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Michiko to Hatchin

Michiko to Hatchin
 

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Fiche technique

Autres titres ミチコとハッチン (japonais)
Michiko et Hatchin (français)
Michiko and Hatchin (anglais)
FormatSérie
StudioManglobe
GenreAventure / Enfants / Drame / Comédie / Suspense
Période2008 - 2009
Épisodes22
Durée25 min
Interêt global   aidecoeur1.gif
StaffRéalisation : Sayo Yamamoto
Scénario : Takashi Ujita
Character design : Hiroshi Shimizu
Direction artistique : Seiki Tamura

Résumé

Michiko Malandro réussit un coup d'éclat en s'échappant du pénitencier de Diamandra, pourtant réputé pour sa sécurité. La voilà de nouveau libre mais avec toutes les forces de police à ses trousses. De plus, elle n'est pas du genre à rester discrète et après son évasion, elle enchaîne sur un braquage de banque pour refaire le plein et repartir du bon pied.

Pendant ce temps, la petite Hanna Morenos, surnommée Hatchin, vit l'enfer au sein de sa famille d'adoption, les Belenbauza Yamada dont le père de famille est un pasteur corrompu. Lui et sa femme s'intéresse à Hatchin uniquement parce que le gouvernement leur verse une rente mensuelle pour s'occuper de l'orpheline. En fait, ils la traitent en esclave pour effectuer toutes les corvées chez eux, tandis que leurs enfants la tourmentent, en inventant de nouveaux jeux de tortures chaque jour.

La situation est apparemment sans issue pour Hatchin, car la famille Yamada est experte pour donner le change quand un représentant des autorités vient leur rendre visite. Hanna est presque traitée en princesse pendant la durée de l'inspection et une voit l'invité parti, le calvaire recommence. La petite fille finit par mettre tous ses espoirs dans un rêve, à savoir que quelqu'un viendra pour elle et la soustraira à cette famille.

Le rêve devient finalement réalité mais pas tout à fait sous la forme qu'Hatchin aurait pu imaginer, avec Michiko dans le rôle de son sauveur. La jeune femme, qui s'est annoncée comme étant sa mère, traverse la fenêtre à bord de son Vespa et atterrit sur la table de la salle à manger pendant le repas, puis emmène Hatchin avec elle.

Michiko recherche en fait le père d'Hatchin, Hiroshi Morenos, qu'elle croyait mort, victime d'un règlement de compte une dizaine d'année avant. Cependant l'existence d'Hatchin prouve qu'il doit être encore vivant quelque part. Michiko et Hatchin entament leur long périple pour retrouver la trace d'Hiroshi.

La quête s'annonce difficile et périlleuse car d'une part, l'inspectrice Atsuko Jackson est toujours à la poursuite de Michiko et ne laisse pas filer sa proie facilement, et d'autre part, le passé d'Hiroshi est intimement lié au milieu de la pègre, où il ne s'est pas fait que des amis.

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Commentaire

Michiko to Hatchin est un anime qui devrait rester dans les annales. Certes, il n'est pas aussi atypique que Kaiba, qui va plus loin en terme de recherche graphique, mais il présente une signature forte.

L'action se déroule dans un pays imaginaire d'Amérique du Sud, fortement imprégné de culture brésilienne, ce qui n'est pas si commun pour un dessin animé japonais, même si d'autres titres existent déjà avec ce genre de cadre exotique, tels que El Cazador de la Bruja ou encore Black Lagoon.

L'intrigue prend la forme d'un road movie, avec un long voyage à bord d'un scooter qui permet de visiter de multiple lieux, riches et variés. Nous sommes bluffés par la qualité des paysages et des différents rendus : Nous passons d'un environnement urbain insalubre à une forêt tropicale, après un séjour dans la mangrove. Les deux héroïnes apparaissent aussi tour à tout dans une corrida, dans un cirque, ont leur baptême de l'air en ballon et effectue une excursion prolongée dans un quartier chinois.

La liste peut paraître exorbitante mais c'est la marque de fabrique de la série Michiko to Hatchin, avec des changements drastiques selon les épisodes, qui oscillent entre les courses poursuites comiques, les instants de tendresse et les drames les plus noirs. En ce sens, il est naturel de faire le rapprochement avec la quête au samouraï au tournesol, suivie dans Samurai Champloo, bien que les époques et les personnages diffèrent.

Les deux héroïnes changent régulièrement de tenues et sont stylées autrement qu'avec des sacs poubelle. Il y a eu une véritable recherche de ce côté-là. C'est peut être un détail mais il souligne aussi la qualité du titre, plus encore que l'animation fluide, les couleurs chatoyantes ou l'insertion subtile des scènes composées entièrement par ordinateur.

Michiko et Hatchin ne sont pas des tueuses mais elles côtoient la mort de près. Outre les affrontements contre la police, les accrochages récurrents avec tel ou tel gangs apporte son lot d'actions dans l'intrigue. Les scénaristes jouent les coups à fond et plongent le spectateur dans l'horreur, alors que tout commence comme une mauvaise blague, tout en se basant sur une certaine réalité : Le désespoir des population des favelas et l'omniprésence de la violence pour survivre.

Les balles fusent et les explosions se déclenchent en provoquant quelques cataclysmes invraisemblables, où les acteurs semblent toujours pouvoir se relever. Cependant, ce n'est pas toujours le cas et certains disparaissent, frappés impitoyablement par un tour du destin.

L'arrivée du personnage de Satoshi Batista dans la deuxième moitié de la série accentue cette atmosphère inconfortable. C'est l'Attila qui règne sur son territoire par la terreur et les massacres, sans pitié ni remords. Il est difficile de cerner sa folie, capable du pire comme du plus étonnant. Âmes sensibles s'abstenir, si vous avez du mal avec le second degré.

La grande force de l'anime réside dans la richesse de tous les portraits des personnages. Non seulement les principaux mais également les plus insignifiants, ceux qui sont croisés au cours d'un épisode et qui n'apparaissent plus ensuite. Les situations sont souvent tirées par les cheveux et les protagonistes tiennent plus d'une représentation théâtrale qu'une transposition de la réalité, mais le tout constituent une histoire consistante, le temps d'un chapitre.

La formule du road movie, avec une succession d'étapes très différentes les unes des autres, atténue l'importance de l'intrigue principale à savoir la recherche d'Hiroshi. L'autre constante est la poursuite de Michiko par Atsuko Jackson, qui prend une forme classique comparable à la course sempiternelle de l'inspecteur Zenigata vis-à-vis de Lupin. Les relations entre Astuko et Michiko deviennent de plus en plus complexes, subtiles mélanges de haine et d'amitié profonde, qui atteignent leur paroxysme avant le dénouement de la série.

Que dire sinon des rapports entre Michiko et Hatchin, à 180 degrés l'une de l'autre en terme de caractère, mais pourtant irrésistiblement attirées l'une par l'autre, avec moult disputes, où elles jouent d'office les rôles de mère et de fille.

Il est d'ailleurs intéressant de voir la carapace de Michiko s'effriter, non seulement via sa fibre maternelle, mais également en tant que femme, en mal d'amour. Elle a besoin de se sentier aimer pour aller de l'avant et le simple fait de songer qu'Hiroshi ne puisse plus l'aimer la mine complètement.

A contrario, Hatchin qui a déjà grandi rapidement en vivant l'enfer chez les Yamada, continue son apprentissage et se raffermit en subissant différentes épreuves. Il faut dire qu'elle a le chic pour devenir la victime à chaque fois et elle se fait enlever et dépouiller à plusieurs reprises au début. Par la suite, les rôles s'inversent un peu avec Michiko, qui devient la victime mais à un autre niveau, avec des adversaires de gros calibre.

Finalement le personnage le plus effacé reste Hiroshi mais là aussi, c'est sans doute voulu : Il représente l'El Dorado rêvé mais qui ne vaut que le temps d'un songe. Aussi bien Michiko qu'Hatchin savent qu'elles seront forcément déçues lorsqu'elles le retrouveront. Il est loin d'être l'homme idéal et elles valent beaucoup mieux que lui, mais pour l'une c'est son père et pour l'autre, son seul véritable amour connu.

En ce sens, le dénouement est logique. Certains ont dénoncé une fin en queue de poisson, faute de moyens, après une pseudo baisse de qualité technique dans la deuxième moitié de la série. L'épilogue laisse sur sa faim mais la conclusion de l'aventure se situe vraiment dans la continuité et elle est presque trop classique. Elle met un terme au rêve, en marquant la fin du voyage et tout ce qui peut suivre devenant plutôt insignifiant à rapporter.

Il faut comprendre de toute manière que le fil conducteur du récit reste sans doute un prétexte pour que l'histoire puisse durer pendant 22 épisodes, alors que la succession d'événements la rende décousue. Le bilan est qu'il ne s'est pas passé grand-chose concernant l'intrigue principale, un peu comme si nous avions passé un mois à faire de multiples détours alors que nous aurions pu atteindre la destination en une journée, si nous avions pris le chemin direct. Cependant, tout l'intérêt de Michiko to Hatchin réside en fin de compte dans ces crochets.

Avis des membres d'Animint

Appréciation Générale : 3,5
Animation : 4,5
Graphisme : 4,0
Personnages : 5,0
Histoire : 3,0
Bande son : 3,5

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Liste des épisodes

01) Adieu paradis insensible
02) Délicieuse hors la loi
03) Comme une bille de flipper désespérée
04) Le chat errant de la Voie Lactée
05) La nostalgie des imbéciles (partie 1)
06) La nostalgie des imbéciles (partie 2)
07) La monotonie de la pluie
08) Le jeu fatal des musiques noires
09) La fille passionnée du Chocolate
10) Le carnaval des hyènes
11) Point de départ de la tempête
12) Purgatoire télépathique à 108°
13) Le poisson rouge du marais
14) L’audace du coureur explosif
15) Graffiti dessiné en vain
16) Une étude en rouge infidèle
17) Festin sanglant. L’opéra crève-cœur
18) Samba hors de contrôle
19) L’agaçant papillon noir
20) Rendez-vous à O.K. massacre
21) Dernière valse hors-saison
22) Va de l’avant !

Soumis par Erebos le 28 avril 2009

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