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Loups-Garous

Loups-Garous
 

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Fiche technique

Autres titres ルー=ガルー (japonais)
FormatFilm
StudioIG
GenreScience Fiction / Drame / Shôjô Ai / Electronique / Suspense / Mécaniques
Période2010
Durée99 min
Interêt global   aidecoeur1.gif
StaffAuteur : Natsuhiko Kyogoku
Réalisation : Junichi Fujisaku
Scénario : Sayaka Harada , Midori Gotô
Character design : Akiharu Ishii , Chizu Hashii
Direction artistique : Koji Eto

Résumé

Le monde du futur est passé sous la coupe de SVC, un conglomérat qui assure l'approvisionnement de la population en nourriture artificielle. Son rôle est très large et SVC prend en charge le réseau de surveillance de caméras dans toute la ville mais aussi l'éducation des enfants dans ses centres spécialisés.

Une véritable utopie a vu le jour, avec des facilités offertes à tout et chacun, qui ne se sépare jamais de son assistant numérique personnel dernier cri. L'utilisation des mondes virtuels est devenue tellement courante, que les rapports entre les personnes ont radicalement changé, où les contacts directs sont devenus moins naturel que les rencontres sur le net.

Hazuki Makino est une adolescente très timide, qui suit un cursus dans un des centres SVC et qui fait partie d'un groupe de travail de 4 filles : Mio Tsuzuki, l'exubérante, Ayumi Kôno, l'asociale et Yûko Yabe, une autre fille timide.

Malgré la présence d'un système de sécurité de pointe, des crimes sont encore commis et un cas de meurtre en série est même suspecté. La dernière victime en date est un des élèves du centre. L'agent Kunigi est chargé de récupérer des informations auprès de Fuwa Shizue, qui suit les enfants au centre. A cette occasion, ils s'aperçoivent que l'une des élèves n'a plus son traceur et qu'elle a disparu près du lieu du meurtre. Cette élève, c'est Yûko Yabe.

Entraînée par Mio, Hazuki se lance dans la recherche de Yûko de son côté. Mio est un pirate aguerri : Elle déjoue le système de sécurité et fait disparaître leur présence des écrans de caméra, comme par magie. Libres de leurs mouvements, elles peuvent se faufiler à l'extérieur pendant la nuit, sans craindre les remontrances des adultes. Au passage, elle recrute une autre de leurs camarades, Ayumi Kôno, dans leur quête et elles rencontrent la mystérieuse Reimyao, qui est aussi sur les traces de Yûko et qui parvient à l'extraire des griffes de ses ravisseurs, des hommes de main à la solde d'un inconnu.

Les filles trouvent peu sûre de renvoyer Yûko chez elle, de crainte que le commanditaire du kidnapping n'envoie d'autres hommes pour l'enlever. Yûko est cachée pendant quelques jours dans un endroit désaffecté, qui devient le lieu de rassemblement des jeunes filles, chaque nuit. Les filles commencent à se projeter dans des rêves et à organiser des répétitions chorégraphiques pour former un groupe de musique. Cependant, quand il est question de rentrer dans les rangs , en faisant réapparaître Yûko dans la société, tout en garantissant sa sécurité, le retour à la réalité se produit brutalement.

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Commentaire

Le titre de Loups Garous peut vous faire songer à un film d'horreur mais il n'en est rien. Il s'agit d'un polar futuriste, avec un rapport imagé avec le concept d'homme loup. Le roman original est l'oeuvre de Natsuhiko Kyogoku, dont un autre livre à l'histoire atypique, Môryô no Hako, a déjà été adapté en série télévisée en 2008.

Le concept est porteur avec cette image de société aseptisée, passée sous la coupe d'un big brother qui espionne la population et qui manipule les informations à son avantage. Le mode de vie est correctement développé en passant en revue des activités quotidienne, suivant cette nouvelle formule, où les ordinateurs et les robots sont rois. Hazuki dîne ainsi devant un plateau repas, qui rappelle à celui d'un spationaute, en étant en visio conférence avec son père. Elle vit seule à la maison et quand il est question de savoir quand est-ce qu'elle pourra le revoir, ce ne sera pas avant le mois prochain, comme prévu. Le tissu familial et social est pour le moins désagrégé. A part quelques scènes à l'école, le film enchaîne les scènes où les rues sont désertes dans des zones pavillonnaires, avec juste une voiture de police qui patrouille.

L'univers est avant-gardiste avec un exemple de conférence virtuelle, où les intervenants apparaissent quasiment en chair et en os dans l'assemblée. Bizarrement, les ustensiles pour plonger dans les mondes virtuels sont pour le moins encombrants alors que les ordinateurs de poche sont tout à fait dans la lignée des Smartphones du futur. Dans ces séquences, l'équipe du film peut démontrer ses compétences techniques en jonglant avec les figures en 3D. Le résultat et les concepts sont cependant moins époustouflants mais aussi moins crédibles que dans Summer Wars, où le thème des mondes virtuels a aussi une place centrale, mais plus ancré avec la réalité d'aujourd'hui.

Les personnages dessinés par Akiharu Ishii ont un style inhabituel, notamment celui de Mio, dont le visage contraste avec celui de ses copines, beaucoup plus classique. Le dessin donne l'impression d'être très économique en traits et le rendu est même très différent d'une scène à l'autre. Les personnages eux-mêmes souffrent d'un traitement inégal. Il est compréhensible que l'histoire manque de temps pour fouiller leur caractère mais au lieu de rester de concentrer sur l'intrigue principale, le récit fait des détours pour s'intéresser aux occupations des filles. Il le fait mais de manière très superficielle, au point où nous en savons plus sur Mio, qui a un rôle en retrait, que sur Hazuki, sensée être au premier plan. Il y a comme un problème de casting.

L'enquête avait une bonne matière de départ, avec en plus des mystères secondaires, telle que l'allusion à la mère de Fuwa Shizue, qui a été confrontée à un cas similaire. De fil en aiguille, la logique est de pénétrer au coeur du système et de dévoiler ses secrets, tout en se protégeant des contre mesures. Le schéma est commun mais il pouvait tenir la route, avec un meilleur dosage et des choix plus cohérents.

La mise en scène débute par une scène du crime pour donner du piquant au film et en faire un mystère redondant pendant le film, pour savoir ce qui s'est réellement passé. L'inconvénient est que la première scène, délibérément bien obscure pour faire durer le suspense, a du mal à s'insérer dans l'introduction qui suit et nous laisse un peu perdus. La scène donne aussi un faux rythme au film, en faisant croire à de l'action alors qu'au contraire, le développement est relativement lent. De plus, elle accentue son aspect décousu, à force de refaire surface.

Le film s'inspire librement du roman et il est frappant de remarquer qu'à chaque fois qu'un reproche est formulé, il s'agit d'élément en plus ou en moins, par rapport à l'histoire originale. Sans doute pour des économies de temps, l'adaptation a opté pour transformer un gentil en méchant, et a procédé à quelques changements dans les détails, tout en conservant l'intrigue de fond. De ce côté-là, il s'agit des procédés habituels et qui passent encore. Il aurait même été possible d'avoir un film encore plus éloigné de la source originale, comme c'est le parti pris de certaines adaptations, telle que celle du Roi des ronces ou encore les films d'Eureka Seven et d'Escaflowne.

En revanche, le roman offre une construction solide pour enchaîner les événements et donne un éclairage sur des portions du film qui, lui, donne l'impression d'avoir été coupé au montage. Les transitions sont beaucoup plus logiques dans l'oeuvre originale, notamment quand vous voyez un personnage blessé dans le long métrage, sans savoir trop pourquoi alors que le livre décrit comment et pourquoi il a été touché.

Au lieu de se contenter d'arranger certains passages, les scénaristes ont composé un patchwork mal agencé. La musique a été composée par le groupe Scandal et pour les besoins de la promotion, l'allusion au groupe a été rajoutée dans l'histoire. Il n'y a rien de tout ceci dans le livre et cela produit un changement d'atmosphère hors de propos. Il y a un monde entre un rêve à la K-ON! et une enquête criminelle, avec des cadavres qui s'amoncellent. En plus, le projet de groupe est cantonné à une pseudo chorégraphie et ne va pas plus loin, sinon pour servir d'épilogue. Le changement d'ambiance est souvent incongru, même si la bascule est moins abrupte que dans une série comme Rurôni Kenshin.

Alors que des pans entiers du roman sont éclipsés, le kidnapping de Yûko prend une place beaucoup trop importante au début. C'est certes une étape clef avant d'aborder la suite, mais le fait d'avoir enrichi à outrance cette introduction provoque des incohérences, parce que l'histoire qui suit, ne prend pas en compte les nouveaux éléments. Par exemple, les filles sauvent d'autres victimes en même temps que Yûko mais tout se déroule ensuite comme si elle avait été la seule à avoir été enlevée.

Finalement, beaucoup de scènes pêchent en crédibilité. Nous sommes déconcertés par la facilité avec laquelle les adolescentes défient la multinationale, alors que cette dernière fait preuve d'une puissance implacable. Il est difficile d'apprécier ce traitement de faveur. D'un autre côté, la nonchalance finale du méchant, pourtant acculé, est surréaliste et ne colle ni au personnage ni à la situation.

La source de l'histoire est indéniablement intéressante mais l'adaptation est bien en deçà du roman, avec non seulement des raccourcis habituels mais des rajouts beaucoup plus discutables et très mal intégrés. Ils ruinent l'ensemble, qui laisse une impression décousue, à cause quelques scènes et de plusieurs passages mal négocié. C'est dommage et le récit de Natsuhiko Kyogoku aurait mérité un meilleur traitement.

Avis des membres d'Animint

Appréciation Générale : 2,0
Animation : 4,0
Graphisme : 3,0
Personnages : 1,0
Histoire : 2,0
Bande son : 3,0

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