Paris Manga, Paris Première

Par Pazu d'Animint le jeudi 14 février 2013 16:49 :: Manifestations

paris , 2013

En 15 éditions de Paris Manga, c'est la première fois que je m'y suis rendu, alors que les occasions d'y aller n'ont pas manqué avant. Les premières conventions avaient lieu à l'espace Champerret, qui m'aurait obligé tout Paris et le contenu proposé ne me disait rien, surtout après avoir eu les témoignages de quelques visiteurs.

La situation a cependant évolué entre temps avec un déménagement au Parc des Expositions Porte de Versailles et une formule plus proche de Chibi Japan Expo, avec une tonne de boutiques, quelques invités japonais, puis des espaces jeux vidéo et Sci Fi. Cette fois-ci, la venue d'Akemi Takada m'a fait faire le déplacement.

La character designer ne travaillant plus sur des blockbusters depuis maintenant 20 ans, le nombre de personnes intéressés par une dédicace doit aller en décroissant et vue la taille de la convention, le quête à la signature devait être plus jouable qu'à Japan Expo. La seule inconnue était qu'elle n'avait qu'une seule plage sur le planning des dédicaces, située le dimanche après midi et que tout le monde allait venir en même temps.

Du monde, il y en a eu et pas qu'un peu si vous prenez la convention dans son ensemble. La queue à l'entrée ne pas pas surpris plus que cela le samedi avec un serpentin devant les caisses alors que les files des visiteurs avec pré ventes étaient vides une heure après l'ouverture. Le dimanche, j'avais l'impression que c'était encore pire, avec une file qui débordait jusqu'à l'extérieur sous le mélange de neige et de pluie.

A l'intérieur, le nombre de couloirs entre les stands étaient limités avec aucune possibilité de circuler d'un bout à l'autre du hall via les bords et vous deviez vous farcir de gros embouteillages humains dans les allées centrales. Avec cette foule, vous ne mourriez pas de froid.

Les espaces jeux vidéo et activités avaient l'air moins bondés mais m'ont donné l'impression d'avoir une sono plus bruyante, les rares fois où je suis passé à côté.

La zone sci-fi était située un peu sur les bords, en marge des nombreuses boutiques remplies de produits chinois, contre quelques stands réduits qui vantaient, eux, la provenance authentiques de leurs produits japonais.
Deux scènes étaient montées au fond, dont une principale pour les défilés de cosplay et les concerts. La fréquentation y était en dents de scie, clairement dépendante du programme et de l'ambiance.

Parmi les prestations, vous aviez une présentation du trio Sayura, qui n'a qu'une seule chanson à leur actif pour l'instant et qui sont les protégées d'Akemi Takada, qui a designé leurs "personnages".  C'était d'ailleurs elles qui étaient mises en avant, tandis que l'illustratrice était très en retrait pendant toute la convention, modulo la joute de Jan Ken Pon qu'elle a menée le dimanche avec le public.

Les autres principaux invités japonais étaient Tensai Okamura et Takahiro Komori, respectivement le réalisateur et le character designer de Darker than Black. Ils ont du se coltiner des séances de deux heures matin et après midi, pendant les deux jours. En tant que réalisateur de Blue Exorcist, qui a une certaine notoriété, Tensai Okamura a drainé un peu de monde, contrairement à son collègue, mais les gens en profitaient pour avoir une signature des deux japonais. Les queues étaient plus ou moins vides au bout d'une heure et de ce point de vue, la convention est un bon plan si vous souhaitez approcher certains invités.

Tensai Okamura et Takahiro Komori avaient un court créneau d'une demi-heure pour faire une conférence publique la samedi en fin d'après midi mais celle-ci a sauté, entre les retards et les changements de programme.

En conclusion, avec des locaux trop exiguës pour la fréquentation actuelle, je sors de Paris Manga avec la même impression de supermarché géant que pour une Chibi JE version Montreuil, avec cependant un programme quand même conséquent en terme d'occupation et un minimum d'activités scifi et comics pour diversifier.