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Sky Crawlers

Sky Crawlers
 

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Fiche technique

Autres titres スカイクロラ (japonais)
Sky Crawlers [The] (français)
FormatFilm
StudioIG
GenreScience Fiction / Romance / Guerre / Drame / Mécaniques
Période2008
Durée86 min
Interêt global   aidecoeur1.gif
StaffAuteur : Hiroshi Mori
Réalisation : Mamoru Oshii
Scénario : Chihiro Ito
Character design : Tetsuya Nishio
Direction artistique : Kazuo Nagai
Musique : Kenji Kawai

Résumé

Malgré son apparence juvénile, Yûichi Kannami est un as des combats aériens, qui a plusieurs victoires à son actif. Il est transféré à la base d'Urisu, où il rejoint d'autres Kildren comme lui, des adolescents qui pilotent des avions et qui participent à des raids au sein du territoire ennemi.

Dès son arrivée, Yûichi rencontre la responsable de la base, le commandant Suito Kusanagi, qu'il trouve très jeune aussi et qui est en fait une Kildren et donc une ancienne pilote. Il fait également la connaissance de ses coéquipiers, notamment de son compagnon de chambre, Naofumi Tokino, qui le met à l'épreuve dès leur premier vol ensemble, et qui l'initie aux distractions locales en l'entraînant dans une maison close.

Yûichi sait pertinemment que lorsqu'un pilote est transféré, c'est qu'il en remplace généralement un autre, qui a été tué. Il s'intéresse à son prédécesseur, Jinrô, dont personne ne parle devant lui. Le hasard fait qu'il passe la nuit avec Fûko, une des filles qui avait Jinrô pour client et il apprend qu'il était proche du commandant Kusanagi.

Dans les bureaux, Yûichi fait la connaissance de Mizuki Kusanagi, qui se présente comme la petite soeur de Suito Kusanagi. Cependant, des rumeurs courent pour dire qu'elle serait sa fille, en fait. Cette femme est décidément bien étrange.

La vie à la base suit son court, ponctuée par les attaques de l'ennemi et les missions, dont certains pilotes ne reviennent pas. Plus le temps passe, plus Suito semble dévoiler un peu plus de son intimité à Yûichi, sans pour autant briser le mur qui sépare un officier supérieur de son subalterne, l'un et l'autre étant de nature introvertie.

Un jour, l'état-major convoque les pilotes de toutes les bases pour participer à une attaque d'envergure pour porter un coup fatal à l'adversaire. Les moyens employés sont considérables mais les pertes attendues sont également élevées.

Editions en France

DVD chez Wilde Side Video - Collection complète
Blu-Ray chez Wilde Side Video - Collection complète

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Commentaire

The Sky Crawlers est à l'origine un roman d'Hiroshi Mori, paru en 2001. L'auteur a écrit d'autres tomes par la suite mais leurs histoires se déroulent chronologiquement avant le premier volume, que Mamoru Oshii s'est efforcé d'adapter dans son film.

Tous les synopsis officiels présente le cadre du récit avec la véritable nature des Kildren et de la guerre à laquelle ils participent. C'est étonnant car il s'agit d'un élément clef du long-métrage, qui distille au compte goutte les explications et les enjeux. Contrairement à d'autres de ses réalisations, Oshii reste très clair dans son approche de l'intrigue, qui se dévoile au fur et à mesure, sans forfaiture ni véritable surprise. Il donne la bonne dose d'éléments à découvrir mais beaucoup se font attendre ou tombent à plat, si vous connaissez les détails univers, dévoilés par les résumés.

La maîtrise de l'outil informatique offre des combats aériens époustouflants et, choses plus inattendues, des paysages de toute beauté, notamment les falaises inspirées des paysages irlandais. Les spécialistes souriront peut être des techniques de combat employées, où les avions se touchent presque pendant les assauts, en jouant sur les décélérations mais les effets sont bluffant et les images peuvent choquer, quand le sang gicle dans un cockpit, par exemple.

L'époque imaginée est difficile à dater. Nous la situons dans les années cinquante, en considérant les appareils utilisés au sol, tels que les télévisions, mais les avions de combats sont toujours à hélices, donc plus dans les années quarante, même si les forteresses volantes prônent des formes futuristes.

A l'exception des idées rapportées par les protagonistes, Oshii ne s'attardent absolument pas sur les détails des opérations militaires et sur un éventuel lien entre elles. Les pilotes remplissent leur devoir mais aucune vision stratégique n'est donnée. Les scènes d'action offre l'occasion de découvrir un nouveau ballet aérien tout en plombant l'atmosphère, suite aux multiples morts de part et d'autre.

De ce côté-là, l'ambiance est bien sombre, bien illustrée par les musiques de Kenji Kawaii, qui se remarquent moins que d'habitude mais qui siéent toujours à merveilles à la réalisation de Mamoru Oshii. L'attitude des pilotes, qui peuvent disparaître du jour au lendemain, devient cohérente, avec la tentation de l'épicurisme suivi par Tokino ou le détachement respecté par Suito, pour éviter de trop s'attacher à quelqu'un.

La véritable nature des Kildren apporte une originalité à ces traits reportés communément dans les récits de guerre. Elle remet en cause l'idée même de survivre et déborde du cadre classique en se permettant quelques considérations plutôt abordées dans plusieurs dogmes religieux.

Globalement, le film est magnifique visuellement mais un dessin de personnage moins bon que la moyenne ruine complètement la scène qui symbolise le sommet des relations entre Suito et Yûicho. Là aussi, c'est fort dommage car le couple de personnages est la véritable richesse du film, dont l'histoire finit par s'articuler complètement autour d'eux.

Dommage également qu'il se dégage un arrière goût d'inachevé lorsque vous considérez plusieurs points. Certes, l'absence de vision globale peut être comprise comme un parti pris en ce qui concerne les opérations militaires. En revanche, le portrait même de la société reste très léger et nous ne sentons pas réellement l'impact du conflit sur les gens. Nous observons un seul point de vue, avec de pseudos rapports à la télévision, suivis dans l'indifférence alors que le rapport aux médias est l'essence même de la guerre.

Autre survol, celui des autres personnages, que le réalisateur commence à déchiffrer avant de laisser complètement tomber. C'est notamment le cas de Fûko, qui aurait pu avoir la même place que Suito. Idem pour la place accordée à l'existence d'un pilote ennemi mythique, le professeur. Le mystère prend de plus en plus d'importance avant d'être finalement qu'à moitié dévoilé et délaissé, en nous laissant sur notre faim.

Mamoru Oshii nous a habitué à des films avec de longs discourt et des rythmes très lents. Avec The Sky Crawlers, il déroge quelque peu à son habitude avec notamment un tout petit peu plus de rythme dans les dialogues. Il est clair que les scènes de combat ne transforment pas son travail en un vulgaire film d'action mais le résultat final nous laisse dubitatif. A force de ne faire qu'effleurer certains sujets, le contenu finit par s'appauvrir au profit d'une histoire d'amour, dont la narration n'est pas des plus réussies.

Commentaire

Je viens de visionner ce film à l'occasion du festival du film fantastique de Neuchâtel (NIFF), et j'ai été ému jusqu' aux larmes que j’ai bien sûre retenues au prix de grands efforts. Je pense que ce film, à travers son histoire, traite de manière détournée de différents sujets: La jeunesse et son rapport aux adultes, la société de loisirs et de consommation, la routine et l’ennui qui en découle, l'appel à s'affranchir de ce cercle vicieux légué par des aînés, à apporter quelque chose de nouveaux.

Bref j'y vois un peu comme un appel à la révolution. D'un côté c'est un message qui m'inquiète un peu, lorsqu'on voit la fascination de Mamoru Ochii pour la technologie de guerre très présente dans ces films. Bien sûr ce n'est peut être pas le sens réel du film mais je pense que ça ne doit pas être loin. Quoi qu'il en soit, j'ai toujours l'impression avec ce réalisateur et plus précisément avec "The Sky Crawlers" qu'il parle implicitement de choses très sérieuses et profondes.

Je pense que le rythme de ce film très lent est justifié par les propos finaux du héros Suito Kusanagi au sujet de son malaise intérieur et sa perte des repères. Il ressemble d' ailleurs à une poupée sans âme. Ces propos prennent tous leur sens pour le spectateur qui vient de partager 80 minutes de malaise et d’ennui avec le protagoniste qui lui vit ça au quotidien et cela depuis de longues années. De même pour le spectateur, être baladé entre de longues phase de calme où les sentiments et les émotions sont inexistantes et de brèves scènes aériennes de guerre ultra violentes ne peuvent être ressenties que de manière décuplées. D’ailleurs très bonne idée pour parler de questions existentielles, de l'adversité, de la violence que de l'illustrer par l'image d'un pilote seul dans son cockpit face à la mort.

Pour moi ce filme m’a vraiment beaucoup marqué. A voir absolument si vous aimez la réflexion.

Soumis par Stéphane Rieder le 05 juillet 2009

Avis des membres d'Animint

Appréciation Générale : 3,6
Animation : 4,3
Graphisme : 3,3
Personnages : 3,7
Histoire : 3,3
Bande son : 3,3

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