Je termine le panorama des nouvelles séries de la saison hivernale avec la présentation de Cuticle Tantei Inaba, Setokai no Ichizon Lv.2, GJ-bu, D.C.III - Da Capo III, Boku wa Tomodachi ga Sukunai Next, Hakkenden - Tôhô Hakken Ibun, Amnesia, Vividred Operation et Chihayafuru 2.

Je ferai en revanche l'impasse sur la 5ème saison d'Hetalia, the Beautiful world, et sur les autres anime humoristiques dont les épisodes durent 3 minutes, à savoir Ishida to Asakura, Ai Mai Mi, Mangirl!, Senyû ou Inferno Cops.

Cuticle Tantei Inaba

Hiroshi Inaba est un être fantastique, mi-homme et mi-loup, qui travaille pour une agence de détectives privés. Il arrive à des déductions pointues en  examinant les cheveux des suspects et il peut se transformer dans une forme plus bestiale pour combattre.

Il a pour assistant un jeune garçon, Kei Nozaki et pour secretaire Yûta Sasaki, qui est en fait un travesti. Ancien membre de la police, il garde des contacts avec l'inspecteur Kuniharu Ogino, malgré leurs contentieux et ce dernier apporte d'ailleurs des affaires à l'agence.

La série joue la carte burlesque à fond, sans prendre au sérieux, avec des malfaiteurs aussi loufoques que peuvent l'être les anti-héros quand il s'empêtre dans les enquêtes. Il y a quelques bonnes idées absurdes, telle que les faux billets créés à partir d'autant de vrais billets de la même valeur, mais cela ne va pas plus loin et donne l'impression d'avoir épuisé tout le potentiel au bout de 20 minutes.

Setokai no Ichizon Lv.2

Les premières minutes annoncent la couleur, avec un titre qui bascule dans le pastiche en mode Tex Avery, où les personnages se mettent à disserter pour présenter la 2ème saison en rappelant qu'ils sont dans un anime, avant tout. Ils mentionnent le changement de décors et de design en poussant le bouchon encore plus loin, en réfléchissant à ce qui pourrait être améliorer avec une revue de toutes les idées farfelues mais classiques : Il est question de rajeunissement des traits des protagonistes ou au contraire passage à un dessin plus réaliste. Ils testent aussi une remise à zéro de l'histoire, en faisant semblant de ne plus se connaître, ou une discussion plus normale entre filles. Chaque essai finit cependant par déraper. 

Quand le seul garçon du groupe, Ken Sugisaki, suggère de faire apparaitre de nouvelles filles dans son harem, j'ai bien aimé la réplique assassine de ses camarades qui lui rappellent qu'il n'a pas avancé d'un pouce dans les relations sentimentales avec elles pendant la première série et que de nouvelles arrivantes ne serviront à rien. La conclusion est que la formule initiale est reconduite avec de nouvelles réunions du groupe à chaque épisode. Si l'introduction est séduisante, le concept est en revanche limité.

GJ-bu

Kyôya Shinomiya fait partie du club GJ, en compagnie d'un panel de filles diverses : D'abord Mao Amatsuka, la présidente petite mais énergique, puis la soeur de celle-ci, Megumi Amatsuka, très douce mais très crainte des autres quand elle se fâche, ensuite Shion Sumeragi, un véritable génie mais parfois incapable de faire les choses les plus simples, et enfin Kirara Bernstein, une fille chat qui l'apaprence et le comportement des félins.

Hormis le caractère des protagonistes et d'être adapté d'une série de romans, l'anime va avoir du mal à se démarquer des autres titres de la saison basés sur le même registre et va sans doute s'oublier très rapidement. 

D.C.III - Da Capo III

Kiyotaka Yoshino est le seul garçon au club du journal officiel du lycée, où il est bien entouré, avec pas moins de 5 représentantes de la gente féminine. Parmi elles se trouve l'idole de l'école, Ricca Morizono, mais aussi Charles Yoshino, la cousine de Kiyotaka avec qui il vit toute seule avec lui dans un appartement, juste à côté de celui d'Himeno Katsuragi, l'amie d'enfance de Kiyotaka.

En tant que présidente du club, Ricca souhaite faire un numéro spécial sur la magie pour damner le pion au journal concurrent, géré par Suginami. L'affaire se transforme en pari pour celui qui fera le meilleur article sur un phénomène inexpliqué: Tous les cerisiers de l'île sont en fleurs alors que ce n'est pas le printemps. C'était une particularité des lieux mais cela n'était pas arrivé depuis 20 ans et le groupe de reporters en herbe est bine décidé à mener l'enquête et à éclaircir les différents mystères, qui surgissent en même temps.

La licence Da Capo a dépassé le cap des 10 ans mais continue son bonhomme de chemin, que ce soit en visuel novels, puis en adaptation en anime. La recette à coups de moé est classique, avec son lot de scènes fan service, avec une entrée en matière directe, sans perdre le temps d'introduire les personnages.

Boku wa Tomodachi ga Sukunai Next

A part la nouvelle coupe garçonne de Yozora Mikazuki, la situation n'a guère évolué depuis le premier volet et le groupe d'amis poursuit ses réunions au club, où chacun vaque à ses occupations. La teneur est encore plus portée sur le fan service et vire même aux scènes cochonnes, sans avoir encore de fil conducteur entre les épisodes.

Notez enfin l'apparition de nouvelles filles pour agrandir le harem autour de Kodaka Hasegawa.

Hakkenden - Tôhô Hakken Ibun

Shino Inuzuka, Sosuke Inukawa et Hamaji vivent ensemble depuis de longues années et en marge de la société, où s'affrontent différences forces occultes qui convointent leurs pouvoirs. Alors que Shino pense être pris pour cible, c'est la fille du groupe, Hamaji, qui est enlevée et les 2 garçons doivent se rendre à la capitale, où elle est l'invitée choyée de ses ravisseurs.

Le manga source s'inspire librement de la longue fresque écrite par Kyokutei Bakin, avec les 8 esprits d'origine qui hantent leurs nouveaux hôtes. Malgré les combats magiques, le rythme est finalement soporifique et le tableau met du temps à prendre forme.

Amnesia

L'héroïne travaille dans un Maid café – où officient aussi des bentlers -, où tout le monde la connaît mais où elle ne se reconnaît personne. A la sortie, Shin et Tôma, 2 garçons visiblement très proches d'elle la raccompagne jusqu'à chez elle,  mais ne souviens pas du tout d'eux et elle est avant tout soulagée d'avoir pu rentrer dans un appartement qu'elle ne reconnaît pas mieux.

Orion, un être fantastique, apparaît sous ses yeux mais elle est la seule à le voir et à pouvoir communiquer avec lui. C'est une sorte de projection de son esprit et il la convainc de ne pas dire la vérité à son entourage. La conduire à l'hôpital conduirait à une impasse et elle risquerait de perdre définitivement la mémoire, en restant isolée dans un lit. Pour retrouver ses souvenirs, il lui conseille de continuer à cacher son état et à continuer à fréquenter le plus de monde.

L'héroïne sans nom arrive tant bien que mal à donner le change et à retrouver des bribes de mémoire, en ayant des flashs au fil de ses discussions. Elle ignore en revanche si ce sont de véritables souvenirs car les images qu'elle a, ne recoupent pas les propos qu'elle peut avoir avec les principaux protagonistes au sujet des scènes qu'elle revoit.

La jeune fille est effacée et se laisse entraîner par les événements au milieu d'un univers à la Paradise Kiss, où la moindre de ses connaissances est une gravure de mode. L'intrigue, tirée du visual novel d'origine, s'épaissit au fur et à mesure, avec non seulement des éléments distillés au compte-goutte mais des sauts dans l'espace temps – où est le rêve ? où est la réalité ? – qui fait perdre nos repères. Le rythme du récit est plutôt mou mais finalement il est adéquation avec l'ambiance et les personnages.

Vividred Operation

Dans un futur proche, la source d'énergie miracle a été trouvée et un complexe située au large du Japon alimente désormais le monde entier. A contrario, si quelqu'un en veut à l'humanité c'est la cible idéale à abattre, malgré toutes les forces armées mobilisées pour assurer la protection de l'îlot, et c'est exactement ce qui se produit avec l'apparition d'un monstre mécanique qui s'approche dangereusement en  détruisant tout sur son passage : Les avions de chasse sont abattus et les navires sont coulés à la chaîne.

Dans ce contexte, Akane Isshiki et son amie Aoi Futaba ne pensaient pas jouer un rôle. Akane est cependant la petite fille de l'inventeur génial, le professeur Isshiki, qui avait prévu qu'une telle attaque se produirait un jour et a fourni des amures suit aux jeunes filles. Celles-ci se lancent à l'assaut de la créature géante en faisant usage de leurs nouvelles armes révolutionnaires. 

Le duo devient quatuor avec des héroïnes qui vont faire triompher l'amour de l'humanité et les valeurs de l'amitié face aux forces de l'adversité. En gros, nous voyons poindre un nième Sailormoon, produit par A1 Pictures, avec moins de magie et plus de mecha, mais avec le même état d'esprit, même si visuellement, c'est alléchant que ce soit au niveau des couleurs ou de l'animation. 

Chihayafuru 2

La première série nous avait initié au karuta et montré les balbutiments du club Misuzawa, qui s'est hissé jusqu'aux épreuves nationales. Le deuxième volet aborde une nouvelle année scolaire avec l'arrivée de nouveaux membres.

Fort du succès obtenu pendant la présentation des clubs et du charme de Taichi Mashima, beaucoup de filles s'inscrivent mais parmi elles, bien peu sont intéressées par le karuta en lui-même. De plus, Chihaya Ayase et ses amis voient la date des épreuves préliminaires s'approcher à grands pas,  et ils doivent se concentrer sur leur entrainement, avec peu de temps à consacrer aux nouveaux membres.

L'apparition de personnages supplémentaires perturbe au début le petit monde clos auquel nous nous étions habitués. Nous retrouvons cependant nos marques et une approche toute en finesse qui fait l'attrait de l'histoire et de l'ambiance : Les protagonistes, fades ou énervants, sont dépeint sous un autre angle, ce qui les rend plus sympathiques, derrière leur façade. Nulle doute que la deuxième saison commence sous de bons auspices.