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Les anime du printemps 2009 (2/3)

Par le :: Découvertes

series , 2007 , macross , animes , musiques

Je poursuis le panorama du printemps avec neuf titres : Basquash, Asura Cryin', 07-Ghost, Polyphonica Crimson, Guin Saga, Tears to Tiara, Hatsukoi Limited, Phantom et enfin Higashi no Eden.

Basquash a l'originalité d'être un projet initié par Shoji Kawamori (Macross, Escaflowne, Aquarion) avec la collaboration de Thomas Romain, le français qui a signé Oban Star-Racers. La série repose sur un concept de robots géants qui jouent au basket dans la rue, avec un personnage principal, Dan JD, qui devient la star montante de la discipline.

Les couleurs chaudes, le dessin des personnages et le concept sportif reflètent bien la patte du réalisateur français. Le titre se rapproche en revanche des classiques de la science fiction avec la notion d'une Lune, où la vie serait meilleure que sur la Terre, à l'image de Gunnm entre Zalem et la décharge. Dan poursuit le rêve de pouvoir déménager sur cette Lune pour y faire sa jeune sœur Coco, clouée dans un fauteuil roulant.

Graphiquement, certaines scènes impressionnent mais le style retenu est plutôt épuré et détonant à la Gurren Lagann, avec des visages qui se déforment facilement et dans les premiers épisodes, il est plutôt question de foncer dans le tas que d'autre chose. Difficile d'y voir autre chose qu'un anime à caractère sportif et si l'ambiance basket n'est pas votre tasse de thé,  passez votre chemin.

Asura Cryin' officie également dans les robots géants mais avec un concept original, qui mélange la magie, les fantômes et les grosses mécaniques. Depuis son enfance, Natsume Tomoharu est accompagnée par Misao, une amie atypique car il s'agit d'un fantôme que lui seul peut voir et avec qui il peut discuter. Sa mère devant se remarier, il quitte le foyer familial pour aller vivre dans une grande maison louée et intégrer une école prestigieuse, en suivant les traces de son grand frère qui voyage dans le monde entier.

A peine est-il arrivé dans la maison, qu'une étrange fille lui rend visite en lui laissant une mallette blindée et elle est capable de voir Misao! La nuit même, une autre visiteuse s'introduit par effraction chez lui et le menace. Le lendemain matin, il a la surprise de retrouver tout ce petit monde en cours.

L'anime comporte de bonnes idées, avec un caractère design plaisant et des situations pas forcément triviales. Cependant, en ramenant tout au niveau scolaire, où les factions rivales s'entretuent tout en étant un club très officiel ou le bureau des élèves, l'auteur original a plutôt ruiné le concept qui tend à la mascarade sans queue ni tête. Dommage.

07-Ghost débute également dans un établissement scolaire prestigieux mais cette fois-ci il s'agit de former l'élite militaire du puissant empire Barsburg. Les jeunes élèves officiers possèdent des pouvoirs surnaturels et doivent subir une sélection sévère pour obtenir leur diplôme. Teito Klein débute brillamment l'examen avec son camarade Mikage. Un événement transforme cependant Teito en hors la loi et il soit s'enfuir de l'académie. Il trouve refuge dans un lieu saint, placé sous la protection des sept fantômes mythiques.

Là encore, le schéma est du déjà vu avec une panoplie de personnages classiques et une situation qui évolue vers une confrontation entre les deux meilleurs amis du monde. La narration suit un bon rythme, avec une tonne de mystères et de découvertes à faire, qui sont distillés au fur et à mesure. Je doute que le titre puisse se démarquer de ses multiples prédécesseurs du même genre.

L'intrigue principale me gonfle déjà dès le troisième épisode, et l'ambiance bon enfant – à coups de blagues à deux sous ou de remarques légères - sied mal à la complexité de l'ensemble, sans oublier quelques énormités: A l'église, les bonnes soeurs chouchoutent Teito mais personne ne parle de lui enlever les fers qu'il porte aux mains ou aux pieds. Il reste cependant les zones d'ombre qui entourent les sept fantômes qui peuvent susciter encore quelques intérêts.

Bref passons et abordons Shinkyoku Sôkai Polyphonica Crimson S, une histoire inspirée d'un visual novel. Il y a déjà eu une première adaptation en série en 2007 mais la nouvelle mouture est différente : Phoron Tatara suit une formation dans une école prestigieuse pour devenir un musicien spécial,  un artiste capable de diriger des esprits grâce à sa musique.  Il est peu doué et échoue aux examens pratiques, qu'il doit repasser.

Il continue à s'exercer aux instruments pour préparer un rattrapage et pour faire une pause, il se met à pousser la chansonnette, un chant qu'il a chanté enfant et qui avait séduit un esprit, une très belle femme. A sa grande surprise, douze ans après, le même esprit, Corticate Apa Lagrangres, resurgit devant lui sous une forme plus jeune et scelle un pacte avec lui. Le voilà du coup admis en classe supérieure, car la prouesse de passer un pacte est une épreuve bien supérieure à ce qui est demandé à son niveau.

Là aussi, je doute que l'anime laisse une trace mémorable dans le paysage et pour ma part, je ne suis pas allé plus loin que le premier épisode.

Question heroic fantasy, nous sommes bien servis ce printemps, avec déjà Guin Saga. Le début est abrupt avec un royaume qui se fait réduire en cendre et deux jumeaux, une sœur et son frère, la mauviette de service, qui prennent la fuite. Manque de pot, ils se sont fait téléporter en plein territoire ennemi, au lieu d'arriver chez leur tante. Néanmoins, ils rencontrent un homme amnésique, doté d'une tête de léopard et d'une force surhumaine qui massacre une patrouille qui les avait repérés.

Je ne suis pas fan du character design mais les dessins et les couleurs respirent la qualité. L'histoire a l'air très convenu mais vous pouvez regarder les premiers épisodes.

Tears to Tiara se détache un tout petit peu des sentiers battus mais plutôt par la situation de départ : Le premier méchant de service enlève une jeune fille à offrir en sacrifice à un démon qu'il veut ressusciter. L'esprit maléfique se matérialise mais il n'en rien à battre du pacte qu'il est sensé respecter avec son invocateur et il s'en débarrasse. Voilà ce qui arrive quand on comprend mal le mode d'emploi.

Beaucoup d'entre vous feront une analogie avec Bastard mais si Tears to Tiara joue un peu sur ce registre de l'irrévérence, cela reste beaucoup plus soft que Bastard. Le récit offre un peu de piment à l'aventure, qui vient de vraiment commencer mais nous risquons de nous nous ennuyer assez vite.

Je change de genre avec Hatsukoi Limited qui relate les émois de jeunesse de toute un groupe, partagé entre le collège et le lycée. Chaque épisode s'intéresse de plus près à des personnages en particulier et donne un aperçu de leur situation amoureuse et de leurs développements.

C'est dans la lignée de ce que nous avons eu cette année, style Toradora ou White Album, mais à la puissance dix : Le scénario met en place un imbroglio terrible en un minimum de temps. En voici d'ailleurs un extrait : A fait sa déclaration à B qui est amoureuse de C, qui est le petit frère de A mais qui aime en fait sa voisine D, qui elle-même tombe sous le charme de E, le grand frère de B, qu'il aime un peu trop. Bien entendu les amours sont à sens unique, car B a peur de A et déteste son frère E, qui n'a pas tout remarqué qu'il plait à D, qui, elle, considère C comme  son petit frère.

C'est mignon au premier abord mais l'accumulation devient franchement lourde. Après quelques épisodes, c'est plus à voir pour le côté comique que l'aspect belle histoire romantique.

J'en arrive à Phantom – requiem for the Phantom, une série qui vous plonge dans l'univers noir de la mafia en zoomant sur une paire d'assassins. L'introduction met en exergue l'efficacité de ces tueurs capables d'enfoncer des manoirs défendus par des hommes de main pour atteindre leur cible finale. La suite revient sur le parcours initiatique de l'homme, qui subit d'abord un lavage de cerveau avant d'être formé par sa future partenaire impitoyable, qui lui laisse le choix entre soit mourir ou soit apprendre le métier.

L'ambiance rappelle beaucoup la série Noire, où les protagonistes étaient plus jeunes mais du même acabit en matière de technique d'assassinat. Nous retrouvons d'ailleurs des character designers de Noir parmi l'équipe de Phantom d'où la ressemblance sans surprise de Ein, la fille, avec Kirika. Phantom est à suivre si vous avez aimé Noir où des séries comme Gunslinger Girls. L'histoire est sinistre.

Je terminerai par Higashi no Eden, l'Eden de l'Est, suivi par IG production avec notamment la participation Kenji Kamiyama, le réalisateur des différents opus de Ghost in the Shell Stand Alone Complex et Seirei no Moribito. Rien qu'avec les premières images du générique, j'ai accroché au titre, toujours aussi soigné et recherché chez IG.

Après avoir obtenu son diplôme et avant d'entrer sur le marché du travail et, Saki Morimi s'offre un moment de répit avec un voyage, comme beaucoup de jeunes japonais. Arrivée devant la Maison Blanche, elle rencontre un étrange garçon qui l'entraîne avec elle. Celui-ci a perdu la mémoire mais il est armé et il dispose d'un téléphone spécial, qui lui fournit des brides d'information et qui indique un solde positif de 8 milliards de yens sur son compte.

Saki suit le jeune homme qui revient au Japon sur les traces de son passé. Le pays est la cible de mystérieuses attaques par des missiles qui dévastes des zones entières et qui déstabilisent les autorités. En suivant le jeune amnésique, la jeune fille vit une sorte de fugue amoureuse en échappant à ses obligations immédiates mais elle ignore tout de la situation.

Quand des anime sont annoncés, vous vous demandez si l'histoire ne va pas être trop bateau ou si la qualité va suivre. Avec IG production, c'est presque l'inverse et avec eux, la qualité des images est superbe mais il se dégage une froideur qui rend réticent à regarder. Quant au récit, les scénaristes ont tendance à les transformer en roman, au détriment de l'action – ce qui ne me gêne pas dans l'absolu – mais aussi au détriment du rythme. La fin de Seirei no Moribito est franchement ennuyeuse et je ne crache pas d'avoir eu les versions résumées des volets de Stand Alone Complex.

Avec Higashi no Eden, les personnages n'ont pas du tout cette impression de froideur, notamment Seiki, avec son visage rond et parsemé de tâches de rousseur. Jusqu'à présent l'intrigue arrive à être complexe, avec les mystérieux attentats et le passé du garçon amnésique, tout en suivant une direction facile à suivre avec la recherche des autres possesseurs de téléphone. L'anime se démarque vraiment du lot.



Higashi no Eden

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Commentaires sur ce billet:

  1. Le 07/05/2009 à 00:47
    Hikaru-san a dit

    Guin Saga: En effet la façon dont débute l'histoire est un peu classique et convenue. Cependant l'environnement musical m'a immédiatement plu grâce aux mélodies de Nobuo Uematsu ( compositeur ultra-connu dans le domaine des jeux-videos ), j'attends la suite avec impatience.

    Higashi no eden: L'un des animés que j'attendais le plus grace notamment à la présence de Kenji Kamiyama, au chara-design de Chika UMINO ( Honey and Clover ) et aux compositions de Kenji Kawai.Et je ne suis pas déçu.
    Au bout du cinquiéme épisode l'histoire se met doucement en place, et l'auteur nous offre les premières révélations .
    Mon unique inquiétude, c'est sur le nombre relativement restreint d'épisodes.

    07-Ghost, Asaru Cryin : Une légère impression de déjà-vu, des persos stéréotypées. Vu le nombre de nouvelles créations, je vais les laisser sans regret.

    Basquash:Le plus impressionnant au niveau visuel.Le mélange des genres ( basket, mécha )peut rebuter au départ, mais c'est d'un tel dynamisme.
    Après 5 épisodes , j'attends toujours un développement de l'intrigue mais ce ne serait tardé ( enfin je l'espère ).Pour l'instant je me régale avec l'animation aussi bien pour les méchas que pour les personnages ( c'est donc ça une poitrine de la lune !! )

    Hatsukoi Limited :L'auteur d'ichigo 100% a encore frappé.Trés joli résumé des relations entre les protagonistes. les (a)-mateurs d'ecchi et de dialogues sans intérêts seront servis.
    Je vais suivre les prochains épisodes avec attention...ou pas.

    Au final, seul Higashi no eden ressort vraiment du lot, mais je vais suivre également Basquash , Guin Saga et commencé Tears to Tiara et Phantom .Au passage, il faudrait parler également de l'hypnotisant Isshoni Training dans une 3éme partie.

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