Hiromi Nozawa est une jeune fille sage qui va sur ses douze ans et dont les parents sont rarement là. Son père est réalisateur et part souvent en voyage pour ses films tandis que sa mère travaille pour une chaîne d'hôtels et doit faire de longues journée et rentre généralement tard dans la nuit.

Pendant la journée, une gourvenante s'occupe des tâches ménagères et prépare le repas du soir avant de partir. Le soir, Hiromi ne reste pas seule puisque Keisuke, un étudiant bon garçon, habite aussi chez elle. En échange de quelques heures par semaine de cours particulier pour Hiromi, les parents ont offert le gîte et le couvert à Keisuke.

Cependant, le plus grand ami de l'adolescente reste son chien, Junkers. Il ne s'agit pas n'importe quel chien car celui-ci est capable de parler et a adopté les moeurs des hommes. Il va aux toilettes pour faire ses besoins ou met en marche la télé pour visionner son feuilleton favori. Pour éviter toute publicité, Junkers se fait le plus discret possible sur ses capacités exceptionnelles et seule Hiromi est au courant.

La vie s'écoule paisiblement, au gré des petits événements, jusqu'au jour où les parents d'Hiromi envisagent de se séparer.

Junkers come Here est plus proche du fait de société que du conte. La place accordée aux pouvoirs de Junkers est anodine par rapport à la vie quotidienne et aux soucis d'Hiromi. Au niveau de l'histoire, le chien a son importance mais il ne vole pas la vedette à sa maîtresse.

L'ambiance se rapproche de celle d'Omohide Poroporo, par la justesse de certaines scènes, par la structure narrative et par l'humour très léger. Certes, les décors ne valent pas les merveilleux paysages du film d'Isao Takahata mais la façon dont est animée Hiromi nous touche profondément, nous rappelant par endroit les scènes poignantes de Setsuko dans Hotaru no Haka (le Tombeau des lucioles).