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Un nouveau top des scènes d'anthologie

Par le :: Découvertes

series , films , oavs , mangas , bretagne , 2009

Un anime peut se révéler de qualité inégale, notamment les séries qui peuvent perdre leur intérêt après un début prometteur, ou l'inverse, avec un début poussif et un dénouement captivant en entrant dans les derniers épisodes. Décemment, vous ne placez ces titres parmi les incontournables mais certains peuvent se démarquer suite à une scène particulière, qui marque la mémoire.

D'où l'idée de ce nouveau top de scènes, parfois issues du ventre mou de la production, plus que des chefs d'oeuvre de l'animation. J'avais déjà publié un premier classement en 2009, que je ne renie pas, mais que je complète, plutôt.

10. Ginga Tesudou no Yorou - L'arrivée des enfants

Dans ce conte de Kenji Miyazawa, nous suivons des personnages de chats qui effectuent un voyage au bord d'un train qui parcourant l'espace, en traversant des contrées à mi chemin entre le rêve et le fantastique. L'arrivée des enfants et de leur tuteur dans le wagon surprend parce qu'il s'agit des seuls personnages humains au milieu des félins.

La scène qui m'a marqué n'est pas accompagnée par une musique mémorable, ni mises en mouvement avec une animation remarquable. En revanche, elle est un savant mélange d'images tragiques insérées dans une scène ordinaire, en dévoilant explicitement la véritable nature du voyage en un instant.

Galactic Railroad

9. ToradoraSaa Chrismas

Aborder Noël ou le Jour de l'An est un classique des comédies romantiques et Toradora n'échappe pas à la règle avec une fête organisée à Noël est une chanson sympathique, interprétée par Taiga et Ami. Pour une série, il est plutôt remarquable d'avoir un mouvement des lèvres calquées sur les paroles des chansons et donc un effort minimum pour améliorer la qualité de l'animation, même si ce n'est pas la seule série à l'avoir fait.

Je retiens surtout le phénomène de panorama pendant la chanson, où nous voyons nous seulement les personnages sur place mais comment se déroule le Noël de tous les autres acteurs, qui le passent chacun à leur façon, entre festivités, refuge dans les études ou bien marche solitaire.

Toradora

8. Iriya No Sora, UFO No Natsu – La lettre

Voilà une histoire 6 OAVs, dont j'avais oubliée la trame principale, perdue dans l'oubli, si ce n'est que l'après dénouement m'avait marqué, plus par son contenu que la mise en scène. Il s'agit juste d'une lettre lu pendant que défilent les tableaux de la vie courante, qui reprend son cours.

Le récit est un drôle de mélange, bâti sur le terme de Saikano, mais avec un zeste de fan service et une grosse dose de burlesque au début. L'ambiance devient plus sérieuse au fur et à mesure que les secrets sont révélés, avec quelques scènes plus ou moins touchantes, où les plus réussies ne sont pas forcément les plus larmoyantes. En fait, dans l'épilogue, ce qui surprend, c'est de découvrir de nouveaux éléments a propos d'Iriya, qui donnent une perception vraiment très différente des événements passés, avec le sentiment d'avoir suivi une très belle histoire.

 

Iriya

7. Gen d'Hiroshima – L'explosion de la bombe

Je l'avais déjà mentionné dans le dossier sur la 2ème Guerre Mondiale, mais il s'agit d'une des scènes les plus dures que j'ai pu voir dans un anime. C'est sciemment voulu par le mangaka d'origine qui a suivi l'adaptation en film, mais les images restent gravées, surtout lorsque vous découvrez l'extrait, par hasard, hors contexte, sur Arte.

Plus que le contraste entre la vie paisible juste avant l'explosion, les images chocs restent quand même les victimes qui se désagrègent en direct, pendant des plans où la plupart des films d'horreur font pâle figure, comparés à cela.

Gen d'Hiroshima

6. Hi no Tori – Houou Hen – Le générique de fin

L'adaptation de Rintarô fait honneur au manga culte d'Osamu Tezuka, avec une reprise des principaux éléments de l'épopée moyenâgeuse, restée consistance mais sans être indigeste. Nous suivons la vie du bandit devenu ermite et le destin du jeune artiste sculpteur, qui se frotte à lui.

Le clap de fin fait tomber le rideau sur quelques scènes majestueuses, avec un côté anachronique qui illustre bien la portée atemporelle d'Hi no Tori.

Hi no Tori

5. Clannad After Story – Le robot perdu d'Ushio

Le problème des histoires larmoyantes est qu'elles en font souvent beaucoup trop, et je considère que Clannad After Story en fait un peu trop en balançant tous les malheurs du monde à la face du pauvre Tomoya. En revanche, j'ai apprécié les épisodes du périple qu'il fait avec Ushio, qu'il apprend à connaître, notamment lorsque la petite fille perd son jouet.

Les musiques accompagnent admirablement la réalisation, qui arrive à émouvoir, avec la valeur réelle du jouet et l'étrange règle imposée à Ushio par sa grand-mère Sanae, qui a préparé de longue date les retrouvailles père-fille.

Clannad after story

4.  Kaiba – Chroniko

Outre le dessin qui peut vous faire fuir, le récit est assez confus au début avec les poursuites et le système de changement de corps, où le héros prend les airs d'une grosse peluche. Il rencontre Chroniko à l'épisode 3, le modèle de la jeune fille besogneuse et attachante, qui souhaite céder son corps pour subvenir aux besoins de sa famille.

Sortie de son contexte, la scène en question est très banale, avec des petites bulles qui s'échappent d'un conduit de cheminée. Replacé dans son contexte, c'est tout autre chose et pour moi, cela marque l'instant, où Kaiba est devenu mon anime préféré de l'année 2008.

Kaiba

3. Saraba Uchû Senkan Yamato - Ai no Senshitachi - La visite des morts

 Pendant les 2h30 des adieux au Yamato, j'ai perçu une teinte risible avec les tourelles de canon explosées pour le 17ème fois pendant le film et réparées en un temps record, sans qu'on le sache entre 2 batailles. De la même manière qu'il ne viendrait pas à l'idée de montrer un personnage se rendre aux toilettes, on ne montre pas le Yamato se faire réparer.

Je vous passe le côté, c'est mal animé, c'est vieux – 1978 – et c'est kitsch avec sa bande de vaillants petits soldats en train de saluer les héros tombés au combat. N'allez pas en conclure pour autant que le long métrage est une bouse infâme. Le récit tient la route, avec une animation honnête, qui est autre chose qu'un photomontage de la série, et l'ambiance bien dramatique, sans être totalement tragique. L'identité de plusieurs victimes surprend mais il reste des survivants.

La véritable image de fin, sensé être le summum, m'a laissé de glace mais j'ai été vraiment séduit par les instants qui la précèdent, avec les morts qui rendent visite au capitaine du vaisseau, le tout sur une jolie suite symphonique composée par Hiroshi Miyagawa. L'appréciation de ces quelques minutes contraste étonnamment avec le reste du film, rapidement oublié.

Yamato

2. Kimi ni Todoke 2 – La course de Sawako

J'ai eu du mal à aller au bout de la première saison, dans ce style de comédie romantique, où les relations avancent à petit pas, alors que rien ne vient vraiment entraver les deux tourtereaux vers la fin. Cela donne la désagréable impression qu'il ne se passe rien et que rien n'avance, excepté les épisodes annexes qui se focalisent sur les personnages secondaires.

La 2ème saison a été du même acabit et j'ai déjà complètement oublié la fin. En revanche, je me souviens très bien de ce passage de l'épisode 8, où Sawako se décide à aller voir Kazehaya. En quelques minutes, vous avez un résumé de la série, en croisant les principaux acteurs, pendant que la jeune fille court dans le bâtiment pour rejoindre la classe, où se situe le garçon. Mention spéciale au thème Pearl White Story, composé par le groupe S.E.N.S., qui accompagne ces 4 minutes grandioses.

Kimi ni Todoke

1. Porco Rosso – Le retour de Porco

Pendant longtemps, Porco Rosso a été le film d'Hayao Miyazaki que j'aimais le moins. Depuis, il y a eu d'autres productions du réalisateur avec le Château ambulant, le Voyage de Chihiro et Ponyo, mais ma perception des aventures du cochon rouge a aussi évolué, de la même manière que j'ai plus apprécié Majo no Takkyûbin quelques années plus tard après l'avoir vu, la première fois.

Montrer des avions effectuer des acrobaties aériennes est un beau challenge d'animation, notamment à une époque sans utilisation des ordinateurs. Le retour de Porco dans son fief est l'occasion de beaux plans de  plongée sur la maison de Gina, en rotation continue étant donné que l'avion en fait le tour. A cela viennent se superposer les images de jeunesse de la femme et du pilote, le tout illustré musicalement par Adoriano no mado, composé par Joe Hisaichi. Le temps semble alors s'arrêter un instant, de la même manière que se fige le visage de Gina, perdue dans ses pensées.  

Porco Rosso

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  1. Le 25/08/2011 à 02:11
    Faust a dit

    Tout à fait d'accord concernant la scène de Clannad, c'est même l'épisode dans sa globalité que j'ai trouvé très bon (et pourtant je ne suis pas du tout fan de Clannad S2)

    Les autres, j'ai pas vu :(

  2. Le 26/08/2011 à 00:11
    Natth a dit

    vous découvrez l'extrait, par hasard, hors contexte, sur Arte >> Houlà oui, je m'en souviens encore... J'ai dû le voir en 94 pour le cinquantenaire. Après l'avoir vu, je me suis sentie vraiment mal à l'aise pendant plusieurs jours. J'ai fini par remplir 4 pages de cahier (y avait pas le net ou l'ordi à l'époque, du moins chez moi) pour que "ça sorte" et que j'arrête d'y penser. Je me souviens qu'ils n'arrêtaient pas de passer des films et des émissions sur Hiroshima pour les commémorations. Les articles de journaux étaient plutôt sinistres aussi.... Je me rappelle de celui sur le pilote d'un des avions "météorologiques" (je crois que c'était ce terme-là) qui avait fait des repérages avant que la bombe ne soit lâchée (celle d'Hiroshima ou de Nagasaki, je ne sais plus). Il a été tellement traumatisé par le résultat qu'il en a fait des cauchemars pendant des années, a perdu son travail, a divorcé, est devenu alcoolique et a fini par mourir d'un cancer dans les années 70. L'histoire de ce gars m'avait marquée, surtout vis à vis d'une époque (les années 60-70) où le recours à la bombe semblait encore un peu trop envisageable. Bref, je suppose que tout ceci n'aidait pas trop à "digérer" cette vidéo. En tout cas, je n'ai pas de souvenir d'anime plus marquant.

    Désolée, je n'ai pas trop abordé le reste de l'article XD. Cependant, je me souviens bien de Porco Rosso, mais j'ai trouvé son passage au-dessus des nuages, là où il retrouve *spoiler*, plus marquant.

  3. Le 26/08/2011 à 10:36
    Ialda a dit

    Très beau top, avec vraiment de très belles scènes : Hi no tori, Gen, Ginga Tesudou no Yorou, Porco Rosso, Kaiba surtout tout l'épisode de Chroniko est un crêve-coeur, est le plus beau c'est que Yuasa réussit à propose le même niveau d'émotion plus tard dans la série avec le sacrifice de Vanilla, ou dans une moindre mesure le flashback Warp/Neiro/Popo.

    Iriya m'a moins marqué que toi, l'histoire est joliment dramatique, mais ça fait partie de ces animes qu'on oublie presque aussi vite qu'on les a vu, je trouve...

    Faut que je remate les films de Yamato, mais en Leiji de quelques années seulement de différence, j'aurais du mal à hésiter bien longtemps entre le space battleship et les films de Galaxy Express ;p

    "vous découvrez l'extrait, par hasard, hors contexte, sur Arte >> Houlà oui, je m'en souviens encore... "

    C'était sur Arte ?
    Je ne sais plus où je l'avais pour la première fois, je pensais soit à L'oeil du cyclone, soit au doc de Benex.
    (ou bien je confonds, c'était pas la théma avec du Robot Carnival moins Presence dispatché dans toute la durée ? J'essaie de mettre la main sur un enregistrement de la soirée depuis des années, sans succès :( si quelqu'un l'a sous la main, je suis preneur !)

  4. Le 27/08/2011 à 00:37
    Pazu a dit

    @Faust: J'ai un peu hésité à mentionner l'arc de Tomoyo à la fin de Clannad, mais le voyage avec Ushio est plus riche à suivre, et plus original.

    @Natth Euh si c'était pour les 50 ans, cela devrait être 1995, non? De toute manière, je ne me souviens plus de la date de diffusion mais plutôt de l'heure du passage pendant une début de soirée estival, au moment où il y avait de la pub sur les autres chaînes. Finalement, c'est plusieurs années après, que j'ai pu mettre un titre sur l'extrait.

    Pour l'autre passage de Porco Rosso, il me manque l'accompagnement musical pour apprécier.

    @Ialda Justement, Iriya s'oublie tellement bien que je ne me souvenais plus du tout de quoi il s'agissait, si ce n'est que j'avais retenu un épilogue qui me titillait, donc indispensable dans ce top. Plus le contraste avec le reste de l'anime est important, mieux c'est. A la rigueur, quand tout est bien, il y a presque moins de mérite...et de surprise.

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