Animint

  Anime & manga

 
 
“Animint traite des dessins animés japonais et du manga. Outre ce blog, le site comporte plusieurs milliers de pages de texte illustré.”

Prélude - Des invités sont arrivés

Par le :: Manifestations

series , mangas , masakasu_katsura , animes , japan_expo

Alors que les visiteurs de la grande messe annuelle marquent ce mercredi en tant que jour J-1 avant l'ouverture, des invités sont déjà à pied d'oeuvre, avec dès hier Kazue Kato, l'auteur de Blue Exorcist en dédicace à la Fnac, suivi aujourd'hui, par An Nakahara, la mangaka de Kilari, toujours à la Fnac, puis par Masakazu Katsura, mais cette fois-ci, au Virgin Megastore des Champs-Elysées.

Avant la séance de dédicaces d'An Nakahara, le staff des éditions Glénat a organisé une conférence de presse en présence de l'auteur et de son éditrice. Stéphane Ferrand, responsable éditorial chez Glénat a introduit l'importance de Kilari dans leur catalogue, un des rares mangas à ses yeux à s'adresser   aux petites filles pour prendre dignement la suite du créneau uniquement occupé en France par Card Captor Sakura jusqu'alors.

La session devait être l'occasion de rappeler le programme des festivités d'An Nakahara pendant Japan Expo, qui, outre les dédicaces quotidiennes, participe à une conférence dès le jeudi, doit faire une démonstration de dessin et jouera les jury pendant un concours mixte, alliant cosplay, dessin et karaoke.
 

Kilari Fnac

En fait, le rendez-vous s'est mué rapidement en séance de questions réponses entre la mangaka et l'assemblée. Je tente ici d'en faire une synthèse rapide.

An Nakahara  ne s'est pas attardée sur son parcourt avant de devenir dessinatrice, si ce n'est que son métier est la consécration d'un rêve d'enfant, marqué par la lecture de plusieurs mangas classiques, pas forcément shôjô. Elle apprécie également de pouvoir jouer les stylistes dans ses dessins, une autre passion qui lui tient à coeur. Pour ses vêtements, elles s'inspire des contenus des revues de mode, en y ajoutant sa touche personnelle.

Elle est aussi très contente des retours faits par ses fans. Elle reçoit environs 500 lettres par mois de la part de son lectorat japonais.  A ce sujet, l'équipe Glénat lui a aussi montré des dessins faits par les lecteurs et lectrices françaises. Elle est très honorée d'être invitée en France et contente de découvrir son public ici, qu'elle imagine encore jeune. Au Japon, des rencontres sont également organisées avec son public, à raison d'une séance de dédicaces tous les 6 mois environs.

L'expérience professionnelle a formaté An Nakahara  pour effectuer des projets orientés shôjô mais le succès de Kilari a été plutôt inattendu. Elle a mis une semaine pour fixer le titre, ce qui lui a semblé beaucoup par rapport au temps total consacré à lancer une nouvelle série, de l'ordre d'un ou deux mois. En moyenne, elle et ses 3 assistantes abattent le travail à raison d'une trentaine de pages tous les quinze jours, avec un surplus s'il faut colorier les dessins.

Ses assistances se chargent des décors, d'effacer les traits ou encore de coller les trames, tandis qu'elle se focalise sur les personnages et que le groupe tient ses délai, au grand bonheur de l'éditrice qui loue la ponctualité de sa mangaka, contrairement à certains mythes répandus sur l'inévitable retard que doivent avoir les dessinateurs. An Nakahara considère la tenue des planning comme un devoir et elle s'y tient. D'un autre côté, elle déclare jouir d'une grande liberté dans ses choix avec uniquement quelques réglages imposés par son éditrice.

Pour le scénario, elle laisse libre recourt à son imagination, avec par exemple, aucune recherche particulière pour retranscrire le fonctionnement du monde du show business. Elle tient à conserver un aspect magique et surtout pas réel. Elle essaie de se mettre à la place de son jeune lectorat féminin pour trouver la meilleure histoire, en se remémorant aussi sa propre enfance.

Selon elle, Kilari se démarque des autres mangas shôjô par son histoire d'abord centrée sur son héroïne et son parcourt, plutôt que par le harem masculin qui l'entoure. A ce sujet, notez qu'An Nakahara lit d'autres mangas shôjô, mais de manière professionnelle pour voir ce que produit la concurrence. Un autre point important pour elle, est d'avoir un manga qui suit l'évolution de la société. Un mauvais shôjô est déconnecté du monde actuel. Elle exclut juste de son analyse les shôjô classiques où la notion de mode n'existe pas.

Dans Kilari, elle a introduit aussi beaucoup de personnages kawaii, - autant de candidats pour faire des pelcuhes – mais pour elle, ces protagonistes sont surtout idéaux pour son jeune public, qui peut les redessiner plus facilement que les personnages humains.

Parmi la masse de produits dérivés, elle a joué peu de rôle, laissant le travail exécutif à sa maison d'édition. Les adaptations en anime se font sans elle. Cependant, elle s'y intéresse aux goodies de près et par exemple, elle a joué et terminé toutes les adaptations en jeux vidéo de Konami.

Après 14 tomes et près de 6 ans,  An Nakahara a mis un terme à Kilari au Japon. L’interruption d'une série à succès peut étonner quand vous voyez le nombre de tomes pour certains shônen, mais pour l'auteur, 6 ans c'est déjà très long pour un shôjô, avec un renouvellement des générations de lectrices, à peu près tous les 2 ans. D'autre part, si la série est trop longue, le jeune public ne peut pas l'acheter, faute de moyen et enfin, la mangaka avait envie de travailler sur autre chose.

Elle travaille actuellement sur un nouveau récit, encore en gestation, dont les premiers chapitres devraient paraitre en octobre 2010, a priori une histoire dans le cinéma, centrée sur une actrice.
 

Fnac Kilari
 

Discuter de ce billet sur le forum - - Laisser un commentaire »

Cet article vous a plu?

Faites-le connaître ou votez pour cet article sur les sites suivants :

  • anime manga aggregator sama
  • Partager sur del.li.cious
  • Partager sur Facebook
  • Partager sur Google

Ajoutez votre commentaire:

Merci de bien vouloir soigner votre orthographe et de proscrire le style SMS.


Le code HTML est affiché comme du texte et les adresses web sont automatiquement transformées.

 

↑ Haut de page