Le mois de mars est la dernière ligne droit pour la course aux parrainages mais je vous fais grâce de toute autre allusion à l'élection présidentielle qui se profile. Le net et les autres médias en parlent suffisamment. Mars est aussi le mois de parution traditionnel du numéro d'Animage qui prépare les votes pour l'Anime Grand Prix.

Les lecteurs sont invités à donner leur vote pour élire le meilleur anime de l'année, tout format confondu, que ce soit un film, une OAV ou une série télévisée. Par année, il faut sous-entendre l'année scolaire japonaise, c'est-à-dire d'avril à mars. Les votants donnent également leur avis dans d'autres catégories pour déterminer le meilleur personnage masculin de l'année et le meilleur personnage féminin. De ces deux classements, le magazine en déduit le meilleur doubleur. Les gens votent aussi pour leur générique préféré de l'année et le meilleur épisode de l'année.

Le principe a été repris dans des magazines français comme Animeland avec des catégories différentes, qui sont mieux adaptées à notre marché. Cependant, un autre détail important diffère entre AL et Animage : AL se contente de dicter les règles et laisse le lecteur proposer ses titres, et ils font sans doute le tri parmi les réponses, en éliminant les propositions en dehors du scope. AL s'arrange aussi pour avoir un classement qui peut couvrir les anime de toutes les années, à l'exception du meilleur espoir qui ne peut pas comporter de titres déjà parus.

Dans le cas d'Animage, la tâche est plus ardue car il faut éliminer toutes les propositions qui ne concernent pas l'année scolaire du vote. Qu'à cela tienne, le journal fait preuve d'une minutie qui me surprendra toujours : En tout petits caractères, sur une quinzaine de pages, vous pouvez retrouvez l'intégralité des anime diffusés ou édités pendant l'année, avec les noms des principaux personnages, les titres de tous les épisodes et la liste de tous les génériques.

Le travail de référencement sur les sites web paraît quasiment anecdotique par rapport à la masse de données contenue dans ces pages. Un rapide survol donne un total de six mille épisodes ou one shots, produits pendant l'année écoulée. C'est un data book sympathique.

Pour le vote lui-même, qui succèdera à Gundam Seed à part lui-même? Oui, le titre est encore éligible à l'Anime Grand Prix de cette année et nous assisterons peut être à une triple victoire. Sinon en ce moment, les occidentaux encensent la mélancolie d'Haruhi Suzumiya mais a priori les jeunes japonais n'ont pas les mêmes goûts que nous. Le choix pourrait être relativement ouvert, avec la bonne percée de Code Geass, par exemple.


Post scriptum:
Je m'attarderai une autre fois sur le reste de cet Animage de mars. Ce sera l'occasion d'écrire un nouveau billet.