Il s'agit d'un ensemble trois OAVs indépendantes, chacune inspirée par une histoire dessinée par Leiji Matsumoto, qui ont pour cadre la fin de la grande guerre en 1945.

Vol dans les cieux:
Dans le ciel Allemand, en pleine nuit, le capitaine Rheindarst et son aillier Hartman, sont surpris par des Spitfire. Hartman disparait dans les flammes, tandis que Rheinstarst abandonne son avion en sautant en parachute. Malheureusement pour lui, l'avion est retrouvé presque intact sur le sol et les autres le traitent de lâche.

L'état major lui offre une chance de se racheter en lui donnant une importante mission: Il doit escorter un bombardier B17 pris à l'ennemi et qui contient la dernière arme secrète allemande à destination de Peenemünde. L'inventeur de l'arme n'est autre que son ancien employeur, le professeur Bafstein, accompagné par sa fille, Meneheim. Tous les deux doivent aussi embarquer dans le bombardier.

Fleur de cerisier:
Nogami est un jeune pilote japonais Kamikaze. Il a l'honneur de piloter l'Hoka, une fusée suicide que personne ne peut arrêter une fois lancée et qui est la terreur des navires américains dans le Pacifique. Nous assistons à son dernier vol.

Soldats motards:
Sur l'île de Leyte dans l'archipel des Philippines, le 28ème régiment d'artillerie reçoit l'ordre de se replier en abandonnant ses canons qui n'ont jamais servi. Avant de quitter la place, un officier décide d'au moins tirer un obus pour la première et dernière fois. Hélas, le tir révèle à l'ennemi la position du camp et un déluge d'obus s'abat sur le QG qui ne devient plus qu'un champs de ruines.

Le soldat première classe Utsonomiya arrive en side-car sur les lieux et ne peut que constater le désastre. Il était venu chercher du renfort pour son unité chargée de tenir l'aérodrome de Karakechil, à 100 km de là. Kodaï, un soldat rescapé du régiment d'artillerie, lui propose de se replier mais Utsonomiya veut transmettre cet ordre de repli à ses amis de l'aérodrome, afin qu'ils ne restent pas là-bas à tout prix. N'ayant plus de radio, il doit se rendre à l'aérodrome avec son side-car. Kodaï décide de l'accompagner.

Comme Hayao Miyazaki, Leiji Matsumoto est un fana des avions et des machines en général et ne rate une occasion de leur donner une place de choix dans ces trois récits, que ce soit le nouveau Focke Wuk 190 de Rheindarst, l'Hoka de Nogami ou le side-car hybride d'Utsonomiya.

Il s'est impliqué personnellement dans l'adaptation animée de ses histoires, dont il a confié la réalisation à trois personnes différentes, qui ont effectué un très bon travail. La plus célèbre est Kawajiri qui a, à son actif, des long métrages comme Ninja Scoll ou le plus récent Vampire Hunter D. Les deux autres sont moins connues mais ont travaillé sur les plus célèbres OAVs de Gundam, Gundam 0080 et Gundam 0083.

En voyant le résultat, chaque épisode est à prendre à part. Certes, nous retrouvons des personnages archétypaux issus du monde de Mastumoto, et il est énervant de toujours revoir tel ou tel visage, déjà abondament utilisé dans Capitain Harlock (Albator) ou Ginga tetsudo 999 (Galaxy Express 999). Cependant, nous avons au bout de quelques minutes de récit, une atmosphère qui réussit à se mettre en place et qui est propre à chaque épisode. Dans Vol dans les cieux, nous avons beaucoup de romantisme, alors qu'Escadron de cerisier reste presque dans le documentaire cynique, avec le sacrifice de centaines et de centaines de soldats. Dans Soldats Motards, le périple en side-car devient carrément l'analogie d'une course de motos.

A travers les OAVs The Cockpit, nous recevons des messages forts: absurdités liées à la guerre, immenses gâchis qu'elle apporte mais malgré tout, encensement du sens du devoir au travers de tous ces personnages malheureux.