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Marathon Psycho-Pass : Critique des trois films Sinners of the System

Par le :: Découvertes

films , 2019 , projections

Le soir du vendredi 17 mai 2019 avait eu lieu un marathon Psycho-Pass dans plusieurs salles de cinéma en France, avec la projection séquentielle des 3 films Psycho-Pass Sinners of the System, sortis au Japon de fin janvier à début de mars de cette année à 3 semaines d'intervalles. C'était une occasion exceptionnelle de pouvoir les voir, les Blu-rays et DVDs japonais sortant seulement à la mi-septembre et sans avoir besoin de multiplier les séances. En fait, chaque film dure à peine une heure - 1h10 pour le 3e - donc cela revenait à passer 3h30 dans la salle en incluant les pauses, ce qui restait supportable.

Marathon Psycho-Pass

Le Grand Rex à Paris faisait parti des cinémas qui participaient à l'opération mais j'avais aussi la possibilité d'aller au Kinépolis de Brétigny, situé à une quinzaine de kilomètres de chez moi. J'évite de me rendre à la capitale en voiture aux heures de pointe mais en transports, vue l'heure relativement tardive et les travaux sur le RER, le retour aurait été galère donc j'ai opté pour le Kinépolis. Celui de Brétigny est situé en périphérie de la ville mais facile d'accès en voiture, sans soucis pour se garer et avec de quoi faire pour se restaurer rapidement dans les alentours immédiats avec des établissements un peu plus évolués que des fast foods.

Les halls du cinéma lui-même avaient l'air disproportionnés par rapport au peu de monde que j'ai pu croiser ce soir-là. La salle retenue ne comportait qu'une centaine de places mais nous étions tout au plus une quinzaine installés confortablement dans des sièges avec une large travée entre les rangs et sur une pente qui permet de ne pas être gêné par son voisin de devant. Bref il n'y aucun des inconvénients que j'ai pu connaître au Grand Rex, notamment dans la salle 2 au sous-sol régulièrement retenue pour des événements similaires.

Les trois films Psycho-Pass Sinners of the System sont autant d'histoires indépendantes l'une de l'autre, modulo la présence de personnages communs ainsi que des références à l'univers déjà présentées non seulement dans la série mais aussi dans le premier film de 2015. L'équipe historique a été reconduite chez IG production avec Naoyoshi Shiotani à la réalisation, Kyoji Asano au character design ou encore Yûgo Kanno pour les musiques. Vous reconnaîtrez quelques thèmes musicaux éculés et à part ceux-ci, je n'ai pas remarqué de nouveaux morceaux en particulier ni été enthousiasmés par les génériques de fin remixés pour l'occasion par Masayuki Nakano.

Psycho-Pass Sinners of the System

Le premier opus Tsumi to Batsu a.k.a. Crime et Châtiment est chronologiquement l'histoire qui est la plus récente, officiellement en 2117 soit 3 ans après le dernier épisode de la saison de Psycho-Pass et un an après le film. Il se focalise sur une enquête de la section 1 suite à un incident à Tôkyô avec une employée venue d'un centre isolé spécial dépendant du ministère de l'économie. Si Akane Tsunemori dirige les troupes et donne des directives, les opérations sur place sont assurée par sa subalterne Mika Shimotsuki secondée par des exécuteurs dont Nobuchika Ginoza.

Dans la deuxième série, Mika était un personnage détestable mais ici, elle a gagné en maturité, même si elle demeure ambitieuse et toujours aussi obnibulée par son avancement. Ce trait tient plus de l'humour désormais et Akane Tsunemori exploite à merveille son côté impulsif à l'avantage de l'équipe. Mika se montre même habile tout en conservant son côté impulsif, ce qui la rend presque sympathique quand elle emprunte la même voie qu'Akane en se frottant avec Sybil et consort. Le récit est l'occasion de monter quelques belles scènes d'actions et de combat mais sans beaucoup profondeur dans l'intrigue. Les films Sinners of the System ne reviennent pas sur les éléments clefs de Psycho-Pass , les fondements de cette société japonaise isolationniste du futur et encore moins sur les secrets dévoilés pendant les séries précédentes. Je doute qu'une personne qui découvre la licence avec ces 3 films saisissent complètement le dénouement du premier volet.

Psycho-Pass Sinners of the System

Le deuxième film, First Guardian, se focalise sur Teppei Sugo, l'un des exécuteurs au sein de l'équipe d'Akane Tsunemori. Le récit revient simplement sur son passé de pilote de drone au sein de l'armée et avec son implication dans une enquête sur des attentats en 2112, juste avant l'arrivée d'Akane qui intègre le département de la police la même année. Teppei interagit principalement avec l'inspectrice Risa Aoyanagi et son acolyte Tomomi Masaoka, un adepte des méthodes à l'ancienne avant l'arrivée du système Sybil et des Dominators.

Là aussi l'ignorance des séries Psycho-Pass précédentes n'est certes pas un écueil pour suivre l'histoire mais cela en change complètement la perception quand vous savez non seulement les relations entre les personnages mais aussi leur avenir après cette analepse. Le dénouement de l'enquête et le sort de Teppei qui est pourtant la figure principal de ce volet deviennent presque anecdotiques par rapport aux développements apportés aux autres personnages, ce qui en fait sans doute le film le plus percutant de la trilogie.

Psycho-Pass Sinners of the System

Enfin, le troisième film Onshû no Kanata ni __ se déroule dans la continuité des événements narrés pendant le premier film de 2015, où nous revoyons Shinya Kogami poursuivre sa route vers les sommets himalayens dans des régions en proie à la guerre civile. Il y rencontre une jeune réfugiée, Tenjin, qui lui demande de lui apprendre à se battre afin qu'elle puisse assouvir sa vengeance. Même s'il est devenu mercenaire, Shinya Kogami suit ses propres préceptes et s'est notamment juré de ne pas tuer. Il compte juste enseigner des techniques d'auto-défense à la jeune fille mais de nouveaux événements viennent modifier ses plans.

Visuellement, le film pêche un peu. D'abord au début avec une course poursuite de voiture qui tient plus d'une scène de jeu vidéo que d'un film d'animation mais aussi vers la fin, avec des effets en mettre plein les yeux mais qui ne collent pas avec le scénario. Avoir des explosions impressionnantes qui réduisent tout en cendres contraste avec le message de Kogami juste avant, qui répète qu'il va tout faire limiter le nombre de victimes. L'environnement dépaysant hors de la juridiction de Sybil et des hautes technologies offrent aussi un contexte différent, plus standard et sans surprise à attendre.  

Si l'intrigue ne m'a pas séduite, plusieurs passages d'introspection de Kogami sont bien menés, ainsi que la relation entre lui et Tenjin. L'intérêt de cette dernière partie est l'introduction de nouveaux personnages. Les profils sont un peu bateau mais ils sont réussis, du moins du côté des gentils, les méchants étant moins convaincants. Il reste aussi un dénouement qui permet d'envisager une suite sur des bases sereines.

En conclusion, les trois films Psycho-Pass Sinners of the System sont à visionner si vous avez aimé les séries précédentes, avec chacun une touche particulière. Les admirateurs d'Akane Tsunemori pourront être déçus de la voir si peu mais les autres personnages secondaires sont suffisamment riches pour prendre le relais. La qualité scénaristique est quand même d'un autre niveau que certains gekijôban qui s'attachent à multiplier les apparition des protagonistes populaires pour faire plaisir aux fans.

Psycho-Pass Sinners of the System             

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