Animint

  Anime & manga

 
 
“Un podcast d'août 2007”

Ecouter

Cliquez ici pour lancer l'écoute de l'émission *

* Nécessite d'avoir Real player d'installer. Si vous ne l'avez pas, vous pouvez aller télécharger le player gratuit sur le site de l'éditeur.

Transcription

Bonjour c'est Pazu pour un nouveau rendez-vous anime manga. L'émission d'aujourd'hui est consacrée au studio japonais Anime International Company, plus connu sous son acronyme A.I.C. Je présenterai non seulement un panorama de leurs réalistaions mais je dirai aussi quelques mots sur le rôle non négligeable d'A.I.C. dans le monde de l'animation japonaise, que ce soit au Japon ou à l'étranger.

La fondation du studio date de juillet 1982, avec un dénommé Toru Miura à sa tête. Toru Miura apparaît dans à peu près toutes les productions d'A.I.C. en tant que producteur et ce, depuis plus de vingt ans. A.I.C. est un petit studio dans la banlieue ouest de Tokyo, du côté de Nakamura et a commencer sur des travaux de sous traitance.

Il s'est ensuite lancer sur un débouché relativement nouveau, le marché des Original Animation Vidéos, les OAVs. Une OAV est un anime qui ne passe ni à la télévision ni au cinéma mais qui est directement publié en vidéo. La qualité se situe de visu entre les séries télévisées aux maigres moyens et les productions cinématographiques à gros budget. Dallos de Mamori Oshii est considéré comme la première OAV et date de 1985.

Quand A.I.C. produit sa première OAV, Megazone 23, il y a eu à peine plus d'une dizaine d'OAV parues en tout et pour tout, et aucune d'entre elles n'a eu le succès escompté ni été véritablement rentable. Avec Megazone 23, A.I.C. se fait un nom en produisant la première OAV à succès.

En fait, A.I.C. a ciblé un public masculin en montant une histoire alliant jolies filles, science fiction et mechas, une formule qui a souri mainte fois à leur produtions, depuis. Megazone 23 est un dérivé de Macross, dont le concept a fait fureur à l'époque. D'ailleurs, le projet lui-même a été initialisé par le studio Artmic, qui avait déjà sorti un spin-off de Macross avec Mospaeda, qui est connu chez nous comme étant le troisième volet de Robotech. L'ébauche qui aurait pu s'appeler Omega City 23 ou encore Omega Zone 23 devait être à l'origine, une série télévisée spin-off. Le réalisteur est d'ailleurs Noboru Ishiguro, qui a travillé sur le film et la série de Macross. Cependant, faute de moyens Artmic n'a pas pu mener l'entreprise à son terme et à partir des travaux déjà bien avancés, A.I.C. a élaboré l'OAV en collaboration avec Artmic.

L'histoire de Megazone 23 se focalise sur Shogo Yahagi, un jeune voyou, qui partage son temps entre draguer les fille et conduire sa moto. Sa vie bascule lorsqu'il tombe sur un prototype militaire, une moto qui se transforme en mecha. Il devient la cible de mystérieux agents et il finit par s'enfuir avec le prototype. Il s'intéresse également à Eve, la chanteuse adulée par tous mais dont il découvre la véritable. De même, le monde où il vit, dévoile son vrai visage et n'est pas du tout l'univers du XXème siècle qu'il croyait être. Bref, c'est du Matrix tout craché avant l'heure, avec tous les ingrédients sortis de Macross. Le staff a même fait appel à Haruhiko Mikimoto, le designer de Macross, pour concevoir une deuxième Minmay, à savoir le personnage mystique de Eve.

Dans la foulée, un deuxième opus est mis en chantier et Megazone deuxième partie sort en mai 1986 avec un staff différent. Mis à part Eve, le style est différent du premier volet, même si l'histoire se situe dans la continuité, en faisant remonter au front les héros de la première partie.

Deux autres épisodes paraissent en 1989 et constituent la troisième partie de Megazone 23. Le récit se déroule cinq siècles après les épisodes précédents, avec des personnages complètement différents et une courte intervention de Eve dans le final. L'anime aurait pu s'appeler autrement.

Avant de continuer, je vous propose d'écouter une chanson de Megazone 23 Part III, afin de vous donner une idée de la bande originale. Voici Pandora no Fune, le vaisseau de Pandore.

...Extrait de Megazone 23 Part III...

Après Megazone 23, A.I.C. enchaîne sur d'autres OAVs toujours en se concentrant le créneau gagnant science fiction, mecha et jolies filles. Le staff entame ainsi la série des Iczer. Le premier chapitre s'intitule Tatakae! Iczer-1 et tient en trois épisodes dont les parutions s'étalent d'octobre 1985 à 1987. L'histoire, assez sombre et sérieuse, est centrée autour d'un androïde fémininin, Iczer 1. Un deuxième chapitre est lancé dans les années 1990/91 avec six épisodes pour Iczer reborn, qui met en scène un nouvel androïde, Iczer 3. Un dernier volet a suivi en 1994, avec deux épisodes éphémères de Iczer Gal Iczelion, qui mettent en scène des personnages encore différents et qui semblent appeler une suite qui n'a jamais eu lieu.

Par ailleurs, la collaboration avec Artmic se poursuit à plusieurs reprises. Tout d'abord avec Gall Force dont le film d'une heure et demi paraît en juillet 1986. Il est suivi par une première OAV Destruction en novembre 1987 et une deuxième, intitulée Stardust War un an après.

Dans un univers futuriste, uniquement peuplé par des femmes, une guerre fait rage entre les Solnoïdes et les Parnoïdes. La saga suit le destin des sept guerrières solnoïdes, qui sont montées à bord du vaisseau spatial, le Star Leaf.

Ces productions de Gall Force marquent les débuts de Kenichi Sonoda, célèbre character designer chez Artmic, chez qui il reste jusqu'en 1991. Il est associé au réalisateur de chez A.I.C., Kazuhito Akiyama, qui a travaillé sur les volets suivants Gall Force, Rhea Gall Force en mars 1989, Earth Chapter en décembre 1989 et new Era en 1991.

Le duo est surtout connu pour leur réalisation suivante, Bubblegum Crisis, qui a fait connaître le studio A.I.C. en dehors du Japon.

Le concept repose toujours sur de jolies filles avec de la science-fiction mais avec cette fois-ci, un univers plus sombre et plus proche de nous, à la Blade Runner. Le récit se déroule en 2033-2032 dans un monde qui a connu quelque cataclysme et qui est sous l'emprise d'une multinationale Genom. Le gagne pain principal de la Genom est la vente de cyborg, les Boomers, qui remplacent la main d'oeuvre. Ces boomers peuvent devenir hélas de véritables machines à tuer ou servir des entreprises malhonnêtes et notamment celles de la Genom et de son président fondateur, Quincy.

Quatre femmes se dressent contre le mastodonte économique. Priss, Sylvia, Linna et Nene forment un quatuor appelé les Knight Sabers et qui portent des amures de combats, capables de détruire les fameux boomers.

Huit OAVs de Bubblegum Crisis sont produites en tout de 1987 à 1991, date de la sortie de la dernière OAV, Scoop Chase. Suite à un essoufflement des ventes au Japon, aucune neuvième OAV n'a été mise en chantier.

Je vous propose de faire une pause avec Hurrikane, une des premières chansons emblématiques chantée par le personnage de Priss dans l'anime.

...Extrait de Bubblegum Crisis...

En 1988, Toru Miura produit une adaptation du manga de Narumi Kakinouchi, Kyuuketsu Hime Miyu, que nous connaissons sous son titre internationale, Vampire Princess Miyu. Il en confie la direction à Toshihiro Hirano, le réalisateur des différents opus d'Iczer.

Miyu est un vampire, qui se démarque de ses congénères occidentaux. Loin d'être un monstre sanguinaire, elle est plutôt du côté des humains et pourchasse les démons. L'absence de manichéisme et le côté très japonais du conte d'horreur fait de ce titre une véritable réussite, que je vous convie à découvrir si vous ne l'avez jamais vu, même s'il a pas mal vieilli. Kenji Kawaii, compositeur célébrissime dans le domaine, a participé à la bande originale. Voici d'ailleurs le thème de début de Vampire Princess Miyu.

...Extrait de Vampire Princess Miyu...

Jusqu'en 1990, mis à part les titres déjà cités, le studio A.I.C. a produit d'autres OAVs toujours clairement à destination du public masculin. Vous avez peut être entendu parler de Riding Bean qui date de 1988 et qui relate les aventures de Bean Bandit, un coursier spécial qui pilote une voiture de sport. Il s'agit d'une autre réalisation impliquant Kenichi Sonoda et l'une des protagonistes est Rally Vincent, dont il fera une de ses héroïne dans Gunsmith Cats, le manga qu'il commence en 1991. Notez qu'A.I.C. n'a pas participé ensuite à l'adaptation en anime de Gunsmith Cats, dont trois OAvs sont sorties en 1995/1996.

Une autre OAV d'A.I.C., d'avant 1990 est la légende de Lemnear, une OAV d'heroic fantsy avec une guerrière très dévêtue et où nous pouvons admirer le style de personnages féminins imaginés par Satoshi Urushihara, le mangaka de Plastic Little et Chirality, et auteur de nombreuses illustrations coquines.

Après 1990, le studio n'abandonne pas son filon mais propose des produits moins triviaux. Certes, Sol Bianca, qui est édité en 1990, est encore une histoire bateau avec cinq mercenaires féminines à bord d'un vaisseau. De même, les trois épisodes de Bubble Gum Crash en 1991 sont une suite on ne peut plus marketing et fade de Bubblegum Crisis.

A.I.C enchaîne avec d'autres titres assez connus mais triviaux, que je ne ferai que citer : Burn up en 1991, Genesis Survivor Gaiarth et Moldiver.

En revanche, The Hakkenden, la légende des guerriers chiens, contraste avec les productions habituelles, en s'inspirant librement d'une oeuvre classique japonaise. Aussi bien le style, l'atmosphère que les dessins sont nouveaux. Huit esprits de samouraï se sont réincarnés en diverses personnes et ils sont appelés à la rescousse pour batailler ensemble. Les sept premiers épisodes de 1990/1991 narrent la quête pour les retrouver et les convaincre de se battre. Une deuxième partie a été mise en chantier en 1993/1995 pour arriver à treize épisodes en tout.

Une autre réalisation marquante est AD Police, qui reprend l'univers de Bubblegum Crisis mais en encore plus noir. Nous sommes quelques années avant l'intervention des Knights Sabers. Ces OAVs montrent quelques missions de l'AD Police, la seule section de police apte à traiter les problèmes avec les cyborgs. En fait, le seul personnage commun à AD Police et Bubblegum Crisis est Léon McNichol, un lieutenant de police expérimenté dans Bubblegum Crisis mais qui est encore un novice dans AD Police.

Dans le premier volet la femme fantôme, Léon est le personnage principal. Son enquête porte sur un trafic de cyborgs qui ont été déclarés inaptes à l'utilisation et désactivés. Des gens peu scrupuleux ont pourtant récupéré ces rebus et les ont redistribués sur le marché. Des acheteurs sont victimes de ces modèles défectueux qui peuvent s'avérer très dangereux. Parmi eux se trouve un modèle féminin qui a gardé en mémoire le visage de Léon qui l'avait désactivée.

Dans l'éventreur, des prostituées sont victimes d'un Jack l'éventreur des temps modernes. Ailis Kara, une détective issue de la police normale participe à l'enquête.

Dans l'home qui se mordait la langue, le drame se produit au sein de l'AD Police. Le policier Billy Fanwald a été atrocement mutilé au cours d'une mission. Il est déclaré décédé mais des scientifiques ont pu lui construire un corps entièrement mécanique (du genre Robocop). Seuls son cerveau et sa langue sont restés organiques. Billy est devenu un prototype de combat de l'AD Police et une solution efficace pour les missions périlleuses. Il est cependant un gros consommateur de drogue pour stimuler son cerveau. Finalement, ces injections le rendent fou et en font un monstre incontrôlable.

Avant de poursuivre, voici Love me tonight, un chanson tirée de la femme fantôme, la première OAV.

...Extrait d'AD Police...

Une des clefs du succès d'A.I.C. a été la coopération réussie avec des partenaires producteurs, que ce soit Artmic, Youmex ou encore Bandai Visual. Dans les années quatre vingt dix, la collaboration la plus prolifique a été faite avec la filiale entertainment de Pioneer, une société spécialisée dans le High Tech comme Sony. Pioneer LDC a été créé en 1981, avec le l'objectif de fournir du contenu et notamment du contenu pour les Laserdiscs, des grandes galettes optiques, qui sont les ancêtres du DVDs et où Pioneer est leader. Pioneer LDC était non seulement un partenaire solide mais également un distributeur de choix, notamment sur le marché des Etats-Unis, alors que les produits de japanimation ne sont pas courants là-bas.

Les premiers titres de pure japanimation qui ont été édités aux Etats-Unis, et par ricochets dans d'autres pays comme la France, sont des anime issus de leur catalogue. Etant données que les productions Pioneer sortaient essentiellement de chez A.I.C, vous retrouviez sur les étales que des titres d'A.I.C. d'où la trace importante de ce studio dans le mouvement de la japanimation occidentale. Le modèle économique du studio a aussi été influencé par cette ouverture de marché, qui devient de moins en moins négligeable.

Pioneer a revendu sa filiale Entertainment à Dentsu en 2003, qui l'a renommée en Geneon Entertainment. Geneon est encore un acteur majeur dans le secteur, notamment aux Etats-Unis.

Pour l'instant restons en 1992, date de sortie de Tenchi Muyô, le premier grand hit de l'association Pioneer A.I.C. Tenchi Masaki, est une jeune homme ordinaire de dix sept ans jusqu'au jour où il réveille Ryoko, une femme pirate de l'espace, emprisonnée par un sort dans une cave, depuis sept cents ans. A peine a-t-il le temps de faire connaissance avec Ryôkô que d'autres femmes extra-terrestre débarquent chez lui et viennent s'y installer. C'est le cas de la princesse Aeka, de la petite Sasami, de Miyoshi, une commissaire de la police intersidérale ou encre Washû, une chercheuse scientifique frapadingue.

Masaki Kashijima et Hiroshi Hayashi ont lancé là une histoire pleine d'action, d'histoire de c¶ur et remplie à fusion d'humour burlesque. Le succès est immédiat et a entraîné de multiples suites mais aussi des spin-offs, centrés sur la petite Sasami ou sur Miyoshi, la policière tête en l'air. A ce jour, nous avons au moins, six séries d'OAVs plus ou moins liées avec l'histoire d'origine.

C'est également un exemple, où des manga ont été inspirés par l'anime et non l'inverse comme c'est habituellement le cas. Nous comptons au moins quatre adaptations en bandes dessinées.

Il existe également trois films, Tenchi in Love (1996), Manatsu no Eve (1997), et enfin Tenchi Forever (1999). Chacun d'entre eux relate une aventure spéciale de Tenchi et de ses compagnes.

Pour illustrer tout ça, voici Alchemy of Love, le générique de fin du film Tenchi in Love. C'est Megumi Hayashibara qui chante cette chanson. Elle n'est pas dans le cast des OAVs mais dans le film, elle double Achika, la future mère de Tenshi.

...Extrait de Tenchi in Love...

En 1992, les équipes d'A.I.C. sont impliquées dans une autre coproduction avec l'adaptation d'Aa megamisama – ou Ah My Goddess si vous préférez -, un des mangas de Kosuke Fujishima. Les cinq OAVs sont d'excellente qualité. Elles mettent en scène un jeune garçon Keichii, qui passe un contrat avec Belldandy, une déesse qui vient vivre avec lui, en compagnie de ses deux soeurs tapageuses, Urd et Skuld. L'alchimie judicieuse associant romance, humour et magie en font un anime léger, peut être un peu niais mais de bien meilleurs factures que de nombreuses productions burlesques récentes et à cent pour cent fan service.

Un autre titre phare d'A.I.C est Armitage III, une nième saga de science fiction du studio mais beaucoup plus sérieuse et plus sombre que Tenchi muyo. L'action se passe sur la planète mars, où le détective Ross Sylibus est transféré et placé en duo avec Armitage. Armitage est une jeune policière hors du commun, qui porte des tenures légères et qui a un caractère de chien mais qui est d'une efficacité redoutable lorsqu'elle combat. Nous retrouvons dans l'univers d'Armitage des robots qui ont non seulement une apparence humaine parfaite mais qui éprouve des sentiments et se comportent mieux que les vrais humains. Le scénario joue habillement là-dessus pour corser les enquêtes.

Quatre OAVs sont parues en 1995 résumées ensuite dans un film Polymatrix en 1997. Il faut attendre 2002 pour voir une suite à l'intrigue avec un second film, Dual-Matrix.

Avec Tenchi Muyo et Armitage, le troisième anime à succès du studio A.I.C. de cette période, est El Hazard, le monde magnifique. Comme Tenchi Muyo, il s'agit d'un anime harem où un personnage masculin se retrouve entouré par de nombreuses jeunes filles. Le thème est cependant porté dans un univers fantastique et non pas de science fiction. Le héros, Makoto Mizuhara, atterrit dans un monde parallèle, en entraînant plusieurs personnes de son entourage avec lui. Les personnes venues de la Terre ont des pouvoirs magiques dans ce pays parallèle et elles viennent apporter leur aide aux habitants. Des insectes géants viennent attaquer les nouveaux amis de Makoto, qui prend part à leur défense.

A la réalisation et à l'origine du concept, nous retrouvons Hiroki Hayashi, à qui nous devons déjà en partie Tenchi Muyo. Il a travaillé sur les sept premières OAVs parues en 1995/1996. Le réalisateur des quatre OAVs sorties en 1997 est en revanche Yoshiaki Iwasaki, qui, lui, est devenu connu quelques années après, en dirigeant toutes les adaptations en anime de Love Hina, chez Xebec.

Après le succès de ses vidéos sur le marché domestique et à l'export, le studio A.I.C. se lance sur le créneau classique des séries télévisées. D'habitude, une série s'inspire d'un manga ou réussit la prouesse de partir d'un concept originel. A.I.C. fait d'abord le choix de dériver ses OAVs les plus célèbres.

En 1995, il lance la première série de Tenchi Muyo, qui reprend l'histoire d'origine et en raconte une version alternative. L'univers de l'anime revient l'année suivante avec vingt six épisodes de Pretty Sammy, une série plus orientée magical girl que science fiction. La véritable deuxième série de Tenchi Muyo date de 1997 avec Shin Tenchimuyo. Il y en a eu une troisième en 2002, intitulée Tenchi Muyo! GXP et en 2006, deux autres séries de Pretty Sammy ont été diffusées, les Sasami-Magical girl club saisons 1 et 2.

1997 marque la création de la filiale spécialisée dans les nouvelles techniques informatiques. C'est un domaine non négligeable du studio, qui occupe maintenant une soixantaine de collaborateurs spécialisés dans la 3D et les effets graphiques.

Le studio a continué d'adapter ses OAVs en séries. Vous avez ainsi deux séries dérivées d'El Hazard, une première en 1997 et la deuxième en 1998. Ils s'occupent également de Vampire Princess Miyu, qui revient sous la forme de vingt six épisodes. Même pour Bubblegum Crisis en 1998 dont la série, Bubblegum Crisis 2040 commence en 1998. En revanche, pour AD Police, en 1999, le format est plus court avec seulement douze épisodes.

En 1999, un remake de Sol Bianca parait sous le nom de Sol Bianca The Legacy, avec un graphisme moderne et des images de synthèse incorporé.

En dehors des séries spin-offs, A.I.C. produits également des titres avec des histoires originales. Parmi elles, je citerai Blue Gender et L'autre monde, qui datent tout deux de 1999. En parallèle de la multiplication des productions télévisées, le rythme de parutions d'OAVs se ralentit mais quelques une sont encore faites, dont Battle Athletes.

Bien que qu'Aa megamisama ait très bien marché sur le marché nippon, il a fallu attendre octobre 2000 pour voir apparaître enfin un film. Il relate une histoire originale avec l'arrivée de Celestin, qui efface de la mémoire de Belldandy les souvenirs concernant Keichii. Deux séries télévisées suivent avec une première saison en 2005 et une deuxième en 2006, sous titrée Sorezore no Tsubasa. La qualité et le character design est loin d'égaler la version, pourtant plus vieille de plus de dix ans mais l'esprit est conservé avec une histoire cohérente.

A partir de l'an 2000, le studio accélère son rythme de sorties de séries télévisées. Il y en avait trois en cours de diffusion en 2000 contre sept en tout l'année dernière. La structure de la société évolue et deux divisions distinctes sont mises en place en 2003. D'un côté A.I.C. Spirits et de l'autre, A.I.C. ASTA, chacune d'entre elle réunissant une vingtaine de personnes.

Nous devons à A.I.C. Spirits Tenbatsu Angel Rabbie en 2004, les saisons 1 et 2 de Girls Bravo en 2004/2005 et celles de Sasami club en 2006. Quant à A.I.C. Asta, ils étaient sur les deux séries de Go dannar en 2003/2004, puis ToHeart~Remember my memories en 2004, ou encore Magical Canan et Gun X Sword en 2005, sans oublier Tokimeki Memorial~Only Love en 2006.

Pour revenir à A.I.C. tout court, les productions les plus récentes sont Pumpkin Scissors à l'automne 2006 et Seto no Hanayome au printemps 2007, une histoire burlesque de sirène issue d'un clan de yakuza.

C'est avec ces deux titres que s'achève notre émission sur le studio A.I.C., en espérant qu'elle vous ait plu. Pour plus de détails, vous pouvez consulter le site Animint et vous pouvez nous faire retour via le forum. Pour nous quitter en musique, voici le générique de début de la première série d'Aa megamisama. La chanson s'appelle Open your mind.

...Extrait d'Aa megamisama

↑ Haut de page