Autres titres	セロ弾きのゴーシュ (japonais) Gauche le violoncelliste (français) Goshu the cellist (anglais)
Format	Film
Genre	Magie
Période	1982
Durée	63 min
Interêt global
Staff	Réalisation : Isao Takahata

Dans le Japon du début du siècle, Gauche est un jeune violoncelliste dans un petit orchestre de campagne, qui accompagne par exemple les films au cinéma local. Pendant les répétitions qui précèdent une représentation importante, Gauche subit de multiples reproches de la part du chef d'orchestre: il ne suit pas le rythme et son jeu manque de sensibilité. Alors qu'il s'entraine le soir sous le regard inquiétant de Beethoven dans sa maison isolée, il reçoit la visite de petits animaux des environs, qui sont, eux, séduits par sa musique et vont l'aider à s'améliorer.

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Takahata a travaillé cinq ans sur ce film, qui date de 1981 et dont l'histoire est tirée d'une nouvelle de Kenji Miyazawa, célèbre écrivain japonais du XXème siècle. Le réalisateur a choisi le Japon comme cadre de l'histoire, même si on peut ne pas s'en rendre compte étant donné que les bâtiments sont assez semblables à des maisons européennes. Dans le livre, il n'est pas précisé que la musique est celle de Beethoven, bien qu'il soit dit que le morceau joué est la "sixième symphonie". Il semble assez logique qu'il s'agisse de la Symphonie Pastorale vu le sujet de l'histoire. La musique a été enregistrée avant que les dessins ne soient faits, afin que la synchronisation entre les deux soient la meilleure possible. En revoyant son film, Takahata arrive pourtant à voir quelques retards du chef d'orchestre... Le réalisateur, qui apprécie beaucoup la musique classique et Beethoven en particulier, a voulu faire passer sa passion en la faisant entendre tout au long du film.

C'est un film à l'histoire à la fois simple et belle. Le trait des dessins est un peu plus grossier que, par exemple, Le Tombeau des Lucioles, mais ce n'est pas gênant car le propos est plus léger et cela ajoute au comique des personnages. Le chef d'orchestre est notamment très caricatural et ses réactions particulièrement exagérées. Les personnalités des animaux qui rendent visite Gauche sont suffisamment différentes pour que cela ne soit pas vécu comme la répétition de la même scène. Le calvaire subi par le chat lorsque Gauche lui joue "La chasse au Tigre" est un grand moment du film. Les scènes où l'on voit l'orchestre répéter sont moins originales, et auraient pu être moins nombreuses.