Après avoir effectué un bilan partiel de la saison passée, j'aborde désormais les anime de cet automne, tout au moins une partie, étant donné que nous comptons plus d'une trentaine de nouveaux titres, rien qu'en octobre.

Je commence par Blue Drop, où une jeune fille, Mari Wakatake, intègre une école huppée, l'académie Kaihô, réservée aux élèves de famille riche, tellement les frais de scolarité sont élevés. Mari vivait jusqu'à présent chez sa grand-mère, recluse sur elle-même. Un événement tragique, qui a coûté la vie à ses parents, est survenu il y a cinq ans et l'a laissé complètement amnésique. En arrivant à l'internat de son école, elle rencontre Hagino Sekonji, une de ses camardes de classe modèle. Cependant, inexplicablement, alors qu'elles sont seules, Hagino essaie d'étrangler Mari.

L'atmosphère dans l'internat relève tout à fait des histoires fleur bleue, avec les jalousies de certaines colocataires,  la présence d'une nouvelle amie un peu cruche mais fidèle, sans oublier les personnages qui font autorité. La série est heureusement un peu plus consistante avec des mystères de science fiction, qui apparaissent au compte goutte. J'ai un peu de mal avec le character design d'Itsuko Takeda mais l'ensemble est soigné quelques scènes qui décoiffent. L'intrigue débute lentement mais c'est un rythme plaisant. Reste à voir où elle nous mènera.

Goshusho-sama ninomiya-kun met aussi en scène des jeunes filles mais là, il s'agit de pur fan service avec un pseudo scénario : Le héros, Shungo, est un drôle de garçon, qui suit des entraînements de combat intenses préparés par sa soeur, Ryoko, encore plus forte que lui. A l'école, il a un succès certains auprès des filles mais il est d'un associabilité crasse et cherche à rester tranquille.

Un jour, Ryoko fait débarquer chez eux  Mikihiro et Mayu Tsukimura, un frère et sa soeur. Shungo est chargé de la protection de la demoiselle, qui a la particularité d'attirer tous les mâles à la ronde, tout en ayant très peur d'eux. Shungo est moins sensible que ses camarades mais il a quelques difficultés à se maîtriser lorsque sa soeur décide de faire dormir Mayu avec lui dans le même lit, pour poursuivre l'"entraînement".

Ne vous attendez pas à ce que l'histoire vole plus haut, entre deux scènes, où le spectateur est sensé se rincer l'œil sur les formes dénudées de Mayu et des autres filles. Le ton reste quand même sympathique et ce n'est pas la pire série du genre, pour l'instant.

J'ai été complètement allergique en revanche à Kodomo no Jikan, où un jeune professeur s'entour de son harem de jeunes filles. Les dessins ne me plaisent pas du tout et j'ai survolé le premier épisode, que peut être d'autres apprécieront.

Dans le style déjanté, vous avez Minami-ke. La situation de départ est à peu près normale avec trois soeurs, qui vivent seules dans un appartement. L'aînée, Haruka, s'occupe de la maisonnée et parait à peu près raisonnable, ainsi que la cadette, Chiaki. En revanche, la deuxième, Kana, est déjà grave de chez grave, dès la première histoire.

Chaque épisode a l'air composé de trois petits récits différents. Je ne suis pas fana de cette catégorie d'anime burlesque mais je dois avouer que les scénaristes ont fait fort dans le premier volet, en transformant une lettre d'amour en une lettre de défi, avec toute une situation ubuesque après. Bref, c'est un anime pour les fans d'Azumanga Daioh et compagnie.

Je finis ce premier billet par Shion no Ô, un anime sur le shôgi, les "échecs" japonais. C'est tiré d'un manga de 2004 et par certains côtés, cela a des similitudes avec Hikaru no Go. L'héroïne, Shion, gravit les marches pour devenir une très jeune professionnelle du shôgi et participe à des tournois, où elle doit affronter ses paires et ses aînées.

Cependant, l'histoire ne se limite pas à suivre le parcourt sportif de Shion. En effet, Shion est une miraculée qui a assisté à l'assassinat de ses parents quand elle était encore toute petite. L'épreuve lui a fait perdre l'usage de la voix et elle a toujours des cauchemars la nuit. Outre cette note tragique quand le décor est posé, le récit oscille toujours entre l'esprit de la compétition et l'ambiance triller. Shion entame ses premiers tournois professionnels mais elle est victime de menace de mort et de tentatives d'enlèvements. Je suppose que  l'intrigue va être tirée par les cheveux mais cela augure un titre plus original que les shônen de sport habituels.