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Yûyû Hakusho en manga

Par le :: Manga

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Le début de Yûyû Hakusho est atypique. Le style choisi par le mangaka Togashi Yoshihiro laisse à désirer mais nous sommes très vite pris par l'histoire, son ambiance et son rythme effrénée.  Un tableau nous est dressé dès le départ : Yusuke Urameshi est un voyou solitaire et bagarreur. Il fréquente encore le lycée et il vit avec sa jeune mère célibataire et plutôt paumée. Pendant ses journées, Yusuke sèche les cours, il fume et il effectue quelques larcins puis il enchaîne avec des bagarres. Curieusement, il est toujours proche de Keiko, une amie d'enfance aussi sage et bonne élève qu'il peut être non chaland et espiègle. Alors qu'il est la terreur du quartier, celle-ci n'hésite pas à le frapper pour le remettre dans les rails. De son côté, Yusuke ne se prive pas de lui faire des blagues plutôt osées.

Un événement dévoile cependant le bon fond de l'adolescent : Il se jette sous les roues d'un camion pour sauver un petit garçon imprudent. Yusuke meurt dans l'accident et son âme prend le chemin des instances célestes. Celles-ci n'avaient absolument pas prévu son geste et ne sont pas prêtes à le recevoir. Yusuke se voit offrir une chance de ressusciter mais il est mis à l'épreuve. Il ère désormais dans les airs, tel un esprit invisible, en compagnie de Botan, la guide céleste qui l'accompagne pendant son "séjour".

Toute cette première partie, qui dure les deux premiers tomes constitue, à mes yeux, le meilleur de Yûyû Hakusho. Le dessin est beaucoup moins abouti que les derniers tomes mais les histoires racontées sont très rafraîchissantes, à l'image d'un recueil de nouvelles fantastiques. Outre les aventures que connaît Yusuke en tant que fantôme, les personnages secondaires sont palpitants à suivre. Parfois, certains traits sont exagérés ou certaines scènes sont complètement farfelues – c'est un peu le style propre de narration de Yoshihiro -  mais souvent cela sonne juste pendant toute cette période, à croire qu'il s'agit d'un shôjô plutôt que d'un shônen.

Yûyû Hakusho a été adapté en une longue série télévisée et des films sont sortis ainsi que des OAVs. Le titre a même remporté l'Anime Grand Prix à deux reprises. Son succès n'est pas dû au début de son histoire mais aux étapes suivantes, où le scénario devient beaucoup plus classique. Fort de son expérience dans l'au-delà et de la dette qu'il a contracté avec les instances célestes, Yusuke devient un de leurs agents sur Terre et intervient dans des affaires pour chasser des monstres. De fil en aiguille, il en vient à former un groupe avec deux personnes sorties du mode des ténèbres, Hiei et Kurama, ainsi qu'avec son compère voyou Kuwabara. Cette partie se tient encore, même si le récit des missions ne vole pas bien haut.

L'intérêt augmente un peu avec l'arrivée des frères Toguro mais s'ensuit un grand tournoi à la Dragon Ball Z – d'où sans doute le succès – synonyme de surenchères constantes. Après cet épisode qui dure de longs tomes,  Yoshihiro a quelques difficultés à relancer une nouvelle intrigue, en partant de plus bas. J'ai trouvé ces tomes plutôt soporifiques et bien en peine à nous faire parvenir à un duel final, qui se termine lamentablement. Son seul apport aurait été de nous faire entrer dans le monde des ténèbres.

Là, la découverte de ce nouveau monde et de ses acolytes offre un regain d'intérêt, qui conduit finalement vers un autre super tournoi, parti pour durer des lustres. Heureusement, sans doute par lassitude, le mangaka interrompt rapidement son développement pour repasser à un récit plus proche dans la forme à celle de ses tomes de départ, avec des missions qui s'enchaînent. Il en profite pour mettre en place sa fin, visiblement pressé de mettre un terme à la série. Je ne dirai pas que la fin est ratée, loin de là, mais elle est quand même brusque. Elle clôt en deux/trois chapitres une série où un combat pouvait s'éterniser sur un tome entier.

Ce n'est pas une lecture que je regrette – ne serait-ce que pour connaître un manga qui a cartonné à son époque – mais de là à le conseiller dans sa mangathèque, j'hésiterai. Le dessin s'améliore au fil des tomes, c'est indéniable mais le titre semble s'épuiser inexorablement, sans parvenir à trouver les ressorts pour se relancer.

Mangas de Yûyû Hakusho

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