J'ai de quoi alimenter Twitter entre les anniversaires quotidiens de personnages anime manga et des seiyû, ainsi que les ouvertures des réservations des figurines à venir ou encore les sorties de manga en France, via le compte Kelmanga, À cela s'ajoutent quelques partages de photos au gré de mon humeur mais aussi les retweets réguliers que ce soit pour partager des publications des éditeurs francophones ou bien des illustrations et autres dessins par des artistes japonais. Cela qui donne au final un beau volume d'activité.

 

J'évite cependant de tout poster en même temps pour au moins deux raisons : La première est pour ne pas saturer mes abonnés avec mes publications et la seconde est pour rester visible tout au long de la journée, indépendamment de l'heure à laquelle les gens se connectent et lisent leur fil de tweets. Bon gré mal gré, mes publications s'étendent en moyenne sur les 2/3 de la journée 7 jours sur 7, avec un minium d'un tweet ou retweet par heure sur cette plage horaire. L'activité est beaucoup plus soutenue à certains moments mais je fais attention d'espacer les parutions de quelques minutes au minimum.

 

Humainement, il est difficilement envisageable de rester connecté en permanence, surtout que j'utilise très peu mon smartphone pour gérer l'administration des posts sur les réseaux sociaux et je passe essentiellement par l'intermédiaire d'un PC et ses bons vieux navigateurs.

 

Dans ces conditions, je me suis rapidement orienté vers des services pour pouvoir programmer à l'avance mes publications. L'outil le plus courant à ma connaissance est TweetDeck dont l'utilisation est gratuite et qui permet de préparer autant de tweets à l'avance que vous souhaitez. S'il y a une limite au nombre de publications programmées, je ne l'ai jamais atteinte et n'ai jamais eu d'alerte à ce propos.

 

 

J'apprécie également TweetDeck pour pouvoir préparer à l'avance un tweet avec jusqu'à 4 images insérées à la fois. En effet, une autre règle que je respecte en général est d'attacher au moins une image dans mes posts quand il ne s'agit pas d'une simple réponse à une question. Cela améliore la visibilité du tweet. Cependant, le bémol dans TweetDeck est qu'une fois qu'un tweet est créé avec un média attaché, vous ne pouvez plus le modifier. Il faut le détruire et le récréer pour le corriger même si c'est juste pour modifier la date de publication.

 

Dans TweetDeck, je n'ai pas vu non plus comment préparer des retweets, chose que sait bien gérer Buffer, un autre outils utilisé couramment. L'éditeur de Buffer propose aussi un plug-in sur les navigateurs PC et une application mobile pour rajouter une surcouche au client Twitter qui permet de récupérer nativement l'identifiant du tweet à retweeter, sans avoir à recopier le lien à la main par exemple. Il suffit de cliquer puis définir le moment auquel vous voulez procéder au reweet. Sur PC, l'interface pour utilisateur est celle d'un site web plutôt basique mais cela fait le job. Le seul soucis est que l'utilisation gratuite est cantonnées à seulement à une queue de 10 posts ou retweets programmés à l'avance. En partageant mes publications entre TweetDeck pour les nouveau posts et Buffer pour les retweets, cela restait a priori gérable.

 

 

Il existe d'autre produits sur le marché du genre Hootsuite mais pour la publication sur Twitter proprement dite – pas pour l'analyse ni le côté cross publication sur plusieurs réseaux sociaux à la fois – je n'ai pas trouvé d'éléments majeurs pour m'inciter à préférer d'autres outils que les 2 premiers services cités.

 

Cependant, plus je publiais avec ces différents produits, plus j'étais gêné par leurs limitations. Ne pas pouvoir éditer sur TweetDeck est juste rageant quand vous faites plusieurs fois la même faute de frappe et que vous devez tout effacer pour reprendre votre série de posts depuis le début. Le nombre de retweets à 10 possibles à l'avance sur Buffer réduisait drastiquement ce que je comptais partager.

 

Je souhaitais aussi quelques fonctionnalités un peu spéciales que je n'ai pas vues parmi les services proposés sur le net. Une première était de pouvoir programmer un fil de tweets, chacun en réponse au précédent, ce qui se fait couramment en live tweets pour éviter d'inonder ses abonnés tout en conservant un lien entre des posts sur le même sujet. J'ai vu des solution payantes qui permettent de préparer un fil de tweets à l'avance mais celui-ci est posté d'un bloc. Dans mon cas, je publie la traduction en anglais en réponse au tweet publié avant en français mais cette réponse en anglais arrive quelques heures après le post initial en français.

 

Plus retord, je voulais pouvoir programmer à l'avance le retweet d'un tweet que je n'avais pas encore publié, histoire que le tweet soit publié puis retweeté peu après. C'est ce que je fais avec Kelmanga dont le compte annonce toutes les sorties mangas dont seulement une partie est retweetée via le compte Animint pour toucher plus de monde mais seulement avec les titres les plus connus – et rappeler accessoirement l'existence de Kelmanga.

 

Twitter est critiqué et critiquable pour leur conservatisme technique et je ne compte plus les années depuis que nous attendons la possibilité d'éditer son tweet quand s'est insérée une faute de frappe, sans avoir à effacer puis reposter. Cependant, cet immobilisme a du bon au niveau des APIs, les interface de programmation qui sont mises à la disposition des développeurs. Certes, les règles ont évolué avec de plus en plus de restrictions mais leur système reste encore très ouverts, même en mode gratuit. À l'heure actuelle, via leur API, Twitter offre de pouvoir faire 300 publications de tweets ou de retweets par période de 3 heures par compte utilisateur et/ou application.

 

Cela n'est pas franchement aussi confortable avec d'autres réseaux sociaux, où j'ai pu constater indirectement quelques révolutions de palais entre deux versions, ce qui a obligé par exemple Buffer à réviser ses fonctionnalités avec tel ou tel réseaux. Ce n'est pas seulement un problème technique mais souvent aussi un problème de contraintes d'utilisation.

 

J'utilisais déjà l'API de Twitter en lecture seule via des scripts simples pour personnaliser mes fils de tweets et faciliter ma veille pour suivre les publications des uns et des autres. J'ai pu constater que l'usage de l'API en écriture n'est pas tellement plus compliqué, notamment en passant par des bibliothèques de code tout aussi stables que les références de l'API Twitter. La petite subtilité était de gérer proprement l'identification et les autorisation des différents comptes. En lecture, j'avais tendance à m'authentifier avec l'application déclarée et non pas avec un compte utilisateur.

 

Les bibliothèques de code se débrouillent très bien non seulement pour poster les tweets contenant que du texte mais également pour associer les médias. Il y a quelques réglages pour éviter que la connexion expire trop vite avant d'avoir fini de transférer les informations à l'API Twitter mais rien de bien méchant à surmonter.

 

Le principe de base que j'ai adopté est de créer les tweets via un formulaire sur un site web, puis cela s'enregistre dans une base de données et un programme tourne en fond de tâche sur le serveur pour envoyer les publications via l'API Twitter au moment demandé.

 

 

J'ai mis le minium syndical dans mes formulaires web pour pouvoir insérer les données utiles et attacher les images sans perdre de temps. J'ai rajouté quelques fonctionnalités toutes bêtes pour initialiser la date de publication ou du reweet suivant avec les données qui m'arrangent quand j'entre un nouveau tweet.

 

 

Un champ me permet de faire une recherche à la volée d'un tweet dans la base de données de mon site, qu'il soit publié ou pas encore, pour l'associer à l'opération en cours qui sera un reweet ou une réponse. À la place d'un tweet issu de la base de données, je peux également mettre le lien d'un tweet lambda déjà publié par un autre biais, qui servira de référence pour le reweet ou la réponse.

 

 

Une fois le tweet "parent" sélectionné, la composition du tweet de réponse se fait comme d'habitude avec du texte et la possibilité d'attacher jusqu'à 4 images.

 

 

 

Une fois enregistrée, la réponse apparaît dans la liste des opérations programmés. Un simple click permet de voir le contenu à la volée.

 

 

Un autre module que j'ai implémenté est la partie plug-in pour les navigateurs Firefox et Chrome, étant donné que je publie essentiellement depuis un PC. Fonctionnement, cela permet d'afficher le contenu de Twitter via son navigateur comme d'habitude sauf qu'un nouveau bouton apparaît au bas de chaque tweet.

 

 

En cliquant dessus, cela me conduit à mon formulaire web pré-rempli pour reweeter le tweet en question. En général, je n'ai qu'à cliquer sur "Enregistrer" et cela m'évite d'avoir à ouvrir un nouveau formulaire sur mon site et à recopier le lien du tweet à la main.

 

 

Le tweet se rajoute alors à ma liste d'opérations programmées.

 

 

 

Contrairement aux éditeurs qui doivent gérer 50 versions différentes de navigateur pour que cela marche chez tout le monde, je n'ai eu à mon concentrer que sur mes navigateurs et mon environnement donc le code est vraiment très succinct. Ma rustine en javascript tient en moins de 20 lignes si je fais abstraction de la bibliothèque jQuery que je charge pour plus de facilité.

 

Je ne me suis pas pris la tête non plus à vouloir faire fonctionner les plug-ins avec le design le plus récent de Twitter – et que je trouve inadéquat pour un écran large de PC. J'ai installé le plug-in GoodTwitter pour conserver l'ancien design et le tout fonctionne bien. J'utilise mon plug-in Animint en local et il n'est donc pas publié sur les registres officiels de Chrome et Firefox. Du coup, je ne peux le faire tourner que sur la version de développement de Firefox et pour Chrome, le navigateur rouspète avec une alerte sécurité à chaque démarrage pour me dire que j'ai un plug-in de développement mais cela n'est guère gênant.

 

Pour avoir la programmation de retweets, que j'avais avec Buffer et d'autres produits du marché mais de manière limitée, j'ai mis en place le nécessaire il y a maintenant 6 mois pour passer en mode illimité. J'ai mis plus de temps à implémenter le reste mais cela fonctionne au quotidien depuis maintenant une semaine.

 

 

J'ai eu une poignée de tweets qui ne sont pas partis mais je n'ai pas fait un système de reprise sur erreur donc j'aviserai plus tard, selon la proportion que prendront les problèmes. De toute manière, c'est un inconvénient du concept que de dépendre de l'API Twitter. Si celle-ci tousse, tout mon système de publication toussera. D'un autre côté, il arrive d'avoir des pannes TweetDeck alors que l'API publique fonctionne encore.

 

En quelques jours d'utilisation, j'ai rajouté quelques bricoles ci et là pour encore améliorer mon expérience utilisateur et c'est particulièrement agréable de pouvoir corriger le tir, au lieu d'avoir à pester contre un progiciel qui ne convient pas.

 

Maintenant, je n'utilise TweetDeck que pour publier en direct car j'ai plutôt pensé mon système pour programmer les publications à l'avance mais l'envoi des tweets en temps réel est peut-être un changement que j'effectuerai aussi pour ne pas avoir à basculer d'un site à l'autre.

 

La suite d'outils maison pour publier sur Twitter est un socle qui servira à d'autres automatisations plus poussées que j'ai en tête, en espérant que l'API ne changera pas du tout au tout du jour au lendemain. Il serait aussi intelligent de fouiner un peu sur les API des autres réseaux sociaux plus en vogue, à savoir Facebook et Instagram mais j'ai l'impression que la firme californienne souhaite plutôt que tout le monde passe par leur Creator Studio donc je suis moyennement motivé à me lancer dans un développement que je devrai mettre rapidement au rebut si cela se confirme.