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Anime & manga
Face - A -
[Tokuma Shoten - Réseau de Télédiffusion Japonais]
[Hakuhodou - Studio Ghibli]
[presentent]
Préface
Enfants : "Tanuki, tanuki, viens jouer avec nous !
Tanuki : Je suis en plein repas.
Enfants : Qu'est ce que tu manges ?
Tanuki : Une prune sechée.
Enfants : Donne m'en un morceau.
Tanuki : Ah, tu es un gourmand." [1]
[Heisei Tanuki Gassen -- POMPOKO]
[Heisei, la guerre des Tanuki -- POMPOKO]
Dans la campagne
Okiyo : Nous habitions près de cette ferme. Oh, on n'était pas là pour voler notre nourriture aux humains. Il y avait toujours beaucoup de grenouilles, de sauterelles, de souris et de taupes près des rizières et des champs. On pouvait aussi trouver des kakis et des baies. C'était plus facile de trouver à manger ici que dans les montagnes. Et puis soudain, au printemps dernier, la ferme a été abandonnée. Il ne semblait pas qu'il y aurait de nouveaux occupants alors nous avons décidé de nous y installer et d'en faire notre maison. Grâce à cela, nous avons passé de merveilleux moments là-bas. C'était comme un rêve de pouvoir habiter dans une maison avec un jardin. Mais un jour...
Un soir
Shoukichi : D'habitude, on ne se bat pas pour les territoires, mais maintenant les choses ont changé. Où que nous allions pour trouver à manger, nous croisions d'autres groupes. Il y a eu des bagarres pour des terriers. Et alors, à l'automne de la 31ème année de Pompoko, l'ultime bataille entre les Tanuki de Tamakyuurou s'est produite sur le chantier près des forêts de Suzuka et Takaga. Le chef de l'armée rouge était Gonta, le grand guerrier de la forêt de Takaga. L'ainé de la forêt de Suzuga, Seizaemon, était le chef de l'armée bleue. En fait, peu de gens savent que tous les tanuki peuvent se tenir debout et marcher quand il n'y a pas d'humains en vue. Mais bien que les deux camps se battaient férocement, la bataille n'a pas continué bien longtemps.
Bataille interrompue par Oroku
Oroku : Hée ! Hée ! Forêt de Takaga ! Hée ! Hée ! Forêt de Suzuga ! Que les rouges ou les bleus soient vainqueurs, les deux camps sont perdants ! Tuons les tanuki vaincus ! Aujourd'hui la forêt de Takaga a disparu ! La forêt de Suzuga disparaitra demain ! Les tanuki trop nombreux n'auront plus d'habitation ! Où iront-ils alors ? Nulle part où aller ! Nulle part où vivre ! Que les rouges ou les bleus soient vainqueurs, les deux camps sont perdants ! Tuons les tanuki vaincus ! Pour le bien de tous, tuons les ! Si nous mourons tous, qui priera pour nous ? Reduisons le nombre des tanuki ! Les survivants doivent se ressaisir et ne plus élever d'enfants. Plus de tanuki signifie plus de problèmes ! Je vous dis qu'il n'y a plus de forêt !!
Shoukichi : Poussés par Oroku, les tanuki ont regardé plus bas et ont été abasourdis par ce qu'ils ont vu. Ils ont vu que leur montagne avait disparu, et que les collines étaient eventrées et aplanies.
Oroku : Quelle folie ! Il n'est plus temps de nous battre entre nous !
Shoukichi : Les alentours de Tôkyô avaient connu une grande croissance économique. Pour satisfaire la demande croissante de logements, une destruction effrenée des fermes et des forêts s'était mis en place. En 1967, le gouvernement a lancé le projet de la Ville Nouvelle de Tama. Une surface de 3.000 hectares pour plus de 300.000 habitants. Les forêts et les montagnes ont été nivelées et des sites historiques ont été détruits. Les chantiers géants ont complètement défiguré la région de la montagne de Tamakyuurou. Cela devait créer un environnement naturel et calme pour le projet de construction. Un projet sans précédent. Décidement, les humains sont incroyables. Jusqu'à maintenant, on pensait qu'ils étaient des animaux comme nous. Avec ce qui se passe aujourd'hui, nous réalisons qu'ils ont la puissance des dieux.[2]
Au temple
Shoukichi : En réponse à la situation, les tribus de tanuki de la région de Tamakyuurou se se sont réunies cette nuit-là au temple abandonné de Mampuku, au plus profond de la montagne de Botamochi. Tsurugame, agé de 105 ans, a été élu président à l'unanimité.
Tsurugame : Voici donc la situation. A partir de maintenant, nous ne pouvons travailler que la nuit. Il faudra nous adapter aux évènements, même le jour, mais...
Shoukichi : Malgré la confusion, il a été décidé de saboter le projet de construction. Tout le monde était d'accord. Les tanuki se sont rapidement séparés à cause du danger. Maintenant qu'ils avaient un plan, les chefs de clan se sont réunis pour décider des détails. Tout d'abord, les chefs ont choisi un plan sur cinq ans pour raviver leurs pouvoirs et étudier les humains.
[Retrouver nos pouvoirs] [Etudier les humains]
Shoukichi : Pour instruire les troupes, les chefs ont invité les tanuki polymorphes de Shikoku et Sado, où les techniques ancestrales étaient toujours pratiquées. Puis ils ont discuté pour savoir qui envoyer comme représentant. Personne ne voulait s'engager dans un voyage dangereux, alors ils ont tous fait semblant de dormir.
Oroku : Eh bien il nous faudra attendre que les plus jeunes grandissent. Pas d'objection ?
Shoukichi : Les hamburgers apportés par les chefs ont été particulièrement appréciés et la réunion a été ajournée.
Les tanuki récupèrent un poste de télévision dans une décharge sauvage.
[Dépôt d'ordures interdit]
Shoukichi : Les anciens ont décidé d'installer une télé dans le temple de Mampuku en tant qu'outil d'étude des humains et moyen d'information.
Speakerine : "Bonsoir"
Tanuki : B-Bonsoir !
Shoukichi : Cependant, l'arrivée de la télévision avait créé une situation sans précédent. Des tanuki qui n'avaient pas reçu l'autorisation se regroupaient regulièrement au temple pour regarder la télé pendant la journée.
Près du temple.
Oroku : La métamorphose nécessite la plus grande concentration. Elle modifie instantanément votre structure cellulaire, et c'est le plus grand don que la nature nous ait fait. La capacité de base s'appelle l'imitation et même les caméléons peuvent la pratiquer. Mais à part nous, seuls les renards et quelques chats sont assez doués pour exécuter la métamorphose. Gonta !! Tu t'es transformé parce que tu maîtrises déjà les bases de la métamorphose. Pour peu que vous vous entraîniez et appreniez, vous pouvez tous le faire !! ... Au moins en théorie... Pour commencer, je vais vous montrer un exemple.
Ponkichi : Vous n'avez pas besoin de vous mettre une feuille sur la tête ?
Oroku : Ce n'est que pour les débutants ! Cela faisait longtemps. Faites-le pour la tribu !!
Shoukichi : Avec la vieille Oroku comme professeur, l'art de la métamorphose a été rapidement redécouvert comme prévu. Les élèves, recrutés dans différentes tribus, étaient motivés et faisaient de bons progrès.
Oroku : Bravo, Shoukichi !
Shoukichi : Quand j'étais petit, je m'intéressais toujours aux activités des humains, mais nos lois disaient qu'il ne fallait pas nous en approcher. Pourtant, mon père, maintenant décédé, a semblé m'y encourager plutôt que de m'en écarter. Il a probablement pensé que cela me serait utile plus tard. Bien sûr, nous n'étions pas tous aussi doués. Les bases de la métamorphose demandent un entraînement strict de l'esprit, du corps et du coeur. Les renards ont un don naturel pour ça. Mais les tanuki sont de nature paresseuse, et donc certains ne parvenaient pas à maîtriser cet art.
Tsurugame : He ! Ponkichi !
L'entraînement continue.
Tanuki : Quand les saints soient alignés, ils tournent tous en rond ! Encore et encore et encore ! Encore et encore et encore ! Encore et encore et encore ! Encore et encore et encore ! Encore et encore et encore ! Encore et encore et encore ! Encore et encore et encore !
Shoukichi : A cette époque, je me suis beaucoup investi dans la métamorphose et je ne réalisais pas que mon grand ami Ponkichi voulait juste mener une vie normale.
Le soir.
Tsurugame : Le soir, quand la lune monte derrière la montage et apparaît dans le col, une branche d'un cèdre près du col cachait la lune. "C'est bizarre", se dit-il. Au moment où il disait cela, la branche disparut et réapparut de l'autre côté. "A-ha", et l'humain avait compris. Il dit alors "Je me suis trompé, il y a une branche de chaque côté". Et une seconde branche apparut. Puis il y eu un bruit de chute. Fin de l'histoire. Pouvez-vous deviner ce qui est tombé ?
Tanuki : Un tanuki !
Tsurugame : Bien. Gonta, pourquoi est-il tombé ?
Gonta : C'était un idiot ! Moi, je ne serais pas tombé !
Tsurugame : Très bien, tu as le bon état d'esprit. Sasuke, pourquoi ce tanuki est-il tombé ?
Sasuke : Il a du lâcher ses deux mains pour faire les deux branches.
Tsurugame : Très bien. Shoukichi, quelle lecon tires-tu de cette histoire ?
Shoukichi : Je pense que c'est que nous écoutons trop ce que disent les humains.
Tsurugame : C'est bien cela. Nous les tanuki, nous sommes de bonne nature, mais crédules et trop serviables. Voilà les raisons de nos échecs. Avez-vous tous bien compris ?
Tanuki : Oui, Maître Tsurugame !!
Tsurugame : Par exemple, si je dis "Tanuki, tanuki, viens jouer avec moi !"
Tanuki : "Nous sommes en train d'étudier !!"
Tsurugame : Voilà, vous vous êtes déjà laissés prendre. C'est ça qui est inquiétant.
Shoukichi : Alors que les tanuki s'occupaient à étudier les humains et apprendre à se métamorphoser, l'hiver avait pris fin, les fleurs d'abricot avaient éclos et la saison des amours était arrivée. Mais la plupart des tanuki obéissaient à l'appel de la vieille Oroku et essayaient de se maîtriser pour ne plus avoir d'enfants jusqu'à ce que nous ayons gagné la bataille. En particulier, les femmes réprimaient leurs instincts et repoussaient les avances des mâles.
Ponkichi : Hanako !
Shoukichi : Pendant ce temps, le projet de construction se poursuivait inexorablement. La forêt a été abattue, la terre nivelée et les logements continuaient de s'étendre. Les tanuki observaient cela dans la colère et la tristesse et ils nommèrent cette région "la colline sans visage".
Tanuki : "Monsieur le facteur, vous avez perdu quelque chose. Laissez, je vais les ramasser. Une, deux, trois, quatre."
Shoukichi : Cette année, puisqu'elles n'avaient pas d'enfants à élever, les femmes s'était également mis à pratiquer l'art de la métamorphose. Les hommes avaient des problèmes pour se transformer en femmes et en enfants. Mais avec la participation des femmes, le problème a été résolu. Bien entendu, certaines femmes ont voulu se transformer en hommes.
Tsurugame : Euh, est-ce que les hommes peuvent encore rester un peu ?
Shoukichi : Un jour, Tsurugame le prêtre a fait un cours spécial pour les hommes.
Tsurugame : Voyez cette couverture sur laquelle vous êtes tous assis. Pour tout vous dire, c'est en fait une partie de mon propre corps. Mes testicules. Cela fait trois mètres sur quatre. Et en voici la preuve.[3]
Dans la ville.
Shoukichi : Le dernier test pour leurs métamorphoses a lieu. C'était comme passer le permis de conduire. Les instructeurs qui leur avaient enseigné l'art les accompagnaient. Ils s'assuraient que les élèves ne seraient pas découverts et évitaient les accidents. Parmi toutes les transformations possibles, conserver une forme humaine demande le plus de concentration et d'énergie. Le stress et la fatigue physique se manifestent par l'apparition de larges cernes sous les yeux. Même les experts doivent avoir des réserves d'énergie pour reprendre des forces en cas d'urgence. Sans quoi ils perdent leur forme humaine et redeviennent des tanuki. Récemment, ils ont décidé d'utiliser les boissons des humains car elles agissent rapidement. La dernière partie du test final consistait à ce que chaque tanuki gagne 1.000 yen par ses propres moyens.
Tanuki : Aidez-moi !
Shoukichi : Certains tanuki avaient décidé de travailler en équipe et d'imiter une seule personne.
Dans la rue.
Tanuki : Ca va ?
Shoukichi : Un tanuki s'était déguisé en prêtre pour demander des dons à une station de train. Une autre s'etait faite embaucher comme serveuse dans un bar mais elle dépensait en boissons plus que ce qu'elle ne gagnait. Et puis il y a eu aussi celui qui a touché le gros lot dans une salle de pachinko. Un paresseux a essayé de voler des dons mais il n'a pas recupéré assez d'argent. Alors il a transformé des feuilles en argent, mais la vieille Oroku a vite découvert la supercherie.
Dans la forêt.
Oroku : Je vous ai déjà dit qu'il est illégal d'imiter de l'argent dans le monde des humains !!
Shoukichi : Un jour pendant l'entraînement, on a dit à Gonta de retourner à la forêt de Takaga le plus rapidement possible. Là-bas, il a alors reçu un choc terrible. Plus de la moitié de sa forêt natale avait été changée en colline sans visage. Gonta était fou de rage. Il est immédiatement retourné au camp et a forcé Tsurugame à convoquer les chefs pour une réunion. Il a alors proposé un plan pour se débarasser des humains.
Seizaemon : J'y suis résolument opposé !
Gonta : Pourquoi ?!
Seizaemon : Il est trop tôt. Nous n'en sommes qu'à la première des cinq années de notre plan.
Gonta : Nous avons passé le test. Nous pouvons faire presque tout ce dont nous avons besoin.
Tsurugame : Oroku ? Penses-tu qu'il est sage de les laisser faire ce qu'il demande ?
Oroku : Eh bien ils devraient être capables de le faire, mais...
Tsurugame : Mais ?
Oroku : Ils manquent d'expérience ! S'ils échouent, ils risquent d'être découverts.
Tsurugame : J'ai une question à te poser, Gonta. Je pense que tu nous soumets ce plan uniquement parce que tu es furieux que ta forêt natale ait été ravagée. Ai-je raison ?
Gonta : Je jure que ce n'est pas vrai. Je fais cela pour le bien de tous les tanuki de Tama !
Seizaemon : Qu'entends-tu par "le bien de tous" ? N'oublions pas que Gonta a essayé de prendre la forêt de Suzuga.
Gonta : Taisez-vous !!! En tout cas, quoi que vous disiez, ceux de la forêt de Takaga agiront !!
Shoukichi : Si Gonta insiste pour le faire, alors j'irai avec eux.
Tsurugame : Shoukichi, toi aussi ?
Gonta : Merci !! Il est trop tard pour essayer de nous arrêter.
Oroku : Attendez !
Gonta : N'essaie pas de nous retenir, grand-mère !
Oroku : Spécialement pour cette occasion, je vais vous enseigner ma technique secrète. Même si vous échouez, personne ne s'apercevra que vous êtes des tanuki pendant au moins cinq jours.
Gonta : Alors que serons-nous ?
Oroku : Vous aurez le corps d'un renard.
Shoukichi : L'été de la 32ème année de Pompoko, avec à leur tête Gonta de la forêt de Takaga, dix jeunes tanuki se sont tranformés et ont mené une attaque surprise contre les humains. La guerre avait finalement commencé.
Les tanuki provoquent des accidents sur le chantier.
Tanuki : Les voilà ! Ils arrivent ! Hourra ! Hourra ! Hourra ! Hourra ! On l'a fait ! On a réussi !
A la télévision.
[Plusieurs accidents sur le chantier] [Direct]
Reporter : "Une catastrophe a eu lieu sur le chantier de la Ville Nouvelle de Tama cet après-midi aux environs de 2 heures 30. Trois conducteurs sont décédés à cause de chutes de pierres et d'éboulements de terrain. Deux autres ont été blessés. Une zone résidentielle en cours de construction a également été détruite. On avance l'hypothèse que les soubassements de la route ont souffert des pluies récentes. De plus, le fait que tous les accidents se soient produits en même temps laisse penser que la construction n'a pas été effectuée correctement. Des habitants ont exprimé leur inquiètude quant à la gestion du projet."
Au temple.
Tsurugame : Attendez tous ! Ne croyez-vous pas que nous devons rendre hommage aux humains qui ont été victimes de notre plan ?
Seizaemon : Tsurugame a raison. Eh bien, attention. Respectons une minute de silence pour leur sacrifice.
Tanuki : Soit. Silence. Silence ! Silence !! C'est la fête ! On va fêter ca ! On a réussi !
Seizaemon : Hée, Gonta ! C'est le triomphe de nos héros !
Femelle de Gonta: Mon chéri !
Ponkichi : Shoukichi, c'est super ce que tu as fait !
Seizaemon : Merci ! Grâce à vous, nous pouvons reprendre espoir !
Gonta : Mais aujourd'hui, ce n'était que la premiere échauffourée. Camarades ! La bataille ne fait que commencer ! Nous battrons les humains, nous les écraserons, nous les jetterons dehors et nous en tuerons le plus possible !
Ponkichi : Shoukichi, dis quelque chose !
Shoukichi : Et alors nous replanterons des arbres ! On remettra nos kakis favoris ! "Grandis vite, pousse d'arbre ! Si tu ne le fais pas, nous te couperons avec nos ciseaux !"
Gonta : Repoussons les humains ! Tuons les humains ! Ecrasons les !
Seizaemon : He, attendez, écoutez-moi ! C'est un grand jour. Nous devons fêter ça tous ensemble.
Ponkichi : C'est vrai. Seulement il y a une chose...
Seizaemon : Quoi donc ?
Ponkichi : Est-ce qu'on est obligés de tuer tous les humains ?
Gonta : Evidemment !
Ponkichi : On ne pourrait pas en garder quelques-uns comme avant ?
Gonta : Hors de question ! Les humains sont nos ennemis ! Ils sont nuisibles ! Il faut bannir les humains à jamais !
Ponkichi : Alors on ne peut pas ? Je veux dire, moi non plus je n'aime pas les humains. Certains sont assez gentils, mais vraiment, je ne les aime pas. Seulement...
Shoukichi : Seulement quoi ?
Ponkichi : Seulement si on les chasse tous, on ne mangera plus de tempura ! Ou du poisson salé. Ou du maïs !
Tanuki : Des hamburgers ! Des beignets ! Du poulet frit ! Des chips ! Du poulet !
Gonta : Aaah ! Moi aussi je veux en manger !
Ponkichi : Alors qu'est-ce que tu dirais qu'on garde quand même quelques humains aux alentours, Gonta ?
Gonta : Je crois qu'il faudra bien.
Ponkichi : Youpiii !
Seizaemon : Et maintenant, fêtons Gonta !!
Tanuki : "Le temple de Mam-Mam-Mampuku ! Dans la cour du temple de Mampuku ! Ce soir la lune brille ! Que tout le monde sorte dehors ! Nos amis font pompoko pom pom pom ! Quand la vieille Oroku se soulage, les tanuki l'épient ! Ils regardent par le vieux trou ! Ils regardent par le vieux trou ! Nous ne perdrons pas ! Nous ne perdrons pas ! Le prêtre ne perdra pas !" [4]
La télévision est toujours allumée.
Reporter : "Cependant, les autorités ont annoncé que les logements pour dix millions de personnes étaient rapidement nécessaires et que le projet de la Ville Nouvelle ne serait pas retardé à cause des accidents."
Tanuki : Quoi ?! Qu'est-ce qu'ils ont dit ?!
Surpris, Gonta se blesse.
Shoukichi : C'était un accident malheureux. Gonta de la forêt de Takaga, qui était responsable du succès de l'opération, avait eu plusieurs fractures et une hémorrage interne. Ses blessures allaient mettre au moins un an à guérir.
Gonta : Aiiie!
Femelle de Gonta : Gonta !!
Shoukichi : Le moral des tanuki s'effondrait au fur et à mesure qu'ils écoutaient les informations. Cependant, ils reprenaient courage en écoutant les interviews des habitants, qui avaient peur des malédictions.
A la télévision.
Habitant : "Peut-être que ce n'était pas une bonne idée de raser le temple de Suwa.
Reporter : Que voulez-vous dire ?
Habitant : C'est une malédiction. Le dieu du temple nous punit.
Reporter : Si je me souviens bien, plusieurs jizou et des statues du temple furent enlevées...[5]
Habitant : Eh bien nous avons fait des offrandes et nous avons fait venir un prêtre pour bénir les statues avant de leur demander si nous pouvions les emmener.
Reporter : Que pensez-vous de tout cela, professeur Mizuki ?
Mizuki : Ces dieux et Bouddha sont les dieux de cette région. Si on déplace leurs statues, ils ne retrouvent pas leurs abris. Ce n'est donc pas surprenant s'ils sont en colère. Ne vous attendriez-vous pas à de nouvelles malédictions et à d'autres punitions ?"
Au temple.
Shoukichi : Peut-être qu'ils ne creuseront pas dans la montagne de Hikage.
Okiyo : Shoukichi et les autres ont commencé suite des opérations. Le propriétaire des terrains qui s'était absenté revenait avec les acheteurs et marmonnait "Est-ce qu'on avait autant de jizou sur cette montagne ?" et il a hoché la tête. Alors il a dit "Peut-être que je devrais attendre et reporter la signature du contrat." Kumatarou, le tanuki qui habitait au temple de la montagne Umanose s'est déguisé en le renard blanc d'une légende locale bien connue, pendant une prière rituelle, avant le déplacement de statues. La voix du renard blanc, qui ressemblait à un cri, a eu raison du prêtre et la cérémonie a été annulée. Les habitants ont fait une pétition pour stopper le déménagement des statues et le projet de route. Les tanuki ont fait tout leur possible. Divers groupes participaient à plusieurs opération de guérilla, en utilisant leur maîtrise de l'art du déguisement.
Une famille pique-nique et s'apprête à partir en laissant leurs ordures.
Père : Allez, on les laisse là.
Tanuki : Allez-vous en ! Remportez-le !!
Père : On remballe les restes !
Tanuki : Laissez la nourriture ici !
Un policier s'approche d'une cycliste.
Policier : Ca ne va pas mademoiselle ? Hé ? Qu'est-ce qui ne va pas ?
Tanuki : Le fantôme sans visage !
Au poste.
Policier : Un monstre !! Ju-juste là, il y a un instant !
Chef : Un meurtre ?
Policier : No-noon, ce n'est pas ça !
Chef : Alors qu'est-ce que c'est ?
Policier : C-c-c'est la fille !
Chef : La fille à la tête fendue ?
Policier : Non non ! Ah, comment dire ?
Chef : Oh, est-ce que ca serait quelque chose comme CA ?
Policier : Il est là !!
Au comptoir.
Client #1 : Est-ce que c'était...
Client #2 : ... quelque chose...
Client #3 : ... comme ca ?
Au temple.
Shoukichi : Les tanuki étaient content de voir qu'ils pouvaient facilement tromper les humains avec leurs nouveaux pouvoirs de transformation, alors chaque victoire était une fête. Mais le chef de la première opération, Gonta de la forêt de Takaga, ne se remettait pas vite de ses blessures. Sa femme s'occupait bien de lui, mais il était très deçu de ne pas pouvoir participer au combat. Gonta était aussi deçu que les tanuki ne soient pas plus enthousiastes.
Tanuki #1 : Le journal d'hier soir était vraiment bien...
Tanuki #2 : Le policier à qui nous avons fait peur était dans l'émission "La Ville Nouvelle Hantée". Le reste des invités a tellement ri qu'il est devenu rouge comme une tomate et s'est énervé. C'était tellement drôle.
Gonta : Idiots !! Qu'est-ce que cela change ? Est-ce que cela les arrêtera ? Si vous vous transformez, faites comme j'ai fait ! Provoquez des accidents et tuez plus d'humains !!
Femelle de Gonta : Gonta !
Shoukichi : C'était exactement comme Gonta avait dit. Non seulement le développement ne s'arrêtait pas, mais ils bétonnaient la rivière. Des routes ont été construites sur la Colline Sans Visage et ils ont apporté encore plus de matériaux de construction. Le chantier des résidences avait commencé. Cependant, les évènements surnaturels du chantier et de Tamakyuurou donnaient un sujet aux journaux et à la télévision. Les nouvelles se répandaient dans tout le Japon et le moral des tanuki montait encore plus haut.
Tanuki : Pierre ! Papier ! Ciseaux ! Pierre ! Papier ! Ciseaux ! [6]
Shoukichi : A l'automne de la 32ème année de Pompoko, les émissaires pour aller chercher des professeurs experts en transformation ont été sélectionnés lors d'un grand tournoi de Janken. Tamasaburou de la forêt d'Oniga a été désigné pour aller à Shikoku. Bunta du Marais de Mizunomi était l'émissaire pour Sado. Et la nuit suivant la pleine lune, après avoir bu la dernière coupe d'eau rituelle, les deux jeunes ont quitté leur lieu de naissance et sont parti en voyage le coeur plein d'espoir.
Pendant le voyage
Ouvrier : He ? Qu'est-ce qui ne va pas ?
Shoukichi : Après s'être séparés de leurs deux amis, les autres tanuki ont continué de semer la terreur dans la Ville Nouvelle. Ils ont commencé à prendre du plaisir à se transformer, que cela retarde le projet ou pas.
Enfants : Il y a des ogres dehors ! Papa !! [7]
Shoukichi : Est-ce que nous pouvons vraiment faire partir les humains comme ça ? Ils découvriront qui nous sommes si on fait une erreur. Et si on faisait ce que dit Gonta et qu'on se battait vraiment ? Non. Tuer quelques humains ne changera rien aux choses. La question est de savoir si nous pouvons survivre dans ces conditions. Okiyo ! Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu as un torticolis ?
Okiyo : Je posais pour toi ! Tu aurais au moins pu penser à me dire que je suis belle !
Shoukichi : Désolé...
Okiyo : Maintenant, j'ai vraiment mal à la nuque.
Shoukichi : Tu étais très jolie.
Okiyo : C'est trop tard maintenant.
Shoukichi : Je le pense vraiment !
Okiyo : Ne t'en fais pas, ce n'est pas grave.
Okiyo : Ils aiment tous bien cette chanson. Mais moi je ne l'aime pas trop.
Shoukichi : Est-ce que tu connais ``Sais-tu où tu es ?''
Okiyo : Oui, mais ils ne la chantent pas.
Shoukichi : Tu sais, cette chanson...
Okiyo : "Il était un tanuki dans la montagne de Semba, et un chasseur..." Mon grand-père a été tué par un coup de fusil.
Shoukichi : Excuse-moi, je ne savais pas...
Okiyo : Mais ils ne l'ont pas juste mangé. Ils ont aussi vendu sa fourrure pour beaucoup d'argent.
Shoukichi : Ta fourrure à toi aussi est très belle !
Okiyo : Je suis contente que tu me dises ça, Shoukichi ! Alors, cette chanson ?
Shoukichi : Eh bien mon père aimait bien la chanter. Il jouait bien à la balle aussi.
Okiyo : Tiens ? Ce n'est pas très courant !
Shoukichi : Oui... Et à la fin de la chanson il faisait toujours la morale... "Ecoutez-moi bien tous ! Même une chose innocente comme chanter ou jouer à la balle prouve la nature cruelle des humains. D'abord ils nous tuent avec leurs fusils et après ils nous font cuire !"
Okiyo : Tu veux jouer à la balle ?
Shoukichi : Tu es douée aussi ?
Okiyo : Je me débrouille plutôt bien.
Shoukichi : Bon, j'en fais une aussi.
Ensemble : "Sais-tu où tu es ? A Higo. Où est Higo ? A Kumamoto. Où est Kumamoto ? A Semba. Il y a des tanuki dans les montagnes de Semba."
Okiyo : Alors... Quand vas-tu faire l'opération Etoiles Jumelles ?
Shoukichi : En fait, je n'ai pas trop envie...
Okiyo : Ah bon ? Je trouvais que c'était une très bonne idée. Tu veux le faire avec moi, ce soir ?
Shoukichi : Avec toi ?
Okiyo : Oui. Ca te rend nerveux d'être avec moi ?
Shoukichi : Non, ce n'est pas du tout ça, mais...
Okiyo : Alors faisons-le ! Tout ira bien.
Shoukichi : D'accord ! Si nous le faisons ensemble, je sais que nous y arriverons.
Okiyo : Je suis tellement contente !
Dans la baraque des ouvriers.
Ouvrier #1 : Tiens des petits enfants ?!
Shoukichi : On revient d'un voyage dans les étoiles et nos maisons ne sont plus là !
Ouvrier #2 : Un voyage dans les étoiles ?
Okiyo : Depuis l'oeil rouge du Scorpion, on a dépassé les ailes de l'Aigle...
Shoukichi : ... et fait une boucle sur le Serpent jusqu'à la Grande Ourse.
Ensemble : En voyageant dans les étoiles, nous semons la rosée et le givre.
Ouvrier #? : Qu'est-ce que!?
Shoukichi : Nous avons froid car nous n'avons plus de maison.
Okiyo : Monsieur, vous savez où est notre maison ?
Ouvrier #1 : V-votre maison ? J-je ne sais pas...
Ouvrier #2 : Je sais pas ! Je suis pas au courant !
Ouvrier #3 : La police ! Il faut appeler la police !
Ouvrier #? : Qu'est-ce que!? He !!
Ouvrier #? : Arrêtez ! He ! Holà !
Ouvrier #1 : Ca doit être les esprits d'une des vieilles maisons !
Ouvrier #2 : Des esprits ?
Ouvrier #1 : Pardonnez-nous, pardonnez-nous !!
Plus tard.
Chef : Attendez ! Ecoutez un instant ! Ce n'est pas si grave ! Je vous augmente, même ! Je vous en prie...
Ouvrier #1 : Non. On ne supportera pas ça une minute de plus ! On rentre chez nous ! Hors de question qu'on reste dans ce trou hanté !
Chef : Ne dites pas ca ! Suzuki...
Ouvrier #2 : On m'avait dit que Tôkyô était un coin bizarre, mais là c'est vraiment trop ! Vous devriez arrêter le chantier. Je ne sais pas si c'est une malédiction, mais quelque chose ne veut pas que cette construction ait lieu.
Au temple
Shoukichi : Alors les tanuki ont laissé éclater leur joie. Cette nuit-la, la fête a vraiment été grandiose. Les héros étaient, bien entendu, Okiyo de la Montage de Mimikiri et Shoukichi de la forêt de Kage. Les logements des ouvriers étaient vides, toutes les lumières étaient éteintes. Mais le lendemain... Il semblait qu'il y avait des remplaçants. Après avoir chassé les humains, d'autres arrivaient dès le lendemain.
A la télévision.
Reporter : "Certains habitants prétendent que tout cela est le travail de tanuki et de renards."
Invité : "Eh bien dans ce cas, c'est très simple ! Il suffit d'éliminer les renards et les tanuki qui nous causent ces problèmes."
Shoukichi : Après cela, les télévisions étaient sur le qui-vive.
Reporter : "Mais ils se déguisent exactement comme dans les vieilles légendes, donc il serait probable que ces rumeurs soient vraies.
Invité : "Est-ce que ca ne prouve pas plutôt que quelqu'un répand ces mensonges ?"
Ouvrier : "Comment ça des mensonges ? Je l'ai vu de mes yeux !
Invité : "Oui, je comprends. Alors nous traquerons ces animaux nuisibles pour les supprimer. Informez-nous dès que vous en apercevez. Bien entendu, il nous faudra des preuves."
Okiyo : Shoukichi n'était pas le seul à être sceptique quant à l'efficacité d'effrayer les humains en se déguisant.
Au temple.
Oroku : Comme vous le savez tous, Edo était l'âge d'or des tanuki. Les transformations étaient chose courante et les artistes rivalisaient pour avoir le privilège de les décrire. Mais les tanuki devinrent trop importants et causèrent la colère des humains. Après Edo, les humains avaient capturé un grand nombre de tanuki pour en faire des manteaux, des brosses et des pinceaux. Et ainsi ils assouvirent leur soif de vengeance. Depuis, nous tenons nos transformations discrètes, et les dernières décades ont été les années les plus paisibles de notre histoire. N'oubliez pas cette leçon ! L'art de la transformation est une arme à double tranchant. N'attirez pas la colère des humains sur nous en utilisant la transformation de manière irréfléchie.
Shoukichi : A ce moment, il semblait que les tanuki n'avaient plus de but. Cependant, c'était l'automne, la saison àlaquelle les tanuki font des réserves pour l'hiver. Pour se préparer contre le froid qui approchait, les tanuki devaient manger beaucoup pour faire de la graisse et avoir une épaisse fourrure d'hiver. Les jeunes tanuki avaient changé d'idée et utilisaient leur art pour récupérer de la nourriture.
Shoukichi : Un jour, un tanuki épuisé apparut sur le chantier.
Shoukichi : Ne t'inquiète pas, nous sommes des tanuki nous aussi.
Hayashi : Merci beaucoup.
Tsurugame : Tu as l'air très fatigué. D'où arrives-tu ?
Hayashi : Je viens de la Montagne de Fujiro.
Shoukichi : C'est à Shikoku ? Ou à Sado ?
Hayashi : Euh non, nous sommes par-là, dans la préfecture de Kanaga, à Fujino-cho.
Shoukichi : La préfecture de Kanaga ? Mais alors tu n'es pas de Shikoku.
Hayashi : Je suis désolé. J'ai l'impression que cela vous déçoit.
Oroku : Non, ce n'est pas ça, nous attendions quelqu'un d'autre.
Tsurugame : Peu importe. Alors, que viens-tu faire par ici ?
Hayashi : J'ai enfin trouvé d'où provient la terre qui détruit notre montagne !
Shoukichi : Selon ce tanuki, Hayashi, beaucoup de décharges illégales étaient apparues dans la vallée autour de la Montagne de Fujino. La rivière était polluée et plusieurs glissements de terrain avaient eu lieu. La forêt était devastée et cela metttait les animaux en danger. Pour trouver d'où provenaient les déchets, Hayashi s'était déguisé en humain et avait grimpé dans un des camions de la décharge. Mais il ne maîtrisait pas bien l'art de la transformation, et, la fatigue du voyage aidant, il était retourné à sa forme de tanuki lorsqu'il a perdu conscience.
Hayashi : Il n'y a pas que Fujino-cho. Il y a aussi les villes voisines, avec la décharge municipale et les terrains de golf...
Oroku : Nous souffrons parce que la construction de la Ville Nouvelle détruit notre montagne. Ta région est touchée parce qu'ils y déposent leurs déchets. Quel mal peuvent-ils encore nous faire ?
Hayashi : J'ai été surpris quand je suis descendu du camion. Je pensais que la terre provenait des grandes villes, et je trouve une montagne. Ils ont creusé cette montagne pour la transporter sur la montagne voisine. A quoi tout cela sert-il ? Je n'arrive pas à comprendre pourquoi ils font ça.
Shoukichi : Si nous arrivions à stopper ce projet, ce serait bon pour nous et également pour Fujino-cho.
Hayashi : Je suis tellement soulagé que vous disiez ça ! Avec votre fabuleux art de la transformation, vous pourriez sauver notre montagne en même temps que Tamakyuurou ?
Oroku : Eh bien tu sais... Ce n'est pas si facile que ca...
Tsurugame : Tamasaburo et Bunta sont partis chercher les anciens... Je me demande jusqu'où ils sont allés aujourd'hui...
Shoukichi : Finalement, ni les Anciens de Shikoku ni ceux de Sado n'arrivaient, et l'hiver était venu à Tamakyuurou. Pendant que les tanuki se reposaient de leurs opérations, l'opinion publique oubliait rapidement les incidents du chantier et les média abandonnaient le sujet. Ils avaient mieux à faire avec les stars, les scandales et les trafics financiers.
Tanuki : "Au temple de Mam-Mam-Mampuku On se retrouve au temple de Mampuku Il tombe des nuages Il tombe de la glace Mes amis font Pompoko pom pom pom !"
Shoukichi : Au Nouvel An de la 33ème année de Pompoko, Tamakyuurou était couvert d'une couche de neige argentée peu fréquente, mais rafraîchissante. Pendant ce temps, les ouvriers sont retournés chez eux avec des cadeaux pour retrouver leurs familles.
Tanuki : "L'horloge d'or des tan-tan-tanuki ! On se promenait un jour, insouciants. Les jeunes tanuki nous ont imité et sont venus avec nous !"
Les tanuki provoquent un nouvel accident.
A la télévision.
Ouvrier #1 : Nous l'avons tous vu !
Ouvrier #2 : C'est vrai ! Une bande de tanuki l'a poussé de la falaise !
Reporter : "Ces trois personnes restaient dans les baraquements même au Nouvel An. Les autorités considèrent ceci comme un canular destiné à tirer profit des évènements du chantier de l'an dernier. Comme vous pouvez le voir, la neige a déjà commencé à fondre, et..."
Au temple.
Seizaemon : Qu'est-ce que tu as fait Shoukichi ?
Shoukichi : Je ne pensais pas que ça porterait à conséquence.
Gonta : Ce n'est pas suffisant !
Oroku : Non. Shoukichi voulait juste encourager les tanuki qui ne maîtrisent pas encore l'art de la transformation.
Seizaemon : Qu'est-ce que tu en penses ?
Tsurugame : Hmmm, je pense qu'il n'y a pas de danger.
Shoukichi : Tout s'était passé bien comme il l'avait dit. Les trois ouvriers ont été relâchés par manque de preuves. Les tanuki n'ont pas subi de représailles et l'affaire a été classée sans suites.
Shoukichi : Puis le printemps est arrivé. Comme une nouvelle saison des amours était arrivée, les tanuki, à force d'abstinence, avaient atteint les limites de leur patience. Ici et là, des murmures et des querelles d'amoureux montaient dans l'air. Et même le ciel brillait avec la célébration de la vie.
Ponkichi : Hanako attends-moi ! Hanakoo !
Femelle de Gonta : Continue, c'est très bien !
Ponkichi : Hanako !
Hanako : Attrape-moi si tu peux !
Ponkichi : Ne me taquine pas Hanako !
Shoukichi : Ils s'amusent tous, mais tu sais, nous sommes juste comme les fleurs et les arbres. Quand le printemps arrive et que le soleil se remet à briller, ils fleurissent et libèrent leurs graines. Mais nous, nous respecterons les consignes d'Oroku et nous nous abstiendrons jusqu'à ce que nous ayons gagné ce combat.
Okiyo : Shoukichi, tu es merveilleux ! Je suis si heureuse !
Shoukichi : Notre amour sera éternel !
Okiyo : Shoukichi !
Shoukichi : Elle n'aurait pas du faire ça. Leur amour ne fit que s'embraser. Et comme beaucoup d'autres tanuki ce printemps, Okiyo et Shoukichi donnèrent naissance à quatre jeunes tanuki.
[Temple de Kinchou Daimyoujin le Juste]
Shoukichi : A la fin du dernier automne, Tamasaburou avait atteint Awa après bien des difficultés. Il a demandé l'aide des Anciens de Kincho Daimyoujin à Komatsujima, mais il est tombé gravement malade presque immédiatement après. Koharu, la fille cadette de Rokudaime, s'est occupé de lui et l'a rapidement soigné. Au printemps, il se sont mariés et ont eu trois enfants. Dans le sanctuaire du temple, les Anciens de Shikoku continuaient leurs réunions. Ils sont parvenu à la conclusion que s'ils arrivaient à stopper le développement de Tôkyô, cela aurait des conséquences pour tous les tanuki du pays. Il leur restait à décider qui serait envoyé et qui resterait pour s'occuper de Shikoku et s'ils pouvaient mettre en place un successeur sans problèmes. Mais après de longues discussions, ils n'arrivaient pas à s'accorder.
Koharu : Papa et les autres sont encore en réunion, même par un beau jour comme aujourd'hui.
Tamasaburou: Ca fait six mois qu'ils parlent, depuis le Nouvel An. Quand parviendront-ils à une décision ?
Koharu : J'espère qu'ils n'y arriveront pas ! Tama, la seule pensée que tu puisses repartir à Tama me brise le coeur !
Tamasaburou: Koharu, moi aussi je voudrais que notre bonheur continue pour toujours.
Koharu : Alors qu'est-ce qui ne va pas ? Ecoute, Tama, je vais aller parler à Papa et lui demander de te laisser rester et de te désigner comme son successeur !
Shoukichi : Alors que Tamasaburou songeait aux passions de sa jeunesse, Bunta du Marais de Mizunomi parcourait les champs de Sado en cherchant Futatsu-iwa Danzaburou, comme le légendaire Zushiou Maru cherchait sa mère. Mais pour quelque raison, il ne parvenait jamais à savoir où se trouvait le célèbre Danzaburou.
Shoukichi : Au cours de l'été et de l'automne, les tanuki ont eu des problèmes sérieux. A cause du recul de la forêt du aux constructions, des mariages du printemps dont les enfants avaient fait doubler la population, et de l'été très sec, la nourriture était devenu très dure à trouver. Comme il était à craindre, il n'avait pas assez de noix ou de kakis à l'automne. Les tanuki qui pouvaient se transformer ont redoublé d'efforts pour trouver de la nourriture chez les humains, mais ce n'était jamais suffisant pour les besoins des enfants en croissance. Alors les tanuki qui ne pouvaient pas se transformer ont été forcés d'aller dans les zones habitées pour trouver de quoi manger. Du coup, les tanuki les moins adroits furent renversés par des voitures ou bien capturés dans des pièges et tués.
Au temple.
Gonta : Je ne peux plus supporter ca ! Il faut se dresser contre les humains et les tuer maintenant !! J'ai pas raison Shoukichi ?!
Oroku : Est-ce que tu penses que tu es assez en forme pour ça Gonta ?
Gonta : Tu veux voir ? Eh ben regarde !
Oroku : Magnifique ! Alors quand est-ce qu'on fête ta remise sur pied ?
Gonta : Ce n'est pas le moment, Oroku !
Shoukichi : Je pense aussi que nous devrions attendre l'arrivée des Anciens avant de monter une opération de guerre ouverte.
Gonta : Toi aussi Shoukichi ? Quel jeune écervelé !
Shoukichi : Non, il ne faut pas sous-estimer les humains. Si on les attaque comme ça, il est certain que nous serons vaincus.
Gonta : Nous avons déjà bien trop attendu !
Tsurugame : Un instant. Laissons Shoukichi parler.
Shoukichi : En attendant l'arrivée des Anciens, je propose de mener trois actions. D'abord, ceux qui peuvent se transformer doivent chercher de la nourriture. Cela impose aussi de nous rationner. Ensuite, il faut enseigner les dangers de la route et les règles de sécurité. Enfin, organiser des équipes pour sauver les tanuki emprisonnés. C'est tout.
Seizaemon : Tu parles comme un humain !
Shoukichi : Non ! Je suis un vrai tanuki !
Tsurugame : Mettons les détails de côté pour le moment et votons. Qui est pour ?
Un groupe de tanuki surgit avec des bâtons.
Gonta : Levez tous les mains !!
Seizaemon : Tout ce que tu voudras !
Oroku : Qu'est-ce que c'est que cette farce Gonta ?
Gonta : Ce n'est pas une farce, c'est un coup d'état ! A partir de maintenant, mes soldats abattront ceux qui s'opposeront à moi ! Compris ?
Soldats : A vos ordres !
Tanuki #1 : Ne sois pas ridicule Gonta !
Soldat : Appelle-le Maître Gonta !
Gonta : Camarades ! Il est vrai que les humains sont des adversaires redoutables. Mais si nous acceptons de risquer nos vies, alors nous pouvons gagner ! Nous pouvons tuer !! Vous devriez tous méditer ce proverbe : "Même une proie acculée mord le chat !"
Tanuki #2 : Qu'est-ce que tu veux dire ?
Tanuki #3 : C'est un proverbe ?
Shoukichi : Il veut dire une souris.
Gonta : Voilà ! Même une souris peut mordre le chat si elle est acculée ! Voilà ce que ça veut dire !
Tanuki #4 : Mais nous ne sommes pas des souris !
Tanuki #5 : Ca ne sert a rien de mordre un chat !
Face - B -
Tanuki #6 : Des souris hein ? Quand j'y pense, cela fait longtemps qu'on a plus mangé de souris.
Soldat #1 : Le meilleur, c'est les souris en beignet.
Tsurugame : Non. Elles sont meilleures sans la pâte.
Soldat #2 : Moi je préfère en beignet.
Soldat #1 : Ah, les queues bien croustillantes !
Gonta : Mais qu'est-ce que vous racontez tous ?? MOI je dis que le meilleur, c'est les souris en tempura !! Ho ho hoooi !
Oroku : Gonta... Assez ri. Si on revenait aux choses sérieuses ? Notre meilleure option est certainement d'attendre l'arrivée des Anciens de Shikoku.
Gonta : Je suis désolé.
Oroku : "N'ayez pas d'enfants, restez purs". J'imagine qu'il nous était simplement imossible de respecter cette consigne.
Gonta : NON, c'est faux !! Au lieu de réduire notre nombre, il aurait fallu réduire celui des humains !! Ce sont eux qui sont arrivés et qui ont fait ce qu'ils voulaient ! Il faut les chasser, il faut les tuer ! Les chasser et les tuer tous !!
Shoukichi : Pendant ce temps...
Les anciens arrivent.
Vieillard : Hey, taxi !!
Tamasaburou: Je vais leur annoncer que vous êtes là !
Shoukichi : Tamasaburou !!
Tamasaburou: J'ai amené les Anciens de Shikoku...
Shoukichi : Bravo, Tamasaburo, tu as réussi !!
Rokudaime : Camarades. En venant nous avons pu voir les dégâts causes à votre montagne. Votre situation nous a émus. Prévenez tout le monde, nous allons tenir une grande réunion ce soir.
[Automne, 33ème année de Pompoko]
Shoukichi : Maintenant que les Anciens de Shikoku étaient arrivés, la réunion des rebelles pouvait enfin commencer.
Hage : La lune est magnifique ce soir. A vous tous, mon nom est Yashimano Hage. Cette année, je serai âgé de neuf cent quatre-vingt dix-neuf ans.
Gyoubu : Camarades ! Pourquoi les humains ont-ils détruit ici plus qu'a Shikoku ? C'est parce que nous avons complètement protégé notre habitat. A Shikoku, les humains savent le prix qu'ils paieront s'ils dérangent les tanuki. La preuve en est que moi et eux deux habitons dans des temples où les humains nous venèrent. Je me présente. Je suis Inugami Gyoubu, chef des huit cent huit tanuki de Matsuyama.
Rokudaime : Je suis le descendant de Kinchou Daimyoujin, sixième de la lignée des Kinchou. Pour vaincre les humains de Tôkyô, nous avons décide de réaliser une illusion exceptionnelle, "Opération Poltergeist". Mener cette opération demandera une concentration extrême. N'importe lequel d'entre nous peut y laisser la vie. Mais camarades, si nous réussissons, les humains changeront d'attitude à notre egard. Ils réapprendront à nous respecter et à nous craindre ! [8]
Gyoubu : Et quand cela arrivera, nous utiliserons leurs peurs pour les forcer à arrêter la construction. Il y a plus d'une façon d'y parvenir. Nous ne sommes pas la Nef de Boue de la Montage de Kachikachi, mais nous avons amené quelque chose qui VA marcher !! Camarades, il nous faut votre entière confiance !!
Tanuki : Hourra ! Hourra ! Hourra ! Hourra ! Hourra !
Hage : La lune n'est-elle pas magnifique ? J'aime beaucoup la regarder. Prions tous la lune pour le succès de notre entreprise.
Shoukichi : Les tanuki ont immédiatement commencé à s'entrainer pour l'Opération Poltergeist.
Tanuki : Joyeux neuf cent quatre-vingt dix-neuvième anniversaire !!
Hage : Merci à tous. Merci beaucoup.
Shoukichi : Maître, pourriez-vous nous montrer ce que fit Nasuno Yoichi quand vous étiez jeune ? [9]
Hage : Certainement !
Hage : Il est temps.
Shoukichi : Dans la 33ème année de Pompoko, le jour de l'Opération Poltergeist était enfin arrivé. C'était un jour nuageux, sans vent, assez lourd. Un temps idéal pour des apparitions. Les tanuki se spécialisaient dans les transformations en fantômes et en créatures fabuleuses depuis les temps anciens. Les tanuki ont appris à utiliser non seulement leur énergie propre, mais aussi à absorber et amplifier l'énergie du feu, de l'électricite, la lévitation, et d'autres sources d'énergie de la nature. Puis ils ont appris à la stocker et à l'utiliser en cas de nécessité. Sous la direction des trois Anciens de Shikoku, ils ont entamé un entrainement épuisant. Hommes et femmes, qu'ils puissent se transformer ou pas, tous ont participé et ont donné le meilleur d'eux-mêmes. Ce soir-là, leur entouhsiasme était si grand qu'ils étaient comme un feu de brousse impossible à arrêter. Et alors ils sont sortis, bien qu'il n'y avait pas encore d'humains pour les voir.
Le défilé avance dans la ville.
Enfant #1 : He ? Regarde !
Enfant #2 : Qu'est-ce que c'est ?
Vieillard : Que les arbres d'automne refleurissent ! Que les arbres d'automne refleurissent ! Que les arbres d'automne refleurissent !
Enfants : Super ! Il y a un défilé de fantômes !
Homme #1 : On voyait souvent ça avant... Comme pendant le défilé de lampions des renards. Oui, on avait l'habitude de voir ca... Et on voyait les lampions monter et descendre comme ça.
Homme #2 : Oui, et les lampions dansaient toute la nuit. Ah, c'était le bon temps ! Tu penses que les renards peuvent vraiment faire ça ?
Homme #1 : Qui sait ? Mais on les a vus !!
Homme #2 : Bah, on a du imaginer tout ça. Le défilé du mariage des renards, le défilé de lampions des renards... Tout ça c'était dans nos têtes. C'était notre imagination tout au long.
Homme #1 : Oui c'est certain. Un feu ne peut pas marcher. Pfff, on imagine vraiment de ces choses ! A force d'y penser, on finit par croire qu'on le voit. Mais en fait, ce n'est pas possible que...
Homme #1 : Il y a vraiment des fantômes...
Homme #2 : Bah, c'est juste une illusion.
Femme : Bonsoir
Homme : He ? Sachiko !
Gyouybu : Abira unken sowaka !! La chair n'est rien ! Tout est vanité !
Foule : Ils arrivent !!
Maître Gyoubu est pris d'un malaise.
Tanuki : Maître Gyoubu !!
Tanuki : Maître Gyoubu !!
Tanuki : Maître Gyoubu !!
Le défilé s'arrête.
Enfants : C'était super ! Moi j'ai eu peur. C'est déjà fini ? C'était vraiment chouette ! Ah oui.
Mere #1 : Allez, on rentre vite à la maison, il faut aller dormir.
Enfant #1 : D'accord.
Mere #1 : N'oublie pas de te brosser les dents. J'étais comme dans un rêve.
Mere #2 : Oui. Je me demande ce que c'était.
Mere #1 : Maintenant, moi je vais croire aux OVNIs.
Mere #2 : Il y a vraiment des trucs qu'on ignore.
Au temple.
Rokudaime : Il y a longtemps, Gyoubu avait rejoint le clan Matsuyama et s'était allié avec les ennemis. Cela avait mené son clan à sa perte. Il regretta amèrement sa décision. Depuis, il voulait passer le reste de sa vie à rendre le monde plus juste. Sa mort heroïque ne doit pas rester vaine. Nous devons perpétuer ses idéaux. Je jure que nous continueront ce combat jusqu'à la victoire.
Tous : Namuan dabu, Namuan dabu [10]
Tous : "Les tanuki de la Montagne de Botamochi ont bu du saké et se sont transformés ! L'Opération Poltergeist est une réussite. Un grand succès !!"
Shoukichi : Les tanuki étaient si certains de leur victoire qu'à part les tanuki qui étaient de garde, personne ne regardait la télévision.
Reportage à la télévision.
Reporter : "La police et les chaines de télévision recherchent des personnes qui auraient filmé le mystérieux défilé d'hier soir. Actuellement, personne ne s'est encore présenté, ce qui rend difficiles les recherches des auteurs."
Homme : "J'ai tout filmé avec ça, mais je n'ai rien d'enregistré sur la bande ! C'est vraiment très bizarre."
Femme : "Le monstre est arrivé par cette fissure ! J'ai vraiment eu très peur ! Aucun humain ne pourrait faire une chose pareille."
Homme : "Décidement, il se passe quelque chose dans cette Ville Nouvelle. Si je pouvais, je déménagerais, mais je n'ai pas les moyens..."
Reporter : "Nous diffuserons une édition spéciale concernant cet évènement à 12h20."
Au temple.
Rokudaime : Plus ils essaieront de comprendre ce qui s'est passé, plus ils seront obligés de reconnaître que ce qu'ils ont vu n'était pas le fruit de leur imagination mais existe vraiment. Et quand leur science et leur logique ne pourront pas résoudre cette énigme, alors ils comprendront !
Hage : Maintenant que les humains ont pu voir nos capacités, ils verront sans aucun doute combien leur existence est triste. Camarades, tout vient à point à qui sait attendre. Ce soir, nous faisons la fête ! Ce soir, nous chanterons et boirons plus gaiment que jamais ! [11]
Rokudaime : Seuls les vaincus ne dansent pas !
Shoukichi : Hélas, le lendemain, la situation a pris un tournant inattendu.
Les tanuki regardent la télévision.
Reporter : "La manifestation non autorisée d'hier soir dans la Ville Nouvelle de Tama s'est averée être une promotion pour le parc d'attractions Wonder Land. La police a interrogé les responsables."
Tanuki : Ce n'est pas possible !
Reporter : "Cependant, les habitants et les témoins ont dit que cela ne leur était pas du tout apparu comme un défilé publicitaire."
Tanuki : Bien sur que non !!
Reporter : "... le président a admis que le défilé avait été organisé pour le lancement de Wonder Land."
Tanuki : Comment ?!
[Conférence de presse exceptionnelle du président de Wonder Land]
Président : "Je vous présente mes sincères excuses pour les troubles que nous avons pu causer."
Tanuki : Qui c'est ce gars-la ?!
Président : "Notre compagnie travaille d'arrache-pied pour construire le parc d'attractions. Pour montrer à quel point notre Wonder Land sera merveilleux, nous avons décidé de le montrer dans la rue gratuitement, pour que tous puissent en profiter. C'était notre plan. Après réflexion, j'ai décidé personnellement de lancer ce défilé sans attendre l'autorisation officielle."
Tanuki : Qu'est-ce qu'il raconte ?!
Président : "Heureusement, nous avons reçu un accueil enthousiaste de la part des spectateurs du défilé. Aujourd'hui je ne tremble pas de peur, mais de joie. Et si on m'arrête pour cela, eh bien j'en serai heureux."
Tanuki : Mais qu'est-ce que... ? Comment ? Ils ont du faire une erreur !!
Gonta : "eh bien j'en serai heureux." Quel salaud !! Prends ça !
Shoukichi : Cette nouvelle avait semé la panique chez les tanuki.
Shoukichi : Cependant, dans les bureaux de Wonder Land, on cherchait désespérement les auteurs du défilé.
A Wonderland.
Président : Nous ne pouvons plus reculer maintenant ! Trouvez ceux qui ont fait ça, quel qu'en soit le prix ! Et engagez-les TOUS ! Jetez-leur de l'argent s'il le faut ! Faites n'importe quoi !
Ryuutarou : Ce sont les tanuki qui ont fait ça.
Président : Comment ça les tanuki ? Je me fiche de savoir comment ils s'appellent, ils nous les faut, avec leurs imprèsarii... D-des tanuki ? Des tanuki voyons...
Ryuutarou : Ce n'est rien, je plaisantais.
Président : Qui... Comment êtes vous entré ?
Ryuutarou : Votre secrétaire m'a laissé entrer. Je vous ai appelé tout à l'heure. Mon nom est Ryuutarou. Cette affaire est étrange. Et je suis certainement le seul qui puisse négocier avec cet imprésario rusé.
Président : D'accord ! Je vous donne dix millions !
Shouikichi : Pendant que cet inconnu exécutait ses manoeuvres, la colère des tanuki envers celui qui leur avait volé leur exploit a explosé. Ils étaient indignés par l'injustice de la situation et après avoir pleuré de rage, ils sont tombés dans un profond désespoir. De plus, comme aucun film n'avait pu être diffusé à la télévision, il n'y a pas eu d'autre émission et l'incident a été oublié.
Ryuutarou rend visite aux tanuki.
Rokudaime : Etes-vous... un renard ?
Ryuutarou : Félicitations, vous êtes très observateur. Je suis un renard transformateur de Tamahori No Uchi. Mon nom est Ryuutarou. Je suis très honoré de rencontrer le fameux Maître Kinchou Daimyoujin d'Awa.
Rokudaime : Je n'en suis que le sixième descendant. A quoi devons-nous votre visite ?
Ryuutarou : J'ai été enchanté par votre magnifique défilé !
Rokudaime : Alors vous avez compris notre but ?
Ryuutarou : Naturellement. Je suis vraiment désolé de votre situation.
Rokudaime : Vraiment ? Puisque vous êtes un renard, il est normal que vous compreniez ! Ryuutarou : J'avais entièrement prévu ce qui est arrivé après le défilé.
Rokudaime : Comment ?!
Shoukichi : Grâce à son éloquence, Ryuutarou le renard parvint à entraîner Kinchou sixième du nom dans un des meilleurs clubs de Ginza.
Au club.
Ryuutarou : Entrez ! Ne vous inquiétez pas ! Ces filles sont également des renardes transformées. Les préférez-vous comme elles sont ou bien en renard ? Ou peut-être préférez-vous des tanuki ? Je vais aller droit au but : il n'y a plus d'avenir pour les tanuki à Tama. Ils périront comme les renards de Tama.
Rokudaime : Alors les renards ont disparu !
Ryuutarou : Oui, c'est très regrettable. Les quelques rescapés survivent en se transformant en humains comme je le fais.
Rokudaime : En humains ?!
Ryuutarou : C'est le seul moyen de survivre dans la périphérie de Tôkyô. Je vous ai invité ici pour que vous en parliez aux autres tanuki.
Rokudaime : A-attendez un instant !
Ryuutarou : Votre hésitation est parfaitement compréhensible. De toute façon, je vais être clair. Vous ne vivrez pas comme des humains normaux. Une fois engagé, il n'est plus possible de reculer. Etant donnée la situation, je pense que le mieux est pour vous tous de travailler au Wonder Land.
Rokudaime : C-comment ? Vous voulez parler du Wonder Land qui nous a humiliés ?
Ryuutarou : Soyons réalistes. Supposons que tous les tanuki décident de vivre comme des humains. "Le monde humain est matérialiste. Comment obtenir l'argent dont vous aurez besoin ? Le plus facile est de faire ce que vous savez le mieux" Comment pensez-vous que vous pourriez gagner le plus d'argent ? Malheureusement c'est à l'aide de votre ennemi, le Wonder Land. Ils ont accepté de vous verser une prime de démarrage substantielle. Voilà votre salaire mensuel. Plus la prime de départ pour chacun. Bien entendu, personne à part moi ne sera au courant que vous êtes des tanuki. Servez-vous ! Mangez et réflechissez-y calmement. Cher Kinchou Daimyoujin, vous êtes habitué à bien manger. Vous nourrir de restes à Tama a du être dur pour vous.
Rokudaime : Je suis au-dessus de ce genre de choses. Je n'ai qu'une question à vous poser : ceux qui savent se transformer peuvent vivre comme des humains. Mais qu'adviendra t-il des autres ?
Ryuutarou : Nous ne pourrons pas nous occuper de tout le monde. Par ailleurs, dans toute société, seuls les mieux adaptés survivent. Dans notre cas, hélas, il nous a fallu abandonner ceux qui ne pouvaient pas se transformer.
Rokudaime : Alors il sont tous... morts ?
Ryuutarou : Hélas. C'était inévitable.
Rokudaime : Mais c'est tragique !
Ryuutarou : Bien sûr, ce n'est pas facile, mais vous les tanuki n'êtes pas comme nous. Vous êtes omnivores. Alors ils ont une chance de survivre.
Shoukichi : Cependant, en l'absence de Rokudaime, les tanuki de Tama se réunirent pour tenter de trouver une solution à cette grave situation. Seuls les habitués étaient présents.
Au temple.
Gonta : Peuh ! Ils disaient avoir plus d'un plan ! Quelle farce ! Depuis le début c'était une erreur d'écouter ces vieux croulants !
Seizaemon : Comme dit le vieux dicton : "Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué."
Tsurugame : Non. Même Oshaka n'avait pas prévu cela. Nous ne devrions pas critiquer les Anciens.
Shoukichi : Ils ont appelé ce chef un "tanuki rusé". Les humains sont vraiment bizarres.
Gonta : Shoukichi, tu en parles comme si ce n'était pas notre problème !
Shoukichi : Non, je pense juste que nous n'avons pas assez étudié les humains.
Gonta : Tais-toi ! Notre seule chance est d'affronter directement les humains !
Oroku : Ne sois pas si excessif, Gonta.
Shoukichi : Je pense plutôt que nous devrions dire aux humains que nous sommes les responsables de l'Opération Poltergeist.
Gonta : Vous avez perdu la tête ?? C'est la seule loi que nous ne devons jamais transgresser !
Oroku : Tu as raison Gonta.
Tsurugame : S'ils savent que c'est nous qui l'avons fait, jamais plus ils ne nous laisseront en paix.
Tsurugame : Mais c'est tellement frustrant ! Quelqu'un nous volé notre chef-d'oeuvre et nous devrions subir en silence ?! Non je ne peux pas ! Je veux leur dire. Leur crier que c'est NOUS qui l'avons fait !!
Shoukichi : Maître Tsurugame, comment pouvons-nous convaincre les humains que c'est nous qui l'avons fait ?
Tsurugame : Nous pourrions contacter les média pour tout leur expliquer.
Shoukichi : Ils penseront probablement que c'est une blague si on leur écrit ou qu'on les appelle.
Tsurugame : Alors nous pourrions passer à la télévision et leur montrer que nous pouvons vraiment nous transformer.
Oroku : C'est ridicule. Ils diront que c'est truqué et nous serons humiliés une fois de plus.
Gonta : Ecoutez on perd notre temps !
Shoukichi : Personne n'avait vraiment d'idée et ils ont discuté jusqu'à l'aube.
Gonta : Nous perdons notre temps.
Seizaemon : Mais si nous les attaquons comme des terroristes, ils vont nous massacrer.
Gonta : Moi je vous dis qu'on peut le faire sans être découverts !
Oroku : Mais alors on ne peut pas faire quoi que ce soit d'important.
Shoukichi : Je pense qu'au lieu d'agir chacun de notre côté, on devrait se regrouper et refaire une nouvelle opération encore plus importante.
Seizaemon : Et qu'est-ce qui nous dit qu'il ne se passera pas la même chose ?
Shoukichi : C'est pour cela qu'il faut nous regrouper et préparer notre action.
Gonta : Bah. Tu veux faire n'importe quoi ! Tu te comportes comme une femme gâtée !
Oroku : Surveille tes paroles Gonta !
Gonta : Je voulais dire qu'une femme gâtée se comporterait comme lui.
Shoukichi : En tout cas, moi je vais préparer une nouvelle opération.
Gonta : Et qui te suivra ?
Shoukichi : Qui te suivra toi, Gonta ?
Gonta : Qu'est-ce que tu as dit ? Tu vas voir !
Seizaemon : He ! He !! Arrêtez ! Stop !
Rokudaime : Ecoutez-moi tous ! Il n'y a qu'une seule possibilité pour nous de continuer à vivre et de rester unis tout en utilisant les pouvoirs que nous avons montrés lors de l'opération. Notre opération nous a gagné l'admiration des humains. Mais malheureusement l'un d'entre eux nous en a pris le crédit. Mais qu'y pouvons-nous ? Comment peut-on faire tenir un oeuf debout ? Comme vous le savez, c'est ainsi que Colomb a réussi.
Seizaemon : Oooh. Bravo !
Shoukichi : Vous avez une solution aussi brillante que celle-là ?
Rokudaime : A partir d'aujourd'hui, nous devons vivre comme des humains qui réussissent ces tours impossibles.
Gonta : C'est une blague ?!
Rokudaime : Oh non, ce n'est pas une plaisanterie.
Shoukichi : Mais que vont devenir ceux qui ne peuvent pas se transformer ?
Femelle de Gonta: Oui c'est vrai !
Oroku : Tsurugame ?
[Appel des 808 tanuki.]
Shoukichi : Tsurugame s'étant éclipsé de la pièce, la session a été ajournée sans discuter la proposition de Rokudaime. L'unité des tanuki commençait à se dissoudre. Alors que certains s'occupaient de rassembler de la nourriture pour leur propre famille, Gonta battait la campagne pour trouver ceux qui voudraient le suivre. Le vieux Hage, visiblement sénile, rassemblait les tanuki qui ne pouvaient pas se transformer et est devenu le fondateur dansant et chantant d'une nouvelle religion.
Hage : "Ceci est le monde de l'obscurité, la Nef de Boue "Chantons et dansons, dansons "Je crois en Amitabha mais il est mort."
Rokudaime : Voir un Ancien tomber aussi bas... Tôkyô est vraiment un endroit terrible. Si nous avions fait cela à Shikoku, les gens auraient compris qu'il s'agissait de nous. Dans notre temple, les donations doubleraient -- non, elles seraient décuplées !
Tamasaburou : Maître Rokudaime, je veux retourner avec vous à l'île de Komatsu le plus tôt possible et commencer mon initiation !
Rokudaime : En es-tu sûr ?
Tamasaburou : Oui !
Rokudaime : Tu as décidé d'être mon successeur ?
Tamasaburou : Oui, maître !
Rokudaime : Je suis heureux de le savoir. Mais je sais que tu n'es pas egoïste au point d'abandonner tes amis uniquement pour l'amour de ma fille, n'est-ce pas ?
Tamasaburou: Bien sûr que non ! Seulement...
Rokudaime : Seulement ?
Tamsaburou : Maintenant que nous n'avons plus de partisans que pouvons-nous faire ?
Rokudaime : Nous pouvons toujours faire quelque chose...
Les tanuki attirent le président de Wonderland.
Président : C'est vraiment un drôle de restaurant !
Ryuutarou : Ils veulent vous plaire, monsieur, ils ont sorti le grand jeu pour vous accueillir.
Président : C'est vraiment très bien fait ! C'est même mieux que Disneyland !!
Shoukichi : Rokudaime, tout en punissant le président, a aussi réussi à dérober une somme conséquente pour les besoins futurs des tanuki de Tama. Le président de Wonder Land s'est rendu à la police et leur a expliqué que des tanuki lui avaient volé dix millions de yens. Cependant, le groupe des rebelles de Gonta était dans les montagnes et menait des attaques pour se défendre contre la déforestation.
Dans la forêt.
Policier : "Ecoutez-moi ! N'entravez pas la battue contre les serpents ! Quittez la montagne ! Vous êtes coupables de vol, possession d'armes et de violation de terrains privés ! Si vous n'obtemperez pas, nous devrons vous évacuer de force !"
Shoukichi : Le groupe de Gonta retenait la police, les chasseurs et les ouvriers au col de la montagne. Ils ont ignoré les avertissements et les ont empêché d'entrer sur la Montagne d'Uranari. Ainsi, les deux camps se sont retrouvés dans une impasse jusqu'au soir.
Plus loin.
Shoukichi : Comment ? Si vous ne pouviez pas les arrêter, alors il faut aller les sauver !
Oroku : Tu n'entends pas ? La police anti-émeute est là. Il est déjà trop tard pour les aider.
Shoukichi : Moi je vais voir !
Seizaemon : N'y va pas, ils te prendront aussi !
Tamasaburou: On y va aussi !
Sur le champ de bataille.
Gonta : Tout le monde est prêt !
Tanuki : Oui !!
Gonta : Nous avons le coeur des kamikaze... Nous mourrons honorablement et nous rallierons nos frères plus faibles pour nous battre jusqu'au jour de la victoire ! Nous devons avoir confiance ! Ils nous suivront !
Tanuki : "Les testicules des tan-tan-tanuki sont guidées par le vent d'arrière en avant." A----men !
Shoukichi : Forces spéciales ! Excusez-nous ! Gonta, attends !! Arrête !
Gonta : A l'assaut !
Shoukichi : Gonta...
Après les derniers combats.
Shoukichi : Cette bataille s'acheva effectivement par des morts honorables...
Une équipe de reportage s'avance dans la forêt.
Reporter : Tanuki ! Tanuki ! Tanuki ?
Shoukichi : Pendant ce temps, dans une autre partie de la forêt de Tamakyuurou, une équipe de télévision était arrivée avec une régie mobile.
Reporter : Tanuki, montrez-vous s'il vous plait. Venez sous la forme que vous voulez. Nous sommes des journalistes de Nouvelles du Monde, nous sommes vos amis... Ils n'ont pas l'air de sortir. "Tanuki, tanuki, viens parler avec nous."
Tanuki : "Nous n'avons plus rien à manger."
Reporter : Ils répondent ! Cet appel était bien vrai ! Nous voulons connaitre votre histoire et vos problèmes ! Ils sont là, les voilà ! Des tanuki ! Des tanuki ! Des tanuki ! Est-ce bien vous qui avez fait ce défilé ?
Tanuki : Oui c'est nous !
Reporter : Montrez-nous une transformation s'il vous plait ! Sinon les spectateurs ne nous croiront jamais !
Tanuki : Tous les tanuki ne peuvent pas faire ça. C'est pour cela que nous ne pouvons pas survivre si la montagne disparaît.
Reporter : Tanuki, si vous ne le faites pas, l'émission ne pourra pas être crédible. C'est vous qui avez demandé à nous parler. Donnez-nous une preuve de votre sincérité.
Shoukichi : Maître. Je vous en conjure. Parlez-leur de notre situation.
Reporter : Les voilà, ils sont là ! Un tanuki de devanture-- Aaah il marche ! Monsieur le tanuki, quelques mots ?
Tsurugame : Nous... Nous...
Reporter : Oui ? Allez-y.
Shoukichi : Oroku...
Tsurugame : C'est nous qui l'avons fait !
Oroku : La montagne est notre maison. Nous demandons juste que vous ne la détruisiez pas.
Plus loin.
Hage : "Ceux d'hier ne sont plus là aujourd'hui. Ceux d'aujourd'hui n'ont plus d'avenir. Nous ne savons pas ce que demain nous amène, mais nous vivons le jour présent dans la tristesse."
Shoukichi : Hage, le fier tanuki de 999 ans, prétendait avoir vu de ses yeux la bataille de Gempei Yashima. Désesperant de l'avenir, il dit : "c'est la fin. Je vais partir." Il étendit ses testicules le plus possible, et avec un grand cri, en fit le légendaire navire au trèsor.
Hage : Je crois en Amitabha.
Shoukichi : Il était chargé de trésors exotiques, des tableaux en laque, des statues d'or ornées pour l'Enfer et le Paradis. En chantant et en dansant, les tanuki ordinaires, rêvant d'un paradis, se sont embarqués comme pour un voyage normal. C'était un bien triste spectacle. Sous l'ombre de la lune, le navire tanguait en flottant calmement le long de la rivière Tama. Ils ont été transportés au fil de l'eau comme s'ils étaient sur des rails. Avec la voile levée et gonflée par le vent, ils ont apareillé pour Nigitatsu et ont attendu la lune. Il y avait beaucoup de réjouissances sur le bateau alors qu'il voguait au gré du courant. Sous l'ombre de la lune, le son des tanuki battant leurs ventres, les cloches, les shamisen, les flûtes, les taiko, et les rires ont longtemps porté dans cette nuit fantastique. Bien que ce ne soit pas la Nef de Boue, les tanuki restés derrière ne pouvaient plus que pleurer. Le champ d'herbe argentée scintillait comme dans un rêve dans cette nuit de printemps. Ils ont levé les yeux vers le Lapin de la Lune alors qu'Amitabha les invitait au Paradis. Pourtant, plus ils tentaient d'y arriver, plus ils approchaient de leur mort. Au son des tambours, ils allaient vers la mort. Les tanuki ordinaires voguaient vers leur destin. C'était un voyage dont ils ne reviendraient jamais. Et au son des tambours ils voguaient vers leur mort. Les pauvres tanuki étaient en route pour leur destin. Et au son des tambours ils voguaient vers la mort.
Tanuki : Eh. Les humains sont plus forts que nous !
Un tanuki apparait.
Tamasaburou : Bunta. Ce n'est pas Bunta ?! Bunta ! Bunta !
Bunta : Tamasaburou !
Tamasaburou : Bunta !!
Shoukichi : He ! Bunta !
Bunta : Comme c'est bon de vous revoir ! Sasuke, Shoukichi !
Rokudaime : Le Maître Danzaburou... Qu'est-il arrivé au Maître Danzaburou de Sado ?
Bunta : Eh bien... Il y a 45 ans, pendant la famine d'après guerre, il fut abattu par un chasseur. C'est ce que j'ai fini par apprendre.
Rokudaime : Je vois. J'aurais voulu pouvoir le rencontrer rien qu'une fois...
Oroku : Tu as fait un bel effort, Bunta...
Bunta : Mais que s'est-il passé ici ? Après être parti trois ans, c'est comme si j'étais Urashima Tarou.[12]
Shoukichi : Nous avons fait tout ce que nous avons pu.
Bunta : Mais tout a tellement changé ! Est-ce une blague des humains ?
Tamasaburou: Ce n'est pas surprenant que tu penses ça.
Bunta : Tout cela est vraiment l'oeuvre des humains ?
Okiyo : Oui. Ce sont eux qui ont fait tout cela.
Bunta : Non ! Ce n'est pas possible !! Seuls les tanuki peuvent faire cela ! Qui d'autre saurait le faire ? Ces humains étaient des tanuki ! Mais ce sont des mauvais tanuki avec qui nous ne pouvons plus nous associer ! Rendez-nous notre montagne ! Rendez-nous notre maison ! Rendez-nous nos champs !
Shoukichi : Et si on essayait ? Utilisons nos dernières forces pour rendre à la terre son aspect d'avant.
Oroku : Pourquoi pas ? Nous pouvons combattre l'illusion des humains avec la nôtre.
Tsurugame : C'est une bonne idée. Je peux encore voir comment c'était.
Oroku : Bien ! Ce sera notre dernier combat !
Bunta : Mais qu'allez-nous gagner à faire ca ?
Oroku : Ce sera drôle, tout simplement !
Rokudaime : Si nous perdions notre sens de la fête, nous ne serions plus des tanuki !
Shoukichi : Nous aiderez-vous Rokudaime ?
Rokudaime : Bien sûr. Meme si je risque de tout faire ressembler à Awa Tokushima.
Shoukichi : Ponkichi ?
Ponkichi : Je suis là ! Tu veux appeler les autres tanuki ?
Shoukichi : Tu me prêtes encore ta force ?
Ponkichi : Laisse-moi faire.
Et la ville redevient campagne.
Enfant : Attends-moi, frangin !
Femme : Mais on dirait maman ! Yo-chan ! C'est Yo-chan ! Yo-chaaaaan !
Ponkichi : C'est nous. C'est nous quand nous étions enfants !!
Le charme se rompt.
Enfant #1 : He regarde, des tanuki !
Enfant #2 : Ils sont mignons.
Enfant #1 : C'est des tanuki hein ?
Mère : Il y en a encore dans cet endroit ?
Enfant #1 : Attends, tanuki !
Enfant #2 : Oh, ils sont partis. Je voulais leur donner à manger. Je me demande si les tanuki peuvent vraiment se transformer.
Shoukichi : Après que nous ayons perdu la guerre, la construction la Ville Nouvelle s'était poursuivi sans autre incident.
Shoukichi : Avec le temps, la ville est devenu un endroit parfait pour les humains. La montagne où se trouvait le temple de Mampuku est maintenant une zone résidentielle. De plus, nous être montrés aux humains nous fournit des avantages imprévus. Les journaux ont rédigé des articles pour proposer des solutions pour faire coexister les humains et les tanuki. Les constructions ultérieures ont transformé la campagne en parcs. Mais pour nous, il était déjà trop tard, et c'était trop petit pour y vivre.
[Attention aux animaux]
Shoukichi : Un groupe a émigré dans la montagne, dans un endroit appelé Machida, où il restait encore des forêts et des fermes. Mais il y avait déjà des tanuki là-bas et, acculés par le développement, il leur a falludéjouer chaque jour les pièges de la route. Finalement, nous sommes parvenus à une décision. Ceux qui pouvaient se transformer ont suivi l'exemple des renards et se sont mis à vivre comme des humains. Je suis devenu un employé, et ma femme Okiyo travaille dans un bar. Certains tanuki sont dans l'immobilier et tentent de réimplanter la forêt. Mais certains n'ont pas tenu pas le coup et veulent retourner dans la montagne. Vraiment, je ne peux qu'admirer la façon dont les humains arrivent à supporter une telle vie. Finalement, beaucoup ont abandonné et vivent autour du temple de Hanazono à Shinjuku. D'autres cherchent des restes dans les bas-quartiers. Quant à Ponkichi et aux autres tanuki normaux ? Le proverbe "Au moins, ils sont toujours en vie" semble avoir été crée pour eux. Ils ne perdent pas courage malgré la modernisation et les accidents. Ils continuent à vivre heureux en élevant leurs enfants et en laissant s'éteindre leur lignée.[13]
Shoukichi : Ponkichi ! Ponkichi !!
Ponkichi : Shoukichi !! Que c'est bon de te revoir !
Shoukichi : Ca fait si longtemps !
Ponkichi : Tiens. La télé et les autres media disent que les renards et les tanuki ont disparu à cause de l'urbanisation. Pourriez-vous leur dire d'arrêter ? Même s'il est vrai que les renards et les tanuki peuvent se transformer et disparaître, qu'en est-il des lapins et des blaireaux ? Est-ce qu'ils peuvent disparaître?
Générique
Itsu demo dare ka ga
Kokoro ga fusaide
Itsumo demo dare ka ga
Ame no furu asa
Itsu demo omae ga
Arasoi ni kizu tsuite
Namida mo itami mo
Kaze no fuku yoru
Itsu demo omae ga |
Il y aura toujours quelqu'un
Même si ton coeur est lourd
Même si tu es loin
Il y aura toujours quelqu'un
Tous ces matins pluvieux
Tu seras toujours celui
Blessé dans les batailles
Les larmes et la douleur
Les soirs où le vent souffle |
Notes
- Il s'agit d'une comptine populaire qui est réutilisée plusieurs fois dans le film, sous différentes formes.
- Les lieux décrits dans Pompoko existent. Quelques mots de Yuko Kawasaki : "J'habite près de Tama. Ma famille habite dans les environs de Machida depuis 9 ans. Quand nous nous sommes installés, il y avait 3 ou 4 ratons qui vivaient sous la terre juste à cote de notre maison. Mais maintenent nous ne les voyons plus.... Pompoko a un aspect réaliste."
- La tradition veut que les pouvoirs de métamorphose des tanuki leur provienne de leurs testicules. En conséquence, toutes les représentations de tanuki, aussi bien graphiques qu'en statues accordent une importance certaine à ce détail de leur anatomie. A priori, nous pourrions supposer que les femmes ne pourraient pas se transformer. Je ne sais pas comment les Japonais se débrouillent avec ca :)
- 'Pompoko' est en fait le bruit que font les tanuki lorsqu'ils utilisent leur gros ventre comme un tambour
- Les jizou sont des statues bouddhiques devant servir de refuge terrestre, aux esprits (kami).
- Tout le monde connait sous un nom ou un autre le jeu de janken. Ce jeu est particulierement populaire au Japon.
- Le script parle d'"oni" (démons). On m'a suggeré de laisser 'démons', mais je préfère 'ogre', qui est à mon avis un peu plus évocateur dans la culture francaise.
- 'Rokudaime' signifie littéralement "sixième du nom" et fait donc directement référence à son lignage, ce n'est pas son nom à proprement parler. Mais son vrai nom n'est jamais indiqué dans le film, et Tamasaburou l'appelle régulièrement 'rokudaime-sama', alors j'ai décidé de conserver ce terme.
- Les renseignements suivants nous sont fournis par Yuko Kawasaki au sujet de Nasuno Yoichi : "C'est un soldat du 12e siècle, d'origine de Nasu (nord de Tokyo), il était doué au tir à l'arc. Quand il y a eu une grande guerre sur la mer entre les deux parties, Genji et Heisi, il était du clan Genji. Il a touché l'évantail de Heisi de très loin. Cela signifie que Heisi était vaincu. Après son bon travail, il a reçu une terre immense et il est devenu seigneur sur son territoire. Comme il a bien touché sa cible, l'évantail, même les ennemis, c'est-à-dire les soldats de Heisi, ont applaudit parce que lacible etait vraiment loin de Yoichi."
- Je crois qu'il s'agit d'une prière bouddhiste. Je l'ai apercue sous des formes légèrement differentes dans d'autres anime et manga.
- L'anime-comics semble avoir du texte supplémentaire ici
- La légende d'Urashima raconte l'histoire d'un pêcheur qui sauve de la mort une tortue marine. Pour le remercier, la tortue le prend sur son dos et l'emmène au Palais Englouti. Bien qu'il n'y reste que quelques jours, plusieurs centaines d'années se sont ecoulées lorsqu'il revient sur le rivage, et bien entendu, tout a change. Dans GunBuster, il est question d'"effet Urashima" pour designer la distortion du temps associée aux déplacements supra-luminiques. C'est également le thème du second film d'Urusei Yatsura, dans lequel Ataru et toute la troupe sont prisonniers d'un piège temporel (leur village se déplace dans l'espace, posé sur une tortue géante (ça me rappelle Pratchett, ça...))
- Encore de Yuko Kawasaki : "A la fin du film, le narrateur dit qu'il y a des ratons qui survivent à Machida, c'est vrai. J'ai entendu dire que le conferece de Machida (une des grandes villes de Tokyo) a construit des fossés au long de la rue pour faire passer des ratons sans danger."