Après une première liste, je termine la présentation des nouvelles séries de l'automne avec Ixion Saga DT, Girls und Panzer, Aikatsu!, Aoi Sekai no Chûshin de, Sakurasô no Pet na Kanojo, Little Busters!, Medaka Box Abnormal, Bakuman. 3, Code Breaker, Magi - The Labyrinth of Magic, Jormungand Perfect Order, Sukitte Ii na yo., Chu-2 byo demo Koi ga shitai, Psycho Pass et enfin Robotics;Notes.

Ixion Saga DT

Après avoir perdu contre un dragon dans un jeu vidéo en ligne, Kon Hokaze est abordé par une autre joueuse qui lui demande son aide dans le monde réel. A peine a-t-il accepté qu'il plonge dans un univers parallèle d'heroic fantasy, où il doit protéger une princesse.

Le ton est volontairement décalé entre l'anti héros de service, et la princesse gamine et bornée, ou encore la dame de compagnie qui est en fait un travesti. Vous aimez peut être le genre mais pour ma part, je passe.

Girls und Panzer

Les premières minutes font très peur avec une scène qui relève plus d'un jeu de simulation vidéo que d'un anime, avec les chars qui circulent dans des paysages en filigrane. Heureusement, la suite prend une tournure plus classique.

Miho Nishizumi vient de rejoindre un lycée, qu'elle a choisi spécialement parce qu'il n'y avait pas de Shensho-da, c'est-à-dire l'art du char. Ce sport mécanique est très prisé chez les jeunes filles (!) et se décline dans des tournois nationaux entre les différentes écoles. La famille de Miho est très renommée dans le domaine mais la jeune fille a préféré faire une croix sur cette activité, suite à des expériences passées malheureuses.

Hélas pour elle, le bureau des élèves décide  se lancer dans la compétition et se tourne logiquement vers Miho, la seule fille qui connait le sujet. D'abord réticente, Miho finit par accepter et se lance dans l'aventure avec ses nouvelles amies.

Vous avez peu ou prou la même configuration que pour une histoire de sport d'équipe féminine, pris au second degré, avec un thème pour le moins dépaysant, voir dérangeant quand vous sentez la passion zélée pour tous les modèles de tank de la seconde guerre mondiale. Autre particularité : La cité navigue sur l'eau sur une immense plateforme aux allures d'un porte avion.

Aikatsu !

Ichigo Hoshimiya aide ponctuellement sa mère dans le restaurant familial de bentô et n'imagine pas d'autre avenir, jusqu'au jour où elle surprend son petit frère avec des cartes à l'effigie de l'idole du moment Mizuki Kanzaki. Elle passe par son amie Aoi Kiriya, qui en connait un bout sur la question et leur procure des places pour le prochain concert de Mizuki Kanzaki. Subjuguée par le concert, Ichigo commence à découvrir une nouvelle voie et se laisse convaincre par Aoi de tenter l'examen d'entrée dans une école spécialisée dans la formation des idoles.

Les nouvelles idoles sont ce qu'étaient les magical girls dans les années 80 et les séries ne manquent pas, d'Idolm@ster à AKB0048. La série ne s'embarrasse pas de prouesse technique et offre une animation basique en 2D avant de basculer dans une 3D sans âme dès qu'il faut animer un concert. Le studio Sunrise passe des robots géants aux histoires pour jeunes filles mais la série et les concepts sont visiblement dictés par des impératifs de merchandising derrière : C'est tout juste si les règles du jeu de cartes à acheter dans les magasins après ne sont pas expliqués dans le premier épisode. Le pire, c'est que cela risque de bien marcher.

Aoi Sekai no Chûshin de

Adapté d'un manga, la série reprend l'univers caricatural où les noms des deux factions en présence, le royaume Segua  et l'empire Ninterudo, font allusion au match Sega vs Nintendo. Le jeune Gear a rejoint l'armée de Segua en compagnie Nel pour venger la mort de Til, un de ses proches.  Remarqué pour ses capacités, le jeune homme est chargé d'une mission de sauvetage, avec le renfort d'une archère, Orpal et d'un mercenaire, Tejirof.

Le monde inventé laisse penser que l'anime est burlesque mais le récit suit le cheminement d'un shônen classique, entre les futurs compagnons d'armes qui testent le héros avant de se ranger à ses côté, un harem de jeunes filles qui grandit autour de lui et des étapes d'entrainement pour devenir plus fort.

Sakurasô no Pet na Kanojo

Le dortoir Sakura est un bâtiment à part parmi les hébergements  pour les pensionnaires du lycée affilié à l'université des arts de Suimei, en y confinant les élèves excentriques : Ryûnosuke Akasaka est un hikikomori qui non seulement ne sort pas de sa chambre mais en plus ne communique avec les autres que par messagerie électonique ou via son programme Maid. C'est cependant un expert dans son domaine, de même que Misaki Kamiigusa, une animatrice de talent à fond dans son trip et amie d'enfance de Jin Mitaka, une des figures en vue du lycée.

Sorata Kanda a du quitter sa chambre initiale pour rejoindre le dortoir Sakura, la seule option possible s'il voulait conserver l'animal qu'il a recueilli. Il aspire à quitter les lieux et c'est le message qu'il délivre régulièrement à sa camarade, Nanami Aoyama, qui aspire à devenir actrice doubleuse. Sorata souffre surtout de la tyrannie de Chihiro Sengoku, professeur et la responsable du dortoir, qui profite de la naïveté du garçon pour lui refiler quelques tâches ingrates.

La dernière mission en date est d'aller s'occuper de Mashiro Shiina, une petite cousine de Chihiro. La jeune fille est charmante mais se révèle incapable de s'occuper d'elle-même. Le matin, Sorata est quasiment obligé de l'habiller comme il le ferait avec un bébé. Il remarque cependant qu'elle se donne à fond dans le dessin de manga, même si tout n'est pas parfait, avant de découvrir qu'elle est très connue dans autre genre artistique.

L'ambiance est cocasse avec des personnages caricaturaux, avec une bonne dose de fan service quand Mashiro se présente toute nue devant Sorata, et persiste. A part ces éléments, il est difficile de se faire une idée définitive sur l'anime, à mi chemin entre la farce et le triangle amoureux classique. A priori, nous échappons au harem.

Little Busters!

Des amis qui se connaissent depuis l'enfance, poursuivent leurs péripéties au lycée. Leur projet est de monter une équipe mixte de baseball. Celle-ci se renforce au fûr et à mesure des rencontres.

La trame principale est un prétexte pour enchaîner les situations rocambolesques et l'arrivée de nouveaux personnages féminins entre deux scènes burlesques. Je ne suis pas fan de ce genre d'humour.

Medaka Box Abnormal

La première saison s'était achevée sur l'image d'une Medaka Kurokami en mode de combat et à pleine puissance. La deuxième commence sur le contre coup, où la présidente des élèves montre quelques instants de faiblesse. La boite à demande est laissée en suspend au profit d'adversaires plus coriaces. Medeka doit désormais affronter des adversaires plus proches de son niveau.

Même si l'atmosphère tend à rester la même, nous sentons assurément la surenchère avec plus de duels et des combats plus impressionnants. La progression embraye dans un schéma éculé avec des épreuves à franchir avant de pouvoir affronter le boss final au dernier niveau.

Bakuman. 3

Mine de rien, la 3ème série dépasse maintenant la moitié du manga, qui comporte 20 tomes en tout. Moritaka Mashiro et Akito Takagi travaillent sur la sérialisation de leur titre Crimes parfaits en compétition avec Eiji Niizuma, mangaka de génie qui dessine deux mangas à succès en parallèle.

L'adaptation reste fidèle au manga donc peu de surprise à attendre dans un sens comme dans l'autre.

Code;Breaker

Par la fenêtre de son train qui file à toute allure, Sakura Sakurakôji aperçoit furtivement une scène d'horreur en contrebas dans un parc. Des hommes sont transformés en torche humaine dans des flammes bleues, avec au milieu d'eux un étrange jeune homme qui croise le regard de Sakura. Dès que possible, la lycéenne se rend sur place avec un policier mais ils ne trouvent aucune trace des victimes et aucune preuve d'un éventuel crime.

Sakura n'est pas au bout de ses surprises quand elle découvre que le mystérieux garçon qu'elle a aperçu la veille est un nouvel élève dans sa classe. Rei Ôgami se montre avenant avec tout le monde et derrière ce masque, personne ne peut soupçonner qu'il peut s'agir d'un meurtrier. Sakura n'est pas dupe et cherche à savoir plus, quitte à provoquer des quiproquos qui laisse penser qu'elle est tombée sous le charme de Rei, elle, l'idole inatteignable de tout le lycée, dont tous les garçons sont amoureux. L'obstination de Rei la conduit à entrer dans le monde secret et dangereux des Code Breaker.

L'anime reste fidèle au déroulement du manga dans un univers morbide, où le pouvoir est tellement gangrené qu'il faut faire appel à des nettoyeurs, qui peuvent s'affronter entre eux, suivant leurs intérêts. Le tout est mixé sur fond de romance semi comique au lycée qui contraste avec la gravité de la situation. Je ne suis pas fan de ce genre d'ambiance qui passe d'un extrême à l'autre.

Magi - The Labyrinth of Magic

Sur un continent digne des Mille et Une Nuits, le petit Aladdin rencontre Ali Baba, un jeune homme affable devant les riches marchants de la ville. Cependant, grâce à l'influence d'Aladdin et  de ses pouvoirs magiques, Ali Baba révèle un autre visage et se lance dans une épopée impossible : Pénétrer dans le donjon de la cité – sorti de terre comme par magie il y a 10 ans -, et déjouer tous les pièges pour atteindre son sommet et s'emparer des trésors à l'intérieur. Jusqu'à présent, personne n'a réussi  cet exploit.

L'anime reprend le fil de l'intrigue du manga mais le scénario a été adapté, soit pour faire quelques raccourcis mais aussi pour donner plus de cohérence. C'est de bon augure pour la suite même s'il faudra s'attendre à quelques temps morts. L'univers est dépaysant, et l'animation et le dessin sont agréables. 

Jormungand Perfect Order

Koko Hekmatyar et ses hommes de main poursuivent leurs activités de marchands d'armes, dans un monde impitoyable où derrière les sourires policés, les protagonistes n'hésitent pas à éliminer leurs concurrents.

Le 2ème volet de Jormungand annonce un adversaire plus pérenne face à Koko, en la personne de Bookman, un responsable régional de la CIA. Nous retrouvons les mêmes recettes pour les aventures en cours, avec une touche supplémentaire de dramaturgie via les sacrifices et les flashbacks.

Sukitte Ii na yo.

Mei Tachibana est une élève discrète et isolée au lycée. Elle n'a aucun ami et ne cherche pas à en avoir. Yamato Kurosawa, lui, est tout le contraire, avec une aura qui rend folle toutes les filles qui rêvent de sortir avec lui, et d'ailleurs il enchaîne les conquêtes et les flirts sans lendemain. C'en est au point, où les rumeurs disent qu'il est vraiment amoureux d'une fille que lorsqu'il n'est pas sorti avec elle.

La rencontre entre Mei et Yamato se déroule de manière impromptue. Suite à une mauvaise blague d'un ami de Yamato, Mei réagit de manière violente et malgré sa silhouette frêle, elle envoie un coup de pied à Yamato, qui en perd l'équilibre dans l'escalier. Yamato se relève sans mal mais il tombe sous le charme de Mei.

Nous retrouvons le thème de la Belle et la Bête, avec la fille dans le rôle de la bête, à l'image de Sawako Kuronuma dans Kimi ni Todoke L'approche est cependant moins intimiste et la relation entre Mei et Yamato se noue rapidement, quitte à se dénouer après mais après nous n'attendons pas 20 épisodes avant de voir les amoureux  se donner la main.

Chu-2 byo demo Koi ga shitai

Jusqu'au collège, Yûta Togashi a vécu à fond dans ses histoires imaginaires, en jouant le rôle d'un maître des flammes, quitte à passer pour un excentrique en classe, en faisant fuir ses camarades et finir sans aucun ami. Passé au lycée, Yûta veut repartir sur des bases saines et dire adieux à son syndrome d'adolescent. Il a choisi exprès un établissement éloigné où personne ne le connait et où il peut se refaire une virginité d'élève standard.

Malheureusement pour lui, sa nouvelle voisine, Rikka Takanashi, est aussi dans sa classe et est restée coincée dans un syndrome équivalent. Elle se prend pour une esper dotée de pouvoirs et un parapluie dans sa main est, pour elle, une arme de combat. Yûta doit subir ses délires et bon gré mal gré, il la suit dans la constitution d'un cercle spécialisé dans la recherche de magie et la sieste. Yûta reste coi quand Shinka Nibutani, la plus jolie fille de l'école, demande à rejoindre le club.

Le dernier Kyoto Animation part d'un roman lauréat d'un concours organisé pour le studio pour dénicher de nouveaux scénarios. Nous restons dans l‘univers des lycéens mais sur un thème différent, peut être original mais pour le moins futile, à l'image des pauses thés de K-ON ! Vous retrouvez l'ambiance et la touche du studio mais nous sommes loin de la densité que pouvaient prendre des épisodes de Hyôka, par exemple.

Psycho Pass

Akane Tsunemori appartient à l'élite de la nation en devenant admissible de rang A dans de nombreux ministères. Elle rejoint cependant une équipe de police spéciale, étant la seule aussi bien notée pour ce poste parmi toute la population de sa génération. Elle travaille avec des individus considérés comme des criminels s'ils ne travaillaient pas pour les forces de l'ordre et qui sont en charge d'arrêter des suspects, voir les éliminer.

Psycho Pass reprend le concept déjà utilisé dans le film Minority Report, entre autres, où les criminels sont détectés avant même qu'ils ne commettent un méfait. Le système va plus loin que monitorer les individus mais les classe aussi pour définir leur place adéquate dans la société. Akane joue le rôle de la rookie plein de bons sentiments, qui  considères ses aides comme des collègues, alors qu'ils sont considérés comme des rebuts de la société. Elle devrait finir à flirter dangereusement avec les limites autorisées du système.

Hormis l'aspect gore et la succession de scènes de combat, j'apprécie l'atmosphère de la série, du moins dans les enquêtes vues jusqu'à présent. Notez quelques efforts pour montrer quelques gadgets futuristes, tels que les décors virtuels ou le changement de tenues à la volée.

Robotics;Notes

Dans le club de robot, Akiho Senomiya a le projet de monter un robot géant mais elle a besoin de fonds et l'existence même du club est menacée. Le seul autre membre est Kaito Yashio  son meilleur ami, plus féru de jeux vidéo que de mécanique. Pour que le club survive, ils doivent remporter un tournoi national mettant en scène de petits robots qui doivent mettre au sol leurs adversaires en duel. Le lycée a déjà remporté la compétition dans un passé lointain, mais à l'époque, l'équipe en place avait pu se préparer pendant un an, alors que Akiho et Kaito n'ont que quinze jours et que le robot pour le tournoi doit être réparé.

Le récit est plutôt rafraichissant avec quelques phases délirantes ci et là, mais sans sombrer dans la farce burlesque. La comédie prend déjà une tournure plus dramatique par instant, quand il est fait allusion au passé des protagonistes et à leur santé.