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Un troisième top des scènes d'anthologie

Par le :: Découvertes

animes , 2017

Parmi la masse de dessins animés japonais produits chaque vous avez du bon et du moins bon, avec parfois un moment particulier que vous gardez en mémoire et que vous situez au-dessus du lot. Je continue à visionner beaucoup d'anime et cela m'arrive encore régulièrement. La caractéristique est que l'instant choisi ne correspond par forcément à la fin et encore mieux, qu'il ne sort pas forcément de ce que je pourrais honnêtement appeler des chef d’œuvre et j'ai même des cas où je ne conseillerai même pas de regarder le titre mis à part cet instant précis, ou bien juste pour mieux en profiter.

J'avais déjà référencé mes scènes préférés une première fois, puis une deuxième, mais cela remonte à plusieurs années et j'ai trouvé intéressant de partager mes nouveaux coups de cœur, qui viennent plus compléter mes précédents top que chambouler le classement.

10. Space Brothers – L'émotion de Serika

La série qui suit l'enrôlement d'une équipe de spationautes est intéressante mais elle ne se brille pas particulièrement par la qualité de son animation, qui la situe même en dessous de la moyenne. Cependant un volet de la série se démarque du lot par l'intensité qu'il s'en dégage. Il s'agit de l'épisode consacrée à Serika, personnage à la fois secondaire si nous la comparons avec les frères Nanba, Mutta et Hibito, mais elle a aussi une place importante aux yeux du même Mutta.

À part son appétit vorace, ses succès pour surmonter les principales épreuves et les quelques interactions avec le héros principal, nous ignorons quasiment tout d'elle jusqu'à cet épisode qui revient sur son passé et l'origine de sa vocation pour devenir astronaute. Le récit vaut ce qu'il vaut mais en l'espace d'un seul plan, la réalisation réussit à retranscrire un moment d'émotion intense, à la fois une énorme joie et une immense tristesse. À noter que la mise en scène est quasiment la même que dans le manga d'origine mais l'anime a le mérite d'en faire aussi un moment fort.

Space Brothers

9. Haikyû Saison 2 – Le point décisif

Là aussi, la production n'a pas lésiné sur le moyens dans les rendus des points au volley-ball. L'histoire dans Haikyû suit la séquence habituelle des entraînements puis des tournois avec des matches à rallonge, mais elle se démarque par l'ardeur des protagonistes.

Le 24e et avant-dernier épisode de la 2e saison offre un très bel échange de balle pour un point décisif, avec des rebondissements un peu tiré par les cheveux mais c'est très plaisant à suivre, avec des angles de vue recherchés et des seiyû qui s'immergent complètement dans leurs rôles. Le dernier épisode se cantonne à être un épilogue qui permet de souffler mais c'est bien la fin de cet épisode 24 qui est le clou du spectacle.

Haikyû Saison 2

8. Yuri on Ice – Le programme de Victor reproduit par Yuri

Traiter du patinage artistiques dans l'animation, et dans une série télévisée en plus, relève du challenge quand il faut reproduire des mouvements complexes. L'une des options possible aurait été de limiter au maximum les passages sur la glace mais Yuri on Ice a plutôt fait le pari inverse, avec déjà un générique de début qui reflète la physionomie de l'anime.

La scène que je retiens est issue du premier épisode et concerne l'interprétation du programme victorieux de Victor Nikiforov en parallèle par Yuri Katsuki, avec une réalisation qui passe d'un personnage à autre en paralèlle. Le tableau joue sur la surprise. D'abord au niveau de la qualité de l'animation qui n'hésite pas à reproduire tous les sauts et les autres figures en détail et sous différents angles. Ensuite, c'est la première fois que nous voyons Yuri patiner et sans ses lunettes et malgré ses kilos en trop, la chenille devient papillon. Ses expressions du visage sont enfin plus recherchées et plus proches que ce que nous attendons d'un patineur.

Il ne s'agit pas de la seule scène de patinage mais les suivantes ne sont pas forcément du même niveau – c'était peut-être un peu trop ambitieux d'en faire autant dans certains épisodes – et l'effet de surprise est moindre, avec notamment des reprises de plans d'une prestation à l'autre. 

Yuri on Ice

7. Your Lie in April – La prestation de Kaori au jardin d'enfants

Le studio A1-Pictures a fait un excellent travail pour adapter le manga Your Lie in April, qui appartient également à cette catégorie de séries de qualité où les concerts sont animés, avec une autre dimension ici, qui plonge le spectateur avec Kôsei Arima et Kaori Miyazono dans des univers surréalistes. Objectivement, vous choisirez des scènes de concert situées un peu plus loin dans l'histoire mais j'ai jeté mon dévolu sur la  rencontre entre Kôsei et Kaori dans le premier épisode.

Kaori joue du piano flûte et ce n'est donc même pas son violon mais la scène est un clin d'oeil direct à Laputa, le château dans le ciel. Non seulement il s'agit de faire venir les colombes à l'aide de la musique mais Kaori joue aussi Suraggu Keikoku no Asa, la même mélodie que Pazu à la trompette dans le long métrage du studio Ghibli.

Plus que la qualité technique, avec les différents angles de vue, j'apprécie la mise en scène qui alterne entre émotion et instants joyeux tout en couleurs. La composition avec les enfants est pas mal non plus mais je raffole moins de la manière dont ils sont dessinés.

Your Lie in April

6. Sound Euphonium Saison 2 – Le concert du Kansai

Quand j'ai vu les 10 minutes en continue du concert du lycée Kitauji à la compétition du Kansai, j'ai tout de suite aimé et retenu la séquence. La solution de facilité aurait été de réduire la prestation à un minimum syndical, comme c'était le cas pour la 1ère saison mais là, le choix à été de tout donner  de manière exceptionnelle dans cet épisode 5. Visuellement chaque corps d'instruments est passé en revue pendant le concert, ce qui permet de découvrir plus en détails la multitude de personnages secondaires qui n'interviennent quasiment jamais mais qui font parti du groupe.

La chara designer Shoko Ikeda ne s'est pas contenter de définir des figurants lambda sans réelle consistance d'un épisode à l'autre : Elle a du produire un portrait précis pour chaque musicien en poste qui reste cohérent dans son rôle de bout en bout. Les prestations en solo pendant ce concert sont sublimes avec des mains et des visages filmées en gros plan sans chercher à minimiser ma difficulté à les animer.

Ce n'est pas la seule série qui s'attaque frontalement aux scènes de concert et je citerai au passage Kids on The Slope et Nodame Cantabile mais pour ces 2 titres, je trouve la transition un peu trop flagrante quand nous passons d'une animation limitée classique à une animation qui paraît plus informatisée et du moins, plus réelle. La transition est plus naturelle dans Sound Euphonium avec au-delà des jolis plans sur les musiciens, un coup d'oeil sur les supporteurs qui apporte une réelle profondeur à la séquence qui s'avère magique et mémorable.

Sound Euphonium Saison 2

5. Sound Euphonium Saison 2 – La rencontre pendant le typhon

Je pensais ne retenir que la scène du concert mais finalement, j'ai aussi une petite faiblesse pour la rencontre entre Kumiko Oumae et l'enseignant Noboru Taki, dans l'épisode 8.

Le studio Kyoto Animation a des critères de qualité très élevés dans leur production mais le scénario n'est pas toujours à la hauteur. Pour moi, Sound Euphonium ne faisait pas exception avec sa succession de petites histoires entre filles qui qui se résument à des tempêtes dans un verre d'eau. Je n'approuvais pas non plus le choix de Tomoyo Kurosawa qui joue Kumiko Oumae, le personnage principal que je trouvais trop souvent en retrait et cantonnée à un rôle de témoin des événements sans véritablement peser sur eux.

Pourtant, je considère que la rencontre fortuite entre Kumiko Oumae et Noboru Taki pendant le typhon change énormément la donne. Si nous en découvrons un peu plus sur le professeur, je trouve que le passage procure une stature beaucoup plus importante à Kumiko, même si c'est encore un peu malgré elle. Le sujet est amené avec beaucoup de finesse, avec quelques mots qui brisent la glace après des échanges polis entre une élève et son professeur, ainsi qu'avec quelques images qui laissent une forte impression et que j'ai trouvées bien servies cette fois-ci par la voix de Tomoyo Kurosawa qui restrancrit bien les pensées intérieures de Kumiko.

La suite de la série s'intéresse à d'autres enjeux et cette rencontre demeure une petite parenthèse au regard du reste, mais une relation plus poussée et une rivalité plus explosive avec Reina auraient eu sa place.

Sound Euphonium Saison 2

Katanagatari – Le baroud d'honneur de Shichika      

Pour une fois, la fin d'une histoire colle bien avec l'intensité que j'ai pu ressentir puisque mes scènes préférées de Katanagatari sont tirées du dernier épisode. Le titre est très plaisant tout le long mais le baroud d'honneur de Shichika Yasuri offre un beau très concentré du récit. La recette est simple avec un affrontement contre différents adversaires, étage par étage, mais la musique envoûtante et la mise en scène enrichissent chaque combat qui renvoie chacun à un épisode précédent. La bande originale accompagne aussi très bien le dernier duel avec une animation de haute facture avec des personnages dont les chara designs tranchent par rapport aux critères esthétiques habituels.

Katanagatari

Dan Machi – Le grand combat de Bell Cranel

L'anime a sa base de fans grâce au light novel d'origine mais aussi grâce à la déesse Hestia et son fameux ruban bleu placé à un endroit stratégique juste en dessous de sa poitrine. Le titre véhicule ainsi une image un peu sulfureuse et un téléspectateur lambda verra une aventure assez plaisante, avec quelques particularités mais aussi beaucoup de codes classiques. Bell Cranel, le héros débutant cherche à s'améliorer et visite les souterrains pour affronter les monstres et monter en expérience en suivant les concepts des role playing games.

En arrivant à l'épisode 8, nous avons eu le temps de le découvrir ainsi qu'une grande partie des protagonistes de la série, mais c'est loin d'être la fin de la première saison. Pourtant, la scène qui m'a le plus frappé se situe à cet instant quand Bell se lance dans un combat mal engagé. Le moment se démarque des autres séquences avec une animation très léchée pour retranscrire la lutte, le seiyû Yoshitsugu Matsuoka qui se déchaîne et une musique qui accompagne le tout, dans une ambiance irréelle et devant des témoins incrédules. L'affrontement atteint des sommets malgré les compétences limitées du jeune guerrier, avant que l'intensité ne retombe naturellement.

Dan Machi

Shirobako – Le sourire de Shizuka

Le titre s'intéresse de près au cycle de production des anime et à la vie au sein d'un studio d'animation, avec moult caricatures qui reflète une certaine réalité derrière. Au niveau de la qualité, Shirobako est bien au dessus de la moyenne des productions pour la télévision, même si la série laisse plutôt sa trace dans l'animation japonaise à cause de ses différents protagonistes inspirés de personnes réelles de divers studios, tels que Masao Maruyama ou Hideaki Anno.

La scène que j'ai en tête dure une fraction de secondes et consiste dans le simple sourire que fait Shizuka Sakaki dans l'avant dernier épisode. Ce sourire est cependant un soulagement et le début d'un nouvel élan dans la vie du personnage qui en a bavé pendant toute la série alors que ses amies ont gravi petit à petit les différents échelons dans leurs secteurs respectifs. Il y a aussi une sorte de parallèle recherché et bien trouvé avec l'un des personnages de l'anime fictifs qui est produit par le studio Musashino Animation dans Shirobako. Je trouve ce moment beaucoup plus porteur d'émotion que le final avec le discours d'Aoi Miyamori, qui sonne plus conventionnel.

Shirobako

Yûki Yûna wa Yûsha de Aru – Le feu d'artifice de Karin

Quand vous suivez une bonne série et que vous tombez sur de belles scènes, vous appréciez mais l'effet est démultiplié quand cela se passe dans une histoire que vous jugez vue et revue, voir carrément ennuyeuse. Yûki Yûna wa Yûsha de Aru est un peu de cette veine là avec un groupe de jeunes filles devenues des magical girls pour défendre le monde des griffes de monstres venus d'ailleurs.

Le design des créatures et des costumes est recherché et les premiers combats sont bien menés mais il n'en ressort rien d'extraordinaire. Le scénario ajoute juste une petite touche dramatique avec le destin désagréable qui attend les héroïnes et qu'on leur a caché. Ce n'est cependant pas la révolution et c'est un artefact déjà plus ou moins utilisé avant dans Puella Magi Madoka Magica, entre autres.

En dehors des combats, les scènes d'amitié au quotidien se succèdent, cassent le rythme et elles font surtout office de remplissage. À part peut-être Yûna Yuki, les héroïnes manquent de charisme et n'incitent guère à s'intéresser à leurs sorties au karaoké ou à leurs réunions de club au lycée. Il reste juste un petit bout de suspense avec l'arrivée des différents monstres qui va crescendo et sur la manière de les vaincre.

La surprise du chef arrive cependant dans l'épisode 11 : Karin Miyoshi, le personnage sans doute le plus pâle du groupe nous offre un véritable feu d'artifice. Visuellement, la jeune fille devient magnifique, l'animation est à couper de souffle, la bande originale sort le grand jeu et la seiyû Juri Nagatsuma est à fond dans son personnage. Le tableau réussit également la prouesse à faire références à ces scènes précédentes qui n'intéressent personne et qui prennent une autre valeur. À tout ceci s'ajoute une charge émotionnelle où plus c'est beau, plus le spectateur sait que c'est horriblement triste.

Bref, cela reste impressionnant et c'est dommage que la même intensité n'a pu être maintenue jusqu'à la fin, ce qui fait de Yûki Yûna wa Yûsha de Aru une nième série de magical girls qui n'aura marqué les esprits que pendant ce court instant.

Yûki Yûna wa Yûsha de Aru

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