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Jormungand

Jormungand
 

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Fiche technique

Autres titres ヨルムンガンド (japonais)
FormatSérie
StudioWhite Fox
GenreDrame / Suspense
Période2012
Épisodes12
Durée25 min
Interêt global   aidecoeur1.gif
StaffAuteur : Keitarô Takahashi
Réalisation : Keitaro Motonaga
Scénario : Yôsuke Kuroda
Character design : Kazuhisa Nakamura
Direction artistique : Yoshito Takamine
Musique : Taku Iwasaki

Résumé

Koko est la fille de Floyed Hekmatyar, un magnat du commerce à la tête d'HLCI Corporate, et à ce titre, elle est la présidente du département logistique, Europe et Afrique. Ce poste official est cependant une couverture pour camoufler ses véritables activités : Comme son frère Kasper, Koko sillonne la planète pour commercer des armes, n'hésitant pas à se rendre au coeur des conflits pour rencontrer ses clients.

Elle est protégée par une troupe de gardes du corps, qui sont d'anciens militaires ou agents secrets, avec même un ancien mafieu dans le lot. Le petit dernier à rejoindre le groupe est Jonah, un enfant soldat, qui déteste les marchands d'armes mais à cause de circonstances spéciales, il a du accepter de protéger Koko. Bien qu'encore jeune et encore obligé de suivre des cours auprès de ses aînés, il présente de bonnes capacités de combat et il se révèle un bon garde du corps. Il montre même une certaine indulgence envers Koko, malgré son opposition.

En revanche, face à Kasper, il perd son sang froid et il faut l'intervention musclée des autres gardes du corps pour le calmer. En fait, le frère de Koko est à l'origine de l'embauche forcée de Jonah et aussi à l'origine de bien des déboires de l'adolescent.

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Commentaire

La première saison de Jormungand couvre les débuts du manga éponyme de Keitarô Takahashi et une succession d'aventures de Koko et ses gens, plus ou moins indépendantes, sur un ou deux épisodes.

Chaque récit correspond à un contrat en particulier, dans des lieux différents à chaque fois. Nous voyons comment la jeune femme négocie avec ses clients, mais aussi comment elle se débrouille pour éliminer la concurrence, avec des arguments pour le moins béton.

L'essence de la série réside dans les scènes de combats, avec mitraillages, explosions et autres courses de voitures, qui font le bonheur des fans de film d'action. Nous restons au niveau technique et budgétaire d'une série télévisée mais le rendu est tout à fait honorable. Entre les tireurs d'élite, les maîtres en combats rapprochés et les experts en explosif, Koko a une troupe qui vaut une armée à elle toute seule, et qui le démontre, que ce soit sur d'obscurs champs de bataille ou en pleine ville.

L'ensemble est accompagné par un certain cynisme, entre les hommes qui sont blasés de tuer – ils ne font que leur métier – ceux qui gardent un visage de glace, comme Jonah, ou ceux qui s'excitent au combat comme Valmet, l'autre femme du groupe, sans oublier l'énigmatique Koko. Quelque soit les circonstances, la jeune femme sourit, même lorsqu'elle est frappée ou poussée dans ses retranchements. Jonah est surpris de le constater, avant de comprendre qu'elle porte un masque en permanence, de la même manière que lui, il confine ses émotions.

Koko Hekmatyar est un personnage charismatique, presque toujours enjoué et joyeux face aux autres. Son absence totale de capacités au combat, en font l'équivalent d'un faible roi sur un échiquier, mais elle reste à la tête d'un groupe de mercenaires surdoués et elle prend les décisions qui s'impose, sans sourciller. Si elle épargne ou évite de tuer certains adversaires, elle peut aussi donner l'ordre de massacrer tout un régiment ou tout un gang, qui a osé payer la marchandise avec de la drogue. Son côté froid et calculateur colle parfaitement à ses traits de visages et sa chevelure blanche, en général réservés aux méchants des autres séries. D'une manière générale, le character design de Kazuhisa Nakamura est plaisant, même si les anciens militaires n'échappent pas à la carrure d'armoire à glace.

Dans Jormungand, les ennemis prennent des visages variés. Ce sont d'abord des mafieux naïfs, qui se font décimer en quelques instants, ou bien des marchands d'armes, avec de la bouteille, ou au contraire des amateurs sans expérience, plus dans des rôles de compétiteurs que de véritables ennemis. Il y a aussi dans le lot directement ou indirectement des combattants hors pairs, plus ou moins fous. Outre les combats et les coups d'éclats, la richesse du récit réside dans l'approche psychologique et le scénario de Yôsuke Kuroda isole bien ce genre d'éléments.

Des épisodes sont l'occasion de s'intéresser de plus près au caractère ou au passé d'un des hommes de Koko. Le nombre de personnages est cependant conséquent et en seulement 12 épisodes, chacun n'a pas droit à la même profondeur de traitement. Hormis Koko et Jonah, plus ou moins les protagonistes principaux, la seule à être passée au crible est Valmet, une ancienne de l'armée finlandaise, qui a échappé au massacre des membres de son unité pendant une mission de l'O.N.U. , en Afrique. Elle y a perdu son oeil.

Le réflexe est de rapprocher Jormungand des opus de Black Lagoon, notamment à cause de l'hyper violence et des combats entre experts. Si les ambiances des deux titres se ressemblent, le schéma est sensiblement différent. Dans Black Lagoon, Revy et ses acolytes s'embarquent dans des opérations plus longues et avec des arcs qui couvrent plusieurs épisodes, en n'hésitant pas à ralentir le rythme.

Jormungand va beaucoup plus vite, et de manière plus superficielle, en passant rapidement sur les personnages qui ne sont là que pour le temps d'un épisode. Beaucoup reprochent le manque de profondeur des méchants, qui se suivent au fil de l'eau. Nous ne pouvons pas reprocher qu'ils se ressemblent tous mais cela donne des épisodes inégaux. Il faut attendre la toute fin de la première série pour voir apparaitre un ennemi plus pérenne.

Contrairement aux histoires avec une grosse intrigue, le fil conducteur est très tenu et consiste surtout à découvrir un peu plus le caractère des personnages épisode après épisode. Nous ne pouvons même pas vraiment parler d'évolution. Dans Black Lagoon, Rock débarque complètement innocent dans le milieu de la pègre et s'endurcit à son contact. Là, tous les acteurs sont mâtures, à part peut être Jonah, mais nous ne nous attendons pas à une révolution.

Les quelques personnages innocents sont secondaires et partent au bout d'un ou deux épisodes. Cela n'empêche d'avoir une poignée d'intervenants qui ont un petit rôle conducteur dans l'histoire. Nous pensons à Scarecrow, l'agent de la CIA qui veut contrer les agissements de Koko. Nous avons aussi sa subordonnée, Schocolade. Cependant, l'un et l'autre apportent une touche plutôt humoristique. Scarecrow a le rôle ingrat d'un inspecteur Zenigata, condamné à poursuivre son voleur avec un métro de retard. Quant à Schocolade, elle joue les agents doubles en travaillant avec Koko.

Derrière les affrontements impitoyables, le récit présente une légèreté assez surprenante, notamment lorsque les camps a priori opposés finissent par s'entendre, voir à se pardonner en tant que bon professionnels. Certaines scènes ressemblent à des 3ème mi-temps après un match entre copains, à part que le match à consister à essayer de se tuer. Nous tombons quasiment dans la caricature, même si le trait dominant demeure plutôt les combats dits sérieux. C'est donc très loin des anime comme Canaan ou Phantom - Requiem for the Phantom. Dans Phantom, l'ensemble baigne dans une atmosphère tragique, avec des scènes moins tape à l'oeil mais plus dures, seulement égayées par la romance entre Ein et Zwei.

Dans Jormungand, il est difficile de décerner le côté romantique. Nous avons une tentative de drague sur Velmet, qui tourne à la farce et nous assistons à des retrouvailles aucunement émouvante entre le chef de groupe, Lehm et son ex femme Chiquita, la garde du corps de Kasper. Le seul amour affiché est celui de Velmet pour Koko, mais rien ne dit qu'il est réciproque et les situations appartiennent là aussi au registre humoristique, en voyant la combattante impitoyable fondre devant l'autre jeune femme.

Pour conclure, Jormungand ne va pas avec le dos de la cuillère pour nous plonger dans l'univers impitoyable des marchands d'armes, dans une ambiance noire à souhait, mais la première série demeure encore en deçà en terme de dramaturgie et d'intensité par rapport à son potentiel, même si elle reste divertissante pour les adeptes du genre.

Avis

Nous suivons ici les pérégrinations d'une vendeuse d'armes entourée de son équipe de gardes du corps chacun spécialiste dans son domaine. Entre les différentes phases de combats explosifs à l'arme à feu ou à l'arme blanche, on découvre la psychologie de chacun des protagonistes. Un anime très mature et très bien fait qui se rapporche beaucoup d'un certain Black Lagoon...

Soumis par Jinchuriki le 09 août 2012

Avis des membres d'Animint

Appréciation Générale : 4,2
Animation : 4,0
Graphisme : 3,8
Personnages : 4,5
Histoire : 4,2
Bande son : 3,8

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