant pour renouveler le sujet. Il n'y avait pas aussi l'écueil de la traduction et Olivier Fallaix qui animait la séance avait suffisamment de souplesse pour laisser parler tout en aiguillant les débats.
Stanislas Brunet a fait sa conférence sur le mecha design tout seul, sur le même modèle que celle qui avait faire à Jonetsu en 2018 - et peut être à d'autres occasions - en réactualisant ses exemples. Il est resté quelques temps sur ses travaux de Carole & Tuesday, où j'ai été surpris par la part importante qu'il a fait sur les bâtiments. Le squelette de la ville a été initié par Thomas Romain mais il s'est occupé des détails, repris ensuite par Thomas : un vrai travail collaboratif à 4 mains. Il s'est servi de cet exemple pour montrer l'apport de la 3D, au point que les modèles numériques des stades ont été exploités directement par le studio Bones pour concevoir leurs décors. J'ai appris à cette occasion qu'il avait conçu le skateboard de Carole, montré à plusieurs reprise dans la série.
Pendant ses dédicaces, je le voyais passer 20 à 30 minutes par dessin, où il crayonne, encre puis colorise avec un lavis voir à l'aquarelle des mechas complexes que ce soit ses super robots ou ses véhicules futuristes. Je passais le dernier après une session de plus de 2 heures donc j'ai pensé que c'était une bonne idée de demander le skateboard que j'aimais bien et qui me paraissait moins long à reproduire. J'avais aussi un artbook de la série à faire dédicacer, pour une fois qu'il y avait dedans quelques reproductions de design - dont ses travaux - et pas que des croquis des personnages et de costumes. Le truc que je n'avais pas prévu est que Stanislas a voulu dessiner Carole sur le skateboard alors que les personnages ne sont pas du tout sa tasse de thé - ils se fait toujours tirer l'oreille par ses commanditaires pour rajouter une silhouette dans un cockpit qu'il livre toujours nu dans sa première livraison. Finalement, cela tombait bien que j'ai l'artbook, il a pu reprendre les indications dedans pour dessiner Carole mais du coup, je crois qu'il a du passer 3 bons quarts d'heure sur cette dédicace de skateboard – et de Carole -, même s'il faut heureusement compter dedans un peu de temps passé à discuter.
Avec les scènes multiples, le programme de conférences était dense, notamment quand vous devez vous partagez entre plusieurs activités. Je comprends les conflits d'agenda mais j'ai trouvé dommage d'avoir le concert des génériques français en même temps que le live drawing des 3 auteurs japonais le samedi soir. M. Habara, M. Yokota et M. Shimizu ont produit chacun un dessin grand format. Il était prévu de laisser les gens poser des questions pendant la séance, le public a fini par attendre religieusement. Le résultat en valait la chandelle.
Le lendemain, j'ai beaucoup apprécié de voir que leurs travaux de la veille étaient exposés à l'espace de dédicaces, à la vue de tous. Je trouve toujours toujours dommage de voir ce genre de dessins être mis sous cloche sitôt terminée la séance de dédicace publique. Parfois, quand un éditeur organise la session, ils exposent le dessin sur leur stand mais ce n'est pas systématique. Donc c'est vraiment un bon point au crédit du staff du festival, surtout côtoyé pendant les séances de dédicaces, où ils ont du gérer au mieux les attroupements sans avoir forcément d'information sur les horaires des invités sans planning officiel.
Voilà qui conclut mon compte rendu express sur le Japan Tours Festival 2020. Avec la directive d'empêcher des rassemblements de plus de 5 000 personnes à cause du Covid-19, la manifestation a pu avoir lieu le dimanche mais en contrepartie seuls les détenteurs de préventes ont eu l'autorisation d'entrer. Si j'ai bien compris en parcourant la communication du staff sur les réseaux sociaux, mêmes les détenteurs d'invitations non datées - à part des cosplayeurs - étaient refoulés. Le dimanche est sans doute habituellement plus calme mais dès l'après-midi, cela se sentait qu'il y avait beaucoup moins de monde. Par le choix des artistes invités et leur accessibilité, j'apprécie beaucoup ce festival même si vous pouvez toujours critiquer la perte d'intimité sans être encore au niveau d'un gros événement non plus, mais j'espère que les chiffres de la fréquentation n'ont pas été catastrophiques.