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Panorama

La vague des manga dans les média se poursuit sur la lancée de l'année précédente et continuer à s'accentuer au premier trimestre, notamment avec la diffusion de Ghost in the Shell dans les salles de cinéma. En revanche, dès le deuxième trimestre, un certain essouflement se fait ressentir. Des boutiques lancées a plein régime sur ce crénaux commencent à disparaître et des magasins de jeux vidéos qui se diversifiaient, se recentrent sur leur métier de base: L'effet de mode et l'engouement irréfléchi se dissipent. Des magazines sur les manga comme Yohko, Kameha ou Tsunami disparaissent également en 1997. L'échec du deuxième film de Dragon Ball Z a dissuadé AB production de prévoir de nouvelles sorties cinéma et le nombre d'éditeurs de vidéo tent aussi à se réduire, ainsi que la variété des titres proposés. La société anglaise Manga Vidéo se retire par exemple du marché français. Au lieu d'avoir des vidéos inédites, nous avons de plus en plus droit à de vieilles séries passées en France qui offrent moins de risques pour les éditeurs. Parmi les nouveautés traduites directement du Japonais, il faut cependant noter la sortie d'Evangelion en version française, qui marque l'arrivée de la société Dynamic Vision en France.

Au niveau de la télévision française, le Club Dorothée arrête de diffuser le moindre dessin animé japonais avant de s'arrêter définivement en septembre, suite au conflit d'intérêt qui oppose AB Production à TF1. France 3 reste la dernière chaîne a passé quelques anime, si nous exceptons TMC et les autres chaînes sur le cable ou le satellite. TMC et AB Cartoon transmettent en effet beaucoup de titres, mais ce ne sont que des rediffusions du stock d'AB. En revanche, une émission sur C:, clairement destinée au fans de japanimation, se fait remarquée en diffusant les Chroniques de la guerre de Lodoss et Evangelion, alors que les cassettes sortent en parallèle.

Pour les parutions de manga, le rythme varie suivant les éditeurs. Chez Glénat qui mise toujours sur Dragon Ball Z et Ranma 1/2, les autres séries sont moins soutenues. Casterman semble ne pas vouloir publier de nouveaux titres et les maisons peu sérieuses comme Samouraï disparaissent. En revanche les catalogues de Tonkam et J'ai Lu s'enrichissent avec des titres comme Bouddha ou Kimagure Orange Road, et Dargaud se lance également sur le marché avec Yûyû Hakusho, Metantei Conan et surtout Saint Seiya.

Parmi les rares conventions de 1997, nous avons connu un festival des Grandes Ecoles assez décevant en mars et une convention de l'Epita beaucoup plus conviviale, en mai. Le rendez-vous traditionnel du Cartoonist de Toulon a été marqué par la venue de Masami Suda, dessinateur d'Hokuto no Ken (Ken le survivant) et un autre invité de marque est passé en France, mais à l'occasion de BD Expo cette fois-ci. Il s'agit deToshio Okada, ancien PDG de la Gainax. Les projections de BD Expo a eu le mérite d'être aussi intéressantes qu'en 1996 avec le téléfilm Kenji no Haru, les clips de Please Save My Earth ou la bande announce de Mononoke Hime.

La grosse nouveauté de 1997 est sans doute le premier concours officiel de Cosplay, au printemps, avec une trentaine de participants. A l'automne, un second grand concours a eu lieu à BD Expo, avec plus de soixante dix concurrents.

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