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“Si le nom de Ghibli ne vous dit rien, voici quelques mots pour vous situer ce studio d'animation.”

L'essentiel des maisons de production japonaises se consacrent à l'élaboration de dessins animés pour la vidéo ou pour la télévision, mais ne prennent jamais de risques sur des long métrages destinés au cinéma.

Certaines séries sont même conçues en grande concertation avec des fabricants de jouets, pour tirer le maximum de profits des produits dérivés. C'est par exemple le cas de Pocket Monster étudié par les équipes de Nintendo. Si les épisodes ont un bon taux d'écoute à la télévision, il s'en suit un ou plusieurs films qui complètent la série et dopent les ventes de merchandising. Citons par exemple Dragon Ball Z, Evangelion ou bien encore Card Captor Sakura. En plus, avec leur distribution en vidéo quelques mois seulement après leur sortie dans les salles, ces films offrent peu de mauvaises surprises à leurs producteurs, quant à leur rentabilité.

Une place primordiale est accordée à l'aspect commercial et dans ce contexte, le manque d'originalité d'une série à l'autre est criant. Le Studio Ghibli est le studio japonais le plus connu où la tendance est inversé : Le choix des réalisateurs prime sur les aspects marketing. Certes, les contraintes de rentabilité ne sont pas déniées mais ne sont pas prioritaires. Spécialisé exclusivement dans les long métrages, le Studio Ghibli se démarque nettement des autres grandes maisons de production. Les films sortis ne sont pas des suites de séries télévisées et ont des qualités esthétiques exceptionnelles, par rapport aux autres long métrages produits dans le monde entier. Ce n'est pas par hasard si, depuis vingt ans, les productions américaines de la Disney Company font environs trente pour cents de moins d'entrées au Japon que les films Ghibli.

La production artistique de Ghibli est le fruit de deux professionels de l'animation japonaise, Hayao Miyazaki et Isao Takahata, épaulés par la Tokuma, un grand groupe de presse. Les dix premières années d'existence du studio Ghibli sont relatés dans un discours de Toshio Suzuki.

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