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Ibara no Ô

Ibara no Ô
 

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Fiche technique

Autres titres いばらの王 (japonais)
Roi des ronces [Le] (français)
King of Thorn (anglais)
FormatFilm
StudioSunrise
GenreScience Fiction / Aventure / Horreur / Drame / Fantastique
Période2010
Durée110 min
Interêt global   aidecoeur2.gif
StaffAuteur : Yuji Iwahara
Réalisation : Kazuyoshi Katayama
Scénario : Hiroshi Yamaguchi , Kazuyoshi Katayama
Character design : Hidenori Matsubara
Direction artistique : Goki Nakamura
Musique : Toshihiko Sahashi
Direction de l'animation : Naoyuki Onda

Résumé

Une pandémie virulente se propage dans le monde et aucun traitement n'existe encore contre ce que les gens appellent le virus Medusa. Les spécialistes peuvent juste constater la calcification des victimes, jusqu'à ce qu'elles deviennent de véritables statues, qui s'effritent.

Dans ce contexte, les fondements de la civilisation vacillent et les populations se tournent vers les sauveurs potentiels. C'est notamment le cas de Venus Gate, un conglomérat qui promet le salut pour une poignée d'élus dans le monde. A la suite d'un tirage au sort, 160 personnes obtiennent le droit d'intégrer des capsules, où ils seront maintenues congelés tant qu'aucun traitement n'est trouvé pour soigner du virus Medusa. Le système, situé dans un château isolé, est géré par un super ordinateur et étudié pour pouvoir durer 100 ans.

Kasumi a réussi à décrocher un billet pour intégrer cette arche de Noé moderne mais elle est déchirée de devoir se séparer de sa soeur jumelle, Shizuku, qui l'a accompagnée jusqu'au complexe. Malgré les promesses, Kasumi sait qu'elle a peut de chance de retrouver sa soeur vivante, au moment où le cycle d'hibernation se terminera. Medusa est une maladie foudroyante et leurs parents en sont déjà morts.

Les autres élus proviennent d'horizon et de pays différents, avec des enfants parmi eux, et même un détenu, emmené jusqu'à l'établissement, sous bonne escorte. Après une réunion d'information, les patients suivent un parcours médical, avant d'être conduit jusqu'à leurs capsules, où ils s'endorment les uns après les autres, avant d'être congelés.

Kasumi s'endort comme les autres, au sein de sa capsule, une parmi tant d'autres, dans une grande salle confinée au sous sol. Quand elle se réveille, elle a l'impression de s'être endormie que la veille mais l'environnement autour d'elle a complètement changé : Des ronces immenses traversent la salle et elle se retrouve nez à nez avec une espèce d'oiseaux inconnue et agressive.

Editions en France

DVD chez Kaze - Collection complète
Blu-Ray chez Kaze - Collection complète
Blu-Ray chez Kaze - Collection complète
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Commentaire

En voyant le titre il est difficile de deviner le genre de l'histoire, qui commence par décrire un monde en déclin, en proie avec une maladie dévastatrice. Les hommes se transforment en statues et non pas en zombies ou en d'autres créatures qui propageraient le virus, comme c'est le cas dans les films d'horreur classiques, de Resident Evil à 28 jours après, en passant par Land of the dead. Pour autant, le long métrage quitte le domaine de la science fiction pour basculer dans les images chocs, à l'image d'Alien. Si le monde post-apocalyptique est sans zombies, il regorge de monstres en tout genre.

Les patients entament une quête pour explorer les environs et quitter les sous-sols, où ils ont été confinés, pour se rendre à l'air libre. Le trajet prend des allures de parcours du combattant et tourne rapidement au schéma utilisé dans des films tels que le Poséidon ou le Cube. Au fil des étapes, nous prenons alors les paris pour deviner quel sera la prochaine victime à trépasser, avec quelques scènes sanglantes, bien senties, et plusieurs feux d'artifice pour mettre de l'ambiance.

Résumer l'histoire à une simple sortie des enfers est cependant réducteur. Au-delà des scènes d'action, des combats et des sacrifices, il reste l'intrigue principale avec l'explication de l'apparition des monstres, ainsi que divers mystères annexes. La narration suit d'ailleurs les étapes de résolution dans l'ordre, avec une introduction de 20 minutes, puis une plongée dans l'Enfer, avant de finir par la découverte du problème d'origine. Le cheminement extrêmement linéaire est surprenant, même si quelques scènes de souvenir de Kasumi surviennent ça et là.

Le manga d'origine joue beaucoup plus sur le mystère et le dépaysement total en commençant par la scène du réveil. Dans le film, nous basculons tout de suite du plongeon en hibernation à la sortie de sommeil, mais l'introduction nous explique clairement la situation de départ. Plusieurs lecteurs du manga trouvent que cela nuit au suspense, mais pour un film qui doit condenser 6 tomes en 2 heures, c'est plus agréable de pouvoir comprendre un minimum l'histoire, qui est déjà suffisamment compliquée. En plus l'introduction ancre bien dans l'esprit du spectateur, l'image de la Belle au Bois dormant, avec un château envahi par les ronces pendant 100 ans, et cette vision a son importance pour l'intrigue.

Il est d'ailleurs faux de dire que le film condense le manga, car les auteurs ont choisi délibérément une autre trame à l'histoire. La composition reste similaire et ne va pas aussi loin que le film d'Eureka Seven qui réécrit complètement le récit de la série, en faisant basculer des gentils dans le camp des méchants. Le thème et les personnages de départ sont les même mais le développement est radicalement différent. Une partie des changements est là pour justement apporter des surprises aux lecteurs du manga, en modifiant les chemins et le destin de plusieurs personnages.

Cependant, les modifications vont bien au-delà d'un nouveau parcours pour trouver la sortie, même si l'astuce d'origine est reprise. Il est normal que le nombre de protagoniste soit réduit mais il manque un personnage clef du manga, à savoir le hacker de génie, Zeus. Celui-ci donne une explication quasi rationnelle à l'existence du nouveau monde et de ces créatures. Son absence laisse planer un voile de mystère sur la création des monstres, des nouvelles hypothèses, voir même quelques incohérences. Il nous manque alors des clefs de compréhension.

Il est relativement dommage que des scènes n'aient pas été rajoutées pour éclaircir ces points. Nous avons l'impression de passer du coq à l'âne pendant le sprint final, alors que des étapes auraient pu être économisées par ailleurs. Certains détours nous paraissent pour le moins superflus.

La réalisation joue habilement avec les quelques temps morts pour approfondir le personnage de Kasumi. Les autres compagnons restent plus superficiels, sauf peut être Katherine qui fait resurgir son instinct maternel et ses bribes de mère indigne dans le passé. Le reste offre quelques sueurs froides et de jolies scènes de combats contre les monstres, qui trahissent une forte utilisation des images de synthèse, assez mal intégrées.

L'animation demeure digne d'un long métrage, avec plusieurs décors somptueux mais les paysages sont ternes, même si l'ambiance voulue pour le film peut expliquer le choix des couleurs.

En conclusion, le film fournit un récit dense, ponctué par beaucoup d'action, avec une intrigue solide, mais avec des tenants et des aboutissants qui restent obscurs. Vous êtes invités à découvrir le manga pour avoir une version certes différente, mais qui peut vous apporter quelques explications supplémentaires. A l'inverse, si vous avez déjà lu le manga, vous avez là une adaptation, avec une nouvelle histoire, qui est plaisante à suivre.

Avis des membres d'Animint

Appréciation Générale : 4,1
Animation : 5,0
Graphisme : 4,2
Personnages : 4,5
Histoire : 4,5
Bande son : 3,2

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Nombre de votes : 9

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