Les huit sketches ont pour seul thème commun de traiter de robots ou d'automates.

Opening et Closing.
Ce ne sont pas seulement des génériques de début et de fin de l'ensemble, mais surtout des histoires à part entière. Le Closing n'est pas franchement le vrai générique de fin mais se poursuit sur le même fil de récit que l'Opening. Tout commence par la découverte d'un prospectus par un garçon du village. Les personnages ne parlent pas dans une véritable langue mais nous devinons qu'il s'agit d'un grand spectacle, grand spectacle qui effraie tout village. Et pour cause : Une immense machine roulante s'approche et sur un fond superbe de musique classique et de lumière, la représentation a lieu avec comme protagoniste principal, la malheureux village et ses habitants. Bombes et engins de mort s'y déversent, tels que des feux d'artifice, sous les applaudissements des convives. Cette méthaphore des jeux romains est dûe au travail de Katsuhiro Otomo (Akira, Roujin Z) associé avec Atsuko Fukushima. L'Ending demeure avec ce ton railleur pour s'achever en beauté.

Franken's Gear.
Le docteur Franken accompli son souhait de créer un être artificiel, venu à la vie grâce à l'électricité. Dans l'univers fou de son laboratoire, le savant exubérant croit pouvoir réaliser ses rêves de puissance mais est confronté à la froideur de sa créature. L'essentiel de ce sketche porte sur la naissance de la machine dans un déluge d'éclair, sur un rythme très rapide. La réalisation est signée Koji Morimoto (Memories, Manie-Manie).

Starlight Angel
Dans un parc d'attraction, une jeune en peine d'amour se lit d'amitié avec un androïde qui la plonge dans un univers virtuel, où ils affrontent ensemble un puissant robot. Hiroyuki Kitazume (Gundam ZZ, Gayakushu no Char, Moldiver ) nous offre une histoire gentille, à la shoujo manga.

Deprive.
Dirigé par Hideotoshi Ohmori.

Clouds.
Dirigé par Mao Lamdo.

Presence.
Notre préféré. Dans un univers du début du siècle avec des éléments futuristes, tels que des automates presque humain, nous assistons au vieillissement progressif de l'inventeur d'une magnifique "poupée", tombée amoureuse de lui. Effrayé par cet amour impossible, l'inventeur préfère la détruire mais reste sans cesse rongé par le remord. Cette oeuvre de Yasuomi Umetsu, un des animateurs d'Akira, est très subtile par cette mise à mal de la nature de l'homme. Qui se montre le plus humain? l'inventeur monstre qui tue et jette ses créations, ou bien cette automate qui n'aspire au bonheur? À cela s'ajoutent de très beaux graphismes et une animation complexe.

A tale of two Robots.
Grosse farce, où dans le Japon du XIXème siècle, deux robots commandés manuellement se battent en duel. Dirigé par Hiroyuki Kitakubo (Black Magic M-66).

Nightmare.
Un personnage se retrouve seul dans la ville où les robots se révoltent et fourmillent pour se répendre partout. Le rythme est endiablé et c'est très plaisant à suivre et c'est signé par Takashi Nakamura (Manie-Manie, Akira).