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Onigamiden

Onigamiden
 

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Fiche technique

Autres titres 鬼神伝 (japonais)
Onigamiden - La légende du dragon millénaire (français)
Onigamiden - Legend of the Millennium Dragon (anglais)
FormatFilm
StudioPierrot
GenreArts martiaux / Magie / Romance / Aventure / Guerre / Drame / Fantastique / Nature
Période2011
Durée98 min
Interêt global   aidecoeur1.gif
StaffAuteur : Takafumi Takada
Réalisation : Hirotsugu Kawasaki
Scénario : Naruhisa Arakawa , Hirotsugu Kawasaki
Character design : Tetsuya Nishio
Musique : Ryudo Uzaki

Résumé

La période Heian (IX ème – XI ème siècle) est considérée comme un âge du Japon, mais elle coïncide aussi avec un guerre menée par les hommes contre les démons, les oni. C'est magie contre magie, golems contre incantations des moines bouddhistes, que commande Gen'un. La force de frappe des oni est redoutable et ils manquent de percer les défenses de la capitale, qui vacille face à ces coups de butoir.

Cependant, Gen'un a encore un atout: Orochi, est un dragon légendaire qui peut faire basculer l'issue de la guerre. Ce dernier est cependant encore endormi dans ses rochers, et seul un élu peut le sortir de son sommeil et surtout le commander. Malheureusement, aucun homme ne correspond au profil à l'époque Heian et le moine doit dénicher sa perle rare dans le futur. Son dévolu tombe sur Jun Tendo, un collégien craintif et indécis, qui devient aussi la cible des oni.

Sans s'en rendre compte, Jun voyage dans le passé et il croit à une plaisanterie en découvrant tous ces gens qui l'appellent le sauveur. Il est placé sous la protection d'un jeune guerrier prometteur, Raiko Minamoto et s'il prend finalement conscience de son saut dans l'histoire, Jun ne se sent absolument pas prêt à accomplir son devoir.

Ensuite, les événements se précipitent, avec un raids des oni dans la ville et au temple, où est conservé Orochi, que convoitent également les démons. Pendant que Raiko se jette dans la bataille, Gen'un conduit Jun auprès du dragon, en jouant le tout pour le tout.

Editions en France

DVD chez Sony - Collection complète
Blu-Ray chez Sony - Collection complète
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Commentaire

Le distributeur met en avant le studio Pierrot qui produit long métrage, en vantant leur titre phare à leur actif, Naruto, alors que la société a bien d'autres anime à son actif ou en cours. Sur Onigamiden, la filiation est pourtant justifiée, avec Hirotsugu Kawasaki à la réalisation, Tetsuya Nishio au character design et Tatsuya Tomaru à la tête de l'animation, entre autres. Tous ont travaillé sur des projets Naruto, notamment le film La légende de la Pierre de Guelel.

Tetsuya Nishio a aussi les personnages d'autres films tels que Jin Roh et The Sky Crawlers, mais aussi pour les opus de Ghost in the Shell - Stand Alone Complex, en collaboration avec Takayuki Goto. Sur Onigamiden, son style s'approche énormément de la patte de Takaski Nakamura (Fantastic Children, Peter Pan no Bôken) dont nous ne sommes pas fans.

L'histoire se focalise sur deux points : Le premier concerne l'évolution de Jun Tendo, qui doit surmonter ses peurs pour aller de l'avant. Le thème est sans surprise, avec des scènes de début qui montrent son côté martyr et l'ombre de son père, érigé en héros, qui plane sur lui. Même si c'est classique, le cheminement aurait pu être sympathique mais ici, Jun subit énormément, bien que les éléments ne l'aident pas pour prendre une décision.

Dans 90% du récit, il se laisse balloter au fil de l'eau, en étant digne d'être la meilleure tête à claques de l'animation japonaise et le changement de caractère et de volonté se produit brusquement, à l'aide, presque, d'une baguette magique. En gros, les scènes sur la psychologie de Jun aurait pu être intéressantes si elles avaient montré un minimum d'évolution, mais en ressassant les mêmes faiblesses, elles deviennent ennuyeuses.

Le récit est adaptée d'un roman conséquent de Takafumi Takada et son adaptation animée laisse transparaître une bonne construction. Le second point mis en lumière dans l'histoire, est l'opposition entre l'urbanisation naissante et l'avènement du bouddhisme et les croyances locales au sein d'une nature dominatrice. Là aussi, le thème est classique, si vous vous référez à Mononoke Hime, ou bien encore plus directement au chapitre Soleil du manga Hi no Tori d'Osamu Tezuka.

La copie rendue par Onigamiden n'est pas déplaisante mais si nous nous limitons aux jolis combats qui nous sont proposés. Nous avons du mal à entrer dans la logique des affrontements, alors que quelques moments supplémentaires de psychologie des personnages n'aurait pas fait de mal. Si le cas de Raiko Minamoto est passablement abordé, le coup de folie d'autres personnages nous laisse sur notre faim.

L'auteur s'est amusé à faire apparaître des figures légendaires. Pour ceux qui l'ignorent, Raiko en est une, plus souvent d'ailleurs sous le nom de Minamoto no Yorimitsu. Le personnage historique est secondé par 4 guerriers tout aussi connus, Watanabe no Tsuna, Sakata no Kintoki, Urabe no Suetake, et Usui Sadamitsu, que nous retrouvons dans le film mais qui ont des rôles mineurs. Prendre du temps pour présenter et introduire des personnages, pour finalement les jeter aux orties, scénaristiquement parlant, confère une impression bizarre. Vous croyez presque avoir l'Illiade entre les mains, où Homère vous énumère la biographie d'un guerrier inconnu sur une page, avant de le trucider à la ligne suivante.

Vous l'avez compris, le scénario – ou le montage – pêche un peu, avec une épopée qui manque cruellement d'ambition alors que les écrits d'origine laissaient présager un socle solide de départ. Techniquement, plusieurs scènes d'animation découlent des calcules des ordinateurs, où nous sentons, en revanche, des visées assez hautes avec des mouvements de caméras en plongée. Ce n'est malheureusement pas toujours réussi mais plusieurs plans valent vraiment le détour, notamment pendant les combats et le dénouement. Un autre motif de satisfaction d'avoir un dragon très réussi, aussi bien au niveau des dessins que de son animation.

En conclusion, nous cantonnons Onigamiden à un film moyen de divertissement qui oscille entre l'action et des pensées plus réfléchies, mais ces dernières beaucoup trop succinctes pour apporte un réel plus au récit, qui y perd finalement du rythme.

Avis des membres d'Animint

Appréciation Générale : 3,0
Animation : 3,0
Graphisme : 4,0
Personnages : 2,0
Histoire : 3,0
Bande son : 3,0

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