Autres titres	レック (japonais)
Format	Série
Studio	Shaft
Genre	Romance
Période	2006
Épisodes	9
Durée	12 min
Interêt global
Staff	Réalisation : Ryutaro Nakamura Scénario : Reiko Yoshida Character design : Hideyuki Morioka Direction artistique : Hiroshi Katô Musique : Kei Haneoka

Fumihiko Matsumaru est un salarié célibataire de 26 ans, qui ne brille pas particulièrement. Ses tentatives de dragues restent vaines. La série débute d’ailleurs avec le rendez-vous qu’il donne au cinéma à sa collègue, Mlle Tanaka. Non seulement celle-ci l’oublie complètement et lui pose un lapin mais en plus, elle s’affiche avec son petit ami devant le cinéma, où Fumihiko l’attend. Vert de rage, le jeune homme s’apprête à déchirer ses billets mais il est interrompu in extremis par une jeune fille, Aka Onda, qui souhaite voir le film et l’accompagne à la séance. La sortie se poursuit par un dîner, où Aka explique à Fumihiko qu’elle a vingt ans et qu’elle est apprenti doubleuse. En rentrant chacun chez eux, ils s’aperçoivent également qu’ils habitent dans le même quartier.

La sortie se termine beaucoup mieux qu’elle n’avait commencé pour Fumihiko et il s’apprête à s’endormir tranquillement lorsque soudain de nombreuses sirènes de pompier viennent perturber le silence de la nuit. Intrigué par cet événement, Fumihiko sort de chez lui et rencontre Aka désespérée parce que son logis est parti en fumée ainsi que toutes ses affaires. Fumihiko décide de l’accueillir dans son minuscule appartement. Une cohabitation plus qu’ambiguë commence.

Le lendemain, la chance sourit à nouveau à Fumihiko : Son concept marketing, le "Neko-ki" (l’arbre chat), a été retenu pour être associé au biscuit Ha. Sa société lance une campagne publicitaire et notamment un spot télévisé. Fumihiko assiste au début des séances de sélection pour choisir la doubleuse qui lira le texte du spot. A sa grande surprise, Aka fait partie des candidates et est retenue. Les voilà en train de travailler ensemble, sur le premier projet d’envergure pour tous les deux. Pour ne pas compromettre son début de carrière, Aka fait promettre à son hôte de garder le secret sur le fait qu’ils vivent sous le même toit. La situation pourrait choquer ses employeurs et impresario bien qu’Aka ne soit pas la petite amie de Fumihiko, au grand damne de celui-ci d’ailleurs. La jeune fille a mis les choses au clair avec lui mais la position est de plus en plus insupportable pour le jeune homme.

La situation s’envenime aussi lorsque le talent d’Aka devient reconnu et qu’elle enchaîne des prestations de plus en plus prestigieuses, tandis qu’au contraire, Fumihiko végète dans sa société. Il est incapable de trouver de nouveaux concepts géniaux et il répercute sa frustration sur Aka, avec qui ses relations se détériorent brusquement.

Nouvelles du Japon

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REC est avant tout une histoire romantique entre deux êtres aux caractères antagonistes : Fumihiko est d’un naturel pessimiste, amorphe et introverti, tandis qu’Anka déborde d’énergie et va de l’avant. Elle n’a pas moins beaucoup de pudeur contrairement à Fumihiko qui semble plus à l’aise de ce côté-là et se comporte de façon plus mûre. Dans un des épisodes, Anka se bloque complètement à l’idée de doubler un personnage dans un jeu érotique. Elle répète alors ses textes avec Fumihiko pour être à l’aise pendant les prises de son au studio.

Comme beaucoup de romances, il ne se passe pas grand-chose et nous suivons l’évolution des relations entre les deux protagonistes principaux, avec les minis drames qui parsèment le récit et de nombreuses scènes burlesques, pendant lesquelles Fumihiko se montre ridicule, quand ce n’est pas Anka qui en fait trop . D’un autre côté, la série est sur un créneau volontairement adulte et ce, dès le premier épisode. Cela étonne un peu par rapport à l’atmosphère légère du début mais REC n’est pas un récit à l’eau de rose. Contrairement à Kimagure Orange ou Maison Ikkoku, nous ne sommes pas cantonnés à des amours platoniques tout le long des épisodes. La série se rapproche plus de Kare Kano et de Koi Kaze de ce côté-là. Elle est cependant beaucoup moins frapadingue que Kare Kano et moins dramatique que Koi Kaze. Elle reste dans le registre des histoires qui ne dérangent pas.

L’anime a un format inhabituel très court. Non seulement, il ne comporte que neuf épisodes mais en plus, chaque épisode ne dure que douze minutes, soit moitié moins qu’un épisode classique. Au lieu de traîner en longueur, l’histoire dure juste ce qu’il faut sans que nous ayons le loisir de nous ennuyer.

Outre la romance principale, l’anime aborde aussi la carrière d’Anka, les succès qu’elle rencontre et les impacts sur sa vie. Nous assistons aux journées de travail laborieuses d’une jeune doubleuse, qui doit affronter quelques dilemmes pour accepter toutes les opportunités qui lui sont offertes. L’impresario d’Anka est sans pitié de ce côté-là : Elle lui rappelle qu’ils sont dix mille comme elle à sortir d’une école d’acteur doubleur chaque année, mais qu’il n’y a pas de place pour tout le monde sur le marché du travail. Autrement dit, Anka est priée d’aller de l’avant et de surmonter ses blocages. Cela finit par payer parce que d’illustre inconnue, elle se rapproche de plus en plus d’un statut de star montante dans le milieu. De simple voix, elle peut prétendre à devenir actrice par exemple. Ce changement a des conséquences sur ses relations avec Fumihiko et cela complique leur situation, et enrichit le récit par la même occasion. Au-delà de la simple histoire de coeur, le fossé se creuse entre tous les deux. Anka est très occupée et n’a guère de temps à consacrer à son ami, tandis que Fumihiko, sent qu’il doit se résigner à laisser passer sa chance et qu’elle mérite mieux que lui peut-être.

D’autres points positifs de REC sont toutes les références à Audrey Hepburn au cours de l’histoire. Elles sont présentes dans le manga d’origine dessiné par Q-Tarô Hanamizawa, mais elles sont accentuées dans l’anime. Anka est une grande fan de l’actrice américaine et rêve de pouvoir doubler sa voix un jour. Comme par hasard, le premier film que Fumihiko et elle regardent ensemble au cinéma est Vacances romaines, le premier grand rôle d’Audrey Hepburn au cinéma en 1953. Chaque titre d’épisode de REC est d’ailleurs un des célèbres films où a joué Audrey Hepburn, tout en reflétant le contenu de l’épisode. Tout au long de la série, Anka cite régulièrement des phrases prononcées par son actrice fétiche. Par exemple, au moment de quitter Fumihiko après leur premier dîner, à l’endroit où leurs chemins bifurquent, elle cite des propos de la princesse Anne dans Vacances Romaines : "Tourne dans cette direction et rentre. Promets moi que tu rentreras." Voilà une petite touche d’originalité non négligeable.

En conclusion, REC est une sympathique série romantique, qui reste conventionnelle mais qui reste très plaisante à suivre.

1) Vacances romaines
2) Sabrina
3) Wait Until Dark
4) Breakfast at Tiffany's
5) Love in the Afternoon
6) The Children's Hour
7) Guerre et paix
8) My Fair Lady
9) Voyage à deux