Les anime du printemps 2010 (3/3)
Par Pazu d'Animint le lundi 07 juin 2010 17:45 :: Découvertes
series
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Pendant que d'autres s'intéressent
aux animes de l'été, je boucle
le panorama des séries du printemps, avec plusieurs titres que j'ai à peine visionné pour certains, à savoir
Jewelpet Twinkle,
Ikkitôsen Xtreme Xecutor,
Uraboku,
Hakuôki et
Saikyô Bushôden - Sangoku Engi. En revanche, il aurait été dommage d'oublier
Yojôhan Shinwa Taikei - The Tatami Galaxy et
Saraiya Goyô - House of Five Leaves.
Jewelpet Twinkle est à ranger dans la catégorie Magical Girl, avec des petites mascottes chargées de se trouver des maîtres pour apprendre la magie et rendre le monde meilleur. Le animaux sortent d'un pays magique, où se trouve l'académie qui les forment, et les humains proviennent du monde réel et, entre autres, d'un collège.

A l'opposé,
Ikkitôsen Xtreme Xecutor, fait dans le bon shônen pour mâles en rut, avec le lot réglementaire de scènes adéquates entre les plans de petites culottes et les duels abracadabrants. Le scénario de cette 4ème série de la licence Ikkitôsen introduit une nouvelle élève, Sonsaku Hakufu, qui rejoint le lycée, et qui rencontre les autres protagonistes, petit à petit.
Uragiri wa Boku no Namae wo Shitteiru a.k.a
Uraboku, nous plonge dans un histoire sombre, avec
Sakurai Yuki, un garçon capable de lire à coeur ouvert dans ceux qu'il touche. Des manifestations démoniaques commencent à le prendre pour cible et il doit son salut à un ange protecteur. Les personnages principaux donnent une atmosphère shônen ai dès le premier épisode et le lent démarrage ne milite pas pour voir la suite d'une série, que vous classez dans les récits fantastiques, sans éclat.
Hakuôki Shinsengumi Kitan fait aussi dans le fantastique avec un premier massacre perpétré par des guerriers aux allures de vampires.
Yukimura Chizuru doit son salut à une patrouille de Shinsengumi qui neutralisent les monstres, mais ils l'emmène ensuite avec eux, car c'est un témoin gênant. La jeune fille est venue à Kyoto, déguisée en garçon, pour retrouver son père, un docteur, dont elle n'a plus de nouvelles depuis un mois, alors qu'il lui écrivait tous les jours avant. En fait, il s'avère que son père est lié à un incident qui intéresse les Shinsengumi et ceux-ci proposent d'aider la jeune fille à retrouver sa trace. Le character design et l'animation font propres, mais la mise en scène trahie l'origine de l'anime, un jeu d'aventures avec une héroïne et son harem de garçons.
Saikyô Bushôden - Sangoku Engi est aussi un récit historique et pour cause, son titre en français, est
L'histoire des trois Royaumes, la célèbre fresque chinoise, qui commence au 2ème siècle. La série, qui compte 52 épisodes reprend depuis le début du roman, pendant la rébellion des Turbans Jaunes, contrairement au film éponyme de
John Woo, qui se focalise sur la bataille de la falaise rouge, bien des années après. L'anime est une coproduction sino-japonaise, avec un character design oriental moins marqué que dans les productions nipponnes habituelles. A priori, le récit original est respecté, sans doute un peu en accéléré, mais l'animation pêche, non pas qu'elle est statique mais les personnages se déforment peu élégamment pendant les scènes d'action. Il faudrait comparer avec les adaptations précédentes.
Yojôhan Shinwa Taikei - The Tatami Galaxy est le titre ovni de la saison, avec des dessins très particuliers, des personnages frappa-dingues et une réalisation originale. Ce n'est pas étonnant quand vous savez que son réalisateur est
Masaaki Yuasa, le même qui a dirigé l'excellent
Kaiba, tout aussi atypique. En revanche, si
Kaiba était emprunt de poésie, magnifiquement accompagnée par une bande originale,
The Tatami Galaxy s'apparente surtout à un exercice de style, avec une voix narrative ultra rapide et des plans épurés qui s'enchaînent au petit bonheur la chance, en suivant les divagations du conteur.
L'histoire se répète au cours des épisodes, avec un looser d'étudiant qui s'exclut des cercles et se retrouve en compagnie du vilain canard de service, son seul compagnon. Vient ensuite la jolie fille misanthrope avec tout le monde, sauf avec lui, et une romance qui ne débute pas. Le côté antihéros, narcissique et revanchard du personnage principal véhicule des pensées pour le moins négatives, qui donne une ambiance particulière, avec le mélange de comique et de démesures des situations. C'est intéressant à découvrir, mais pas palpitant à suivre, au point où mon passage préféré reste le générique de fin.
Saraiya Goyô - the House of the Five Leaves présente un character design, que je trouve reboutant, mais qui ne fait que suivre le dessin du manga original. Plus que le style, qui peut passer chez les visages d'homme mais qui surprend quand il s'agit d'une femme, ce n'est pas très pratique pour reconnaitre certains personnages enfants, tellement ils se ressemblent. Les visages sont cependant variés et abordent généralement des traits plus classiques pour les rôles secondaires.
Après un épisode, vous vous habituez et de toute manière, vous entrez rapidement dans une histoire subtile.
Akitsu Masanosuke est un rônin, un géant extrêmement doué au sabre mais handicapé par un esprit faible, qui lui fait prendre la fuite. Sans emploi, il se retrouve à travailler pour
Yaichi, un yakuza et il s'aperçoit seulement après coup, qu'il a servir de garde de corps pour un méchant kidnappeur d'enfants. Il refuse de s'enrôler dans la bande de
Yaichi mais il fait connaissance avec ses membres, qui ont des activités malhonnêtes et qui pourtant, se révèlent plus droits que les victimes, qu'ils dépouillent.
Masanosuke a pour dilemme de servir une bande de malfaiteurs mais plus que l'appât du gain, il a enfin trouvé des amis et croit à leur côté chevaleresque. Le récit est très bien mené avec la découverte du passé des uns et des autres, et l'absence totale de manichéisme, le tout dans une ambiance tranche de vie. L'histoire est captivante et le rythme de narration est excellent. Le scénario prend son temps, sans que le spectateur ne s'ennuie un instant, et vous attendez l'épisode suivant, avec impatience, ce qui est rare parmi les séries du moment.
J'apprécie aussi le sens du détail dans plusieurs scènes, telle que la manière de servir le saké et le petit geste que fait la personne, pour soulever sa coupole et signifier à l'autre qu'il peut arrêter de la servir. Cela a l'air de rien mais le soin apporté à ces scènes anodines procure une qualité inespérée à un anime, que je n'attendais pas à ce niveau.