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Taiyo no oji : Horusu no daiboken

 

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Fiche technique

Autres titres Horus, prince du soleil (français)
FormatFilm
StudioToei
Période1968
Durée112 min
Interêt global   aidecoeur0.gif
StaffRéalisation : Isao Takahata
Direction artistique : Hayao Miyazaki

Résumé

Grunwald, un être aux pouvoirs maléfiques, s'est juré de se débarrasser des hommes. Il les combat notamment en leur envoyant des loups.

Horus est un garçon vivant isolé avec son père, qui avait fui après l'attaque de leur village. Juste avant de mourir, le père lui révèle l'existence des autres humains et conseille à Horus d'aller rejoindre les siens.

Les habitants du village sont affamés car un monstre, envoyé par Grunwald, les prive du poisson dont ils ont l'habitude de se nourrir. Horus va aider les villageois à combattre. Il rencontre aussi une mystérieuse jeune fille au chant envoûtant, Hilda et Moog, l'homme-rocher, qui a une épée plantée dans le haut du bras. Horus arrive à la retirer, et Moog lui en fait cadeau. Il lui apprend que cette épée est la fameuse épée du Soleil et que le jour où il arrivera à la maîtriser il sera devenu le prince du Soleil.

Soumis par sakura le 23 avril 2010

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Commentaire


La redécouverte d'Horus est, au moins sur le plan filmique, une vraie claque. La présence dans l'équipe des animateurs d'artistes aussi talentueux que KOTABE Yôishi, OKUYAMA Reiko, MORI Yasuji et MIYAZAKI Hayao explique certainement en partie l'impact visuel de ce long-métrage, dont l'animation a été dirigée par OTSUKA Yasuo. Mais le travail de mise en scène de TAKAHATA est absolument sans précédent, puisqu'il s'agit pour la première fois au Japon de mettre en pratique en animation une approche proprement cinématographique. Du coup, Horus ne ressemble à rien de ce qui se faisait à l'époque. Qu'il s'agisse de mouvements de caméra, de scènes de foule, ou d'actions simultanées à l'avant-plan et à l'arrière-plan, Takahata ose tout, contraignant les animateurs à innover à tous les niveaux. Même sur les passages non animés, sa façon inédite de recréer l'espace à l'aide de la caméra multiplan bouscule les conventions qui prévalaient jusque à Tôei comme dans les séries de Tezuka, donnant par exemple au spectateur l'illusion de survoler un village et de zigzaguer entre les toits des maisons.
Lors d'une scène pendant laquelle tout un village se met à pêcher, profitant du retour d'innombrables poissons, on se trouve face à des plans qui intègrent des travelings, des entrées de champs, des déplacements de personnages de l'arrière vers l'avant plan, et même des enchaînements de lieu et d'action dans un même "mouvement de caméra". Ce genre de prouesse est d'autant plus impressionnante qu'il n'y a bien évidemment pas de caméra posée dans la scène, mais bien une reconstruction totale de l'action dans son espace et sa temporalité, avec la volonté de donner l'illusion d'une prise de vue véritable. Si la contribution du jeune MIYAZAKI fut essentielle pour parvenir au résultat obtenu, TAKAHATA revendique clairement le langage filmique d'Horus, au point d'y avoir consacré un livre en 1983.
Horus est un film énorme, une leçon de cinéma, avant même d'être un film d'animation.
On peut regretter que les contraintes posées par la direction aient obligé le réalisateur à comprimer la durée de son premier long métrage. Deux scènes particulièrement difficiles ne furent finalement pas animées, et figurent dans le montage final sous forme d'enchaînements de mouvements de caméra sur des dessins fixes, qui donnent tout de même une idée de ce qu'aurait été le résultat si tout avait pu être fait comme le souhaitait le réalisateur. KOTABE Yoishi devait animer ces scènes, mais ne put mener à bien le défi considérable qui lui était lancé. C'est finalement MIYAZAKI qui réalisa les dessins voué à les remplacer.

Bien au delà du cercle des amoureux du Japon, ou des fans de japanimation, Horus, le prince du soleil est pour tout cinéphile qui se respecte un must absolu, un de ces rares films dont on peut dire sans risque d'erreur qu'il restera dans l'histoire du septième art comme une oeuvre majeure incontournable.

Soumis par Gildas le 24 septembre 2004

Avis des membres d'Animint

Appréciation Générale : 3,2
Animation : 0,0
Graphisme : 0,0
Personnages : 0,0
Histoire : 0,0
Bande son : 0,0

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